Delilah Basley

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"Del' ! Heeeey, Deliiiilaaaah tu m'entends ?"

Erin. Je poussai un grognement et m'enfonçai encore plus dans mon immense lit à baldaquin aux couleurs de Serpentard. Pourquoi fallait-il que je vive dans la même demeure que cette chose ? A vrai dire Erin ne me dérangeait pas vraiment en temps normal, mais je n'étais pas une personne matinale et elle semblait s'en ficher complètement. Aussi, c'est avec une irrésistible envie d'étripper ma soeur que je me forçait à l'écouter.

" C'est ton anniversaiiire, c'est ton anniversaire ! Tu sais qu'à partir d'aujourd'hui tu sera considerée comme adulte dans seulement trois ans ! En plus, dès septembre tu seras en quatrième année et moi en première année, ce sera cool on sera toutes les deux à Serpentard et..."

Blablabla.

-"Erin, dégage ou je te pend par les pieds..."

~

Ma vie n'avait jamais vraiment eu de sens jusqu'à ce jour. A vrai dire, je n'avais jamais vraiment aimé les anniversaires. Non pas que je les avais en horreur mais j'y étais simplement indifférente. Mes parents étaient - et sont encore - deux drogués de travail trop occupés à lécher les bottes du nouveau ministre. En fait je ne m'en plains pas trop car cela explique le fait que même durant les vacances de Noël et les vacances d'été, j'ai l'immense manoir des Basley à moi toute seule.
Néanmoins, je leur en ai longtemps voulu car s'ils ne me laissaient pas toujours garder Erin je n'aurais pas eu la fâcheuse habitude de la renvoyer à chaque fois qu'elle m'adressait la parole et je ne l'aurais surement pas laissée s'occuper d'elle-même comme j'y avais été contrainte fait durant les quatorze dernières années de ma vie. Bref, l'histoire étais simple: Je m'étais ré-endormie, elle était sortie et n'était jamais revenue. Lorsque je me suis réveillée j'étais complètement seule.

C'était idiot. La réalité me frappait cependant pour la enième fois depuis deux ans: Erin avait disparu. J'avais aujourd'hui seize ans et il y avait de cela deux ans jour pour jour qu'elle était partie. J'avais mis longtemps à comprendre que je ne la reverrais jamais et je n'y avait jamais trouvé aucune consolation auprès de personne. L'enquête avait duré longtemps, à Poudlard tout le monde savait bien évidemment mais personne n'abordait le sujet. Mes parents tentaient de ne pas me mêler à tout cela, me cachant parfois la vérité ce qui me faisait culpabiliser encore plus mais avec le temps j'avais réussi à me convaincre moi-même que je n'y étais pour rien. Je n'y ai cependant jamais réellement cru, ce qui explique surement les crises d'angoisses durant mon sommeil.

Bref, le septembre suivant la disparition d'Erin j'étais bel et bien retournée à Poudlard, seule.