Retrouvaille ( PV : Carly )

Ah le bal d’Halloween ! Tout le monde en parler encore ! Puis il y avait aussi quelques filles qui ne faisaient que parler de Adrian Flanaghan, alias le Comte Dracula ce soir là. Enfin surtout de ses talents de danseur ! Carly ne pouvait pas passée dans un couloir sans entendre parler de ça. Ça commençait sérieusement à l’énerver ! Surtout que les mijaurées en question, lui lançaient des regards qui en disaient longs, puisqu’elle avait été la cavalière du jeune homme ce soir là.
D’un naturel calme, Carly laissait passer en se disant que c’étaient des minauderies sans aucun intérêt. Enfin… Fallait avouer que ça lui faisait tout de même quelque chose.
Elle ne savait pas ce que c’était encore, ou peut-être que si, mais dès qu’elle entendait le prénom du Serdaigle, son cœur manquait un battement et elle regardait discrètement autour d’elle s’il n’était pas dans les parages. Elle ne l’avait pas vraiment revu, depuis. Juste croiser vite fait quand elle entrait dans la salle commune et que lui montait dans le dortoir des garçons et timide qu’elle était, Carly n’avait pas osé l’interpeller.
S'étant alors vengé dans un coin isolé, écrasant quelques feuilles sous ses pieds, essayer de visualiser qui, elle écrasait ainsi, Carly rentrait vers le château.
D’ailleurs, heureusement qu’elle était seule sinon on l’aurait prise pour une cinglée à la voir taper du pied sur ces pauvres feuilles sans défense. Mais ce que ça faisait du bien !
Donc, ainsi calmée ’elle monta les marches de la grande tour des bleu et bronze, malheureusement le calme qui s’était installé en elle disparu en rencontrant bien évidemment… Des filles ! Et voilà, c'est reparti pour un tour ! Des murmures, des petits rires idiots, et des regards en coin sur Carly. Il y en a même une qui lui sauta dessus et elle failli louper une marche se retenant de justesse au mur et regarda cette folle furieuse d’un air mauvais et ce côté mauvais qui n’existait presque pas chez Carly, tomba sur sa camarade bleu et bronze.

- Mais ça va pas !! Tu ne peux pas faire attention, j ‘ai failli me retrouver en bas !!

- Oh, excuse-moi … Mais c’était pour te dire que je viens de voir Adrian dans la salle commune et … comme … enfin… je n’ai pas osé lui demander …. Alors est-ce que tu pourrais lui dire…

- Non !! Rien du tout !! Je ne lui dirais rien du tout !!

Carly n’avait pas laissé le temps à "sa camarade" de poser sa demande. Elle monta alors les marches quatre à quatre en bousculant la fille qui lui avait sauté dessus et au passage d’autres filles qui descendaient, les laissant pester contre elle pour ce mouvement d'humeur.

* Non mais oh, ça va bien là ! *

C’est ainsi remonté qu’elle pénétra dans la salle commune. Les nerfs à vifs, elle aurait bien voulu claquer le tableau d’entrée pour évacuer, mais celui-ci s’ouvrant tout seul sur un mot de passe qu’elle avait en plus eu du mal à prononcer, Carly tapa son poing droit contre le mur, juste au moment où une voix familière l’interpella. Alors le poing collé sur le mur et douloureux, et oui, ça ne fait pas du bien de taper dans un mur, Carly resta scotchée sur place et regarda Adrian, les battements de son cœur s’accélérant d’un seul coup et ne sachant plus très bien comment réagir et donc bafouillant à moitié, sa voix s'étant radoucie.

- euh… B’jour… Oui… ça va… et toi ?

Carly effectua un petit sourire, gênée, sentant elle aussi ses joues chauffer, se rappelant soudainement la soirée magnifique qu’ils avaient passés tous les deux. Enfin soudainement non, elle n’avait pas oublié et y pensait tout le temps, comme à l’instant, elle parti quelque secondes, son regard posé sur le beau Adrian et se remémora le soir dans le parc, allongés l’un à côté de l’autre, main dans la main et…
Tout à coup, un bruit dans le couloir la fit revenir ici et elle réalisa ce qu’elle venait de faire, en regardant deux secondes, son poing toujours collé sur la paroi. L’avait-il vu taper dans le mur ? En même temps vu la position qu’elle avait, Adrian ne pouvait que le remarquer, à moins que…

[HJ : Désolée, c'est un peu long...]

Quelle idée elle venait d’avoir là ! Frapper dans le mur ! Carly retint d’ailleurs un cri, surtout quand elle vit qu’elle n’était pas seule dans la salle commune. Comme venait de lui dire la fille qu’elle venait de croiser, il y avait Adrian, ce charmant garçon qui encombrait merveilleusement ses pensées, le jour comme la nuit. Ce qu’elle pouvait se sentir cruche tout à coup. Surtout qu’elle ne décollait pas son poing du mur, comme si la fraîcheur de celui-ci allait l’aider à atténuer la douleur ! Pff. Carly a de ces idées parfois !
Les joues en feu, elle avait donc répondu qu’elle allait bien. D’un côté, c’était vrai, de l’autre moins, avec toutes ces filles qui tournaient soudainement autour de Adrian, comme des abeilles attirées par du pollen.

*Nan mais j’vous jure !*

Carly resta alors un moment, poing scotché sur le mur, gênée par cette attitude de légère colère qu’elle venait de montrer au jeune homme, ne sachant pas où poser son regard, celui-ci allant de Adrian aux autres murs de la salle des bleu et bronze. Elle ne sait pas combien de secondes, de minutes étaient passées quand Adrian lui adressa de nouveau la parole. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle aurait bien voulu aller se cacher dans son dortoir, ou bien dans un trou de souris, tiens pour calmer les battements de son cœur.
Elle réussit cependant à afficher un petit sourire quand Adrian lui répondit à son tour qu’il allait bien. Cependant la question qu’il posa par la suite...
Que pouvait-elle répondre à ça ? Carly n’allait tout de même pas lui dire !? Elle n’allait pas lui avouer qu’elle avait le cœur qui se serrait à chaque fois qu’une fille parlait de lui et…

Elle respira donc un bon coup. Enleva du mur son poing douloureux qu’elle posa dans la paume de son autre main en le frottant discrètement et ainsi remarquer que le mur avait laissé quelques petites écorchures qui heureusement ne saignaient pas.
Carly resta alors plantée à côté de ce fameux mur, ne sachant plus trop quelle attitude avoir, jusqu’à ce que Adrian lui propose de s’asseoir à ses côtés sur le grand sofa. Ce qu’elle fit après une timide hésitation en répondant au joli sourire qu’il lui offrait. De nouveau, ils étaient seuls. Cette pièce d’ordinaire à moitié pleine respirait le silence et seul le feu en face d’eux se faisait entendre. Doux craquements qui apaisèrent un peu Carly. Maintenant il fallait trouver une réponse à fournir sur le pourquoi elle avait frappé ce "pauvre mur" comme venait de dire Adrian.

Devait-elle lui dire qu’elle commençait à s’attacher vraiment à lui ? Devait-elle lui avouer que ça lui faisait mal de voir toutes filles tourner autour de lui ? Pour des raisons idiotes d'ailleurs, mais...
Elle était un peu perdue la jeune Serdaigle. Elle avait peur aussi de paraître ridicule si elle lui disait tout ça,ce qu'elle ressentait pour lui, parce qu’en faite, elle ne savait pas vraiment ce que ressentait Adrian pour elle, même si il y avait quelques signes qui lui montrait le chemin.

- Et bien… Je… Je suis désolée pour ce ‘’pauvre mur’’, mais… j’avais besoin d’évacuer… quelque chose…

Yeux posés dans le joli regard de Adrian et n’osant pas pas aller plus loin, avec ces choses qui lui pinçait le cœur, Carly baissa alors la tête, les joues de nouveau en train de changer de couleur.

Ne pouvant plus tenir le regard de Adrian qui pourtant était beaucoup plus intéressant que d’observer sa main en feu, Carly avait répondu évasivement à la question du jeune homme. Elle ne savait plus très bien où elle en était, la jeune Serdaigle.
Complètement perdue !
En plus un silence s’était installé entre eux. On aurait pu entendre un termite se nourrir dans le bois des meubles. Carly soupira doucement, massant légèrement son poing endolori, quand soudain Adrian la prit dans ses bras. Prise de court, elle resta un instant figée dans les bras du jeune homme, jusqu’à ce qu’il la relâcha assez rapidement. Un peu trop d’ailleurs.
Un rapide coup d’œil lui montra qu’il était encore plus gêné qu’elle ne l’était à cet instant car le seul contact qu’il y avait eu entre eux, avait été pendant la soirée du bal d‘Halloween, à danser ensemble, légèrement enlacés, ainsi que leurs mains qui s’étaient tenues par la suite.
Donc, sur le coup, elle ne sut quoi répondre ou plutôt comment réagir face à ce geste, face à celui qui faisait battre son cœur et baissa de nouveau la tête. Si elle aurait pu devenir toute petite, elle l’aurait fait. Mais au fond d’elle, elle était contente de ce geste.

- Non, ce… n’est rien…

Quatre petits mots qui avaient réussis à franchir la barrière timide de ses lèvres. Quatre mots qui s’évanouirent dans un nouveau silence, les yeux de Carly se promenant de ci de là, voyant les signes étranges que faisaient les mains de Adrian, ce qui fit naître un petit sourire sur ses lèvres.
Puis aucun des deux amoureux, n’osait le briser ce silence, pourtant il fallait parler. Aussi, elle entrouvrit la bouche, prémices d’une phrase qui ne sorti pas, car l’élu de son cœur prit la parole en premier. Elle tourna son visage vers lui.

- Populaire ??!!

On entendait bien le son un rien sarcastique qui résonna dans ce simple mot que venait de réussir à dire Carly, avec en prime son regard sur le beau Adrian, un sourcil levé qui en disait long. Une chance pour lui qu’elle venait de s’en prendre au mur de l’entrée ! Cependant, elle aurait été incapable de faire du mal à son cher Adrian, ou à qui que ce soit. Si peut-être à ces pimbêches qui lui tournait autour ! La jeune Serdaigle resta alors tournée, regard scotché sur l’adorable Adrian, le dévisageant un instant comprenant en même temps pourquoi les filles lui tournaient autour. Enfin ça, c’était depuis le bal, car avant il ne lui semblait pas que celles-là s’intéressaient un tant soi peu à lui. Elle soupira, prenant sur elle, toujours en regardant Adrian.

- Je… Je me demande bien ce que ça cache tout ça… Enfin, je veux dire… je trouve ça étrange, tout de même, aucune de ces pimb… filles… ne s’intéressait à toi et d’un seul coup… Plouf… On dirait des… des… des lucioles attirées par… par je ne sais quoi et encore… je suis gentille là… je … je suis sûre qu’il existe d’autres… mots pour les décrire…

Elle reprit son souffle, après avoir plus ou moins bafouillé cette longue phrase. Mais non, ce n’est pas la jalousie qui la fait agir ainsi la jeune Carly ! Pourtant, les gestes nerveux de ses mains montrant ces lucioles qui voletaient, prouvaient bien le contraire, oui, elle l'était !! D’ailleurs, à remuer ainsi ses mains, elle en eu mal à son poing, où l'on pouvait voir une petite marque rouge, qu’elle rabaissa vite fait dans une petite grimace en le massant de nouveau.

L’énervement avait gagné Carly. Elle d’habitude si calme, si sereine en toutes situations ou presque, venait d’exploser. Et encore, elle sentait qu’elle se retenait !
Le pauvre Adrian qui était assis à ses côtés devait bien se demander ce qui arrivait à la jeune fille. Bien sûr, il ne pouvait pas lire dans ses pensées, il ne pouvait pas savoir ce qui la tourmentait, enfin presque, parce qu’avec ce qu’elle disait, il avait une certaine idée tout de même.
Elle était à ses réflexions, se remémorant un peu ce qu’elle venait de dire. Et se rendant compte justement de ça, elle s’enfonça un peu plus dans le sofa. Elle venait à peu près d’exprimer tout haut ce qu’elle ressentait tout bas pour Adrian.
Elle qui voulait garder tout ça pour elle pour ne pas paraître sans doute ridicule, c’était raté. Carly craignait maintenant la réaction de Adrian, car dans un sens, avec toutes ses mimiques, ses paroles et ses gestes, elle venait de lui montrer par A + B, qu’elle tenait à lui et qu’elle ne supportait pas de voir toutes ces filles lui tourner soudainement autour, depuis le bal en faite. Elle soupira en s’enfonçant encore un peu plus dans le sofa.

Mais soudain, il se passa quelque chose. Une chose à laquelle, bien évidemment, elle ne s’attendait pas. Les lèvres de Adrian vinrent se poser sur les siennes dans un tendre baiser. Surprise, elle ne fit aucun mouvement pour le repousser, ses yeux s’écarquillant tout à coup sous l‘effet de la surprise justement. Ebahie, la jeune fille le regarda alors s‘écarter, restant bien muette cette fois-ci.
Alors il ressentait la même chose pour elle que elle pour lui ? Il l’aimait ?
Les réflexions de Carly firent alors une certaine ratatouille dans sa cervelle et sans vraiment le voir, elle observa Adrian se lever et disparaître en courant dans son dortoir, après qu’il ait bafouillé quelques mots d’excuses.

*Désolé ? Pourquoi donc ?*

Furent les premiers mots qui vinrent à l’esprit de Carly qui était un peu dans les nuages, là. Elle voyait encore le bel Adrian à ses côtés sur le sofa, quand soudainement la porte qui claque du dortoir des garçons, la réveilla en la faisant doucement sursauter. Sous le choc, évidemment, elle resta plantée un certain moment sur le sofa, la tête alors posée sur le dossier, levée vers le plafond qui était en forme de dôme, tout recouvert d’étoiles peintes et on pouvait voir celles-ci se refléter sur la moquette du sol, quand on baissait la tête. La tête dans les étoiles, tiens, comme elle l’était souvent.
Carly soupira, un petit sourire éclairant son visage, puis passa ses doigts sur ses lèvres, les frôlant, comme pour ne pas effacer le baiser d’Adrian et regarda l’escalier qui montait au dortoir des garçons.
Prenant alors son courage à deux mains elle se leva, toute tremblotante tout de même, et monta dans un état de stress total les quelques marches se dirigeant vers la porte qui la séparait de l’élu de son cœur. Pourquoi était-il parti aussi vite ?
Carly colla son oreille sur la porte, tentant d’écouter le moindre mouvement à l’intérieur. Mais rien. C’est qu’elle était épaisse la porte, hein ! Elle inspira et respira un bon coup et frappa.

*Pourvu qu’il soit tout seul au faite*

- Adrian ?… Tu… Je… ouvre la porte s’il te plait…

Elle voulait savoir si Adrian allait bien et elle ne voulait pas rester ainsi, sans réponses aux questions qui la titillaient maintenant. Carly regarda la porte du dortoir des garçons, attentive aux moindres mouvements de celle-ci qui pourraient s’effectuer, comme le bruit de sa poignée qui tournerait pour s’ouvrir sur Adrian. Le souffle court et les battements de son coeur tambourinant à lui faire mal, dans sa poirtrine, elle attendit....

Combien de temps Carly attendit devant la porte ? Elle n’aurait su le dire et même si cela sembla durer une éternité, cela lui permit de se remémorer ce qui venait de se passer, sa façon de réagir face à Adrian, en plus. Il avait dû la prendre pour une folle à s’énerver ainsi en faisant des gestes tout aussi bizarres les uns que les autres. Ce qui n’avait pas arrangé la douleur qu’elle avait à sa main, tiens. Elle soupira en regardant celle-ci. Il y avait toujours quelques éraflures, mais la rougeur et le gonflement étaient partis. Et tant mieux.

Elle leva la tête vers la porte, semblant entendre du bruit derrière. Yeux alors rivés sur celle-ci, Carly revit le doux baiser d’Adrian et un fin sourire étira ses lèvres, mais en même temps elle se demandait bien pour quelles raisons il s’était enfui. Le cœur battant la chamade, les mains tremblotantes et jointes entre elles, Carly formulait en pensées les questions qui la titillaient. Qu’allait-elle dire à Adrian ? Qu’allait-il dire lui aussi ?
Enfin la porte s’ouvrit. Les joues un peu roses, émue, gênée, etc… et en même temps ne sachant pas trop comment réagir, Carly regarda Adrian qui n’avait pas l’air d’aller mieux qu’elle. Mais cela se comprenait. Elle inspira profondément, écoutant les petites explications d’Adrian. Elle allait ouvrir la bouche, quand il fini, mais il fit le mouvement de refermer la porte après ses derniers mots.
Ha mais non !
Carly l’en empêcha en posant une de ses mains sur la porte, la poussant légèrement.

- Nan, attends…

De nouveau, elle soupira. Par quoi commencer ? Et puis pourquoi il demandait pardon ? Bien sûr là, on s’en doute, Carly se sentait un peu perdue. Puis d’autres explications d'Adrian vinrent éclairer sa lanterne. Elle fronça les sourcils, inquiète, dans le doute complet. D’où sortait-il de telles idioties ? Comment pouvait-il savoir si oui ou non elle ressentait quelque chose pour lui ? Alors elle se lança.

- Tu… tu as tout faux Adrian. Déjà, je ne suis pas tout le monde, je ne me fiche pas de toi. Au contraire. Et si tu te fies à ce que pensent les autres, tu n’as plus qu’à te suicider… Euh, nan oublie ce que je viens de dire.

Manquerait plus qu’il la prenne au mot, tiens ! Carly ne voulait en aucun cas le perdre ! Un nouveau soupir. Un nouveau silence. Elle baissa la tête un moment, ne sachant pas par quoi continuer. Pourtant il fallait dire quelque chose. Elle releva la tête vers Adrian, s’approcha timidement de lui et prononça des paroles qui lui semblaient ne pas venir d’elle.

- Voilà la preuve que tu te trompes sur moi, en croyant savoir que je ne ressens rien pour toi… bien au contraire... Je...

D’une audace dont elle ne se serait jamais cru capable, Carly posa alors sa main sur la joue du jeune homme, l’autre sur son épaule et déposa ses lèvres sur celles d’Adrian, avant de se reculer d‘un petit pas, les joues en feu, gardant quand même le contact avec sa main posée sur l’épaule de l'élu de son coeur et l’autre sur la joue, regard timide planté dans celui d’Adrian.

La pauvre Carly ne savait plus où se mettre à l’heure actuelle. Elle venait de faire quelque chose dont jamais elle n’aurait pensé effectuer un jour. Frapper à la porte des dortoirs des garçons et en embrasser un, un garçon qui venait de l’embrasser mais qui avait fuit aussi. Cela s’était passé si rapidement ! Debout devant la porte, devant Adrian qui la regardait d’un air tout aussi embêté qu’elle, Carly se demandait si elle allait tenir encore longtemps face à ce nouveau silence qui s’était installé entre eux. Peut-être qu’elle devrait courir vers son dortoir elle aussi ? Peut-être qu’elle s’était trompée sur les sentiments de Adrian ? Peut-être qu’il ne l’avait embrassé que par… par quoi, au faite ?
Elle soupira, complètement paumée la Serdaigle ! Mais pas pour longtemps.

Adrian l’attrapa soudainement par la taille et lui rendit son baiser, mais en plus fort, plus "profond" et les deux nouveaux amoureux restèrent un instant ainsi l’un contre l’autre, jusqu’à ce que Adrian la lâche. Les joues en feu bien entendu, mais ça, ça durait depuis un moment, Carly écouta l’élu de son cœur.
Elle ne s’était donc pas trompée, il l’aimait lui aussi ! Un grand soulagement s’effectua alors en elle. Carly se senti pousser des ailes et un grand sourire éclaira son visage. Heureuse, oui elle l'était la Serdaigle ! Comme le premier jour où elle avait appris qu’elle rentrait à Poudlard. Enfin, presque, car là c’était une autre sorte de bonheur, ce n’était pas du tout comparable à cette joie qui l’avait envahie en arrivant ici, c'était mieux encore, c’était un bonheur qui la comblait, qui faisait battre son cœur d’un nouveau mouvement. Oui, il battait d’amour pour ce garçon timide, maladroit, attendrissant, qui était en face d’elle.

- C’est vrai ? Si tu savais… Je suis si contente que tu me dises ça !! Depuis le bal ? Ha oui ? Et bien justement, je … comment dire. Je croyais que tu me fuyais ! A chaque fois que j’entrais ici, tu disparaissais dans ton dortoir… !

Et même si cela avait été certainement dû au hasard, ça lui avait fait mal.
Carly sourit, reprit son souffle car, sa voix avait été un peu plus haut perchée qu’à l’habitude. Faut dire qu’elle était tellement heureuse ! Une drôle d’alchimie s’était produite entre les deux élèves des bleus et bronze, une très belle alchimie même ! Il avait suffit d’un bal, d’une merveilleuse soirée et voilà Carly avec le plus charmant garçon des Serdaigle, pour elle bien entendu.
Et ces fichues harpies qui lui tournait autour, n’avaient plus qu’à se chercher une nouvelle idole! Nan mais oh !

- Je me sens bien aussi avec toi Adrian.

Elle se serra alors contre Adrian, posant sa tête sur son épaule…