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 Après tout...

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5 participants
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Eryk Hunfort
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Eryk Hunfort


Messages : 95
Date d'inscription : 31/07/2009

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MessageSujet: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeVen 11 Sep - 19:55

Chapitre 1

Je m'affalais avec un bruit sourd sue le confortable matelas de mon lit, plongeant ma tête dans l'oreiller. Moi, Juliet Ashford, venais de passer la pire journée de ma vie. Et c'était la tête dans mes draps que j'étouffais ma rage. Tapant du poing sur mon pauvre lit bleu, j'essayais d'évacuer la colère qui bouillonais en moi. Qu'est-ce qui m'énervait autant? Pour le moment, tout. Mais la cause principale était ma soeur, enfin, plutôt ma mère qui ne jurait que par elle. Tout le temps, à longueur de journée, elle me répétait "Marisa a fait ci, ce serait si bien que tu sois comme Marisa, je suis si fière de Marisa...". Et aujourd'hui, cela avait été encore pire que d'habitude car elle nous rendait une de ses très rares visites qui comblait de joie ma mère. En effet, miss perfection avait un travail très prenant et donc elle ne venait pas très souvent nous voir, ce qui ne l'empêchait pas d'être très présente dans nos vies à force d'entendre parler d'elle à longueur de temps.

-Mar... Juliet, ta soeur est arrivée!

La voix de ma mère avait retentie dans l'escalier. Je retire, ma journée serait sans doute encore pire dans quelques instants... Comme vous pouvez le constater, ma mère avait la mauvaise manie de m'appeler par le prénom de ma soeur. Cela avait le don de m'énerver et je faillis ne pas répondre à ma génitrise lorsqu'au dernier moment je sortais la tête de mon oreiller pour lui répondre.

-J'arrive maman!

Je replongeais aussitôt ma tête dans le confortable et accueillant oreiller en grognant avant de me lever assez brusquement. Je devais avoir une tête horrible, aussi je m'avança jusqu'au miroir de plein pied situé dans un coin de la pièce et avisais rapidement mon aspect général.
Pas très grande - bon d'accord, je mesure un mètre soixante-sept, ce qui est pas trop mal, mais quand on voit la taille de mannequin de ma soeur -, j'étais plutôt maigrichonne et sans vraies formes avantageuses. Mes cheveux mi-longs, d'un blond se rapprochant de la paille, tombaient sur mes épaules en ondulant et encadraient mon visage qui n'était pas assez gracieux à mon goût. Je n'avais pourtant pas de problème de peau, ni de sourcils brouissailleux, ni un air pincé, j'étais juste quelconque avec mes yeux gris et inexpressifs, mon nez droit et ma bouche qui restait désespérément fermée et ne semblait pas vouloir dessiner un sourire. Donc, pas de caractéristiques particulières si ce n'est que j'étais actuellement très mal coiffée et habillée un peu n'importe comment -jean et simple t-shirt, ce qui m'allait très bien mais n'était pas au goût de ma mère qui trouvait cela vulgaire. Après m'être rendue à peu près présentable, me recoiffant rapidement, je quittais ma chambre pour prendre la direction pour prendre la direction de la cage au lion, le salon. Je dévallais donc l'escalier rapidement bien que j'aurais préféré remonter encore plus vite et j'arrivais dans l'entrée. Je ne m'attardais pas trop, ne faisant guère attention au porte-manteau qui remuait dans un coin ni au meuble à chaussure où étaient disposés des objets divers et sans intérêt.
Je gagnais enfin le salon, me stoppant dans l'encadrement de la porte. Il s'agissait d'une pièce spacieuse et lumineuse organisée en demi-cercle autour de la cheminée qui se trouvait dans un coin, entourée par des fenêtre. Il y avait également, un peu à l'écart, un coin que je m'étais aménagé, avec un fauteuil rembouré où j'adorais me lover pour lire un livre. La pièce était ouverte à droite, permettant ainsi d'accéder à la cuisine. Ma mère et ma soeur étaient assises dans le canapé en face de la cheminée, parlant avec animation. M'avançant vers elles, Marisa fut la première à me remarquer et son sourire s'agrandit en me voyant.

-Juliet! Je suis contente de te voir!

Elle se leva et me pris dans ses bras. Crispée, je ne lui rendait pas son accolade et elle me prit par les épaules, m'examinant de haut en bas. Moi-même je la regardais et je constatais qu'elle n'avait pas vraiment changée. Me dépassant d'au moins cinq bons centimètres, elle avait une silhouette magnifique et son visage, doux reflétait un caractère agréable et flexible, sans pour autant être manipulable. Elle avait de longs cheveux châtains, brillants et lisses. Ses yeux bleus étaient magnifiques et reflétaient sa joie et tout autres bons sentiments dégoulinant. En fait, elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à ma mère, avec l'air sévère et les rides en moins.

-Je vois que tu n'as plus beaucoup grandie depuis la dernière fois.
-Toi non plus tu n'as pas changé... Je te croyais aux Etats-Unis, qu'est-ce que tu fais là?
-Tu as mis du temps à descendre Juliet, et tu pourrais être plus gentille avec ta soeur!

Je levais les yeux au ciel et reportais mon attention sur ma soeur.

-Oui maman... Bon, alors?
-C'est une longue histoire, installe-toi, je vais te raconter en même temps qu'à maman!

Je m'installais rapidement dans un des fauteils installé près du canapé pour l'écouter, curieuse de savoir ce qui avait bien pu la faire revenir. Elle travaillait normalement pour le ministère en tant que secrétaire de monsieur le ministre de la magie et avait donc accompagnée celui-ci pour son voyage aux Etats-Unis pour je ne sais plus trop quoi. Il était donc étrange qu'elle soit ici alors que le voyage aurait dû se prolonger jusqu'au premier septembre.

-Normalement, je ne suis censée en parler à personne, mais comme cela te concerne en partie Juliet et que je sais que je peux te faire confiance. Alors que j'accompagnais Monsieur le ministre pour aller rencontrer celui des Etats-Unis, tu sais le...
-Bon, tu peux passer les détails?
-Allons, ne sois pas si pressée! Oui, donc je disais que le ministre de la magie américain a eu la brillante idée de proposer à notre cher ministre anglais d'organiser cette année le Tournoi des Trois Sorciers! Et il a accepté, donc ne pouvant pas rentrer dans l'immédiat, il m'a demandé d'aller m'en occuper et me voilà.

Je restais sans voix, fixant ma soeur. Heureusement que je n'avais pas la bouche ouverte, autrement on aurait dit que j'étais un poisson sortie hors de l'eau et qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Je la fixais donc silencieusement, les yeux écarquillés. Ma soeur avait un grand sourire tandis que ma mère semblait avoir légèrement pâlie (difficile de savoir sous la couche de maquillage). D'ailleurs ce fut elle qui repris la parole en première.

-Voyons, ce n'est pas possible... La dernière fois il y a eu un mort!

C'était mon tour de pâlir. J'en avais déjà entendu parler en cours d'histoire de la magie. Lors de la quatrième année de Survivant, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom à tenté de le tuer et l'autre champion de Poudlard, Cedric Diggory s'est fait abattre par un de ses partisans en prenant le portauloin avec Harry Potter sans savoir de quoi il s'agissait. Cela s'était passé environ une trentaine d'années en arrière, ma mère était alors en première année à la célèbre école de sorcellerie, et depuis il n'y avait plus eu de tournoi. Ma soeur eu un rire léger avant de répondre à ma mère.

-Ne t'en fais pas, cette fois tout se passera bien puisque c'est moi qui vais tout assurer. D'ailleurs les autres écoles ont déjà approuvés et il a été décidé pour renouer avec la tradition que le tournoi se déroulerait à Poudlard, tout comme le tout premier qui a été organisé voilà bien longtemps maintenant.

Elle nous expliqua ensuite avec quel brio elle avait réussit à tout organisé en moins d'une semaine, suite à quoi elle nous énonça les règles, la limite d'âge et tout le blabla. Elles parlèrent encore longtemps, oubliant presque ma présence lorsque ma soeur dégna me parler à nouveau. Je relevais la tête et la regardais, n'ayant pas entendu sa question.

-Tu entres bien en sixième année, répéta-t-elle.
-Oui, c'est ça...
-Quelle maison déjà?

Parfois, je me demandais si elle me connaissait vraiment, quoique je connaissais la réponse. Non.

-Serdaigle, tu te souviens?

Et oui, j'étais une bleu et bronze. C'est à dire souvent le nez fourré dans les livres, avec d'excellentes note mais restant tout de même plutôt effacée. J'étais fière d'être l'une des leurs même si ce n'était pas de cette maison dont on se préoccupait vraiment, car comme vous le savez c'était plutôt la célèbre mésentente Serpentard-Gryffondor qui attirait toute l'attention, aussi bien des élèves que des professeurs, et cela me permettait de préserver ma tranquillité, bien qu'à vrai dire il paraîtrait que leurs relations soient plus cordiales qu'à l'époque où Harry Potter et Draco Malefoy vivaient au château. Que j'ai atterie dans la maison de Rowena avait dans un premier temps semblé étrange à ma famille car la plupart des nôtres étaient des Gryffondor nés, mais pas moi, j'étais un peu l'eception confirmant la règle (bon, j'avais bien une tant qui avait été chez les Poufsouffle mais elle était un peu ecentrique maintenant et perdait la tête). De toute façon, je n'appréciait pas vraiment les rouges et ors, qui à mon goût troublaient trop la pai du château, à toujours vouloir faire les malin.

-Ah oui... Dans ce cas on se verra à Poudlard. Bon, je vais y aller, j'ai encore tout un tas de chose à faire.
-Ooh, tu t'en va déjà? demanda ma mère d'une voix mielleuse à en vomir, je me demandais même si elle ne faisait pas exprès de l'emprunter.

Je repartais dans mes pensées le temps des adieux plein de tristesse pour ma génitrice qui avait généralement beaucoup moins de mal à se séparer de moi lors de mon départ à Poudlard... Marisa allait franchir la porte lorsqu'elle se retourna vers moi en souriant et me lança un regard qui se voulait complice mais qui ne me fit ni chaud ni froid.

-J'ai oublié de préciser... Il y aura peut-être un bal à Noël... Mais ça normalement ils vous le préciseront dans la lettre de fournitures. Bon, à bientôt.

Un bal? Comment ça un bal?! Non, pitié, tout sauf ça. Que voulaient-ils dans ce collège, ma mort? Déjà que les filles de mon dortoir étaient parfois difficilement supportable à toujours parler garçon et vêtement en temps normal, alors si en plus il y avait un bal... Et puis toutes ces fanfreluches partout... Tout ça était d'une miévrerie affligeante. Je n'aurais plus qu'à m'exiler difinitivement à la bibliothèque, j'étais persuadée que Mme. Pince adorerais me garder à l'abri grâce à ses livres. Enfin, j'espèrais... Une fois la porte fermée, ma mère m'annonça que le dîner serait servie dans une heure et que, bien évidemment, je me devais d'arriver à l'heure, à la seconde près. J'acquiesçais et remontais dans ma chambre. Je crois que de nombreuses journées encore bien pire allaient m'attendre.



Deux jours plus tard, nous recevions la lettre de Poudlard. Ma mère après l'avoir ouverte et gardé la liste de fournitures me la passa pour que je puisse la lire. J'avais déjà reçu durant mes vacances mes résultats pour les BUSE, où j'avais eu d'excellentes notes dans mes matières favorites et des résultats correctes dans les autres. J'avais eu en même temps un formulaire pour choisir les matières que j'allais poursuivre en sixième année. La lettre en main, je m'allongeais sur mon lit pour la lire.

Chère Miss Ashton,

Nous tenons tout d'abord à vous féliciter pour vos résultats plus que satisfaisant obtenus à vos BUSE. Suite à votre inscription en sixième année, nous vous envoyons ce courrier où vous trouverez jointe une liste de fournitures ainsi que l'habituel réglement. Les cours reprendrons comme d'habitude le deux septembre et pour gagner Poudlard vous pourrez prendre le train le premier à onze heure du matin sur le quai 9 3/4.
Durant cette année se déroulera le Tournoi des Trois Sorcier et à cette occasion, un bal sera organisé à Noël où tous les élèves à partir de la quatrième année seront autorisés à se rendre. Néanmoins une tenue appropriée sera demandée et par conséquent il vous est conseillé d'acheter une robe convenable pour l'événement avant votre départ bien que si vous le souhaitez vous pourrez la recevoir par hibou avant l'événement.
Nous vous souhaitons donc une bonne fin de vacance en espérant vous retrouver en pleine forme à Poudlard.

Minerva MacGonagall, Directrice de Poudlard.

Je soupirais tout en reposant la lettre sur ma table de chevet. Cette après-midi ma mère allait m'emmener sur le Chemin de Traverse où en plus de devoir acheter les affaires habituelles, il allait falloir m'acheter une robe pour le bal. Personnellement j'aurais aimé ne pas avoir à aller à se bal mais jamais ma mère n'accepterais. Je détestais vraiment porter une robe... Mais je n'allais pas avoir le choix malheureusement. Quelle plaie, moi qui avait espéré pouvoir passer une année tranquille, c'était raté, pas avec le tournoi qui arrivait et ce maudit bal. Je finis par abandonner l'idée de réfléchir à ce sujet et je pris le livre que je lisais en ce moment sur ma table de chevet pour passer le temps et attendre cet horrible après-midi.

Quelques heures plus tard et un repas avalé rapidement, je me retrouvais dans les rues de Londres, enfin, plus précisément sur le Chemin de Traverse. La rue était bondé et de nombreux sorciers s'y pressaient, que ce soit pour rejoindre une boutique ou bien leur lieu de travail, ou encore d'aller à un rendez-vous. Il y avait également des élèves de Poudlard venus pour acheter leurs livres, voir pour les nouveaux étudiants leurs baguettes. Ma mère et moi nous parcourions rapidement la rue, commençant tout d'abord par nous rendre chez Fleury&Bott pour m'acheter mes livres. Il y avait tellement de monde dans le magasin qu'il était difficile d'y circuler et nous devions jouer des coudes si nous ne voulions pas nous faire écraser par les gens. Il faisait une chaleur à mourir et on pouvait sentir l'odeur des parfums se mêlangeant à celui de la transpiration, bref, c'était ignoble. C'est donc après avoir bien bataillé pour pouvoir se saisir de mes manuels et les payer que ma mère et moi quittions enfin l'établissement. Mais malheureusement, la bataille acharnée n'était pas terminée.

-Bon, maintenant il va falloir trouver les ingrédients pour les cours de potion. Alors, voyons la liste...

Ainsi nous nous dirigions vers le magasin fournissant la plupart des élèves de Poudlard en matière magique, on pouvait y trouver à peu près de tout. Arrivé là-bas, le vendeur, un homme plutôt grand habillé de couleurs assez sombre avec des cheveux poive-sel et un bouc, nous fournit ce dont nous avions besoin, puis il s'arrêta un instant apparemment à la recherche d'un ingrédient et l'air très embarassé.

-Et bien... J'étais pourtant persuadé d'en avoir encore... Bon, je suis désolé de vous dire ça mais nous n'avons plus de feuille de Filet du Diable...
-Mais ils indiquent que c'est un ingrédient impératif d'avoir... Quand pensez-vous pouvoir en fournir à nouveau?
-Je suis désolé de vous le dire mais rares sont nos fournisseurs pour cette plante et par conséquent, je n'en aurais pas avant au moins six mois... Néanmoins je connais une boutique qui pourrait vous en fournir. A condition que vous rendre sur le chemin de Travers ne vous fasse pas peur...

Je regardais le vendeur un instant. Après hésitation, ma mère pris l'adresse que lui tendit l'homme et nous partîmes de la boutique. Personnellement, l'idée d'aller là-bas ne me rassurait pas vraiment, mais connaissant ma mère, elle ne m'aurait sans doute jamais écouté malgré la meilleure argumentation du monde. Par conséquent, j'étais forcée de la suivre en portant mes quelques nouveaux livres. Sous le regard étonné de quelques personnes qui regardaient dans la rue de façon attentive, nous prenions la rue adjacente au Chemin de Traverse pour nous aventurer dans celle malfamée et malodorante du Chemin de Travers. Je frémis en voyant les gens étranges qui s'y baladaient, ou bien qui attendaient, adossé aux murs. Certains avaient des visages déformés et d'autres plus avenant mais la petite lueur de folie qui semblait luir au fond de leurs yeux ne me rassurait pas. Inconsciemment je me rapprochais un peu de ma mère bien que je ne l'aurais alors jamais admis. Finalement nous réussîmes à trouver l'adresse après une dizaine de minutes de recherche. Le magasin, puisque c'en était un, légèrement en retrait par rapport aux maisons, les vitres noircis par la crasse qui semblait s'être accumulé à l'intérieur. Même l'enseigne était noir et on ne pouvait pas distinguer ce qu'il y avait d'écrit dessus. J'observais l'endroit avec dégoût, j'aurais probablement préféré partir très lon d'ici à cet instant plutôt que de devoir y entrer, mais n'ayant pas le choix et ne souhaitant pas attendre toute seule à l'extérieur, j'entrais à la suite de ma mère, peu rassurée.

L'intérieur ne ressemblait absolument pas à l'extérieur. Le lieu, totalement propre contrairement à ce qu'on aurait pu pensait, était assez grand, devant faire à peu près la même taille qu'une des salles de classe de Poudlard. De nombreuses étagères filaient le long des murs où des bocaux, et autres contenants, se trouvaient entreposer. Il devait y avoir toutes sorte d'ingrédient et si ceux exposés étaient autorisés par les lois, je ne doutais pas un seul instant que dans l'arrière boutique devait se trouver des choses moins conventionnelles. Vers le centre de la pièce on voyait comme un estrade où le propriétaire avait disposé quelques livres. Un escalier permettait de monter à l'étage supérieur, escalier dissimulé par de lourdes tentures en velour bordeau. C'est de là que le vendeur descendit. Vieux et trapu, plutôt petit, il ressemblait un peu à un pirate avec son cache-oeil noir placé sur son oeil gauche. Habillé d'étrange façon, c'est à dire une sorte de mélange entre des haillons et un costume trois pièces violet, il s'approcha en claudiquant vers les deux femmes.

-C'la permire fis qué jé vus voye eci. Qué volé vus?

Son accent était ignoble, vraiment. Je levais un sourcil, tentant de comprendre ce qu'il venait de dire. Toujours était-il que ma mère semblait avoir compris et répondit donc avec un air aussi dégagé qu'elle le pouvait, ce qui ne me trompait pas, elle était peut-être encore plus mal à l'aise que moi. Aussi elle expliqua notre problème rapidement et l'homme caressa sa barbe, ou plutôt les quelques poils éparses qui se trouvaient sur son menton. Il annonça avoir ce qu'il nous fallait et parti à la recherche de l'objet, nous laissant à nouveau seules. L'ambiance lourde me faisait un peu suffoquer lorsque j'entendis la porte s'ouvrir derrière nous. Je me retournait machinalement pour voir qui pouvait bien venir ici. Ainsi je vis entrer une jeune fille devant avoir environ mon âge, quoiqu'elle paraissait peut-être un peu plus agée. Plus grande que moi de quelques centimètres apparemment et plutôt mince bien qu'ayant semblait-il de jolis atouts, elle portait une longue cape grise foncée probablement d'excellente qualité. Portant une capuche, elle se découvrit finalement le visage et je restais admirative devant ses traits plus que beaux. Elle avait également libéré ses cheveux qui cascadaient jusqu'au milieu de son dos, légèrement bouclés et d'un noir profond. Sa peau pâle allait à merveille avec ses deux yeux bleus foncés qui reflétaient, tout du moins il me sembla sur le coup, sa malice et son intelligence.

Je l'observait assez longuement et elle-même ne se gênait pas pour me dévisager. J'avais alors l'étrange impression de l'avoir déjà vu quelque part, sans pouvoir me rappeler où. Je détestais quand je ne parvenait pas à me souvenir de ce genre de chose. Finalement je dû détacher mon regard d'elle, l'homme à l'oeil manquant revenant avec une petite boîte dont il nous montra le contenu à ma mère et à moi pour nous assurer qu'il s'agissait bien de ce que nous voulions. Ma mère paya et nous partîmes. Lorsque la porte se referma derrière moi, je jetait un dernier regard à la fille que je détournais rapidement en voyant qu'elle même me regardait. Ne pas réussir à se souvenir était frustrant...

Nos courses pour le retour en cours étant terminés, nous rentrâmes la maison.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 20 Sep - 19:14

Chapitre 2

Derrière la vitre du compartiment, j'observais le paysage qui défilait sous mes yeux. Les montagnes d'Ecosse se dressaient dans le ciel, cherchant à l'atteindre depuis des siècles sans jamais y parvenir, les ruisseaux regagnant paisiblement un lac ou une rivière en serpentant à travers les landes verdoyantes et les quelques rochers qui parfois se dressaient devant eux. Je crois bien que jamais je ne me lasserais de ces paysages, aussi lorsque quelqu'un entra dans mon compartiment, je tournais la tête vers cette personne avec peine pour voir qui me dérangeais dans ma contemplation. Il s'agissait en réalité de deux personnes. Le premier, Adrian, était un garçon plutôt grand et assez bien bâtie avec un visage bien fait et doux, des yeux marrons et les cheveux de la même couleur, avec une une coupe putôt courte. C'était le préfet de notre maison, les Serdaigle et nous étions amis depuis notre première année de Poudlard. Il était le premier élève à qui j'avais parlé dans le train le jour de notre arrivé et depuis notre amitié perdurait. A sa suite entra Carly, la deuxième préfète de la maison, qui devait être un peu plus grande que moi et était plutôt fine. Son visage ovale dégageait une certaine assurance qui lui permettait d'imposer son autorité de préfète. Tout comme Adrian, je la fréquentait depuis ma première année et elle connaissait le jeune homme depuis plus longtemps que moi d'ailleurs, nous étions dans le même dortoir, et nous nous entendions parfaitement. Elle m'avait un jour confié qu'elle aurait aimé sortir avec Adrian mais n'avait pas le courage d'en parler au principale concernée, inquiète de briser leur amitié. Néanmoins, j'étais quasiment persuadé que lui-même l'appréciait plus qu'en tant qu'amie, mais je préférais rester à l'écart de cette histoire.

-Salut Juliet! Alors, tu es toute seule? Comment se fait-il que Jenna ne soit pas avec toi?
-Salut vous deux. Je ne sais pas, elle aurait normalement déjà dû être là... Mais tu sais comment elle est.

Carly m'avait salué d'un simple hochement de tête que je lui avais rendu. Jenna étais également une très bonne amie. Mais contrairement aux deux autres, je ne la connaissais vraiment que depuis notre troisième année où je l'avais aidé à s'en sortir face à deux Serpentard qui n'avaient rien trouvé de mieux à faire que de la prendre en traitre pour essayer de l'enfermer dans un placard sans sa baguette. Sans cet incident et malgré le fait que nous partagions notre dortoir avec elle, jamais nous ne serions devenus amies. Elle était plutôt secrète et ne faisait pas trop confiance aux autres. D'ailleurs elle s'en fichait un peu d'eux, et je la comprenais pour ça. Mais depuis la fin de l'année dernière, il était devenu plus difficile de l'avoir avec nous que d'habitude, sans que nous en comprenions vraiment la raison. Peut-être était-ce à cause des BUSE, mais en tout cas cette année Carly et moi avions convenu de lui tirer les vers du nez si ça continuait. Je sais, la curiosité est un vilain défaut...

-Sinon comment se sont passées tes vacances?

La question venait de mon amie qui s'était installé sur la banquette en face, à côté d'Adrian qui s'était assis à son tour après avoir glissé leurs bagages dans le filet.

-Plutôt tranquille... Et toi, ton voyage au Brésil?
-Absolument génial, leurs coutumes sont tellements intéressantes! En plus là-bas leur magie est très différente de la notre, vraiment.
-Tu étais où au Brésil? demanda Adrian.

Carly nous parla assez longuement de son voyage. Elle qui d'habitude restait plutôt silencieuse devenait très bavarde dès qu'il s'agissait de ses voyages où elle était au plus près de la nature. Alors que je comptais demander au préfet comment les siennes s'étaient déroulés, nous entendîmes des voix venant de derrière la porte fermé de notre compartiment qui s'ouvrit, laissant apparaître Jenna dont le visage reflétait une certaine colère. Apparemment l'objet de celle-ci était un Serpentard, assez beau du peu que j'en voyait et qui semblait tout aussi énervé à en juger par le son de sa voix.

-Ne m'adresse plus jamais la parole, Skail!
-Mais c'est bien ce que je comptais faire, Lang!
-Parfait.
-Parfait.

Sur cette échange elle referma la porte du compartiment derrière elle et nous regarda, alors que nous même avions le regard dirigé sur elle qui rougit alors. Jenna Lang, Serdaigle plutôt connue pour sa timidité. Néanmoins, lorsqu'elle s'énerve plus rien ne peut l'arrêter. Elle est du genre peu expressive et sourit rarement, pourtant son visage aux traits légèrement asiatiques seraient tellements plus beaux avec un sourire. Elle avait également une longue chevelure noire et lisse et était plutôt bien faite. Le genre de fille qui aurait du succès si elle le voulait bien et si elle faisait preuve de sociabilité. Mais non, les livres l'intéressaient plus que les gens. Elle eu un soupir à fendre la pierre et s'installa sur la même banquette que moi, Adrian s'occupant de ses bagages. Et oui, le jeune homme étant le seul de notre petit groupe il s'était mis en tête de s'occuper de nos affaires comme un parfait gentleman. Si au début nous n'étions pas trop pour, finalement nous avons fini par le laisser faire car têtu comme il était, nous savions parfaitement que jamais nous ne parviendrons à le faire changer d'avis. Le silence s'installa alors que tout le monde regardait toujours Jenna. Celle-ci nous fixa tour à tour tandis que nous attendions des explications.

-Quoi? finit-elle par lâcher avec un air d'incompréhension total propre à la jeune fille dans ce genre de situation.
-Rien, oublie, fit-on en choeur.

Les conversations reprirent et je sortais un livre de mon sac, ne souhaitant pas y être mêlée pour cette fois. Je plongeais dans les mots qui s'offraient sous mes yeux après avoir ouvert ma lecture à la page où je l'avais laissé la dernière fois. J'adorais ce livre et ça devait faire au moins la cinquantième fois que je le lisais. Ses pages étaient encore en bon état bien que certaines avaient été légèrement âbimées au fil du temps. En faite, à bien y réfléchir je ne comprenais même pas pourquoi je le lisais étant donné le fait que j'aurais très bien pu vous en réciter le contenu entier, mais rien ne valait un bon support. Les pages s'enchaînaient, tout comme les paysages derrière la vitre défilaient. Après avoir eu une conversation animée un peu plus tôt, mes apies s'étaient calmés et tandis que Jenna suivait mon exemple en sortant un livre, Carly et Adrian conversaient à voix basse. Un peu plus et je me serait cru dans la bibliothèque de Poudlard. Mais n'empêche que j'appréciais l'ambiance. Au moins, avec eux je pouvais être tranquille, je n'entendais pas parler du bal, ni même du tournoi, pas pour le moment tout du moins. Néanmoins le calme qui régnait dans notre compartiment ne devait pas durer car, alors que nous approchions de la gare de Pré-au-Lard, la porte de notre compartiment s'ouvrit brusquement. On releva la tête d'un même mouvement pour voir qui était celui qui osait troubler notre tranquillité pour voir Angel Summers, une Poufsouffle de la même année que nous, l'air essouflée. Elle entra dans notre compartiment et referma brusquement derrière elle. Bouche-bé, elle nous fit signe de nous taire, baguette à la main. Mais qu'est-ce qui pouvait bien se passer encore? La porte fut frappée de quatre coups. Adrian décida de se lever et alla vers Angel avant d'ouvrir prudemment la porte. Il ne vit rien, si ce n'est au sol des plumes de volatile. Il regarda Summers d'un air interrogatif.

-Owen.

Ce simple nom suffit pour tout expliquer. Matt Owen était un Serpentard connu pour son mépris des nés-moldus et des autres gens en général. Narcissique, il se prenait pour un Dieu et passait le plus clair de son temps à embêter les autres élèves, notament ceux de sa promotion. Etant préfet, il était quasiment intouchable et il n'hésitait pas à s'en prendre à ses cibles favorites, à savoir Jenna, Angel et moi. En d'autres termes tout au long de l'année nous subissions de sa part mauvais tours et surprises en tout genre. Dans le cas de Jenna c'était encore pire à cause de ses origines mais je n'avais jamais compris ce qu'il avait contre moi, après tout j'étais une sang-pur et je ne lui avait rien fait. Et quand il ne nous avait pas sous la main il s'en prenait généralement aux Gryffondor, ce qui provoquait régulièrement des bagarres où ces derniers étaient toujours perdant pour la simple raison qu'il était préfet et avait, selon lui, tous les droits. Mais passons. Adrian regarda dans le couloir pour voir si Owen arrivait mais ne voyant pas la moindre trace de lui, il referma la porte du compartiment et retourna s'asseoir.

-Alors, que s'est-il passé cette fois? demanda Carly, fronçant les sourcils.

Angel soupira et s'assit entre moi et Jenna. En effet, être la cible du Vert et Argent nous avait rapproché au cours des dernières années et un lien s'était finalement tissé entre nous. Elle était pragmatique et sa patience faisait d'elle une personne très agréable à fréquenté. Elle avait beaucoup de succès auprès des garçons et était considérée comme la fille la plus belle de collège par nombres d'entre-eux, ce qui était facilement compréhensible car il fallait bien avouer que la Poufsouffle était magnifique. Elle nous expliqua alors ce qu'il s'était passé.

-Comme d'habitude, je l'ai croisé dans les couloirs alors que je retournais dans mon compartiment après avoir été voir mon frère et ce crétin n'a rien trouvé de mieux que de me lancer un sort. Je me suis alors réfugier dans le premier compartiment qui passait.

Typique d'Owen. Dès qu'il nous croisait, il ne pouvait pas s'empêcher de s'en prendre à nous, et s'il ne le faisait pas c'était généralement qu'un professeur n'était pas loin, et encore, c'était à peine s'il respectait ceux-ci. Après avoir un peu discuté, elle déclara qu'elle devait regagner son compartiment pour se changer avant d'arriver à la gare. Nous même passâmes rapidement nos rbes de sorciers puis le train se stoppa et nous descendîmes. Soudain, je me rendis compte que j'avais oublié quelque chose.

-Ah, mon livre, je l'ai oublié dans le train!
-C'est pas grave, les Elfes le récupérerons et te le renverrons, fit Adrian avec sagesse.
-Non, tu sais bien qu'ils renvoient le Poudlard Express à Londres avant de fouiller dedans et je voulais le finir ce soir, fis-je avec insistance.
-Ben tu le finiras un autre jour, poursuivit-il. On devrait se dépêcher sinon on va avoir le carosse avec les sièges à moitié dégarnis.

Je me résignais, tant pis, je le récupérerais plus tard. Aussi nous avançâmes tranquillement jusqu'à atteindre les carosses tirés par les sombrals. Bien que je ne les voyait pas, je savais qu'ils étaient bien ici et que leurs yeux blancs se fixaient sur nous. Tout du moins c'était ce que je pensais. Comme d'habitude, nous gagnions le premier carosse qui passait par là. Seul problème, il y avait déjà quelqu'un dedans. Après avoir décidé ça au pierre papier ciseaux, je me dirigeais vers un autre carosse lorsque quelqu'un me tapota l'épaule. Je me retournais et voyais Owen, un grand sourire au lèvres. Je lui lançais un regard assassin.

-Qu'est-ce que tu me veux Owen? lançais-je avec haine, ce qui accentua son sourire narquois.
-Oh mais rien Ashford, rien du tout...
-Alors dégage de mon chemin, disèje en me dégageant de sa main posée sur mon épaule et en reprenant ma route vers un autre carosse.

Je reprenais donc mon chemin mais sans avoir eu le temps de dire ouf, le Serpentard me lança le sort de croche-pied et je me ramassais royalement. Ramassant ma fierté et me relevant, je regardais ma robe de sorcier pleine de boue. C'était malin ça...

-Comment se ridiculiser le premier jour, leçon une par Juliet Ashford, marmonais-je pour moi-même.

Enervée, je sentais à nouveau sa main se poser sur mon épaules. Cette fois-ci je me retournais vivement, me dégageant tout de suite de celle-ci et sortant ma baguette pour la pointer sur lui. Enfin, c'était ce que je croyais. En réalité je me retrouvais face à une femme probablement âgée de trente ans, grand maximum. Un peu plus petite que moi, elle était mince et bien faite, avec ce qu'il faut là où il faut, un visage ovale, des yeux en marron et en amande. Ses cheveux étaient coupés en dégradé mi-longs, roux. Je devinais sans mal qu'il s'agissait de la nouvelle professeur de défense contre les forces du mal. Et que je venais de la menacer avec ma baguette. Bravo Juliet, vraiment, très douée, arriver à menacer la nouvelle prof dès le premier jour était un tour de force! Aussi, je rougissait de honte et baissait les yeux vers le sol pour cacher la nouvelle teinte de ma peau.

-Euh je suis désolée... Je croyais que c'était... Enfin, je... Désolée, bafouillais-je pitoyablement.

Elle eut un rire cristallin qui me fit relever la tête. Pourquoi rigolait-elle donc? Se moquait-elle de moi? Je rougis de plus belle, je devais vraiment paraître ridicule.

-Ce n'est rien, j'ai vue ce qu'il s'est passé. Tu es Juliet Ashford?

Comment connaissait-elle mon nom? Incapable d'alligné un mot, j'hochais la tête comme une gamine et elle me tendit quelque chose. Je reconnu mon livre oublié dans le train plus tôt et mon visage s'illumina d'un sourire tandis que je lui arrachais presque des mains.

-Mon livre!
-Oui, j'ai entendu ta conversation avec tes amis et étant également une mordue de littérature je me suis dis que j'allais te le récupérer et te le rendre, bien que je ne m'attendais pas à être menacée, mais passons.
-Merci beaucoup, dis-je en rougissant à nouveau sous l'accusation qui avait été dite avec amusement plutôt qu'avec colère.
-Bien, maintenant nous devrions nous dépêcher ou ils vont partir sans nous, dit-elle simplement.

Ainsi je montais en sa compagnie dans le dernier carosse de la file, le seul encore vide à cause de son état plus que lamentable. Je rangeais mon livre dans la poche intérieur de ma cape. Décidément, les livres de poche étaient une invention merveilleuse. D'ailleurs en parlant de ma cape, je regardais son état pitoyable et tentait d'en chasser la boue avec mes mains.

-Et si tu utilisais ta baguette? me proposa alors notre nouvelle professeur.

Que je pouvais être bête parfois... Pourquoi je n'y avait pas pensé plus tôt? Je me demandais vraiment pourquoi le choixpeau m'avait envoyé chez les Serdaigle alors qu'à certain moment j'étais vraiment stupide. Et cette impression s'était encore plus fait sentir au cours de la dernière demi-heure.

-Bien sûr, suis-je bête... Au fait, je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Juliet Ashford, dis-je tout en sortant ma baguette.
-Je sais, c'est écrit sur ton livre. Quant à moi je suis donc votre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal, Eve Ildingann.
-Je sais. Que vous êtes notre nouvelle professeur de Défense Contre les Forces de Mal je veux dire, fis-je pour préciser. Enfin, j'avais deviné.

Elle eut un sourire et je détournais les yeux vers autre part tandis que j'avais l'impression de m'enfoncer encore plus. Finalement après avoir réussis à enlever les tâches de boue, les carosses s'arrêtèrent et nous descendîmes. Elle me laissa là en me disant qu'elle n'empruntait pas le même chemin que les élèves pour se rendre à la Grande Salle et nous nous quittâmes. Pour ma part, je rejoignis mes amis qui m'attendaient devant les grilles du collège qui nous ménerait directement vers le château. En les rejoignant, j'avais réussis à retrouver une teinte à peu près normal. Je repérais dans le flot d'élève Owen, qui était en compagnie d'un autre élève que je ne reconnu pas tout de suite à cause de la nuit qui était déjà tombée sur le pays. Mais je ne m'arrêtais pas sur eux, cherchant du regard autre chose, bien que j'ignorais quoi. Ne trouvant pas l'objet de ma recherche, je me reconcentrais sur la conversation de mes amis qui parlaient de leurs notes de BUSE et des matières qu'ils avaient choisis de poursuivre. Moi-même poursuivais la Défense Contre les Forces du Mal avec Adrian et Jenna, ainsi que la Potion, toujours avec Adrian mais sans Jenna, et avec Carly cette fois-ci. Nous avions décidés tous les quatre de poursuivre la Métamorphose ainsi que les Sortilèges. Et avec Jenna je continuais également la botannique et l'étude des runes, matière qui m'avait toujours passionnée. On arriva enfin dans la Grande Salle où on s'installa à la table des Serdaigle, tout au bout de celle-ci, nous retrouvant ainsi non loin de celle des professeurs où ils s'étaient déjà installés.

A la place du directeur se trouvait Minerva MagGonagall qui avait gagné le poste après la mort de Severus Rogue, qui lui-même avait pris ses fonctions après avoir tué Albus Dumbledore le précédent directeur. Je suppose que vous raconter l'histoire ne vous servirait à rien et que vous la connaissez déjà, donc je vais passer là-dessus. A sa droite se tenait Miss Ildingann, la nouvelle professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Elle était en pleine discution avec notre directrice et ne semblait donc pas remarquer que la moitié des élèves la regardait. Malheureusement, j'étais trop loin pour pouvoir écouter leur conversation. Ensuite venait le professeur de potion, Drago Malefoy, et là aussi je suppose qu'il n'est pas utile de dresser un portrait de lui. Il était toujours aussi détestable qu'il l'était au cours de sa scolarité, dd'après ce que je savais. Grâce à Potter, il avait été innocenté de ses crimes et il avait ainsi pu reprendre la place de son défunt maître, comme professeur et directeur de potion, après que les affaires des Malefoy aient coulés. Se tenait à côté de lui le professeur Flitwick qui malgré son âge tenait bon et continuait d'enseigner les sortilèges, il était également notre directeur de maison, et encore à côté le professeur Londubat qui enseignait donc la botanique et avait également repris le poste de directeur de la maison des Gryffondor. Ensuite, à la gauche de MacGonagall se trouvait celui qui l'avait remplacé lorsqu'elle avait pris le poste de Directrice. Il s'agissait du co-directeur de Poudlard ainsi que celui de la maison des Poufsouffle, le professeur Johns Hooper. Impossible de déterminer quel âge il avait mais malgré ça, une bonne partie des filles de l'école s'étaient mises d'accord sur une chose, il était très beau. Quant à moi, et bien je ne l'aimait pas du tout, il ne m'inspirait pas confiance, sans que je sache vraiment pourquoi, bien qu'il était un excellent professeur. Puis à côté de lui le professeur d'étude des runes, Kingsford, suivit de celui d'étude des moldus, Mondey et enfin Hagrid, qui prenait à lui tout seul la moitié de la table. De ce que j'en savait, il ne semblait pas avoir veillis malgré les années passés dans ce collège, mais j'avais tout de même des doutes. Tout le monde vieillis, il suffisait de voir MacGonagall! Bon, d'accord, mauvais exemple, elle ne devait plus vieillir depuis des siècles au moins. Rusard peut-être alors, qui était également présent mais bien caché par Hagrid. Bref, je continuais de les observer lorsque mademoiselle Ildingann décida de regarder dans ma direction. Automatiquement, mon regard dévia vers mon assiette vide sous le regard étonné de mes amis.

-Qu'est-ce qui se passe Juliet? Me demanda Carly.
-Hooper vient de te lancer un de ses sourires ravageurs? rigola Adrian.

Après lui avoir lancé en règle un regard noir, il alla chercher de l'aide auprès de Carly et de Jenna pour qu'elles le soutiennent dans sa blague, sans succès. Le pauvre se ramassa un peu sur lui-même en prenant l'air de quelqu'un de malaimé lorsque celui qu'on venait d'évoqué se leva justement de sa chaise, sans doute pour aller s'occuper des premières années. Le regard de mes amis en profitèrent pour dévier vers la table des professeurs.

-Vous croyez que c'est qui notre nouvelle prof? Fit Adrian qui avait fini de faire la tête.
-Eve Ildingann, répondis-je calmement.
-Comment tu le sais? S'étonna le jeune homme.
-J'ai dû partager mon carosse avec elle.

Je préférais passer sur l'épisode avec Owen qui aurait pris du temps et aurait fait dévier la conversation. De toute façon inutile de dire que je m'étais encore une fois faite avoir bêtement par ce crétin de Serpentard.

-Ildingann... Ce ne serait pas cette fameuse famille Ecossaise vivant sur une île à l'Ouest, dirigeant un véritable empire financier? lança Carly.
-Aucune idée, fis-je en haussant les épaules.
-Si, c'est elle, dit Jenna à notre plus grande surprise car nous la croyions encore en train de rêver. Eve est leur deuxième enfant, elle a un jumeau du nom de Adam, original me direz-vous... D'ailleurs les enfants naissant dans cette famille sont toujours des faux-jumeaux et il existe une légende à leur sujet, mais qui m'a échappé.

Nous allions poursuivre sur ce sujet lorsque les portes de la Grande Salle s'ouvrit sur un floppée de nouveaux élèves. Tous les regards se tournèrent vers eux, suivis de leurs airs gênés pour les plus timides, indifférent pour ceux qui continuaient de bavarder avec leurs nouveaux amis et les autres qui s'émerveillaient en voyant le faux plafond. Et bien, cette promotion promettait. Le choixpeau était apparu entre-temps devant la table des professeurs alors que nous nous intéressions aux petits nouveaux. La cérémonie débuta sur l'habituelle chanson du choixpeau que tout le monde écouta religieusement, bien qu'en réalité elle me passa bien au dessus de la tête. Tout comme la cérémonie soit dit-en passant. Les élèves furent rapidement répartis bien que pour certains se fut un peu plus long que pour d'autres, après quoi le festin commença enfin. Contrairement à ses prédécesseurs, la directrice préférait faire son discours après le repas pour obtenir plus d'attention de la part des élèves qui mourraient de faim devant leurs assiettes vides.

-Vous croyez qu'elle sera impartiale? demanda soudainement Adrian.
-Qui? fis-je.
-Ben la nouvelle prof.
-Aah... Je pense, enfin, elle m'avait semblée sympathique.

Surtout après que je l'ai menacée de ma baguette. En faites elle avait semblé trouver la situation plus drôle qu'autre chose mais bon. Adrian sembla soulagé et il changea de sujet pour partir sur le Tournoi des Trois Sorciers. Je l'écoutais en parler avec Carly tandis que je me concentrais sur mon assiette en même temps.

-Je suis certain que cette année les Serdaigle seront à l'honneur. Non mais c'est vrai, regardez, à chaque fois on parle des Gryffondor, des Serpentard, mais jamais de nous, et au dernier tournoi c'était un Poufsouffle qui avait été choisi! C'est pourquoi cette année tout changera car je compte bien participer au tournoi.

Ses dernières paroles furent acceuillis avec un long silence puis des éclats de rire de la part de Carly et moi-même. Même Jenna ne pu s'empêcher de rigoler. Le jeune homme fit alors mine de bouder alors que Carly lui tapotait l'épaule, les larmes aux yeux.

-Désolée de te l'apprendre Adrian, mais je crains que tu ne puisses pas participer, tu n'es pas majeur.

Notre éclat de rire avait attiré quelques regars et nous finîmes par nous calmer à grand peine. Adrian arrêta bien vite de nous faire la tête tandis que Jenna retrouvais ses traits impassibles bien rapidement. Nous finîmes de manger dans la bonne humeur puis une fois rassasié, la directrice se leva pour parler. Tous les regards convergèrent vers elle et un silence presque religieux s'installa. Son regard perçant se posa sur les différentes tables à tour de rôle puis enfin elle prit la parole.

-Tout d'abord, je tenais à souhaiter la bienvenue aux nouveaux élèves de première année, en espérant que vous trouverez ici plus qu'une école, une nouvelle famille.

Un léger silence suivit cette phrase ainsi que quelques hochement de tête de la part de certains élèves plus âgés.

-Ensuite, et avant que notre cher concierge me le rappel, un sourire sembla apparaître sur son visage, je vais vous faire part de quelques règles de notre établissement, sachant qu'elles sont toutes accrochés à la porte du bureau de Rusard et que vous pouvez les consulter quand bon vous semble. Pour commencer, sachez que passé vingt-deux heures, tout élèves surpris en dehors de sa salle commune écopera d'une punition. Le couloir du troisième étage est toujours interdit, à moins que vous ne souhaitiez mourir dans d'atroces souffrances. Ensuite, et comme son nom l'indique, la forêt interdite l'est pour tous les élèves.

Son regard se posa sur la table des Serpentard, probablement sur Owen, puis sur celle des Gryffondor où certains élèves levèrent le nez vers le plafond ou au contraire le baissèrent en direction du bois ancien de leur table. Elle poursuivis.

-Comme vous le savez tous déjà, cette année le Tournoi des Trois Sorciers se déroulera dans l'enceinte de Poudlard, aussi nous comptons sur vous pour vous tenir convenablement lorsqu'arriverons nos amis Français et Bulgares. Vous n'êtes pas autorisés à participé à celui-ci si vous n'êtes pas majeur, aussi la Coupe de Feu vous sera accessible à partir du dix octobre, après l'arrivée des autres écoles. Mr.Weasley vous parlera plus longuement du réglement à son arrivé dans l'enceinte de notre école. Qui plus est, pour l'occasion un bal sera organisé à Noël. Comme chaque année pour cette période Poudlard restera ouvert et vous acceuillera comme d'habitude. Voilà, je pense avoir tout dit. Les préfets peuvent raccompagner dès maintenant les premières années dans leur salle commune. Je vous souhaite donc une bonne soirée ainsi qu'une bonne nuit, les cours reprenant dès demain.

C'était donc sur cette note funeste de promesse de longues heures de cours que nous regagnions note Salle Commune. J'y allais seule avec Jenna, Carly et Adrian devant s'occuper des nouveaux Serdaigle. Nous la regagnions rapidement puis après avoir répondu à la question de la statue nous entrions dans la salle sans problème. Arrivées dans les premières, nous décidions de ne pas nous attarder dans la salle pour gagner directement les dortoirs. Le problème d'habiter dans une tour aussi haute que celle-ci était le nombre impressionnant d'escaliers à monter chaque jour et à descendre, surtout que plus nous gagnions d'années, plus nos dortoirs étaient hauts, sauf pour les septièmes années qui se trouvaient eux à l'étage le plus bas, ce qui leur épargnait le problèmes des escaliers. Injuste? Sans doute, mais que voulez-vous. Et puis la vue qu'on avait depuis le dernier étage était pas mal non plus. Après avoir monté dans le dortoirs, nous installâmes nos affaires tranquillement, rapidement rejointes par Carly et nos trois autres collègues de dortoir. Puis une fois que tout fut rangé et avoir échangé quelques mots, nous nous couchâmes pour entamer le lendemain notre première journée de cours.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 20 Sep - 19:34

Chapitre 3

-... liet! Juliet, réveille-toi!
-Naaan, j'veux paaaas, fis-je en me retournant dans mon lit pour me mettre dos à la personne qui me tirait de mon sommeil, Carly probablement.
-Lève-toi, sinon je raconterais à tout le monde ton rêve où des pancakes géants t'ont attaqués pour venger ceux que tu avais mangé, dit-elle d'un ton calme.

Je me levais d'un bond et la regardais avec un air suspicieux.

-Tu n'oserais pas faire ça quand même?!
-Non, mais maintenant que tu es levée je n'en aurais plus besoin.

Traîtresse. Comme d'habitude, j'étais la dernière debout et Carly, déjà prête, m'attendait pour descendre manger. Elle était en effet la seule personne capable de me faire me lever le matin et dès notre première année ce petit rituel s'était instoré entre nous. A chaque fois, ma compagne de dortoir devait redoubler d'ingéniosité pour me faire me lever et je craignais qu'un jour elle n'y arrive pas. Je prenais donc ma douche rapidement, m'habillais et descendais avec elle dans la Grande Salle. Arrivée là-bas, nous nous dirigeâmes vers Adrian qui était tout seul. Nous le regardâmes avec étonnement, Jenna avait encore disparue.

-Salut Adrian, fîmes nous en choeur avec Carly, à la façon des filles dans Drôles de Dames, ou un truc dans le genre.
-Salut les filles. Jenna n'est pas avec vous? Demanda-t-il apparemment tout aussi surpris que nous de ne pas l'avoir encore vu.
-Non, on pensait qu'elle serait déjà ici, dit Carly. Ce matin quand je me suis levée elle était déjà partie.

Décidémment, elle nous cachait quelque chose, mais restait encore à savoir quoi. Finalement on s'installa tranquillement et je pris un pancake encore chaud de son assiette pour le déposer dans la mienne. J'écoutais d'une oreille distraite la conversation de mes deux amis pour me concentrer sur ce qui m'entourait. Enfin, disons plutôt que je regardais rêveusement les gens autour de moi, encore à moitié endormie lorsque mon regard s'arrêta sur la table des Serpentard. Je repérais Owen, avec en face de lui le garçon vu la vieille dont je ne pouvais toujours pas voir le visage, qui me regardais en souriant, lui offrant mon plus beau regard meurtrier je laissais mes yeux continuer à dériver lorsque ceux-ci s'arrêtèrent sur un dos qu'il me semblait connaître. J'observais un instant le dos en question, celui d'une fille, ainsi que les gens qui l'accompagnait. Il s'agissait d'un groupe de six personnes où je ne reconnaissais que deux vert et argent. Le premier se nommait Raven Rivauld, en sixième année, il ne parlait pas beaucoup, pour ne pas dire jamais. Grand et blond, ilo était le stéréotype même du beau gosse mystérieux et ne faisait rien pour casser cette image. La seconde personne, une fille, également en sixième année s'appelait Unae Lewis. Elle était du même genre que Rivauld, sauf qu'elle n'hésitait pas à dire ce qu'elle pensait. Aussi l'an dernier nous avions pu assister à une conversation peu sympathique entre elle et Owen, ce qui lui avait attiré la sympathie de quelques uns d'entre nous bien qu'elle demeurait une Serpentard, donc infréquentable. D'ailleurs elle sembla remarquer que je les regardais, aussi je détournais immédiatement le regard pour m'occuper de ce que disaient mes deux amis assis en face de moi. Je sentais le poids de plusieurs regard sur moi mais les ignorait malgré la curiosité qui me dévorait de voir qui était celle qui avait attirée mon regard plus tôt.

Je n'eut pas à rester le nez dans mon assiette trop longtemps car Carly et Adrian décidèrent qu'il était temps de se rendre en cours. Comme les directeurs de maison avaient déjà distribués les emploie du temps, j'en prenais rapidement connaissance. Nos deux premières heures de la journée étaient consacrées au cours de Métamorphose avec Hooper. Décidément, cette matinée promettait d'être longue... Je me levais avec eux et je pris un dernier pancake au passage que je mangerais en attendant devant la salle. Arrivé à porte de la Grande Salle, je fis demi-tour en demandant à mes amis de m'attendre quelques secondes, car bien évidemment j'avais oublié de récupérer mon sac de cours. Je sais, pas la peine de me faire remarqué comme parfois je pouvais être tête en l'air. Une fois fait, nous prenions donc la direction du deuxième étage, puis en empruntant les immenses couloirs de Poudlard nous arrivâmes devant la salle de cours où nous trouvâmes Jenna assise sur le rebord d'une fenêtre, un livre à la main. En nous voyant arriver, elle releva la tête et nous fit un sourire.

-Tiens, bonjour, dit-elle d'un air tout innocent.
-Jenna! Où étais-tu? Demanda Adrian avec son tact légendaire.
-Oh, j'étais allé me promener sur les bords du lac.

Je levais un sourcil. Etrange, en temps normal elle serait plutôt allée à la bibliothèque... Pourquoi le lac? Surtout qu'il faisait plutôt frais le matin et que je serais presque prête à parier qu'elle préférerais encore être confortablement installé avec un livre à la main devant un bol de céréals plutôt que dehors à se les cailler avec pour seule compagnie elle-même. Bon, je ne parierais pas non plus une grosse somme mais ça me semblait tout de même étrange. Néanmoins je préférais ne rien dire pour le moment, occupée par d'autres questionnements, notament pourquoi cette fille avait attirée mon regard. Surtout qu'il ne me semblait pas la connaître. Les autres élèves arrivèrent puis le professeur ouvrit la porte, armé de son sourire le plus éclatant, capable de vous rendre aveugle si vous le regardez trop longtemps. Nous entrâmes dans la salle et nous nous séparâmes en deux groupes. J'allais m'installer avec Jenna vers le milieu de la salle tandis qu'Adrian et Carly se mettaient devant. Autour de nous s'installèrent cinq autres Gryffondor, une fille du nom d'Edoli Jones à qui j'avais déjà adressé la parole pour un travail de groupe, j'ignorais l'identité des autres, quatre Serpentard, Owen et son ami que j'identifiais maintenant comme étant Solis Tyrnor, un crétin prétentieux, et Lewis avec Rivauld qui me lancèrent un regard suspicieux que j'évitais pour voir trois Poufsouffle, à savoir Angel et un garçon dont j'ignorais l'identité qui s'installa à côté d'elle ainsi qu'un autre qui devait être, si je ne faisait pas d'erreur, le frère d'Angel. Suite à nos BUSE certains avaient abandonnés la matière ce qui expliquait que le cours était pour toutes les maisons confondues. Et oui, Hooper ne prenait que les meilleurs. D'ailleurs je ne comprenait pas ce que faisait Owen ici dans ce cas. Une fois tous installé, notre professeur nous lança un regard calculé pour attirer l'attention. Loupé, la plupart des élèves ici présents avaient l'habitude et ça ne leur faisait plus rien. Peut-être pour une autre fois, qui sait?

-Bien, comme vous le savez sans doute, je n'accueille ici que les meilleurs, aussi je tiens à vous féliciter d'être arrivé là malgré tout.

Je n'aurais pas vraiment été étonné de le voir verser une petite larme pour accentuer ses paroles mais ce ne fut pas le cas, aussi poursuivit-il en se frottant les mains l'une contre l'autre. A force de faire ce geste je me demandais s'il avait encore des empreintes digitales, mais bon, chacun ses tics.

-Aussi cette année sera particulièrement difficile pour vous car le fossé séparant la cinquième et la sixième année sera dur à franchir. Par conséquent, nous allons débuter le travail maintenant.

Après avoir dit ça, il nous expliqua l'exercice que nous devions faire sur le pauvre animal qui apparut devant nous. Nous avions deux heures pour apprendre à maîtriser ce sort, sans quoi nous aurions une rédaction à rendre pour le prochain cours sur les effets du sortilège et ses variantes. Quelle réjouissante perspective... Et la plupart des élèves ici présents ne souhaitant pas passer leur soirée sur un devoir stupide décidèrent de se mettre au travail. L'heure se passa plutôt bien globalement et seul Tyrnor et le frère à Angel écopèrent du devoir. Le premier parce qu'il était trop occupé à lancer des sorts aux second pour lui faire louper son sort à chaque fois, ce qui expliquait donc l'échec de celui-ci. Jenna et moi partîmes en direction de l'étude des runes avec Angel tandis que Carly et Adrian nous quittèrent, la première pour aller à son cours sur les moldus et le second pour se rendre... nul part. Et oui, le jeune homme n'avait pris aucune option supplémentaire à celle de ce pour quoi il se destinait, à savoir Auror.

L'heure passa rapidement malgré les regards de Rivauld et de Lewis que je sentais dans mon dos, enfin, plutôt celui de Rivauld car lorsque je m'étais retourné discrètement, tout du moins l'espérais-je, j'avais pu constater que la Serpentard était très intéressée par ce qu'elle voyait à l'extérieur de la classe alors que son collègue fixait mon dos avec insistance, comme s'il allait y trouver la pierre philosophale. Chose impossible car Nicolas Flammel l'avait bien évidemment détruite. Outre ceci, j'en avais profité pour essayer d'interroger Jenna sur son absence ce matin dans la Grande Salle mais je n'avais pu obtenir que des réponses évasives de sa part alors qu'elle essayait de suivre le cours, sans parvenir à me convaincre car je savais parfaitement qu'elle connaissait déjà le livre de cette année par coeur et que pour elle ce cours devait être d'un ennui mortel, alors que j'aurais dû suivre justement. Le professeur nous épargna des devoirs grâce aux protestations des deux Gryffondor présentes. Merlin les remercie. Nous quittions donc le cours sans devoir pour aller manger tranquillement, prenant la direction de la Grande Salle. Nous retrouvâmes Adrian et Carly, déjà en train de se servir dans les plats disposés sur la table.

-Alors, comment s'est passé votre heure? Demanda Carly.
-Ca s'est passé, répondis-je évasivement.
-Si on oublie le Serpentard qui n'a pas arrêté de fixer Juliet, tout était comme d'habitude, lâcha Jenna.

Je rougissais subitement. Comment avait-elle pu remarquer ça? Et surtout pourquoi en parlait-elle? Etait-ce sa façon de se venger de mes questions? Je promis à Merlin de me mêler de ce qui me regardais à l'avenir, tout en sachant que je ne tiendrais pas ma promesse plus de deux jours avant de lever à nouveau les yeux vers mes amis.

-Peut-être pourrons-nous faire quelque chose de toi finalement ma petite Juliet. Jenna, raconte nous tout, je ne crois pas qu'elle soit en état de le faire pour le moment, plaisanta Adrian.
-Il n'y a rien à raconter, je suis certaine que ce n'était pas moi qui Rivauld regardait! Dis-je pour me défendre.
-Bien sûr, et moi je suis le petit chaperon rouge, me taquina mon ami.

Cette fois, c'était mon tour de bouder, ce qui pris la forme de ma non participation à la conversation me concernant, ce qui au final ne changeais pas grand chose à d'habitude. Je laissais donc mon regard traîner sur la table des Serpentard. Je repérais rapidement les deux idiots qui passaient leur temps à embêter tout le monde puis je dérivais ensuite vers le dos de la fille de se matin. Je regardais les autres personnes en sa compagnie. Il y avait Henry Reinfal, le gardien de l'équipe de quidditch assez connu pour avoir parié qu'il arriverait à survivre pendant une journée entière, seul et sans baguette dans la forêt interdite, et tout le monde sait qu'il y serait parvenu si Hagrid ne l'avait pas récupéré en ayant vent de ce pari ridicule. Il n'était pas particulièrement beau mais assez bien bâti et grand, dépassant quasiment tout le monde d'une bonne tête. A côté on pouvait voir Ashley Anderson, la première fille ayant intégré l'équipe des vert et argent depuis la création de Poudlard. Assez petite, elle était considérée comme la meilleure joueuse de l'école depuis Potter et malgré son appartenance aux Serpentard elle était respectée de presque toute l'école. Puis il y avait Anthony Larson, reconnaissable par ses cheveux qui changeaient régulièrement de couleur d'après ses humeurs. Et oui, c'était un métamorphomage. Ces derniers étaient tous en septième année et je procédais à un éliminatoire sur la fille qui pouvait traîner avec eux, et dont j'aurais dû me souvenir car si elle était avec des gens aussi connus dans cette école ce n'était pas par hasard, et elle-même devait avoir une particularité, lorsque je fus ramenée à ma table par Carly.

-Qu'est-ce que tu regardes avec autant de passion? Me demanda-t-elle en se tournant vers la table des Serpentard. Ah, je vois, tu regardais Rivauld!
-Ah non! Tu ne vas pas t'y mettres toi aussi quand même? Répondis-je, outrée et rouge.

Mes amis rigolèrent, sauf Jenna pour changer, jusqu'à ce que je retrouve une teinte normale. On acheva de manger rapidement pour nous rendre à notre prochain cours, à savoir Potion pour Adrian, Carly et moi, Jenna ayant préférée prendre Etude Avancée de Botanique. Pour ce cours ils travaillaient dans la serre interdite avec les plantes dangereuses et peu étaient acceptés pour y assister. Aussi nous gagnions rapidement les cachots pour nous rendre dans la salle de cours de Malefoy et subir deux heures de calvaires en sa compagnie, mais néanmoins nécessaire à nos études. Arrivés devant la salle, nous retrouvâmes Angel avec le garçon de Poufsouffle à l'identité inconnu, ainsi qu'Owen, Tyrnor, Lewis et Rivauld pour Serpentard et Jones pour Gryffondor. Le professeur n'étant pas encore là, Owen et Tyrnor étaient en train de fanfaronner, pour changer. Je préférais les ignorer tandis qu'Adrian et Angel ne pouvaient s'empêcher de se disputer avec eux. J'en profitais pour observer Lewis et Rivauld. Peut-être que si je leur demandais des renseignements sur la fille avec eux ils me les donneraient bien gentillement, qui sais... L'espoir fait vivre Juliet. Le professeur nous ouvrit la porte d'un mouvement sec et nous fit entrer avant de refermer la porte derrière lui et de s'avancer devant nous dans un tourbillon de cape. Son regard perçant se posa sur chacun des élèves présents et s'arrêta quelques instant sur moi. Mal à l'aise, je trouvais un intérêt soudain au sol de la salle de classe, non mais c'est vrai, regardez, tout le monde le piétine et personne ne s'excuse, franchement. Malefoy prit la parole.

-Je suis plutôt étonné de retrouver certain d'entre vous ici cette année, dit-il de sa voix traînante, à croire que les examens ne sont plus ce qu'ils étaient. Mais passons, puisque vous êtes ici nous n'avons pas de temps à perdre. Aujourd'hui nous allons préparer une potion assez difficile, et j'avoue douter que certain réussisse à la préparer, poursuivit-il en posant son regard sur moi.

Et oui, je n'avais jamais été particulièrement douée en potion mais grâce à l'aide de Carly j'avais beaucoup progressé l'année dernière et ainsi obtenu un O dans cette matière. Ce qui m'avais permis d'accéder à ce cours où j'allais devoir beaucoup travailler si je ne voulais pas être complètement larguée.

-Nous allons donc travailler sur l'Amortencia. A vrai dire il n'y a absolument aucune chance que vous parveniez à réussir cette potion, mais ne sait-on jamais, dit-il en ricanant, ce qui me donna la prodigieuse envie de l'étrangler. Bien, vous avez deux heures pour commencer cette préparation, que vous poursuivrez pour le prochain cours.

D'un coup de baguette, la liste des ingrédients et des choses à faire apparurent sur le tableau. Je les lisais rapidement en grimaçant. Décidément, j'allais devoir vraiment me concentrer si je ne voulais pas échouer, et à en juger la tête de certains autres élèves, je n'étais pas la seule. Seul Tyrnor affichait un sourire. De ce que j'en savais, il était un vrai génie des potions et n'avait eu aucun mal à obtenir un O lors des BUSE. En faite j'étais passé juste après lui et j'avais écouter l'examinateur supposé surveiller ce que je faisais commenter à un autre que Tyrnor était très doué et "qu'il irait loin". Personnellement je me demandais s'il n'avait pas fait usage d'un Philtre de Confusion mais bon. Je réunissait les ingrédients demandés et commençait à me mettre au travail. Les deux heures passèrent trop vite à mon goût et j'arrivais de justesse à finir la dernière étape indiquée pour aujourd'hui, à savoir laissé reposer la potion quelques jours. En quittant le cours je bousculais sans faire exprès Owen qui profita de l'occasion.

-Toujours aussi maladroite Ashford? Tu pourrais t'excuser au moins, à force tu vas finir par blesser quelqu'un... Ou bien louper ta potion, quoique vu ton niveau dans la matière ce ne serait pas trop étonnant.

Il rigola, ce qui m'agaça mais je préférais ne pas répondre et me dirigeait vers notre prochain cours, à savoir la Défense Contre Les Forces du Mal. J'avais hâte d'y être, mais en me rappelant ma dernière rencontre avec notre professeur, je craignait tout de même une confrontation. Aussi j'avançais presque à reculons lorsque Jenna nous rejoins, Adrian et moi. Bien obligée d'avancer, nous atteignîmes rapidement la salle où avait lieu le cours. Cette fois-ci nous étions plus nombreux. Il y avait donc Adrian, Jenna, moi et deux autres Serdaigle que je ne connaissais pas très bien, Edoli Jones et quatre autres Gryffondor, Owen et Lewis, ainsi que trois autres Serpentard inconnus mais tout aussi embêtant que le premier à mon avis. Par contre je trouvais étonnant de ne pas voir Rivauld et Tyrnor. Puis Angel et son frère, donc je me souvenais enfin du prénom, Kyle et une fille du nom de Rebecca, si je ne me trompais pas, et trois autres élèves. Nous entrâmes dans la salle où les tables avaient été repoussées sur le côté, ce qui signifiait que cette année nous n'aurions peut-être pas besoin d'utiliser nos livres. Mademoiselle Ildingann et appuyé contre le bureau qui se trouvait en face de l'entrée et nous attendait, baguette en main. Lorsque tout le monde fut entré, elle ferma la porte d'un coup de baguette et nous scruta avant de s'avancer vers nous.

-Bienvenue à vous dans ce cours de Défense Contre les Forces du Mal. Je m'appelle Eve Ildingann et je serais votre professeur pour cette année, ainsi que pour les suivantes également, malgré la réputation de ce poste. Aujourd'hui je vais m'occuper d'évaluer votre niveau et donc vous allez former des groupes de deux et vous attaquer à tour de rôle. Lorsque je vous le direz vous changerez et l'autre vous attaquera. Bien, je vous laisse vous organiser pour les groupes.

Jenna se mit avec Adrian, je regardais alors autour de moi les groupes se former. Owen se mit avec un Poufsouffle qui n'eut pas le choix. Le pauvre, pas de chance. Lewis prit un autre Serpentard et les deux derniers se mirent ensemble. Angel fit équipe avec son frère. Rebecca se mit avec Edoli et ensuite les derniers Gryffondor se mélangèrent avec les deux Poufsouffle. Ainsi, je me retrouvait sans partenaire.

-Bien... A ce que je vois Miss Ashford n'a personne.

A peine disait-elle ça que quelqu'un ouvrit la porte. Rivauld entra et s'excusa rapidement.

-Ca ira, néanmoins la prochaine fois je ne serais pas aussi indulgente. Bien, mets-toi avec elle, dit-elle en me désignant. Elle va t'expliquer ce que vous devez faire.

Il me regarda un instant avant de hausser les épaules. Je lui expliquais rapidement l'exercice. Nous nous mettions l'un en face de l'autre puis nous débutions. C'était à moi d'attaquer, lui devait simplement se défendre. J'y allais à coup d'expelliarmus tandis qu'il se protégeait avec un simple Protego. Ne pas réussir à le toucher m'énervais et je décidais de varier un peu les coups, réfléchissant à un moyen de l'atteindre. Mais il était trop rapide pour moi et bien que je me débrouille dans cette matière, je n'étais pas non plus très forte. J'augmentais la cadence de mes sorts pour finalement réussir à l'atteindre avec un expelliarmus.

-Parfait, maintenant vous échangez.

On se positionna et Rivauld lança le premier sort que je parvins à dévier grâce à un Protego. Il continua d'insister tandis que je me défendais tant bien que mal, puis finalement il réussit à me désarmer. Ma baguette atteri directement entre ses mains et il s'avança vers moi pour me la rendre.

-Je ne sais pas pourquoi tu fais ça, mais tu devrais arrêter... me glissa-t-il discrètement.

Troublée, je récupérais ma baguette lorsque la prof mis fin à l'exercice.

-Bien, je vois que vous maîtrisez tous les bases. Néanmoins nous allons retravailler certains sorts dans un premier temps, puis je pourrais vous en apprendre de nouveaux. Aussi vous allez poursuivre l'exercice mais avec une légère variante. Vous n'aurez pas le droit d'utiliser deux fois le même sort. Et cela vaut pour ceux qui se défendent.

Là, il fallait bien avouer que je ne voyait pas trop comment nous allions faire. S'il était vrai que nous maîtrisions bien certains sorts, en avions nous assez pour assurer l'attaque et la défense avec. Quoiqu'à bien y réfléchir, c'était possible... J'eu un sourire et je dis à mon partenaire de commencer à attaquer. Oubliant ce qu'il m'avait dit plus tôt, je me concentrait sur l'exercice qui allait me demander d'utiliser tous mes réflexes et mes ressources. Je n'avais plus qu'à espérer qu'il n'utilise pas de sort que je ne connaissais pas. Il lança un expelliarmus dans un premier temps que je contrais avec le même sort. Les deux attaques se rencontrèrent et se dévièrent. Le cours se poursuivit. Nous changeâmes régulièrement d'exercice jusqu'à ce que les deux heures soient terminés.

-Bien, je voudrais que pour le prochain cours vous me rédigiez trente centimètres de parchemin sur les Duels. Sur ce, je vous accorde cinq points à chacun pour vos performances durant ce cours. Ah, au fait, miss Ashford?

Assise derrière son bureau, elle leva les yeux vers moi avec un sourire. Je m'arrêtais et tournais la tête vers elle.

-Vous avez terminez votre livre?

Je mis quelques secondes à comprendre la question et je souris.

-Oui, et merci encore.

Suite à quoi je quittais la salle de cours sous le regard inquisiteur d'Adrian. Plus tard l'interrogatoire, pour le moment mon ventre m'ordonnait de me rendre dans la Grande Salle afin de me sustenter et de m'éviter de m'écrouler sur le sol suite à une utilisation abusive de magie durant de dernier cours. Arrivés à la table des Serdaigle, je m'y installais à ma place habituelle d'où je pouvais voir la table des Serpentard. Néanmoins je n'eut pas l'occasion de la scruter car Adrian commença à m'interroger.

-C'est quoi cette histoire encore? Commença-t-il.
-Quelle histoire? Demanda Carly en écho.
-Justement, j'aimerais savoir, fit Adrian.

Je levais les yeux au ciel. Peut-être devrais-je lui dire que la curiosité est un vilain défaut... Néanmoins je m'en abstins pour répondre.

-Le jour où nous sommes arrivés elle a entendu notre conversation lorsque j'ai dit que j'avais oublié mon livre dans le train et elle est allé me le récupérer, il n'y a pas de quoi en faire un plat!

Adrian haussa un sourcil et me dévisagea un instant.

-C'est tout?
-C'est tout, assurais-je en espérant qu'il ne remarquerait pas que j'en oubliais une partie.
-Vraiment? Insista-t-il en espérant sans doute que je commette un faux pas.
-Vraiment... Je ne vois pas pourquoi tu insistes.

Il abandonna finalement et la conversation dériva sur nos premiers cours. Je n'essayais même pas de suivre, après tout j'y avais assisté, sauf à certains mais comme pour le moment c'était Adrian qui parlait, je le laissais faire. Mon regard dévia sur la table des Serpentard tandis que je me rappelais des paroles de Rivauld. Qu'entendait-il par là? Qu'il fallait que j'arrête de les observer? Mais pourquoi? Qu'avaient-ils à cacher? Et puis ce n'était quand même pas de ma faute s'ils se trouvaient juste en face de moi. Cette fois lorsqu'il me regarda j'affrontais son regard, puis il du rompre le contact lorsqu'un de ses amis, Henry je crois, l'interpela. Qu'est-ce que j'aurais donné pour savoir ce qu'ils se disaient... Moi-même je retournais à la conversation qui avait lieu à ma table et compris qu'ils parlaient du Tournoi des Trois Sorciers.

-Ne cherche pas Adrian, tu n'arriveras pas à mettre ton nom dans la coupe...
-Mais la dernière fois Potter à bien réussit à participer! Dit-il sur le ton de l'injustice.
-Oui, et il a eu à affronter le plus puissant mage noir de tous les temps! Géniale comme perspective, fit Carly avec reproche.

Cela tourna rapidement à la dispute, sans que je ne comprenen trop comment. Dès qu'il s'agissait de la sécurité d'Adrian, Carly s'énervait, et ça avait quelque chose de... mignon, en un sens. Je suivais l'échange jusqu'à ce qu'Adrian se lève et quitte la Grande Salle, suivit d'une Carly qui s'excusa rapidement. Quand commenceraient-ils à sortir ensemble ces deux là? A ce rythme là, jamais. Quelques élèves avaient tournés la tête dans notre direction avant de retourner à leur assiette à l'aide d'un regard meurtrier de Jenna. Le repas se termina en silence, moi perdue dans mes pensées et Jenna également. Une fois terminé nous quittâmes la Grande Salle et nous rendîmes dans notre Tour pour faire nos devoirs. Et oui, hors de question de les laisser traîner! On arriva assez rapidement et on s'installa autour d'une table. Jenna restait concentrée sur son parchemin tandis que moi je ne pouvais pas m'empêcher de regarder qui entrait dans la salle commune dès que le passage s'ouvrait, attendant de voir arriver Carly et Adrian. Finalement j'allais laisser tomber lorsque ces derniers montrèrent enfin le bout de leur nez. Et en les voyant, je restais surprise. En effet, mes deux amis se tenaient main dans la main. Je faillis bondir de joie pour eux mais je m'en abstint et les salua rapidement tandis qu'ils s'installaient avec nous. Jenna leva le nez de sa copie pour les regarder et eut un sourire avant de se replonger dedans sans un mot. Je leur lançait un regard plein d'espoir, peut-être allaient-ils tout me raconter, à moi, leur amie depuis toujours? Enfin, depuis la première année tout du moins.

-Désolée Juliet, mais ça restera entre nous, dit Carly.
-Pff... Je n'ai absolument rien demandé, fis-je en me disant qu'ils me croiraient peut-être.
-Mais oui bien sûr, répondit Adrian en rigolant.

La soirée passa rapidement et la Salle Commune se vida petit à petit tandis que je terminais mon devoir de Défense Contre les Forces du Mal, bien que le prochain cours ne serait pas avant jeudi. Je n'aimait pas laisser traîner ça, et puis de toute façon je savais très bien que je n'arriverait pas à m'endormir rapidement. Je me repassais les événements de la journée dans la tête. Comment avais-je pus rater la présence de ce groupe de Serpentard par le passé, alors que je passe la plupart de mon temps à regarder leur table pendant les repas. Peut-être parce qu'avant je me concentrais sur autre chose? Ou bien s'était-il formé seulement récemment? Ou encore était-ce la présence de cette fille, mais pourquoi je ne la voyais pas avant alors? Je terminais rapidement mon devoir avec une conclusion de quelques lignes, le relisais et montais pour me coucher. Dans le dortoir Jenna dormait déjà tandis que Carly lisait un livre et que les trois autres filles discutaient en chuchotant. De ce que je comprenais, elles parlaient du bal et de leur possible cavalier. Je ne m'en occupais pas, me préparant pour aller me coucher.

Je passais une nuit agitée, mes pensées tournant encore et encore dans mon crâne. Je n'arrivait pas à essayer de connaître l'identité de cette fille. D'habitude je ne me préoccupais pas comme ça des Serpentard, mais le fait que mon regard soit irrésistiblement attiré par elle avait quelque chose d'étrange et de dérangeant. Je ne comprenait pas pourquoi et cela m'agaçait profondément. Et plus j'essayais de ne pas y penser, plus elle revenait à la charge. Finalement je m'endormais.
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Angel Summers
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeMar 22 Sep - 17:06

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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeMar 22 Sep - 21:44

Chapitre 4

-Je suis surpris de voir que tout le monde est parvenu à terminer cette potion. Sauf miss Ashford, évidemment. Aussi vous serez collée deux heures. Franchement, comment avez-vous pu confondre des racines de Mandragore avec des racines de Constante? Bien, vous pouvez partir.

Je regardais médusée notre professeur. J'étais pourtant persuadée que je ne m'étais pas trompée lors de ma préparation... Les mots prononcés par Owen deux semaines plus tôt me revinrent alors en mémoire. Il n'avait quand même pas osé? Ainsi, je quittais la salle de cours, le dernier de la journée, avec un goût amère dans la bouche. J'avais une folle envie de sauter sur ce crétin de Serpentard qui rigolait avec Tyrnor. C'était bien la première fois de ma vie que j'étais collée, et ce je n'étais même pas en cause. Un jour, je ferais ravaler à ce crétin d'Owen sa prétention et ses mauvaises manies. Le pire, c'était que je n'avais même pas pu m'expliquer à Malefoy. Non, je retire, le pire venait plutôt du fait que je venais de me faire coller. J'allais devoir passer deux heures pendant chaque soir de ma prochaine semaine avec ce crétin de prof, jamais je ne m'en remettrais je crois. Carly me tapota l'épaule pour me réconforter sans y parvenir. La semaine qui venait risquait d'être la pire de toute ma vie, quoique à ce rythme peut-être qu'une autre arriverais encore pire, mais qu'importe. Demain c'était le week-end et j'avais déjà une tonne de devoir à faire. Parfois je me demandais si les devoirs n'avaient pas été inventés par un professeur sadique qui, déçu de sa vie, n'avait rien trouvé de mieux à faire que de corriger les copies de pauvres élèves n'ayant rien compris à ses cours. Sauf que bien évidemment, moi je comprenais et du coup faire mes devoirs étaient encore plus horrible du fait que j'avais tout un tas de choses à écrire. Comme j'avais deux heures de libres, je me dirigeais vers la bibliothèque avec Adrian et Jenna qui n'avaient également rien de prévu. Autant terminer le plus rapidement possible la tâche immonde que nous imposait les profs en nous donnant des devoirs.

J'en avais justement un de Défense Contre les Forces du Mal à terminer. En effet, après avoir évalué notre niveau, corrigé nos devoirs sur les Duels où j'avais eu un O, nous avions commencé à parler des sortilèges informulés. Et aussi devions nous faire une recherche pour connaître les variations causés sur les sortilèges lancés lorsqu'ils ne sont pas prononcés à haute voix. Réjouissante perspective, bien que je savais le sujet assez simple. Nous passâmes donc les heures suivante penchée sur mon parchemin et entre les étagères remplies de livres traitant sur les sortilèges. Lorsque vint l'heure de manger, nous nous dirigeâmes vers la Grande Salle où Carly nous rejoignit après son cours sur les Moldus. D'ailleurs si au début Carly et Adrian étaient assez timide l'un avec l'autre et avaient cachés leur relation, celle-ci avait finit par être connu et ils ne se cachaient plus comme au début vis-à-vis des autres maisons. Aussi durant les repas rien n'avait changé et la conversation était principalement entretenue par mes deux amis, tandis que Jenna, perdue dans ses pensées, intervenait de temps en temps et que je demeurais muette comme une carpe à observer la table des vert et argent. En effet, j'avais fini par découvrir qui elle était. Comment? Et bien en ayant assez d'être observé par derrière, probablement, elle avait échangé de place avec Rivauld pour se trouver face à moi et me scruter à son tour. Il s'agissait de la fille que j'avais croisé dans la boutique du Chemin de Travers, elle s'appelait Karin MacFusty. J'avais appris son nom grâce à Jenna à qui je l'avais demandé discrètement en espérant ne pas éveiller de soupçon particulier, mais à part ça...

Je ne savais pas grand chose d'elle, si ce n'est qu'elle s'amusait beaucoup à m'observer pendant que je mangeait, et je la comprenait en un sens car mes réactions devaient être assez amusante à regarder. De manière générale, lorsque nos regard se croisaient, j'avais trois réactions. La première, assez rare, je la défiais du regard tandis qu'elle affichait un sourire victorieux, et pour cause, c'était toujours moi qui devait rompre le contact, soit parce que garder les yeux ouverts trop longtemps me faisait mal, soit parce que quelqu'un me parlait. Deuxième réaction, je la fixais un instant puis regardais ailleurs comme si de rien était. Il m'est arrivé une fois de jeter un coup d'oeil discrètement après avoir fait ça, histoire de voir sa réaction, et si son visage ne changeait pas d'expression et malgré la distance, il me semblait voir une lueur de déception au fond de son regard bleu foncé. J'ignorais si c'était vraiment ça ou se c'était moi qui allait m'imaginer des choses, mais je préférais de loin la première solution. Et enfin, la dernière réaction, je détournais brusquement le regard en rougissant. Cela arrivait notament lorsque je pensais qu'elle ne regardait pas dans ma direction et que je ne m'attendais pas à la voir tourner son regard vers moi.

Sans savoir vraiment pourquoi, son regard me gênait mais en même temps je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir qu'elle m'observe. C'était quelque chose d'assez étrange que je n'arrivait pas à définir et si pour le moment personne ne semblait avoir remarquer notre petit jeu, je me doutais bien que ça ne passerait pas inaperçu très longtemps. Aussi je prenais la résolution d'arrêter de regarder la table des Serpentard. Après tout cette fille ne représentait rien pour moi et tout ça commençait à m'agacer, je n'aimais pas être observer et avoir l'impression d'être une souris de laboratoire. A peine y avais-je pensais que je me rendais compte que c'était ce que j'avais fait avec elle au cours des premiers jours et je me trouvais lamentable. En fait, elle ne faisait que me faire ce que je lui avais fait, et ça ne devais être pour elle qu'un moyen de me le faire comprendre. Alors que j'étais plongée dans mes pensées, je sentis qu'on me scrutait et je levais la tête pour croiser le regard de la vert et argent. Je soupirais et faisais un signe de tête négatif pour finalement me lever et me diriger vers notre Salle Commune toute seule.

-Où vas-tu? Me demanda Adrian, interloqué que je ne finisse pas mon assiette.
-Je vais me coucher, répondis-je tout simplement.

La décision d'arrêter mes observations me laissais las, sans trop savoir pourquoi. Je gagnais rapidement la Tour et montais jusqu'à mon dortoir où j'allais m'affaler sur mon lit. Allongée sur le dos, je regardais le plafond. J'avais comme une impression de vide et je me demandais si ce n'était pas principalement dû à mon estomac que je n'avais pas pris le temps de remplir correctement. Je me mettais sur le côté, les mains sous ma tête. La journée passée m'avait laissé fatiguée, et sans m'en rendre compte, Morphée me pris doucement dans ses bras.

Je fus réveillée par Carly qui me secouait doucement par l'épaule. J'ouvrais doucement les yeux que je levais machinalement vers une horloge. Apparemment j'avais dormis quasiment deux heures. Je me relevais et lançais un regard interrogateur à ma camarade de dortoir qui me tendais un bout de parchemin.

-C'est le mot attestant que tu es collée. Les horaires sont indiquées dessus, me dit-elle avec douceur tandis que je soupirais.
-Je ne sais pas si je dois te remercier ou te maudire de m'apporter ça... fis-je.
-Comme tu veux, du moment que tu le prends.

Après l'avoir récupéré et posé sur ma table de chevet, je décidais de prendre une douche et de me changer pour aller dormir directement.

Je tenais ma promesse d'arrêter de regarder à la table des Serpentard sur toute la durée du week-end, et pour m'aider j'avais trouvé une excuse pour échanger de place avec Adrian, qui lui-même avait alors pris celle de Jenna qui récupérait donc la mienne. Ainsi il se retrouvait en face de Carly et moi dos aux Serpentard. Néanmoins je sentais toujours le regard pesant de la vert et argent dans mon dos et j'avais du mal à lutter contre l'envie de me retourner pour la voir. Mais je tenais bon. La journée du lundi passa rapidement, trop à mon goût car cela me rapprochait de mes heures de colle avec mon professeur de potion préféré, Malefoy. Aussi après avoir mangé dans la Grande Salle, je dû la quitter à contre-coeur pour me rendre dans le bureau de mon professeur. Ce n'était pas le moment de briser ma promesse. Finalement j'atteignis rapidement les cachots du maître des lieux. Je frappais à la porte qui s'ouvrit et je vis en face de moi Malefoy, le sourire au lèvre.

-Et bien miss Ashford, je vois que vous êtes en avance... Pressée de commencer votre punition?

Je ne répondis pas à la provocation et m'installais à la table où m'attendais un livre et des rouleaux de parchemin. Je regardais le titre du livre et constatais avec consternation qu'il s'agissait d'un livre sur les potions. Bon, d'accord, c'était logique, mais bon...

-Vous allez me recopier tout ça durant votre semaine de retenu, dit-il de sa voix traînante. Peut-être qu'ainsi vous comprendrez enfin comment préparer une potion digne de ce nom?

Je me retins de grimacer tandis que j'ouvrais la première page et constatais à quel point les mots étaient effacés. Comment allais-je bien pouvoir recopier ce... Ce truc? Néanmoins en voyant que l'homme blond m'observait, je commençais mon travail de copiste à contre coeur.

Lorsque je quittais le bureau deux heures plus tard, j'avais la main tout engourdis. Je me retrouvais bien incapable d'écrire un mot de plus pour le moment et je me demandais comment j'allais bien pouvoir faire pour mes devoirs. Je regrettais alors d'avoir refusé que ma mère m'achète une plume magique qui copiait ce que je dictais, ça m'aurait été bien utile mais je savais que celles-ci avaient la mauvaise manie de confondre les mots et de faire des fautes immondes. Aussi mon choix s'était-il arrêté sur un lot de plume pas trop cher mais de bonne qualité qui allait me durer toute l'année, bien que j'en doute au vue de ma punition. Je regagnais donc rapidement la Tour de ma maison pour trouver le repos ainsi que pour parler à mes amis qui ne manqueraient pas de me questionner sur ma punition. Et j'avais raison. Je les trouvais en train de m'attendre dans notre Salle Commune, assis en face de la cheminée. Jenna avait un livre entre les mains, un de ces gros volumes anciens écrits dans des caractères incompréhensibles tandis que Carly avait sa tête appuyé sur l'épaule d'Adrian, se tenant la main. J'éprouvais sur le coup une bouffé de jalousie pour le couple, alors que jusqu'à résent je n'avais jamais même ressentie même le simple besoin d'être avec quelqu'un, ou bien même d'aimer. Pour moi tout cela n'étaient que des choses futiles et sans intérêt, alors pourquoi est-ce que ma vision des choses semblait avoir brusquement changés? Je m'installais dans un fauteuil non loin d'eux pendant qu'ils me suivaient de leurs regards interrogateurs.

-Copie, copie, copie, leur répondis-je simplement. Je n'ai fait que ça pendant deux heures.
-Vraiment, c'est injuste, c'est Owen qui aurait dû être à ta place! s'insurgea Adrian.
-Un jour il paiera sans doute, intervint Jenna, les yeux totujours rivés sur son grimoire.

Je levais un regard interloqué vers elle. Qu'entendait-elle par là? J'haussais les épaules et les lançais sur les devoirs qu'il y avait pour demain. Heureusement que j'avais pris de l'avance sur ceux-ci, autrement jamais je n'aurais pu conscillier mes heures de colle à ceux-ci. Pour une fois, je participais à la conversation, préférant ne pas trop réfléchir. J'aurais bien assez de temps pour ça ce soir une fois allongé dans le lit confortable de mon dortoir. D'ailleurs je ne tardais pas à le gagner, voulant me reposer pour être fraîche demain et avoir retrouvé la possibilité d'utiliser ma main.

La journée suivante se plutôt tranquille, au moins je n'avais pas cours de potion et mes mains n'étaient pas trop solicitées, pour écrire tout du moins. En effet, la botanique demandais de se servir de celles-ci mais bien heureusement nous n'étions pas en train d'étudier une plante qui demandait trop de précision, autrement j'aurais été bien incapable de faire le travail demandé. Vous trouvez peut-être que j'exagère, mais avez-vous déjà écrit deux heures de suite sans vous arrêter du tout? Bon, qu'importe. Je continuais à me tenir durant les repas. J'avais de moins en moins de mal à résister à l'envie de me retourner, ce qui me rendais plutôt fière, surtout que j'arrivais à contrôler le flux de questions qui m'envahissaient. Mais une fois le soir venu, ma bonne humeur de la journée se dissipa. En effet, je devais me rendre à ma deuxième soirée de colle où j'allais sans doute devoir encore une fois copier bêtement... Je quittais donc la table des Serdaigle en soupirant, sous le regard compatissant de mes amis pour gagner les cachots de Malefoy.

Arrivée là-bas, je frappais à la porte qu'il m'ouvrit et que j'aurais volontier refermé sur son nez d'idiot mais je devais passer cette même porte avant de la refermer, ce que je fis tandis qu'il rejoignit son bureau dans un tourbillon de cape. A chaque fois que je le voyais faire ça, je me demandais d'où il avait pu tirer un truc aussi ringuard. Je m'installais sur ma chaise, devant la table où un gros volume m'attendait, déjà ouvert à la bonne page. Je sortais ma plume et j'allais commencer à écrire lorsque Malefoy prit la parole, me faisant relever la tête de ma copie.

-Au passage, miss Ashford, quelque chose m'empêchant de vous surveiller durant la deuxième heure, quelqu'un d'autre viendra le faire à ma place. Néanmoins ce ne sera pas une raison pour arrêter votre travail et compter les mouches comme vous savez si bien le faire.

J'encaissais le sarcasme tout en me disant que de toute façon, ce serait probablement Rusard qui se ferait une joie de me surveiller, et avec un grand sourire troué en prime. Bon et bien je n'avais plus qu'à sauter de joie... J'ignorais lequel des deux était le pire entre Rusard et Malefoy mais je n'allais pas tarder à le savoir! C'est ainsi qu'une heure plus tard comme prévu quelqu'un frappa à la porte, et qu'après que Malefoy lui ai répondu la personne entra. Mais au lieu de la voix du vieux concierge j'entendis avec surprise celle d'une fille apparemment assez jeune. Il s'agissait d'une voix assez agréable à écouter, calme, dans laquelle perçait quelque chose d'étrange, comme deux choses contradictoire qui lui donnait des sonorités agréables. J'eus la mauvaise idée de me retourner pour voir de qui il s'agissait, ce que Malefoy ne manqua évidemment pas.

-Miss Ashford, commença-t-il de sa voix traînante, ça ne se copiera pas tout seul.

Je le fixais un instant, ou plutôt je fixais la nouvelle venue, avant de me pencher à nouveau sur ma copie. En la voyant, mon coeur avait fait un bond et je préférait me concentrer sur autre chose pour le moment. Néanmoins je tendais l'oreille pour écouter ce qu'ils se disaient.

-Vous aurez juste à bien vérifier qu'elle copie, je vous fais donc confiance, Miss MacFusty...
-Bien professeur.

Il annonça ensuite son départ pour une réunion entre professeur et ferma la porte, tandis que Karin -pourquoi elle Merlin?- s'avançait vers le bureau de Malefoy pour me surveiller. Tout du moins c'était ce que je croyais, jusqu'à ce que sa main se pose sur le coin de ma table. Je levais les yeux vers elle en tentant de contrôler mon expression, me montrant contrarié. Sauf que je ne m'attendais pas à la voir si près, en effet, lorsque ma tête se tourna vers elle je me retrouvais à peine à quelques centimètres de son visage. Sous le coup de la surprise je ne pu m'empêcher de rougir. Euh... Non mais c'était quoi ça, se rapprocher subitement des gens sans les prévenir?! Un sourire naquit sur son visage tandis que je me reculais brusquement. Tentant de reprendre le contrôle de moi-même, le coeur battant à tout rompre sans que je sache trop pour quoi, je la dévisageait.

-Qu'est-ce qu'il y a, MacFusty?
-Oh, tu connais mon nom? C'est bien ça, dit-elle, son sourire s'élargissant.

D'ailleurs à voir son sourire, rester ici ne me disait rien qui vaille.... Et si je prétextais que j'avais un horrible mal de crâne et que je devais me rendre à l'infirmerie de toute urgence sans quoi il allait exploser? Non, mauvaise idée, je le conçois. Aussi je répondais avec le peu de répartie que je possédais.

-J'ai entendu le prof le dire tout à l'heure... Ecrire ne veut pas dire que je suis devenue sourde.
-Oui, évidemment, dit-elle toujours en me fixant de ses yeux bleus.

Elle enleva sa main de ma table et la contourna pour aller s'installer au bureau de Malefoy tout en continuant de me fixer. Merlin, alors que je m'étais décidé à l'oublier.... Mais à oublier quoi au juste? Et si... Non, ce serait bien impossible. Jusqu'à cet instant dans mes esprit il avait toujours été clair que j'étais hétéro, et pourtant maintenant que j'y réfléchissait... Non, ce n'était tout simplement pas possible, et je ne voulais pas l'accepter, même s'il était évident maintenant que j'y pensais que, en plus du fait que ce soit une Serpentard, il s'agissait également d'une fille jusqu'à preuve du contraire et que j'en étais également une. Or, si je ne me trompais pas j'éprouvais une irrésistible envie de me lever pour aller jusqu'à elle et... Je n'arrivais pas à formuler la fin de ma pensée qui me tournais dans la tête pendant que j'étais passé en écriture automatique. Elle avait toujours le regard fixé sur moi qui fronçait les sourcils. Je n'aimais pas la tournure que prenait les choses dans mon esprit. Mes questionnements furent interrompus lorsque MacFusty prit la parole.

-Pourquoi avoir subitement arrêté de nous fixer? Demanda-t-elle calmement, un stylo entre les mains.
-Si je ne me trompe pas toi et tes petits amis n'appréciaient pas trop... fis-je sans relever la tête de ma copier.
-Moi j'aimais bien, je trouvais ça amusant, dit-elle en me fixant toujours.

Je relevais la tête de mon travaille cette fois-ci. Amusant, c'était tout? Alors que moi... Non, en fait je ne savais même pas ce que je ressentais moi-même. J'étais passé du poste d'observatrice à celui d'observée et le changement ne me plaisait pas vraiment. Cette fois-ci je la regardais dans les yeux sans les détourner et il me sembla y discerner plusieurs choses complexes que je n'arrivais pas à identifier. A force de nos jeux de regard, j'avais fini par connaître le sien par coeur bien que jamais je n'avais pu le parcourir de si près. L'échange dura quelques secondes puis je baissais les yeux vers ma copie pour continuer d'écrire, espérant que l'encre n'avait pas déjà séchée sur la plume. Le silence s'installa, puis l'heure se termina. Malefoy n'était toujours pas revenu. Je me levais et me dirigeais vers la porte sans prêter attention à la Serpentard qui allait également quitter la pièce. Alors que je franchissais la porte, elle m'interpela.

-A demain, Ashford.
-Ouais c'est ça, à demain...

Je remontais alors dans la Tour des Serdaigle lorsque, gravissant les marches, le sens des paroles de la Serpentard me frappa de plein fouet. Demain? Comment ça demain? Qu'entendait-elle par là? Elle n'alalit quand même pas encore être là pour me surveiller? Ou alors elle parlait du repas. Ne sachant pas très bien, j'arrivais finalement dans la Salle commune. Epuisée, je me laissais tomber sur un des fauteuils à côté de mes amis qui me regardèrent. Je leur rendais leurs regards.

-Comme la dernière... Fis-je simplement.

Je préférais ne pas parler de la présence de Karin. Après tout, quel besoin avaient-ils de le savoir? Aussi je décidais d'aller me coucher avant eux, ne parvenant pas à accrocher à leur conversation ce soir. Arrivée en haut, j'eus à peine le temps de me changer avant de tomber sur mon lit et de m'endormir.

En entrant dans la Grande Salle le lendemain en compagnie d'Adrian, Carly et Jenna, mon regard se posa automatiquement sur la table des Serpentard. Elle regardait dans ma direction et je croisais son regard. Je détournais mes yeux rapidement en rougissant légèrement. L'idée qu'elle ai pu attendre mon arrivée me traversa un instant l'esprit, mais je la repoussais immédiatement. Impossible. Je prenais donc place dos à elle, comme d'habitude. La suite de la journée se passa sans accroche, sauf peut-être Rivauld qui me regarda bizarrement à plusieurs reprises. Mais je ne faisais pas trop attention à lui, occupée à penser à autre chose. Je ne parvenais toujours pas à accepter l'idée que je puisse éprouver de l'attirance pour une personne du même sexe que moi. L'idée en elle-même ne me gênais pas, mais l'appliquer à moi me semblait absurde presque, mais d'un autre côté tellement plus naturel. Je ne m'étais jamais vraiment arrêté au genre de quelqu'un, ni à ce que j'avais entendu avant sur la personne en question, non, je n'aimais pas juger de façon général. Mais jusqu'à maintenant l'idée ne m'avait même jamais effleuré, alors pourquoi cette année? Qui plus est, je redoutais ce soir où j'allais devoir me rendre dans les cachots du collège. Allais-je la voir de nouveau, ou bien était-ce moi qui avais interprété ses paroles un peu trop rapidement? Je ne savais pas trop.

Le soir vint rapidement et mes inquiétudes s'étaient encore accentués tandis que j'essayais de manger dans la Grande Salle. Je regardais piteusement mon assiette en me demandant ce qui allait bien pouvoir m'attendre durant les deux heures à venir et je craignais d'être à nouveau dans la même salle seule avec Karin MacFusty. J'abrégeais mon repas et décidais de me rendre maintenant à mes deux heures de colle. Surtout que l'heure était bientôt là et que si je tardais trop je serais en retard. Je descendais les escaliers du château assez rapidement et atteignait le bureau de Malefoy. Je n'eus même pas le temps de toquer que la porte s'ouvrait déjà sur le maître des potions qui affichait un grand sourire. J'entrais dans la pièce à contre-coeur et m'installais à la table qui m'étais devenu familière au cour des deux dernières soirées.

-Tout comme hier je ne resterais pas longtemps en votre compagnie, mais Miss MacFusty se fera un plaisir de vous surveiller, fit-il en ricanant.

je me demandais ce qu'il avait derrière la tête et ne comprenais pas pourquoi il ne me surveillait pas lui-même. C'aurait été tellement plus logique. Je passais donc la première heure à copier, attendant que la seconde arrive avec anxiété. Et elle arriva plus vite que je ne le pensais lorsque j'entendis frapper à la porte du bureau. La personne n'attendit pas de réponse et entra. Malefoy se leva, lui réexpliqua rapidement ce qu'elle devait faire tout en me critiquant allégrement, puis il s'en alla en ricanant. J'entendis Karin avancer à travers le bureau. Comme hier, elle prit appuie sur le coin de celui-ci, mais cette fois-ci pour ne pas me faire surprendre je ne levais pas la tête. Pourtant le simple fait de la savoir à côté de moi me gênais horriblement et me mettais un peu mal à l'aise. C'était troublant, surtout que je ne me sentais pas encore prête à accepter cette part de moi qui était restée jusqu'à présent bien cachée. Elle se pencha sur moi pour pouvoir lire ce que j'écrivais. Jusque là rien de bizarre, sauf que de un elle me gênait pour écrire, et de deux, qu'est-ce qu'elle sentait bon! Affichant une expression agacé, je tournais ma tête vers elle. Je fus tout aussi surprise que la dernière fois en rencontrant son visage concentré. Ca la changeait tellement de d'habitude avec son air moqueur et il se dégageait d'elle une impression totalement différente pour le coup. Alors que j'avais eu dans un premier temps l'intention de lui demander de dégager de là pour que je puisse continuer à écrire, je n'arrivais pas à prononcer un mot tellement j'étais obnubilé par mon observation. Rah, allez Juliet, réveille-toi!

-Euh... Tu... Enfin, il faudrait que tu te pousses pour que je puisse continuer à copier, fis-je d'une voix que j'espérais moins hésitante qu'il n'y paraissait.
-Ah... répondit-elle simplement.

Comment ça "ah"? Ben oui, à croire qu'elle ne l'avait pas remarqué. Je la fixais dans les yeux pour essayer d'y déceler quelque chose, mais elle semblait être comme d'habitude. Elle s'éloigna finalement et alla s'installer derrière le bureau tandis que je la suivais du regard, les sourcils froncés. Lorsqu'elle me regarda, elle leva un sourciel et eu un sourire.

-Et bien, je croyais que tu voulais copier... dit-elle, cynique.

Sa remarque, mais surtout le ton qu'elle employa, me blessa plus que ce que je pensais et je baissais les yeux vers mon parchemin parcouru de mon écriture. Je relevais la tête et posais mon regard contrarié sur elle dont le sourire s'élargit.

-C'était juste pour que tu téloignes, que je puisses respirer de l'air frais, fis-je sournoisement.

Je ne revenais pas moi-même de ce que je venais de dire. Ce n'était pas la répartie dont j'avais fait preuve qui m'étonnait, c'était plutôt que je la fasse uniquement dans le but de la blesser comme elle m'avait blessée de sa remarque précédente. Et apparemment c'était réussis. Elle s'arrêta de sourire et une lueur d'incompréhension passa un instant sur son visage. Apparemment elle ne s'était pas attendue à ce que je réponde de manière aussi virulente. Sans savoir pourquoi, j'en avais assez de ce petit jeu de regard où je ne comprenais pas grand chose et de cette maudte heure de colle. Si parfois je pouvais être calme, lorsque je me retrouvais incapable de gérer la situation je me mettais en colère, comme à cet instant. Et puis au Diable cette maudite colle, de toute façon Malefoy ne reviendrait pas! Je pouvais très bien partir maintenant. Aussi je remballais mes affaires et me levais brusquement. Surprise, MacFusty suivit mon mouvement et se leva également.

-Attends, tu ne peux pas partir! me lança-t-elle.
-Ca, c'est ce que tu crois! fis-je en lui lançant un regard noir avant de me diriger vers la sortie.
-Collaporta!

Alors que je posais la main sur la poignée et que j'agitais la porte dans tous les sens pour l'ouvrir, la vert et argent vint jusqu'à moi et me saisit par l'épaule pour me tourner vers elle. Elle essayait de croiser mon regard que je maintenais obstinément baissé. Finalement elle utilisa son autre main pour relever mon visage et je fus forcé de la regarder dans les yeux. Par Merlin, que son regard m'attirait! Et l'espace d'un instant celui-ci n'était plus teinté de ce que j'avais l'habitude d'y voir, il n'y avait plus ni fierté, ni malice ni rien de ce qui la caractérisait comme étant une Serpentard, il n'y avait plus qu'un mélange de sentiment confus, propres à n'importe quel adolescent. Mais il retrouva bien vite son aspect habituel et je me demandais si je n'avais pas rêvé ce que j'avais vu.

-Tu ne peux pas partir comme ça, sinon... commença-t-elle avant de se faire couper par moi.
-Sinon quoi? Tu vas me retenir de force? J'oubliais que vous les Serpentard n'avaient rien d'autre à faire que de chercher les ennuis avec les autres élèves. Franchement, je n'ai pas que...

Ce fut mon tour d'être coupé dans mon élan de colère qui fut remplacé bien vite par de la surprise. Karin venait de m'embrasser. Si si, je vous jure que je n'hallucine pas! Je pouvais bien sentir ses lèvres douces posés sur les miennes, et tandis que j'aurais dû la repousser, je répondais à son baiser sans trop savoir pourquoi. Mais je reprenais finalement mes esprits lorsque nos lèvres se séparèrent. Je baissais les yeux vers le sol, la gêne s'installant entre nous. Finalement je sortais ma baguette et rouvrais la porte à l'aide d'un sortilège informulé, incapable de prononcer un mot et je m'enfuyais vers la tour des Serdaigle en courant.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeJeu 24 Sep - 0:16

Chapitre 5

Karin soupira en regardant le plafond, allongée sur le lit de son dortoir. Décidémment, tout ça avait bien mal tourné. Elle n'aurait jamais pensé que Juliet réagirait ainsi, même s'il était vrai qu'elle n'avait jamais été certaine de ce qu'éprouvait la jeune fille pour elle, il y avait des signes qui ne trompaient pas. Et puis n'avait-elle pas répondu à son baiser? Tout ça s'était passé tellement vite... Elle n'avait même pas eu le temps de courir après la Serdaigle que celle-ci avait déjà disparut de son champ de vision. Karin eu un nouveau soupir qui attira l'attention de ses camarades de chambre.

-Qu'est-ce qu'il se passe MacFusty, tu t'amuses à déplacer la poussière?

Karin se redressa et regarda la personne qui venait de parler. Anderson darda sur la Serpentard un regard interrogateur. Karin eut un léger sourire.

-La seule chose qui est déplacée ici, c'est ta curiosité, répondit simplement la vert et argent avant de se laisser retomber sur son lit.

Anderson haussa les épaules et poursuivis ce qu'elle faisait un peu plus tôt, à savoir brosser son balais. Après tout si Karin ne voulait rien dire, ça ne servait à rien de la forcer car elle savait que la Serpentard ne parlerait que si elle le voulait. Karin ferma les yeux, laissant ses pensées l'emporter. Comment en était-elle arrivée à développer des sentiments envers la Serdaigle? Elle remonta dans sa mémoire pour revivre les événements passés, ces précédentes années qu'elle avait passée à Poudlard et qui avaient fait d'elle ce qu'elle était.

Six ans plus tôt - Première année

Le paysage défilait sous ses yeux bleus tandis qu'elle était seule dans son compartiment. Ayant eu du mal à dormir durant la nuit, elle avait de légères cernes sous les yeux. En fait, elle avait peur de son arrivée au château. Son frère, Tom, était pourtant passé par là avant elle et lui avait assuré son soutien pendant la cérémonie, mais elle craignait de le décevoir. Le jeune homme en question, de six ans l'aîné, était en effet un Serpentard et Karin comptait bien le rejoindre là-bas. D'ailleurs elle lui ressemblait beaucoup, aussi bien physiquement que moralement. Plutôt têtue, elle avait du mal à laisser tomber ce qu'elle voulait faire, n'hésitant pas à aller jusqu'au bout des choses, peu importe le prix et les moyens employés. En effet, pour la jeune fille de onze ans, mentir ou bien même manipuler quelqu'un était un moyen comme un autre d'avoir ce que l'on désirait, et elle n'hésitait pas à en user. Etant plutôt mignonne, elle faisait souvent tourner en bourrique comme ça bien des adultes, et si les gens l'entourant avaient finis par se faire à son caractère de petit démon sous cette carapace d'ange, ceux n'y étant pas habitués en faisaient souvent les frais. Néanmoins elle savait où se situaient les limites et ne les avait encore jamais franchi. Elle savait également faire preuve de gentillesse et son intelligence, ainsi que sa soif de connaissance, faisait d'elle une petite fille plutôt appréciée. La porte de son compartiment s'ouvrit et Karin vit entrer une fille de son âge, faisant quasiment sa taille. De grands yeux verts mangeaient une partie de son visage plutôt mince. Elle fixa Karin un instant, rougit un peu, puis parla.

-Ca ne te dérange pas si je m'asseois ici? Demanda-t-elle timidement.
-Non bien sûr, je suis Karin MacFusty, et toi?
-Ashley Anderson.

La conversation entre les deux nouvelles élèves s'engagea et Ashley s'installa sur la banquette en face de celle de Karin. Elle découvrit que sa nouvelle amie était une jeune fille plutôt secrète et timide, qui ne voulait qu'une chose, réussir à s'affirmer et devenir une grande joueuse de Quidditch, sport qu'elle pratiquait depuis qu'elle était petite. Si Karin ne partageait pas sa passion pour la pratique de se sport, ça ne l'empêchait pas de l'apprécier et d'aller régulièrement voir des matchs. Après une visite du frère de Karin les avertissant que le train allait bientôt entrer en gare et qu'elles devaient se préparer, les deux jeunes filles suivirent ensuite Hagrid. Son frère le lui avait décrit comme étant un homme grand, mais la jeune fille ne pensait pas que ce serait à ce point. Intimidée, elle garda ses distances bien qu'elle suivit le mouvement, toujours en compagnie d'Ashley. Puis elles montèrent dans les barques et rencontrèrent Henry Reinfal. Celui-ci empêcha Karin de tomber dans le lac alors qu'elle se penchait au dessus de celui-ci dans l'espoir d'apercevoir le Calamar Géant. Malgré le jeune âge d'Henry, celui-ci avait déjà une carrure assez impressionnante et bien qu'il pouvait sembler un peu bête aux premiers abords, il se révélait être quelqu'un d'observateur et qui saurait entraîner les autres derrière lui plus tard. Il se mit en tête à ce moment là de rester avec Karin car il aimait bien le côté plutôt ambitieux et manipulateur de la jeune fille qu'il pouvait remarquer dans le regard déterminé et buté de la futur Serpentard.

Arrivés au château, ils patientèrent pour qu'on leur dise d'entrer et Karin écouta les conversations autour d'elle. Une dispute éclata entre deux jeunes élèves et toute l'attention fut ramenée à eux. Karin aussi les écouta.

-Je n'ai fais que dire ce que je pensais, je ne vois pas en quoi ça te pose un problème! fit un garçon dont les cheveux, blonds dans un premier temps, prenaient une couleur plus sombre à mesure qu'il parlait.
-Tu l'as traîté de sang-de-bourbe! répliqua un autre qui semblait défendre un de ses amis.
-Et alors, fit-il en levant les yeux au ciel, c'est ce qu'elle est non?
-Non, c'est une sorcière!
-Qui a des origines moldus, donc une sang-de-bourbe, s'obstina le jeune homme.

Karin les regarda se disputer pendant encore un moment avant d'intervenir. Ce n'était pas qu'elle voulait donner raison à l'un ou à l'autre, mais dans le cas présent les voir se disputer pour une raison aussi futile l'agaçait, et puis attendre aussi l'agaçait. La patience n'était pas vraiment son point fort.

-Ca suffit, il a le droit de dire ce qu'il veut, et si ton ami ne peut pas se défendre tout seul, et bien tant pis pour lui!

Le garçon qui venait de se faire moucher ne trouva pas quoi répondre. Le métamorphomage eu un sourire ravi de l'intervention de Karin et allait la remercier quand elle se tourna vers lui.

-Je n'ai pas fait ça pour te défendre, autrement je serais aussi bête que lui, mais parce que vous entendre vous disputer commençait à m'ennuyer.
-Je m'appelle Anthony Larson, dit le garçon avec un grand sourire qui surpris tout le monde.

Karin le regarda un instant, si la forme de son visage ne changeait pas, la couleur de ses yeux et de ses cheveux changeaient à nouveau, devenant plus clairs. La jeune fille lui rendit son sourire. Ce garçon lui plaisait bien au final. Il savait se défendre et affirmait ses idées, bien qu'à son âge il était difficile de savoir s'il s'agissait vraiment de son opinion.

-Karin MacFusty.

Ils furent finalement interrompu par Hooper arrivant et leur disant d'entrer. La cérémonie de répartition allait bientôt commencer. Karin suivit la foule des élèves en compagnie d'Ashley, d'Henry et d'Anthony. Tous les yeux se tournèrent vers les nouveaux élèves et après quelques instants, elle réussit à repérer son frère. Celui-ci lui lança un sourire signifiant qu'il savait que tout allait bien se passer. Déjà appaisée par la présence de ses nouveaux amis, elle n'était plus aussi nerveuse qu'à son arrivée à la gare le matin même. Ashley fut la première à être appelé après la chanson du vieux Choixpeau. Tout le monde se tut et elle fut envoyée à Serpentard. Ceux-ci l'acceuillirent avec joie sous le silence des autres maisons. Des quatres nouveaux amis, Karin fut la deuxième à être appelée. Elle avala sa salive, et tenant sa tête bien droite et son regard fixe, elle avança vers le tabouret où elle s'assit et où on lui mit le chapeau pointu sur le crâne. Immédiatement, elle entendit une voix dans son crâne.

-MacFusty... Tu es exactement comme ton frère... Quoique non, je décèle d'autres choses en toi. Tu es plus ambitieuse peut-être, et un grand besoin de reconnaissance. Mais tu es également une personne qui, si on la mettait dans l'environnement appropriée, pourrait devenir juste et intègre. Tu ne manques pas non plus d'intelligence mais la patience te fait défaut. Tu as de nombreuses qualités qui, si je t'envoyais à Serpentard, ne pourraient peut-être pas être exploités. Alors ta place se trouve à... SERPENTARD! Et je ne suis pas un vieux chiffon rabougris jeune fille, je suis...

Le Choixpeau ne pu finir sa phrase, et Karin fut soulagé en entendant ça. Respirant plus librement, elle prit la direction de la table des vert et argent le coeur léger. Henry et Anthony furent également répartis chez les Serpentard.

Karin se surpris à sourire en se rappelant de ceci. Leur amitié avait débuté sur des choses tellement simples. Et pourtant, cela faisait maintenant six ans qu'elle durait, bien qu'à certain moment cela avait pu être assez tendu. Et puis il y avait eu aussi au cours de leur seconde année, lorsque Raven et Unae étaient arrivés, ainsi qu'Owen et Tyrnor. Si tous les quatres ne pouvaient pas se supporter, ils n'en restaient pas moins très liés. Angel et Edoli aussi étaient arrivés, l'une comme l'autre étant des cousines plus ou moins éloignées de Karin, bien que la jeune fille connaissait mieux Angel que la Gryffondor car celle-ci n'avait pas été élevé parmis les sorciers. Et puis il y avait aussi eu Juliet, qui avait trouvé le moyen de se faire remarquer dès le début de sa première année.

Cinq ans plus tôt - Deuxième année

Karin discutait tranquillement avec Anthony, installés dans la Grande Salle en attendant l'arrivée des nouveaux élèves, si le terme tranquille pouvait être utilisé pour le jeune homme. En effet, celui-ci se montrait particulièrement excité ces derniers temps, sans que l'on en sache vraiment la raison. Aussi la couleur de ses cheveux n'arrêtait pas de changer, ce qui avait tendance à abîmer les yeux de ses amis plus qu'autre chose. Passer du noir profond au rose pétant, puis au brun et enfin au blanc avait quelque chose d'assez particulier. Finalement leur discution fut interrompu par l'arrivée des nouveaux élèves, menés par Hooper. Ceux-ci s'amassèrent à l'entrée de la Grande Salle et Karin se revit, un an plus tôt, à la même place. Elle chercha des visages connus parmis ceux-ci et repéra Raven, ami d'enfance de la jeune fille. En effet, ils se connaissaient depuis tout petit, et s'il ne lui avait pas rendu visite durant le trajet dans le Poudlard Express, c'était uniquement parce qu'il avait profité de celui-ci pour se lier avec la jeune fille à la tignasse qui se trouvait à côté de lui. Tous les deux avaient un air légèrement blasé, malgré leur jeune âge et qui ne les quitterait jamais durant leur scolarité. Raven sembla remarquer Karin et il lui fit un signe de la tête, tandis qu'elle lui répondait d'un simple sourire.

-C'est lui le petit ami dont tu nous parlais plus tôt? Fit ironiquement Ashley.

Karin leva les yeux au ciel sans répondre à l'ironie de son amie. Elle continua à balader son regard sur les nouveaux élèves tandis que les premiers noms étaient appelés.Elle repéra assez facilement Angel qui semblait un peu perdue au milieu de tout ça, lorsque quelque chose d'autre attira son attention. En effet, le premier élève appelé, enfin, la première, venait de tomber magistralement au milieu de la Grande Salle sous les rires de plusieurs élèves, notamment celui des Serpentard. Elle constata que certains nouveaux élèves aussi riaient, particulièrement deux garçons, un assez petit avec les cheveux courts et bruns et un autre un peu plus grand avec des cheveux noirs mi-longs. Elle les fixa un instant puis reporta son attention sur la fille qui s'était relevé pour se précipiter ensuite vers le tabouret en espérant finir rapidement tout ça, apparemment. Mais désormais elle ne passerait plus innaperçue. Surtout qu'elle dépassait d'une bonne tête la plupart des premières années.

-C'est quoi son nom? Demanda Karin à Henry qui était peut-être bien le seul à suivre vraiment attentivement la répartition des élèves.
-Juliet Ashford, il me semble. Pourquoi?
-Elle est rigolote, je trouve, répondit simplement la jeune fille en souriant.
-Après la chute qu'elle vient de faire, elle peut, fit Anthony en se moquant un peu.

Karin soupira et reporta son attention sur la jeune fille qui venait d'être envoyé à Serdaigle. Celle-ci gagnait sa table, rouge comme une pivoine, sous les applaudissements de tout le monde sauf des vert et argent. Suite à ça tout se passa pour le mieux. Angel fut envoyée à Poufsouffle, et Raven et Unae, ainsi que les deux qui rigolaient suite à la chute de leur camarade, furent envoyés dans la maison de Salazard.

Karin ne pu s'empêcher d'exploser de rire au souvenir de Juliet tombant pendant le gros silence qui précédait la répartition. Décidémment, elle n'en ratait pas une. En tout cas cela pouvait expliquer pourquoi Owen s'amusait à l'embêter autant, et ce bien que Karin lui avait dit un jour de manière très explicite que s'il s'en prenait à elle d'une façon quelconque et qu'elle l'apprenait, il ne s'en sortirait pas indemne.

Deux ans plus tôt - Cinquième année

La cinquième année était l'une de celle particulièrement horrible où les nerfs de chacun étaient mis à rude épreuve. Et bien que Karin n'était pas particulièrement sujette à ce genre de pression, voir tout le monde en train de stressé avait le don de la pousser à l'angoisse également. Aussi durant un week-end elle avait décidé de le passer un peu à l'écart de ses amis qui passaient le plus clair de leur temps à réviser. Elle prit donc la direction du lac où elle comptait bien se poser pour pouvoir lire tranquillement un livre, mais bien évidemment ça n'allait pas être possible. En effet, arrivé vers le lac elle repéra un groupe d'élève en train de se disputé. Curieuse de nature, elle n'avait pas pu s'empêcher d'approcher et reconnu qui étaient ceux qui se criaient dessus. Il y avait Owen, Tyrnor, Angel et Ashford. Celle-ci avait grandit, et faisait plus femme que la première fois qu'elle l'avait vu, ce qui était normal puisqu'elle avait désormais quatorze ans. Elle les observa un instant pour voir comment se déroulait les choses et de quoi il était question.

-Je suis peut-être maladroite Owen, mais en attendant j'ai au moins la présence d'esprit de ne pas jeter les affaires des autres à l'eau! s'écria Juliet.
-Mais je n'ai rien fait voyons, c'est toi qui a malencontreusement trébucher et qui en voulant te rattraper à mis à l'eau les affaires de Summers, répliqua calmement Matt, sous le regard amusé de Tyrnor.
-Ce que tu dis est tout simplement impossible! Se défendit vainement la Serdaigle.

Matt Owen était un garçon obstiné et qui disait toujours ce qui l'arrangeait, vrai ou faux. Il avait également une manie à vouloir tout contrôlé assez insuportable et il se prenait pour le chef des Serpentard, ce qui avait le don d'agacer Karin. Owen ne semblait pas vouloir comprendre que le propre de Serpentard était le fait que chacun était libre de faire ce qu'il voulait et qu'il n'y avait pas d'unité parmis les vert et argent autrement que pour servir ses intérêts. Aussi décida-t-elle d'intervenir.

-Je croyais que tu ne parlais pas aux sangs impurs Owen? Dit-elle en s'approchant d'eux.

Le jeune homme se retourna vers elle et la jaucha un instant. Ce n'était pas la première fois que Karin et lui allaient s'affronter, bien que d'habitude la jeune fille laissait Unae s'en occuper, sachant parfaitement l'antipathie qu'il existait entre ceux-ci. Le jeune homme ne sembla pas trop effrayé par la perspective de se retrouver à trois contre deux, voir tout seul car Karin ignorait si Tyrnor aiderait Owen, aussi celui-ci poussa-t-il un soupir prétentieux et leur lança un sourire.

-Ma foi pour une fois tu n'as pas tort MacFusty. Mais que veux-tu, il faut bien que quelqu'un leur parle pour leur faire comprendre leur inutilité! Néanmoins je vais en rester là pour cette fois, dit-il avant de partir, suivit de Tyrnor qui jeta un dernier regard en notre direction avant de le suivre.

Angel et Juliet les regardèrent partir puis elles se tournèrent vers moi.

-Merci Karin, sans toi nous ne nous en serions jamais sorti, fit Angel.
-Oui, c'est vrai, merci de nous avoir débarassé de ce parasite, renchérit Juliet.

Elle les toisait un instant avant de hausser les épaules. Ce n'était pas grand chose à vrai dire pour elle qui avait maintenant l'habitude de se disputer avec le Serpentard. Aussi répondit-elle de la façon la plus calme qu'elle avait en ce moment.

-Bof, si vous n'arrivez pas à vous défendre face à lui, c'est que vous n'êtes pas si intelligente que vous semblez l'être, dit-elle avant de s'en rendre compte.

Elle avait tendance à oublier comme elle pouvait parfois être facilement blessante. Elle avait l'habitude de parler comme ça avec les Serpentard et s'adressant rarement à des gens d'autres maisons, les mots étaient sortis tout seul. Le visage des deux autres jeunes filles se durcit et leurs regards se firent froid.

-Angel m'avait déjà parlé de toi de façon positive et j'avais décidé de passer outre les barrières des maisons, mais apparemment tu n'es pas si différentes des autres, répliqua séchement Juliet avant de partir à son tour.

Angel soupira avant de suivre son amie.

Karin se demandait si Juliet se souvenait de ça. A vrai dire, ce n'était pas la seule fois où elles s'étaient parlé, mais à chaque fois leurs rencontres avaient été brèves et elle doutait que la jeune fille s'en rappel. Mais après tout pourquoi pas? Et puis n'était-ce pas après cet incident que la jeune fille avait commencé à garder un oeil sur la Serdaigle? La Serpentard n'en savait rien, surtout que lors de leurs deuxième rencontre Juliet ne semblait pas se souvenir de celle-ci, à moins que Karin ne se trompe. A nouveau, les souvenirs l'envahirent.

L'année dernière - Sixième année

Karin était contente de ne pas avoir d'examen en cette fin d'année et de pouvoir à nouveau la passer tranquillement, bien que cette fois-ci Raven et Unae ne puissent pas profiter de leur temps libre pour s'amuser avec Anthony, Henry, Ashley et Karin. En effet, cette fois-ci c'était à leur tour de passer leurs BUSE et s'ils n'avaient pas vraiment besoin d'étudier, il était vrai qu'ils avaient une foule de devoir à faire. Aussi la vert et argent avait décidée de profiter d'une de ses heures de libre en commun avec les deux cinquième année pour se rendre à la bibliothèque du collège avec eux. Et si dans leur cas c'était bien évidemment plus dans le cadre d'un devoir, pour Karin elle allait sans doute s'ennuyer un peu. Mais d'un autre côté elle avait l'impression que se rendre à la bibliothèque allait peut-être lui apporter quelque chose. Et elle comprit lorsqu'elle vit Juliet assise à une table de la bibliothèque, penchée sur un livre. Son coeur fit un bond dans sa poitrine sans que la jeune fille ne comprenne pourquoi. Elle s'installa avec ses deux amis et décida d'aller faire un tour dans les rayonnages après un moment. Surtout qu'Unae lui avait demandé si elle ne pouvait pas lui apporter un bouquin. Se rendant dans les rayonnages, elle y croisa Juliet en train d'essayer d'attraper un livre un peu haut pour elle. Karin la regarda faire un instant avant de lancer un sort pour que le livre descende dans les mains de la jeune fille. Celle-ci regarda étrangement l'écrit relié de cuir puis remarqua alors Karin. Elle ne lui adressa pas un mot mais la remercia du regard. Un regard qui captiva la Serpentard plus qu'elle ne le croyait.

Karin se retourna sur son lit pour se retrouver sur le côté et réfléchir aux événements plus récents. Alors qu'elle se rendait dans une boutique du chemin de travers, elle y avait croisé la jeune sorcière qui ne sembla pas la reconnaître sur le coup, ce qui n'avait pas surpris outre mesure la vert et argent. Ce qui l'avait étonné était plutôt de la trouver là. Elle s'était donc renseigné auprès du vendeur pour savoir ce qu'elle avait acheté, et si au début il avait refusé de parler, quelques pièces lui avaient dénouées la langue. Des feuilles de filet du diable? Cela avait fait sourire la jeune fille sur le coup qui se demandait qui pouvait bien vouloir venir jusqu'ici juste pour ça, bien qu'il s'agissait d'un ingrédient assez rare.

Puis ensuite Juliet avait commencé à la regarder et un jeu de regard s'en était suivit. Puis elle avait également appris de Raven que celle-ci s'était faite collée par Malefoy. Elle avait donc décidé de trouver un arrangement avec l'homme en question. Elle soupira en repensant à ça, quelle idée stupide, franchement. En effet, elle était allé voir directement le directeur de la maison des Serpentard et lui avait bêtement demandé. Ils avaient trouvés un arrangement parlant d'éviscération et de crapaud, contre une semaine seule à surveiller la jeune fille. Malefoy n'avait pas cherché trop loin, Karin lui avait simplement dit qu'elle avait une dent contre la Serdaigle. Cela avait suffit. Et après il y avait eu la soirée où Karin avait bêtement craquée. Elle eut un nouveau soupir.

-Bon, je t'aime bien Karin mais laisse la poussière tranquille, tu veux? Plaisanta à nouveau Ashley, tirant un sourire à la Serpentard.
-Bien chef.
-Au fait, aujourd'hui tu n'es pas venu voir l'entraînement, comment ça se fait? Demanda la joueuse de quidditch.

Karin la regarda un instat. Maintenant qu'elle le disait, elle avait complètement oublié l'entraînement de quidditch auquel elle venait assister à chaque fois avec Anthony. Elle trouvait ça plutôt intéressant et n'en avait loupé aucun jusqu'à présent. La jeune fille se chercha rapidement une excuse et haussa les épaules en la prononçant.

-Je voulais m'avancer dans mes devoirs. Ne t'en fais pas, je viendrais voir le suivant.
-Tu as attrapé la grippe ou quoi? Toi, t'avancer dans tes devoirs? Fit Ashley, inrédule.
-Merci de t'inquiéter de ma santé, je suis touchée Ashley, vraiment... dit-elle en soupirant.
-Je sais, je suis tellement prévenante...

Elles se regardèrent pour finalement rigoler. Karin n'aimait pas mentir à sa meilleure amie, mais avait-elle vraiment le choix? Elle n'avait pas envie du tout de lui parler de Juliet, et encore moins de ce qu'elle éprouvait envers la bleu et bronze. Elle ignorait complètement comment sa meilleure amie le prendrait et n'avait de toute façon pas envie de le savoir pour le moment. Et puis jusqu'à présent elle avait parfaitement réussit à ce qu'aucun d'entre eux ne comprenne son petit stratagème avec l'histoire de la colle, sauf peut-être Raven mais elle savait qu'il ne dirait rien sans être certain de ce qu'il avançait.

Karin décida qu'il était temps pour elle de dormir. Elle réfléchirait à tête reposée des derniers événements, elle allait avoir besoin de recule. Et puis elle voulait surtout voir Juliet avant tout, voir si elle allait avoir une attitude différente de d'habitude, observer. Et qui sait, peut-être aurait-elle l'occasion de lui parler. Elle l'espérait vraiment, ne voulant pas laisser tout ça en suspent. Elle se changea rapidement après avoir pris une douche et se glissa sous ses couvertures. Elle avait conscience que les dortoirs des garçons n'étaient pas aussi confortable que celui des filles chez les Serpentard et était contente de pouvoir profiter d'un lit aussi confortable que celui-ci. Même son lit n'était peut-être pas aussi confortable. Ce qui l'amena à réfléchir à diverses choses, à sa famille notamment. Elle devrait prendre de leur nouvelle, ça faisait tout de même deux semaines que les cours avaient commencés, et si elle avait déjà passé un mois ou deux sans nouvelle d'eux, elle avait envie d'avoir de leurs nouvelles sans vraies raisons. Finalement elle s'endormit.
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Delilah Basley
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeVen 25 Sep - 23:15

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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeSam 26 Sep - 16:00

Et celui que vous attendiez tous, le chapitre 6, avec l'arrivée des écoles étrangères Cool

Chapitre 6

Karin s'étira avant de se lever de son lit pour se diriger vers la glace disposée sur le bureau. Elle observa son reflet et remarqua les cernes qui avaient pris place sous ses yeux bleus foncés. Elle ne pu s'empêcher de grimacer. Elle avait extrèmement mal dormi cette nuit, et lorsque ses yeux se fermaient pour la reposer, elle revoyait en boucle ce qu'elle avait fait la veille. Plus elle y pensait, plus elle trouvait qu'elle avait agi bêtement et surtout de façon puéril. Elle soupira et se dirigea vers la douche pour se préparer. Elle voulait absolument parler avec Juliet le plus tôt possible. Elle ignorait totalement ce qu'elle allait lui dire, et même si celle-ci allait bien vouloir l'écouter, mais il fallait qu'elle le fasse. Une fois prête, elle monta directement vers la Grande Salle sans attendre personne. En temps normal, elle aurait probablement patienté dans la salle commune que ses amis soient également prêt pour aller manger, mais là elle n'en avait ni la patience, ni l'envie. Arrivée à la Grande Salle, elle se rendit compte qu'il était encore tôt et que quasiment personne n'était levé à cette heure-ci. Elle alla néanmoins s'installer à la table des vert et argent et attendit patiemment l'arrivée des autres élèves, plus particulièrement de Juliet. Elle avait entre temps pu réfléchir à ce qu'elle allait lui dire, mais en vérité elle l'ignorait encore. Quelqu'un franchit la porte de la Grande Salle, et instantanément, Karin tourna la tête dans cette direction. Mais elle fut déçue en ne voyant que deux premières années de Gryffondor arriver. Ceux-ci remarquèrent la vert et argent, et pour faire bonne mesure elle leur lança un regard signifiant: qu'est-ce que tu veux, mourir? Bref. Plusieurs fois elle tourna la tête de façon totalement inutile, et elle posa sa tête sur sa main, le coude appuyé sur la table, jouant avec un pancake à l'aide de sa fourchette de l'autre main. Elle ne faisait plus vraiment attention à ce qui l'entourait jusqu'à ce qu'un ombre vienne l'interrompre dans son jeu avec le pauvre pancake qui n'avait rien demandé. Elle releva la tête et pu voir Unae qui la regardait, avant qu'elle ne s'asseoit à côté d'elle. Karin pu ainsi constater que la salle s'était peu à peu remplie d'élèves. Son regard se porta automatiquement sur la table des Serdaigle, mais elle ne vit aucune trace de Juliet, ni même de ses amis. Elle se renseigna donc sur l'heure et trouva ça étrange. Ils auraient déjà dû être là. La vert et argent sursautta lorsqu'Unae prit la parole. Même si elles s'entendaient bien, il était rare qu'elles s'adressent la parole. Aucune des deux n'était vraiment bavarde.

-Raven s'inquiète pour toi, déclara-t-elle simplement.
-Pardon? Répondit la jeune fille, surprise.

Unae tourna son regard vers elle et la fixa un instant, mettant mal à l'aise Karin qui n'en montra rien. Sans savoir pourquoi, elle avait l'impression qu'Unae pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, bien que la septième année se demandait si ce n'était pas à cause de son air taciturne qu'elle avait cette sensation.

-Il te trouve étrange ces temps-ci, à toujours fixer la table des Serdaigle. Et puis le soir quand tu t'absentes aussi.

Alors il avait remarqué. Karin prit un air incrédule, comme si elle ne comprenait pas de quoi parlait Unae.

-Il n'y a rien d'étrange dans mon comportement, sinon je le saurais. Et puis...

Elle ne pu achever sa phrase, Adrian, Carly et Jenna venaient d'entrer dans la salle. Mais Juliet manquait à l'appel. Tous affichaient des mines inquiètes qui ne disaient rien qui vaille à la Serpentard, qui fronça les sourcils. Elle brûlait d'envie d'aller leur demander où elle était mais s'en abstint. Peut-être allait-elle arriver un peu plus tard et ferait comme d'habitude une de ses innombrables gaffes. Fixant à nouveau la porte, elle vit juste arriver ses amis qui s'installèrent vers elle. Elle décida d'arrêter de regarder et qu'elle remarquerait bien si jamais la bleu et bronze arrivait. Aussi elle se concentra sur la conversation de ses amis, qui parlaient du tournoi. Il est vrai que Durmstrang et BeauxBâtons seraient bientôt là, dans environ trois semaines, et le temps passerait vite.

-Très sérieusement, je ne vois pas qui pourrait être le champion cette année. Si on regarde bien, aucun élève ne se distingue vraiment par rapport aux autres, fit remarquer assez justement Henry.

Les autres le dévisagèrent avant de rigoler. S'il y avait bien quelqu'un qui ne devrait pas dire ça, c'était lui. Il était l'un des élèves les plus remarquable de collège à cause de son gabarit. Ce fut Anthony qui répondit.

-Je ne suis pas d'accord avec toi. Si on regarde bien, dans ceux qui ont l'âge je parle, il y a moi, moi et moi, dit le Serpentard avec un grand sourire.

Karin leva les yeux au ciel puis décida de participer un peu, histoire de se changer les idées.

-Moi je pense qu'Ashley serait la candidate parfaite. Autrement il y a aussi Dubois, chez les Gryffondor qui ferait peut-être l'affaire. Autrement je ne vois pas.

Les regards convergèrent vers elle, perplexes.

-Je croyais que tu voulais participer Karin, commença Ashley, ne me dis pas que tu ne vas pas le faire? Tu as toutes tes chances, surtout vue tes capacités en magie!

Karin trouvait qu'Ashley exagérait. Pour elle la magie était juste quelque chose de... naturel! Il n'y avait pas à chercher plus loin. Et si elle admettait être un peu plus douée que la plupart, elle n'avait pas le mental pour représenter Poudlard. Après tout elle n'était ni populaire, ni même connue, pour la plupart des élèves elle n'était rien, et pour deux petits de première année elle était leur pire cauchemare maintenant. Bref, rien de bien déterminant.

-Je ne sais pas, disons que je n'ai pas de raison de le faire.

A peine eut-elle dit cette phrase qu'elle se rendit compte de l'absurdité de ses propos. Elle avait une très bonne raison de le faire: se démarquer de son frère. Car si ses parents étaient très fières d'elle, elle n'arrivait pas à se décoler de l'image de celui-ci. Et s'il était vrai que pour elle il comptait beaucoup, elle n'entendait pas faire de la figuration toute sa vie.

-Dommage, je t'imaginais bien en championne, tu aurais eu la classe, fit Anthony.
-Est-ce que risquer bêtement sa vie entre dans la catégorie "avoir la classe"? Demanda froidement Raven.

L'ambiance plutôt joviale descendit de quelques degré après l'intervention de son ami d'enfance. Tous le regardèrent en le dévisageant, ne s'attendant pas vraiment à une réaction comme ça de sa part. Karin l'observa longuement avant que son regard ne dévie ailleurs. En consultant l'heure, elle se dit qu'il était peut-être temps de se rendre en cours et se leva, imitée par ses amis qui avaient finis de manger. En passant devant les tables des Serdaigle elle vit qu'Angel, sa cousine, était en train de discuter avec les amis à Juliet. Elle faillit s'arrêter et aller leur demander, mais une fois de plus elle parvint à se contrôler et fit comme si de rien était. Elle avait d'abord un cours de Métamorphose, puis plus rien jusque midi. L'après-midi elle avait cours de Potion, en plus d'une heure d'Etude des Runes. Le cours de Métamorphose fut d'un ennuis mortel, ce qui n'étonna pas vraiment Karin qui trouvait qu'Hooper était un homme incompétent et suffisant, et particulièrement ennuyeux. Aussi les heures furent d'une lenteur digne d'un escargot et lorsqu'elles prirent fin, Karin se sentit délivrée. Mais ça ne dura pas bien longtemps car elle avait une heure de libre et ne savait pas quoi en faire. Elle pourrait très bien aller dans la salle commune en attendant mais elle n'en avait pas envie, aussi décida-t-elle de se rendre dans le parc. Elle avait un arbre qu'elle trouvait extrèmement bien placé, et à force de s'y rendre elle le considérait comme lui appartenant. Sauf que lorsqu'elle arriva au pied de celui-ci, elle vit que quelqu'un s'y trouvait déjà. Elle reconnut Angel et se rendit compte que cela faisait un moment maintenant qu'elle ne lui avait plus parlé. Elle s'approcha donc et s'installa.

-Salut Angel! Fit la vert et argent.
-Karin, ça faisait un moment, dit la Poufsouffle à son tour.

Elles échangèrent rapidement les habituelles questions, puis la conversation dura jusqu'à ce que le calme se rétablit. La Serpentard le respecta un moment, ne savant pas quoi dire lorsqu'elle se rappela avoir vu un peu plus tôt sa cousine parler avec les Serdaigle. Karin tourna vivement la tête en direction d'Angel, qui la regarda d'un oeil interrogateur.

-Dis-moi, tu connais Juliet Ashford? Demanda Karin à une Angel interpelée.
-Oui, pourquoi?
-Et bien... J'aurais voulut savoir ce qu'elle avait... Elle n'est pas descendu déjeuner ce matin si je ne me trompa pas.

La Poufsouffle la regarda d'un drôle d'air, se demandant sans doute comment elle pouvait bien connaître la bleu et bronze puis haussa les épaules avant de répondre.

-Apparemment elle n'a pas réussi à se lever se matin. D'après Carly c'est à peine si elle réussissait à tenir debout, du coup ils l'ont emmené à l'infirmerie où Mme.Raisindou lui a dit de rester se reposer. Mais je n'en sais pas plus.

Karin en resta sans voix. Comment se faisait-il que Juliet se soit retrouvée dans un état pareil? Elle resta un instant silencieuse puis se leva brusquement. Elle devait voir Juliet maintenant, sans savoir pourquoi elle se disait que si elle ne la voyait pas tout de suite, quelque chose allait se briser, elle ne savait pas quoi exactement, mais elle avait besoin de voir la Serdaigle. Elle prit la direction de l'infirmerie, traversant le parc à grand pas, atteignant la Grande Porte puis entrant dans le château, parcourant les larges couloirs avant d'arriver à l'infirmerie. Elle s'arrêta devant la porte, déterminée et l'ouvrit doucement, se glissant à l'intérieur. Là de nombreux lits étaient alignés et vide, sauf un qui était occupé par une jeune fille blonde. Karin se dirigea vers le lit de la malade et regarda qu'il s'agissait bien d'elle. En effet, elle reconnu bien les traits de Juliet, avec sous les yeux deux traits violets indiquant qu'elle manquait de sommeil. La Serpentard observa le visage de la jeune fille durant quelques minutes, puis presque instinctivement porta sa main sur la joue de Juliet, lui caressant la peau du bout des doigts. Le contact doux fit légèrement frissoner Karin, qui retira sa main après quelques secondes, replaçant quelques mèches de cheveux au passage, de peur de réveiller la dormeuse. Puis elle quitta la pièce en silence. Elle se demandait si ses problèmes de sommeil résultaient des récents événements survenus entre elle deux. Elle n'en savait rien, mais si c'était le cas, et par prévention, elle décida d'arrêter et de la laisser tranquille. Après tout il valait mieux que Karin n'insiste pas, la fuite de Juliet après leur baiser avait été bien assez explicite.

Le déjeuner passa rapidement et si Karin parla peu, personne ne sembla trop marquer la différence. Surtout que Raven semblait encore de mauvaise humeur à cause de ce qu'il s'était passé le matin, et se faisait donc taquiner par Anthony à ce sujet. Perdue dans ses pensées, la Serpentard faillit ne pas voir l'heure passer et ce n'est que grâce à Henry lui rappelant qu'elle avait Etude des Runes qu'elle réussit à arriver à l'heure. Le cours fut très intéressant, mais la jeune fille n'arrivait pas à se concentrer dessus. Son esprit vagabondait passant de pensée en pensée sans rapport les unes avec les autres, bien qu'une revenait régulièrement. Finalement l'heure fut courte et Karin prit la direction du cours de Potion où elle devrait parler à Malefoy au sujet de leur marché. Suite à ses nouvelles résolutions, la Serpentard devait y mettre fin et elle espérait que leur directeur de maison comprendrait. Aussi arrivé en cours, elle se posa et attendit que les deux heures passent en préparant la potion demandé. Il s'agissait d'un philtre extrèmement compliqué à préparé et qui demandait environ un mois de préparation. Autant dire que Karin trouvait ça absolument passionnant dans l'état actuel des choses. Aussi lorsque le cours prit fin, elle fit bien exprès de remettre sa préparation en dernière, prenant son temps pour ranger ses affaires. Et lorsque tout le monde eu quitté la salle, elle se dirigea vers Malefoy.

-Excusez-moi monsieur...
-Qu'y a-t-il Miss MacFusty? Demanda-t-il en levant son regard glacé vers moi.
-A propos de notre marché, je suis désolée mais...

Il se leva de sa chaise et regarda Karin droit dans les yeux.

-Et bien?
-Je ne pourrais pas tenir sur la fin de la semaine.

Malefoy fit mine de réfléchir un moment, puis il eu un sourire peu rassurant qu'il devait avoir volé à Rogue.

-Je n'ai pas de raison de vous faire cette faveur Miss MacFusty.

Elle ne savait pas quoi répondre face au regard froid de son interlocuteur. Aussi le sourire de celui-ci s'effaça et il se rassit.

-Faites comme bon vous semble, mais la prochaine fois ne comptez pas sur moi pour vous accorder la moindre faveur, est-ce clair?

Elle eut un sourire. Aussi déroutant que soit cet homme, au final il était peut-être gentil. Néanmoins elle préféra le remercier rapidement avant de partir, histoire de ne pas tenter le diable et qu'il change d'avis. Elle se rendit ensuite dans sa salle commune pour pouvoir y passer quelques heures tranquilles avant d'aller manger, et de faire ses devoirs.

Le dix Octobre arriva rapidement et si Juliet avait repris les cours, Karin s'en tenait à ce qu'elle avait dit: la laisser tranquille et ne plus l'approcher. Aussi, et malgré son envie de l'approcher, d'aller lui parler, elle resta éloignée d'elle. Et si cela lui meurtrissait le coeur, elle ne pensait pas avoir d'autres choix, sans savoir qu'elle n'était peut-être au final pas la seule à en souffrir. C'était donc aujourd'hui qu'arrivaient les deux autres écoles, et les élèves étaient surexités. Malgré le fait que c'était le week-end, tout le monde dû se lever tôt afin d'être prêt pour acceuillir les deux écoles. Ainsi, à onze heure tout le monde était réunis devant les portes de Poudlard attendant que Durmstrang et Beauxbâtons apparaissent. Karin avait déjà entendu parlé du précédent tournois et de l'arrivée spectaculaire des étrangers et pensait bien qu'en effet, ça le serait, mais y assister fut tout aussi différent et plus impressionnant que d'en entendre parler. Pour l'occasion, Ron Weasley, ministre des sports sorcier était là, avec le Ministre de la magie et sa secrétaire personnelle, Marisa Ashford. En la voyant, Karin avait rapidement fait le rapprochement, Marisa était la soeur de Juliet, et bien qu'elles ne s'étaient pas parlés en se voyant le matin même, il n'y avait pas de doute à ce sujet, les deux jeunes filles dégageant quelque chose de similaire. Enfin, on vit apparaître au loin le carosse de Beauxbâtons, pointé du doigt par un élève de cinquième année qui avait été le premier à le voir. Et lorsqu'il fut plus près, Karin put constater qu'il était gigantesque. Tiré par des sortes de chevaux géants, il était d'un blanc immaculé, et un peu de bleu clair, couleur de l'école. Puis quelque chose d'étrange se passa du côté du lac. De l'écume commença à jaillir de nul part, puis le haut d'un mat fit son apparition avant de laisser voir un immense vaisseau imergeant de l'eau, sous les exclamations des élèves. Immense, on pouvait se demander comment il faisait pour flotter malgré sa taille gigantesque, et probablement aidé par la magie. Les élèves étrangers sortirent de leur carosse pour l'école française et de leur bâteau pour les bulgares.

Ils s'avancèrent alors vers Poudlard, avec à leur tête le professeur les accompagnant. Karin les observa. A la tête du groupe de française on pouvait voir madame Maxime, avec à côté d'elle une élève assez grande, aux cheveux châtains qui lui tombaient jusqu'aux fesses et aux yeux verts, avec un grand sourire. Dans le cas des bulgares, à leur tête marchait un homme à l'air sévère du nom de Vinof Kiarnatoff, et tout comme pour les française, un élève se détachait du lot. Celui-ci, la mine fière et l'air un peu hautain était de taille moyenne, plutôt musclé, avec des cheveux blonds, presque blancs tirés en arrière et retenu un un mince fil de cuir avant de tomber jusqu'au milieu du dos. Ses yeux étaient d'un bleu cristalin et sans cet air dur et supérieur qu'il affichait, leur beauté en aurait été renforcée. Ils furent accueillis par MacGonagall et les deux ministres, Ashford restant un peu en retrait. Ils s'échangèrent tout un tas de mondanité avant de rentrer à l'intérieur en passant entre les deux groupes d'élèves de Poudlard lorsque la française en tête s'arrêta. Karin qui se trouvait tout au fond n'entendis pas ce qui se disait mais comprit bien rapidement à qui la fille brune parlait. En effet, elle s'était arrêté au niveau de Juliet et avait commencé à lui parler. Malheureusement, Karin ne pouvait pas entendre ce qu'il se disait. La Serpentard senti la jalousie monter en elle et eut bien du mal à la cacher pour le coup. Il était tellement injuste qu'elle, qui pourtant était dans la même école, ne puisse pas parler à Juliet alors que cette étrangère, elle, s'en donnait la liberté. Son regard s'assombrit et Henry sembla le remarquer.

-Quelque chose ne va pas, Karin? Demanda-t-il, inquiet.

Elle serra les dents et se tourna vers son ami en affichant un visage neutre.

-Non, tout va bien, dit-elle d'une voix qu'elle espérait moins cassante que ce qu'elle avait entendu.

Reinfal préféra ne pas insister et au bout de quelques minutes, la française dû partir, ce qui n'apaisa pas le sentiment qu'éprouvait Karin de jalousie et d'injustice. Mais après tout avait-elle seulement le droit de les ressentir, elle qui s'était mise à l'écart toute seule? Pendant que les nouveaux arrivant visitaient Poudlard, les élèves furent invités à reprendre une activité normal, aussi Ashley décida d'organiser un petit match de quidditch entre Serpentard, après avoir demandé à Malefoy s'il pouvaient utiliser la cour servant pour les cours de vol à l'occasion, le terrain n'étant pas accessible à cause. Néanmoins un problème se présenta à eux lorsqu'ils arrivèrent sur le terrain. En effet, un groupe d'élève s'y trouvait déjà. Il y était composé d'élèves de différentes maisons. Karin reconnu Jones, une élève de Gryffondor, Angel, sa cousine, Kyle, le frère d'Angel et malheureusement pour Karin, son cousin également, avec d'autres élèves de leur maison qui appartenaient également à l'équipe de quidditch. Il y avait également quelques élèves de Serdaigle, dont les amis à Juliet et elle-même. A nouveau, le regard de Karin s'assombrit. Il allait forcément y avoir une confrontation, et vue l'humeur de la vert et argent, ça n'allait pas se passer pour le mieux. Ashley s'avança vers les élèves déjà présent, balai en main.

-On a besoin du terrain, il faudrait que vous nous le libériez, dit-elle en souriant.

Jones, qui se trouvait en face d'elle fut celle qui répondit.

-Hors de question, nous étions là avant, répondit-elle calmement.
-Oui, mais nous avons l'autorisation de Malefoy, nous, poursuivit Ashley.
-Et alors? Fit Kyle. On a tout autant le droit que vous de nous entraîner.

Karin savait comment ça allait se passer. Mal. Et pour une fois elle en serait peut-être la cause.

-Sauf que nous, nous avons l'autorisation, tenta vainement d'expliquer Ashley.

En fait, le problème d'Ashley était qu'elle était trop gentille et trop fair-play et que c'était quasiment uniquement à cause de son ambition qu'elle s'était retrouvée chez les Serpentard, ainsi que le fait de ne pas vouloir être séparé des autres. Et s'il lui arrivait de faire des coups bas, ils étaient plutôt limités. Karin s'avança pour se retrouver au niveau de son amie.

-Laisse tomber Ashley, fit-elle.
-Ouais voilà, écoute ta copine et laisse tomber, coupa Kyle.
-Tout à fait, cette bande de crétin et de sang impur sont bien incapable d'utiliser leurs quelques neuronnes restant pour de un, comprendre que si vous ne dégagez pas maintenant vous aurez des ennuis, et de deux que je viens des les insulter ouvertement.

Le silence tomba comme une chape de plomb et tous les regards convergèrent sur Karin qui avait parlé avec un ton plein de sarcasme et de mépris, chose qui ne lui ressemblait pas. Mais le pire était sans doute qu'elle venait d'utiliser le terme de sang impure, ce qui ne lui correspondait pas du tout, pour la simple et bonne raison que ce genre de chose, elle s'en fichait. Mais là pour le coup, tout ce qu'elle avait voulut était être méchante et les faire partir, le plus vite possible. Kyle allait répliquer lorsqu'Angel posa sa main sur son épaule pour le faire taire.

-Laisse, ce n'est pas comme ça qu'on avancera. On pourra toujours faire le match demain... Mais ce n'est que partie remise, dit-elle en fixant Karin.

Le regard froid de la vert et argent se planta dans celui de sa cousine pour éviter de dériver sur Juliet qui la regardait, incrédule. Mais Karin avait bien vue en arrivant que la Serdaigle semblait fatiguée et malade, plus pâle que d'ordinaire. Les élèves quittèrent la cour dans le silence, lançant des regard meurtriers aux Serpentard sans que ceux-ci s'en soucient plus que ça. Lorsqu'ils furent sortis, Henry, Anthony, Ashley et Raven tournèrent leur regard vers Karin.

-Oui, je vais bien!

Le ton qu'elle employa coupa court à toute réplique et Anthony changea de sujet, décidant qu'il était temps de composer deux équipe pour leur petit match. Karin ne joua pas, bien qu'elle se débrouillait sur un balai, sachant que son humeur risquerait d'empirer si jamais l'équipe dans laquelle elle était perdait. Et oui, elle était très mauvaise joueuse et supportait mal de perdre. Néanmoins, les voir jouer la détendit un peu et elle retrouva un moral à peu près correcte. Sachant que pour midi les élèves des autres écoles ne seraient pas encore là, les Serpentard prirent leur temps avant de se rendre à la Grande Salle, passant d'abord par leur salle commune pour se laver. Ne pas avoir de vestiaire à porté de main se révélait peu pratique parfois. Une fois qu'ils eurent mangés, ils se rendirent dans leur salle commune pour pouvoir faire leurs devoirs, qui malheureusement ne se feraient pas tous seuls. Ainsi, le soir arriva rapidement Ils se dirigèrent vers la Grande Salle pour manger en discutant tranquilement lorsqu'en arrivant dans le hall, Angel accosta Karin.

-J'aimerais te parler, dit-elle simplement.

Karin soupira puis regarda ses amis. Elle n'avait pas vraiment envie d'y aller, surtout que ça serait probablement au sujet de la dernière fois.

-Vas-y, miss déplaceuse de poussières! Rigola Ashley. On te gardera ta place.

Elle regarda son amie avec un air indignée avant de suivre Angel qui l'entraîna un peu à l'écart tandis que les autres Serpentard continuaient leurs chemin. Karin afficha un air neutre en regardant sa cousine, qui elle semblait plutôt sérieuse.

-J'ai discuté avec Juliet et... Commença Angel qui fut ensuite coupée par Karin.
-Stop, arrête toi ici et ne me parle pas des autres s'il te plaît, viens-en aux fait.
-D'accord, fit la Poufsouffle en levant les yeux au ciel. Qu'est-ce qui t'as pris tout à l'heure? C'est la première fois que tu agit ainsi, en insultant les nés-moldus!

Ce fut le tour de Karin de lever les yeux au ciel. Décidément, qu'avait-elle bien pu faire pour que cette journée se passe aussi mal? Bon, là d'accord, c'était de sa faute mais tout de même.

-Tu sais bien que j'ai fais ça uniquement pour que vous partiez! Répliqua-t-elle.
-Ce n'était pas une raison, tu en as peut-être blessé certain, moralisa Angel.
-Et alors? De toute façon si ça avait été eux qui m'avaient insultés, personne ne s'en serait offusqué parce que je suis à Serpentard! Fit justement remarquer Karin.
-Justement, pourquoi n'essayes-tu pas de changer leur vision de cette maison? Au lieu de te cacher derrière ce nom? Demanda la Poufsouffle.
-Parce que j'aurais beau essayer, il est plus difficile de briser un préjuger que d'arracher son or à un gobelin, répliqua-t-elle.
-Mais tu n'en sais rien!

Des regards commençaient à se tourner dans leur direction et Karin décida de mettre fin à la conversation, prenant la direction de la Grande Salle sans se retourner quand Angel essaya de la retenir. Elle n'avait pas besoin que sa cousine lui fasse la morale en plus! Elle alla s'installer à côté de ses amis et remarqua alors que le repas n'avait pas encore était servi. Lui revint en mémoire qu'on allait leur expliquer plus clairement en quoi consisterait le tournoi, ce que tous savaient déjà mais il fallait que cela soit fait officiellement, et pous l'occasion le Ministre de la Magie était là. Pour le moment il était installé à la table des professeur qui avait été rallongé pour l'occasion.

-Alors, qu'est-ce qu'elle te voulait? Demanda discrètement Raven.
-Rien, fit froidement Karin.

Raven allait insister lorsque les élèves des autres écoles entrèrent, avec à leur tête leurs professeurs. Ceux-ci allèrent s'installer avec les autres professeurs, tandis que les Français et les Bulgares allèrent s'installer aux tables des maisons. Les françaises choisirent de se mettre avec les Serdaigle, la fille ayant parlé plus tôt à Juliet lui sautant presque dessus, et les bulgares vinrent s'installer avec les Serpentard. Ils durent dont se serrer un peu. Le garçon qui avait été à côté Kiarnatoff vint se placer à côté de la vert et argent avec un ami à lui, enfin tout du moins c'est que que croyaient les jeunes gens avant qu'ils ne remarque qu'ils s'agissait de frère jumeaux.

-Bonjourrrr, je suis enchanté, je m'appelle Dinitrrre Harrrranoff, et c'est mon frère... commença celui au cheveux long.
-Chrrrristoff, termina son jumeau avec le même accent que son frère.

Karin les observa un moment tandis qu'Anthony, qui se trouvait face à elle répondait.

-Cool comme prénoms! Moi c'est Anthony Larson, le grand là c'est Henry Reinfal, la petite Ashley Anderson, celle qui n'en a rien à faire Unae Lewis, celui à l'air taciturne s'appelle Raven Rivauld et enfin celle qui donne l'impression qu'elle va commettre un meurte est Karin MacFusty.

La dernière nommée lança un regard noir à Anthony tandis que tout le monde reportait son attention sur la table des professeurs où le Ministre de la Magie se leva. Il commença un long discours qui en fit bailler plus d'un d'ennuis, parlant d'amitié entre les pays, de liens se formant et du principe du tournoi, puis ce fut au tour de Ron Weasley qui allait lui énoncer clairement les règles. Il se leva donc, ses cheveux roux donnant l'impression qu'on venait d'allumer une torche.

-Bon et bien déjà je me présente, je suis Ron Weasley, la personne chargé du département des sports. Comme l'a déjà expliqué plutôt... longuement notre cher premier ministre, des sourires se formèrent sur les visages des élèves, le Tournoi des Trois Sorciers est un événement majeur, aussi il est régit par de nombreuses règles. Mais pour faire bref, voici les plus importantes. Tout élève participant devra avoir un minimum de 17 ans. Voilà, c'est tout. Néanmoins nous vous rappelons qu'il s'agit d'un tournoi dangereux et qu'y participer signifie que vous avez conscience des dangers vous attendant. Nous ne tolérerons pas d'incident similaire à ceux s'étant déroulé au cours du dernier tournoi. Bien, en espérant ne pas vous avoir trop effrayé, je vous souhaite à tous une bonne chance.

Il se rassit puis MacGonagall expliqua à son tour comment participer, le truc avec la coupe de feu, le bout de papier et le reste. Elle expliqua également que la Coupe serait accessible dans la salle jouxtant celle-ci, qui était plus petite, et serait accessible à tout heure du jour ou de la nuit dans la mesure où le réglement et le couvre feu n'était pas enfreint. Suite à cela, le repas fut servit et on put y trouver toute sorte de plat venant aussi bien de Bulgarie que de France. Karin s'en tenu à la cuisine anglaise, bien qu'elle appréciait les plats des français, elle n'était pas d'humeur à les apprécier. Elle ne participa pas à la conversation, bien qu'elle l'écouta, puis à la fin du repas les élèves étrangers quittèrent le château pour regagner leurs vaisseau et carosse. Christoff sembla avoir du mal à partir, semblant vouloir rester avec Unae dont il s'était déclaré chevalier servant durant le repas mais dû partir malgré tout. Quant aux Serpentard, ils regagnèrent leurs dortoirs en discutant de tout ça, se moquant gentiment d'Unae tandis que Karin était toujours de mauvais poil.
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Delilah Basley
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeSam 26 Sep - 19:36

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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 27 Sep - 20:09

Chapitre 7

Je regardais mon visage dans le miroir de la salle de bain. Si mon teint restait pâle, les cernes avaient quasiment disparus. Je ne comprenais toujours pas ce qu'il s'était passé quelques semaines auparavent, lorsque je m'étais quasiment effondrée en me levant, ou plutôt si, je me doutais de ce qu'il s'était passé. N'ayant pas réussis à dormir de toute la nuit suite à ce qu'il s'était passé dans les cachots, et cela ajouté à mon manque de sommeil déjà accumulé auparavent avait suffit à m'échever. Comme je tombais facilement malade, ce genre de chose avait tendance à m'arriver assez facilement. Il m'avait fallut une journée de repos pour pouvoir me remettre sur pied et Mme. Rasindou m'avait sermonné comme quoi il fallait que je me ménage. Et si mon sommeil à l'infirmerie avait été sans rêve, il me restait néanmoins une impression agréable dont je ne comprenais pas l'origine et que je mettais sur le compte du repos. Le temps avait ensuite passé et MacFusty avait arrêtée nos jeux de regard, ce qui m'attrista, probablement à cause de l'incident survenu. Enfin, l'incident... Je me rendais bien compte que ce baiser ne voulait pas rien dire. Ce n'était pas juste le fruit du hasard, mais ce qui m'avait le plus dérouté était le fait que je le lui ai rendu. J'avais bien conscience à ce moment que j'éprouvais une certaine attirance pour elle. Néanmoins sur le coup cela m'avait dérangé, je ne voulais pas l'accepter. Mais le temps passant, je me rendais compte que ce qui me gênais le plus dans tout ça était l'idée d'être différente des autres et de ce qu'on attendait de moi. Aussi, j'avais pris la décision de lui parler après l'arrivée de Durmstrang et de Beauxbâtons, mais la seule fois où l'occasion se présenta je me défilais en la voyant, en voyant à quel point elle avait changé.

Si au début de l'année son regard bleu était ouvert et m'invitait insidieusement à ce que j'y plonge, le jour de l'arrivée des élèves étrangers, sur le terrain utilisé pour les cours de vol il me sembla fermé, dur, froid. Cela faisait longtemps que je ne l'avais plus vraiment regardé, par peur d'affronter ce que je ressentais, mais la voir ainsi m'attrista. J'entendis à peine ce qu'elle disait tellement le changement radicale qui s'était produit me frappait, mais lorsque je les compris ce ft peut-être pire. En seulement trois semaine elle avait complètement changé. Je me rendais seulement compte qu'elle était une Serpentard.

Lors du repas de bienvenue aux élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang, les françaises choisirent de se mettre à la table des Serdaigle, ainsi je retrouvais avec Cléa. Je l'avais rencontrée deux ans auparavant, durant les vacances d'été où je m'étais rendue avec mes parents en France, au bord de la méditéranée dans un camping réservé au sorcier. Très ouverte, contrairement à moi, elle m'avait abordée pour nouer connaissance et que je devienne sa correspondante. En effet, ses parents étant les propriétaires du camping, elle avait vue sur le registre que je venais du Royaume-Uni et en avait profité. Je n'avais pas réussis à refuser, et c'était ainsi que débuta notre amitié. Depuis nous correspondions régulièrement et si j'avais eu des nouvelles d'elle au cours de l'été, elle ne m'avait pas dit qu'elle viendrait, voulant me faire la surprise, qui fut de taille. Au cours du repas elle fit connaissance d'Adrian, Carly et Jenna, puis nous présenta à son tour sa meilleure amie, une fille timide mais franche, Kate. La présence des deux jeunes filles me permit de retrouver un peu le moral que j'avais assez bas et en allant me coucher le soir, je m'endormis en souriant.

Le lendemain matin, on se rendit dans la Grande Salle de bonne humeur et on y retrouva Cléa, accompagnée de Kate et entourée d'autres amies à elle. Alors qu'on s'approchait du groupe pour aller la saluer, celle-ci nous remarqua et s'excusa auprès de ses amies pour se séparer d'elle et venir me sauter au cou, littérallement. N'y étant pas vraiment préparait, j'oscillais sous son poids mais réussis tout de même à rester debout. Suite à ça on déjeuna avec elle, où elle nous annonça qu'elle allait mettre son nom dans la coupe l'après-midi. Je dû promettre d'être là, bien que de toute façon Adrian pensait voir qui allait mettre son nom aujourd'hui, et donc rester dans la salle où elle avait été disposée. Une fois le repas achevé, on monta un moment dans notre salle commune achever nos derniers devoirs avant de redescendre dans la salle de la Coupe de Feu.

Celle-ci faisait à peu près la même taille qu'une salle de cours, les tables avaient été repoussées sur les côté et au fond se trouvait la relique dont les flammes montaient vers le plafond, et où au sol on pouvait voir un cercle délimitant la zone de limite d'âge. Nous n'étions pas les seuls à être venus voir qui allait participer et nous trouvâmes les Serpentard, ainsi que quelques autres élèves. Pour être plus précise, il y avait Owen, qui ricana en nous voyant arriver, Tyrnor qui semblait très intéressé par la coupe mais déçu en même temps, sans doute parce qu'il ne pouvait pas participer, Reinfal aussi était là et rigolait avec Larson sur je ne sais quel sujet mais je devinais qu'il s'agissait de Kyle à la mine renfrogné de celui-ci, Anderson discutait avec Lewis, tentant de la convaincre du bien fondé du quidditch sans y parvenir apparemment et Rivauld observait Karin qui elle-même semblait perdu dans ses pensées. Edoli Jones était également là, parlant avec Angel. Ils étaient tous assis sur les tables, et à notre entrée ils tournèrent la tête vers nous. Karin posa son regard sur moi, juste quelques seconde avant de le détourner pour le reporter sur la coupe. On s'installa vers Edoli et Angel.

-Alors, des gens ont déjà déposés leur nom? Demanda Adrian.
-Oui, il y a eu Dubois et Skin, de Gryffondor, Cooper pour les Serpentard, commença Edoli.

Dubois et Skin étaient des Gryffondor de septième année, appartenant tous deux à l'épquipe de quidditch en tant que batteur. Impossible de les séparer, ils traînaient toujours ensemble pour le meilleur et pour le pire. Quant à Cooper, il était un Serpentard solitaire, bien que de temps en temps on puisse le voir parler avec Reinfal et Larson.

-Kovac est également venu déposer son nom avec Kain, et c'est tout il me semble, bien que Kyle ai tenté de participer, termina-t-elle.

Morgan Kovac est un Serdaigle de septième année, et bien que je n'ai jamais eu l'occasion de lui parler je sais qu'il est un excellent joueur de quidditch et un garçon intelligent, à cause de sa réputation. Il était peut-être celui qui pour le moment avait le plus de chance de devenir le champion de l'école. Quant à Kain il s'agit d'un Poufsouffle avec qui il m'ait déjà arrivé de parler, plutôt sympathique mais un peu trop... Bref. En attendant j'essayais de saisir le regard de Karin qui faisait apparemment tout pour ne pas le croiser. La conversation portait maintenant sur les éventuels futur participant et je n'écoutais que d'une oreille, lorsque la porte s'ouvrit sur les élèves de Beauxbâtons. Cléa en tête, elle fut la première à déposer son nom dans la coupe puis à venir nous voir.

-Je vois que tu as tenu ta promesse! Me fit-elle.

Son attention se reporta alors sur Edoli et sur Angel qu'elle ne connaissait pas encore, lorsque je sentis peser sur nous un regard. Je levais alors la tête pour voir Karin nous observer d'un oeil noir. Je ne comprenais pas pourquoi elle semblait si énervée, pourtant jusqu'à il y a quelques minutes elle ne pensait qu'à éviter mon regard, mais quand Cléa est arrivée. Mon esprit me souffla traiteusement que Karin était jalouse, et bien que je tentais de repousser cette charmante idée, elle s'incrusta dans mon esprit et mon coeur battit plus vite, lorsque le rire de Reinfal se répercuta à travers la salle. Kyle, qui devait vraiment être le sujet de la plaisanterie vu les regard que lui lançait les deux jeunes hommes, n'en supporta pas d'avantage et quitta la salle d'un pas rapide. Angel n'aimant pas voir son frère être ainsi sujet à des plaisanterie décida d'agir.

-De quel droit vous moquez-vous, alors que vous n'avez même pas le cran d'essayer de participer à ce tournoi? lança-t-elle à travers la salle qui se trouva bien silencieuse d'un seul coup.

Les deux jeunes hommes relevèrent la tête pour regarder la Poufsouffle qui s'était levée et les regardait d'un oeil sévère. Mais ce ne fut pas eux qui répliquèrent.

-Désolée de ne pas être aussi stupide que ton frère, Summers. Qui plus est, nous n'avons pas besoin de ce tournoi pour prouver que nous sommes supérieur aux autres.
-Supérieur aux autres? Laisse moi rire, la seule chose où vous êtes meilleure que nous, c'est le sarcasme et ce n'est pas avec ça qu'on devient un grand sorcier, fit Edoli.

Karin leva les yeux au ciel. Sans trop savoir pourquoi, j'avais l'impression que tout ça allait mal se terminer.

-Je ne suis pas sarcastique, je suis réaliste, nuance.
-Si être réaliste c'est se moquer des autres, alors moi je ne suis plus française, enchaîna Cléa sans que je comprenne pourquoi elle s'en mêlait. En attendant je suis d'accord avec Edoli, au lieu de parler tu devrais agir.

Haussement de sourcil chez la Serpentard et sourire pour la française, ricanement du côté des autres Serpentard. Mauvais pressentiment pour moi. Karin sorti de sa poche un bout de papier, ainsi qu'Ashley, Henry et Anthony. Ils n'avaient pas prévu de participer quand même, si? Je n'étais pas d'accord, hors de question que Karin participe. Elle s'avança vers la Coupe de Feu et passa sans problème le cercle de limite d'âge avec un sourire. Mon ventre se retourna. Je ne voulais pas qu'elle participe, parce que si jamais elle était sélectionnée, elle allait risquer sa vie dans des épreuves stupides, et surtout pour rien au final. Enfin si, mille gallions et la célébrité, mais quand même. Alors qu'elle levait le bras pour mettre son papier dans la coupe, je me levais d'un bond.

-Non!

Euh... C'était moi qui venait de crier? Apparemment oui, vu que tous les regards convergèrent vers moi, sauf celui de Karin qui resta fixé dans la direction de la coupe, avec un air plus ou moins interrogateur. Il allait falloir que je trouve une bonne raison à mon intervention.

-MacGonagall nous a bien expliqué qu'il ne fallait pas poser sa participation sur un coup de tête. Je veux dire... Répondre aux provocations ne sert à rien.

Cléa eut l'air contrarié par mon intervention, mes amis furent étonnés que j'intervienne ainsi en faveur des Serpentard d'une certaine façon et ceux-ci me regardèrent d'un drôle d'air. Puis Karin tourna ses yeux bleus vers moi et j'accrochais son regard. Une lueur de défi apparut au fond de ceux-ci et elle lâcha le papier dans les flammes. Le sourire de Cléa s'élargit, tout comme pour les Serpentard. Karin leur céda la place et ils déposèrent leurs noms dans la coupe. L'ambiance était tendu et lorsque les vert et argent quittèrent la pièce avec Lewis et Rivauld, Owen se leva à son tour avec un sourire narquois collé au visage qui me donna envie de le frapper.

-Voilà qui est fait, au moins si jamais l'un d'eux est pris, et bien qu'il n'y ai aucune chance que ce soit le cas, cela fera un sorcier stupide en moins sur cette Terre.

J'eus une soudaine envie de lui sauter dessus et de l'étrangler pour ne plus jamais avoir à entendre la voix du Serpentard, mais je me retins de le faire tandis qu'il passait non loin de moi pour quitter la pièce. Cléa nous annonça qu'elle devait y aller et qu'elle ne pouvait pas rester avec nous, ainsi nous nous retrouvions seuls dans la pièce.

-Bon et bien maintenant que nous avons pu mesurer la stupidité des Serpentard, si nous allions dans le parc? Fit Edoli.

Le reste de l'après midi passa plutôt rapidement et j'arrivais à ne pas trop penser au fait que Karin venait de mettre son nom dans la coupe. Mais à quoi pouvait-elle bien penser? A croire qu'elle avait des envies suicidaires. Et puis d'ailleurs pourquoi est-ce que Cléa l'avait ainsi provoqué? Je ne comprenais pas. Parfois, je me demandais ce que je faisais chez les bleu et bronze. Si seulement nous pouvions être aussi doués dans la compréhension des autres qu'intelligent pour les cours.

Le lendemain je me levais plus tôt que d'habitude, et cette fois-ci je descendais en même temps que tout le monde. Arrivée dans la Grande Salle, je m'installais avec Adrian, Carly et Jenna à la table des Serdaigle. C'est ce moment que choisis le courrier pour arrivé et qu'une volée de hiboux et de chouettes entrèrent par les fenêtres. Habituellement je ne m'en souciais pas vraiment, mais cette fois-ci un hiboux choisis de se poser devant moi, me tendant une lettre. Je reconnaissait le volatile de la famille et pris l'enveloppe. Il repartit après que je lui ai donné quelques céréales. Cléa entra à son tour dans la Grande Salle et se dirigea vers nous, avec Kate.

-Tiens, tu as reçu du courrier Juliet? Qui est-ce? Demanda-t-elle, curieuse.
-Probablement ma mère, répondis-je en haussant les épaules et en l'ouvrant.

L'enveloppe contenait un bout de parchemin plié en quatre que je dépliais rapidement pour pouvoir la lire. Comme je l'avais deviné, il s'agissait de ma mère me demandant des nouvelles sur Poudlard et les cours, ainsi que de Marisa. En parlant d'elle, elle était resté tout le samedi mais était repartie le soir même, avec le ministe et Weasley. Je n'avais pas eu l'occasion de vraiment lui parler, mais nous avions tout de même échangés quelques mots. J'eus un soupir et je replia la lettre, levant les yeux en direction de la table des Serpentard où je vis Karin en pleine discussion avec Larson. Nouveau soupir de ma part, ce qui intrigue mes amis.

-Quelque chose ne va pas? Me questionne Carly.
-Non, tout va bien.
-Tu sais que tu peux tout nous dire, continua Cléa.

Je levais les yeux au ciel. A ce rythme là je n'allais pas m'en sortir, aussi je me levais après avoir mis la lettre dans la poche intérieur de ma robe de sorcière.

-Je pars devant, annonçais-je simplement.

Je partis donc en direction du cours de métamorphose. Je savais déjà que j'allais m'y ennuyer à mourir avec Hooper... La journée commençait bien. Les deux heures passèrent néanmoins plus vite que ce que je pensais, tout comme l'heure d'Etude des Runes Ancienne. L'après-midi, le cours de potion fut aussi dur que d'habitude, bien que cette fois je n'eus pas à subir le comportement d'Owen qui me laissa relativement tranquille. D'ailleurs cela faisait un moment qu'il n'avait plus causé de problème. Pouvais-je espéré qu'il se soit calmé? Non, ce serait bien impossible. Le cours suivant de Défense Contre les Forces du Mal fut d'un calme plat, car en effet, nous avions un devoir sur table. C'était le genre de chose auxquels j'excellais et je regrettais qu'il n'y en ai pas plus souvent. J'avais déjà complètement oublié la lettre reçu se matin lorsque je partais en direction de la Grande Salle après le cours. Ce ne fut qu'une fois dans mon dortoir que je m'en rappelais. Connaissant ma mère, si elle n'avait pas une réponse demain, j'allais me faire tuer, aussi je me levais d'un bond de mon lit sous le regard surpris de mes camarades de chambre. J'écrivis une réponse rapide sur mon bureau à l'aide d'une plume et d'un parchemin. Je me relisais, corrigeais les éventuels fautes et me dirigea vers la sortie du dortoir.

-Attends Juliet, tu vas où? Me demanda Carly. C'est presque l'heure du couvre-feu.
-Je n'en aurais pas pour longtemps, juste le temps de poster une lettre.

Et je quittais la pièce. Je ne m'arrêtais pas dans la salle commune et j'allais directement vers l'ouverture menant dans les couloirs. Bien heureusement la volière n'était pas particulièrement loin et j'y arrivais rapidement après avoir traversé quelques corridors. Je traversais la passerelle menant vers la tour où se situait les Hiboux, j'allais devoir en emprunter un à l'école puisque celui de la famille était déjà reparti. Je passais l'entrée de la volière et m'arrêtais un instant en voyant que quelqu'un était déjà là. J'aurais pu reconnaître ce dos qui se découpait dans le ciel qui laissait voir la fenêtre n'importe où, et mon coeur se mit à cogner contre ma poitrine. Je m'avançais vers les cages des Hiboux de Poudlard et ressortais une chouette hulote que je savais tranquille pour l'avoir déjà utilisé. Je la prenais sur mon bras puis m'approchait de la fenêtre. Je me retrouvais ainsi à côté de la personne déjà présente. Karin tourna la tête vers moi et je la regardais. Elle semblait un peu plus fatiguée que d'habitude.

-Tu veux que je t'aide à attacher ta lettre? Me proposa-t-elle à ma grande surprise, son regard croisant le mien.
-Heu... Fis-je bêtement en rougissant.

Arf, il faudrait que je songe un jour à apprendre à me contrôler. Elle n'attendis pas de réponse plus clair et me pris le bout de parchemin et la ficelle des mains pour l'accrocher à la patte tendue de la chouette. Je la laissais faire, en profitant pour l'admirer. Le silence qui s'était installé me donnait l'impression que quelque chose venait de changer entre nous. Notre relation qui jusque là était totalement incompréhensible et semblait caché derrière un banc d'ombre nous empêchant d'y voir plus clair semblait s'être illuminé d'un seul coup. Je comprenais pleinement mais sentiments en cet instant où mon coeur s'était emballé.

-Voilà... Dit-elle, brisant le silence.
-Merci... Fis-je en baissant la tête.

Je donnais ses indications à la chouette qui s'envola et que je regardais partir dans la nuit. Puis je me tournais vers Karin qui me fixait toujours de ses deux saphirs.

-Désolée pour hier après-midi... Dit-elle avec sincérité. Et aussi pour samedi.
-Je... Enfin, tu n'as pas à t'excuser, enfin... Je veux dire que tu ne m'as rien fait... Enfin, je me comprend.

Elle eut un sourire et je ne pu m'empêcher de lui rendre. Je devais avoir une tête à mourir de rire en souriant comme ça. Mais je ne pouvais pas faire autrement, c'était plus fort que moi.

-Ce serait plutôt à moi de m'excuser d'avoir voulu t'empêcher de participer au tournoi. Je n'avais pas à m'en mêler.
-En effet, dit-elle d'un ton neutre. Néanmoins...

Elle s'interrompit et détourna le regard. Je crus voir ses joues prendrent une jolie teinte, assez similaire aux tomates, avant qu'elle ne me regarde à nouveau dans les yeux. Merlin, cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas pu la contempler ainsi. Comme elle ne semblait pas vouloir poursuivre la phrase qu'elle avait commencé, je repris.

-Tu sais, c'est surtout que si jamais tu devais participer, je serais morte d'inquiétude, je crois, dis-je en rougissant.

Oulah, c'était moi qui venait d'être franche comme ça? D'un autre côté je ne voulais pas que Karin croit que j'étais intervenue uniquement pour lui faire la morale... Je tenais absolument à ce qu'elle le sache en fait, c'était quelque chose d'important, je le sentais, et tant pis si je me trouvais ridicule à dire ça, à dire la vérité et ce que je pensais et ressentais, je m'en fichais si c'était pour le dire à Karin. Toujours les yeux dans les yeux, ce fut elle qui rompit le contact.

-Je... commença-t-elle. Enfin... On devrait retourner dans nos dortoirs, il est presque l'heure du couvre-feu.

Elle commença à se tourner en direction de la sortie, et dans un geste inconscient je la retins pas la manche de sa cape. Elle se tourna vers moi avec un air interrogateur. Je la lâchais alors et sentis le rouge me monter aux joues alors qu'elle me scrutait. Un sourire se forma sur son visage tandis qu'elle prenait mon visage entre ses mains pour le rapprocher du sien. Elle n'eut pas vraiment besoin d'en faire plus, je décidais que pour cette fois je serais celle qui finirais le mouvement et je l'embrassais. Elle me le rendit et l'approfondit, tandis que je passais mes bras autour de sa nuque. Au bout de quelques instants, nos lèvres se séparent et on s'observa un long moment.

-Waouh... lâchais-je finalement.
-Ce qui veut dire? Me questionna-t-elle, visiblement inquiète que je m'enfuis à nouveau malgré mes bras restés accrochés autour de son cou.
-Ca veut dire que je retenterais bien, je crois, dis-je avec un sourire.
-Malheureusement nous devrions vraiment partir...

Je me détachais d'elle, la libérant de mon emprise. On commença alors à avancer en direction de la sortie et tandis que je la regardais, je loupais la marche séparant les deux pièces composant la volière. Elle réussit à me rattraper de justesse par la main et m'attira contre elle. Je rougis bêtement et elle me libéra de la courte étreinte mais ne me lâcha pas la main. Elle me raccompagna ainsi jusqu'à ma salle commune, et alors que nous allions nous quitter elle me donna un rapide baiser puis partie, me laissant complètement dans les nuages. J'entrais dans la Salle Commune des Serdaigle avec un sourire totalement niais sur le visage, ce qui interloqua immédiatement Adrian qui était toujours là, avec Carly dans les bras. Néanmoins je ne faisais pas attention à eux et passais tout droit, prenant la direction du dortoir. Arrivée en haut des six étages, je ne fit pas attention aux filles du dortoir et m'affalais sur mon lit, mon sourire niais toujours collé au visage. Je finis tout de même par réussir à me lever pour me changer et aller dormir.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeMer 30 Sep - 19:06

Chapitre 8

En se levant le lendemain matin, Karin avait encore du mal à croire ce qui s'était passé la veille. Elle avait embrassé Juliet à nouveau. Ou plutôt, elles s'étaient embrassées, la Serdaigle n'y étant pas complètement étrangère cette fois-ci. Elle se demanda un instant si elle n'avait pas rêvé, mais non, elle sentait encore le contact de Juliet là où elle l'avait touché la veille, derrière sa nuque, sa main et ses lèvre. Un sourire s'étala sur le visage de la vert et argent, qu'elle dû effacer rapidement. Si elle commençait à avoir un air stupide, ses amis allaient se poser de sacrées questions, et il était impossible de leur parler de ce qu'il s'était passé hier soir pour le moment. Elle quitta son lit et vit qu'Ashley était déjà levée. Ayant l'habitude d'aller s'entraîner tôt, elle avait gardé ce rythme de vie et était souvent prête avant les autres, bien que cette année elle ne pourrait probablement pas pratiquer son sport favoris très régulièrement. Karin la salua rapidement puis se dirigea vers la salle de bain où elle prit une douche et se prépara rapidement. Puis avec Ashley elles descendirent rejoindre leurs amis dans leur Salle Commune aux couleurs de Serpentard avant de se rendre dans la Grande Salle pour le petit déjeuner. Arrivés en haut, elle remarqua Julier en train de descendre les marches avec Carly, comme chaque matin. Mais cette fois-ci, c'était différent. La vert et argent senti un sourire naître sur ses lèvres et ne parvint pas à le faire disparaître. Elle réussit à capter le regard de la Serdaigle, qu'elle vit sourire. Elle s'arrêta et ses amis firent de même, la regardant avec un air inquisiteur.

-Partez devant, je vous rejoins dans un instant, leur dit-elle.

Anthony regarda Henry qui haussa les épaules avant de reprendre leur route vers la Grande Salle, laissant Karin seule au milieu du Hall. Elle se dirigea vers Juliet d'un pas conquérant et s'arrêta devant une Carly interloquée et une Juliet dont le regard trahissait très clairement ce qu'elle ressentait en cet instant.

-Tu veux bien venir un instant, Ashford? Fit-elle.
-Qu'est-ce que tu lui veux? Demanda Carly visiblement sur la défensive, se souvenant probablement de leur dernière rencontre.
-La découper en petit morceaux et la faire cuir avec des petits oignons, répondit Karin du tac au tac avec ironie. C'est bon, j'ai l'autorisation?

Carly n'eut pas l'air de trop apprécier l'humour de la vert et argent. Aussi Juliet décida d'intervenir.

-C'est bon, ça ira. Je devrais pouvoir me débrouiller, dit-elle à une Carly pas très convaincu. Dis aux autres que j'arrive.

Finalement le bleu et bronze partie à son tour, laissant seules les deux jeunes filles. Celles-ci se regardèrent un moment. Karin avait une folle envie d'embrasser Juliet, mais si elle se fichait du regard des autres, il était peu probable que ce soit le cas de la Serdaigle, aussi elle s'en abstint et la regarda simplement, la contemplant, ce qui fit rougir la blonde. Celle-ci baissa les yeux et réussit à baffouiller quelque chose.

-Euh... Et ta soirée, je veux dire, tu n'as pas eu de problème pour regagner ton dortoir?

Karin avait le plus grand mal à se retenir de l'approcher, ne voulant pas éveiller les soupçons. Elle répondit à la question de façon un peu évasive.

-Oui oui... Et toi, comment ça c'est passé de ton côté? Demanda-t-elle.

Quelques personnes les regardaient, surpris de voir une Serpentard parler tranquillement avec une Serdaigle. Comms si les vert et argent ne pouvaient pas être gentils... Bon d'accord, c'était peu probable, néanmoins cela n'empêchait pas que cela se fasse, et puis ce n'était pas interdit.

-Bien, répondit-elle simplement.

Un long silence s'en suivit, plus ou moins gênant. Que pouvait-il bien se passer, avant elles auraient probablement discutés normalement, bien que jusqu'à présent leurs conversations ne se résumaient pas à grand chose d'autres qu'à des disputes. Et le fait d'être entourées par des gens ne les aidait pas vraiment.

-Bon et bien... Et si nous allions manger? Proposa Karin.

Juliet répondit d'un simple hochement de tête. Sans trop comprendre comment, une certaine gêne s'était installée entre les deux jeunes filles, les empechant de communiquer plus librement que ça. Elles franchirent les portes de la Grande Salle et se séparèrent, rejoignant chacune sa table. Karin s'installa comme d'habitude avec ses amis, les deux jumeaux toujours avec eux. Karin les observa un instant. Christoff faisait toujours la cour à Unae qui regardait d'un air légèrement agacé vers la table des professeurs pour ne pas voir le blond, tandis que Dinitre était en pleine discution avec Henry, Ashley et Anthony sur le quidditch, d'après ce que comprit la jeune fille. Dinitre venait de proposer un match amical aux trois Serpentard: son frère, un ami et eux et lui contre eux trois, au temps. Karin se désintéressa d'eux et se tourna vers Raven, qui regardait ses céréales avec un air de psychopate prêt à disséquer son énième victime.

-Raven? Appela Karin sans résultat. Raven!

Celui-ci leva alors vers elle un regard signifiant qu'il valait mieux le laisser tranquille pour le moment. Aussi ne souhaitant pas se mêler à la conversation sur le quidditch et Unae trop occupé à ignorer le bulgare, Karin laissa son regard dériver sur la table des Serdaigles pour tomber sur Juliet, qui la regardait également. Il allait falloir qu'elles mettent les choses au clair en tout cas pour que la conversation pour le moins intéressante de se matin ne se reproduise plus. La vert et argent n'allait quand même pas échanger des banalités pareils tous les jours avec Juliet? Bon, si bien sûr, mais pas que ça! Elle lui retourna son sourire avant de devoir reporter son attention sur sa table lorsqu'Owen, accompagné de Tyrnor, s'approcha d'eux, ce qui était plutôt mauvais signe. La question était de savoir pour qui ça allait l'être.

-Alors MacFusty, toujours en train de regarder les buses? Demanda-t-il avec un sourire qui ne rassura pas du tout la vert et argent.

Qu'il ait remarqué qu'elle regardait les Serdaigle était normal, elle ne s'était jamais faites particulièrement discrète. La question était de savoir s'il savait qui elle regardait. Karin conserva son calme, levant les yeux vers le jeune homme de sixième année. Il avait l'air sûr de lui, aussi la Serpentard avait conscience que démentir serait stupide et risquait de l'enfoncer encore plus.

-Et alors? Je ne vois pas en quoi ça te concerne Owen, donc fais moi plaisir et va jouer ailleurs, répondit-elle d'un ton hostile.
-Oh, me voilà bien embêté, fit-il alors que son sourire s'élargissait, la géniale Karin MacFusty vient de me dire de dégager mais je n'en ai pas envie. Que faire?

Raven leva enfin la tête de ses céréales et lança un regard meurtrier au vert et argent.

-Dégage Owen, sinon je te fais partir à coup de baguette, et je me fiche bien des conséquences! Menaça-t-il.

Raven ayant élevé la voix, quelques conversations s'arrêtèrent et des têtes se tournèrent vers eux. Les deux jeunes hommes s'affrontèrent du regard, puis Owen haussa les épaules.

-Bien, mais tout ça ne fait que commencer...

Le silence qui s'en suivit fut lourd. Qu'entendait-il par là? Jusqu'à présent et malgré les conflits entre les différents Serpentard, il était rare qu'on les montre au grand jour, et ce changement ne disait rien qui vaille à Karin. Elle observa Matt partir et reporta son attention sur son petit déjeuner qu'elle finit rapidement, faute de quoi elle serait en retard en cours. La matinée passa plutôt rapidement, les cours de Défense Contre les Forces du Mal passionnant la jeune fille qui avait d'ailleurs d'excellents résultats dans cette matière. Karin attendait néanmoins la fin du cours avec impatience, ayant décidé de parler ce midi à Juliet pour mettre les choses au point. Néanmoins, lorsque l'heure où tous les élèves se rendaient dans la Grande Salle arriva, elle vit que Cléa était en compagnie de la Serdaigle, et préféra donc reporter leur discussion à plus tard. Hors de question d'avoir à demander à la française de partir, n'ayant pas vraiment envie de provoquer un nouveau conflit. Surtout que vu la jalousie qui commençait à naître à nouveau en elle, ce serait bien innévitable, aussi elle passa le plus clair de son temps les yeux rivés sur la table des Bleu et Bronze, bien qu'elle participa cette fois à la conversation qui se déroulait entre Henry et Christoff, traitant du Tournoi des Trois Sorciers, puis qui dériva sur le bal.

-Tu as déjà repéré quelqu'un avec qui y aller, demanda Henry qui se doutait bien qu'il avait déjà dû le proposer à Unae qui avait dû refuser.
-Oui, j'y vais avec Unae.

Tous les regards de notre groupe convergèrent vers le jeune bulgare qui avait un grand sourire, puis vers la principale concernée. Celle-ci semblait à des années-lumières de la Grande Salle, aussi il fallut la ramener sur terre.

-Hey, Unae, c'est vrai que tu vas au bal avec Christoff?
-Ah? Je ne savais pas... Il me semblait pourtant avoir dit non... Fit-elle d'une voix neutre.

Un silence suivit, puis Henry commença à rigoler, rapidement imité par les autres, Karin y compris. Christoff ne sembla pas vraiment comprendre qu'on se moquait de lui, et Dinitre dû le lui expliquer, le laissant avec une mine déconfite. Le midi se termina sur cette note joyeuse lorsque, voyant qu'Adrian, Carly, Jenna et Juliet se levaient pour aller en cours, Karin fit de même après réflexion, se disant qu'elle allait peut-être avoir l'occasion de lui parler. Sortant de la Grande Salle, elle vit Juliet en train de monter l'escalier en discutant joyeusement avec ses amis. Elle hésita un instant à l'appeler, puis se ravisa. Elle pouvait bien la laisser tranquille pour le moment, et puis tout le monde n'avait pas besoin de les voir à nouveau ensemble, ce matin avait bien suffit aux pauvres petits esprits fermés de Poudlard. Aussi la vert et argent soupira avant de se diriger tranquillement vers sa salle de cours après avoir attendu de voir disparaître la bleu et bronze dans les couloirs.

Le cours suivant se déroula bien, Karin se débrouillant relativement bien en potion malgré le fait qu'elle n'était pas particulièrement intéressée par la matière. Elle ne la poursuivait que parce que ses parents le lui avaient conseillé, et ne voulant pas passer trop d'heures libres, la vert et argent avait accepté, et puis elle avait l'impression que Malefoy éprouvait une certaine sympathie à son égard sans qu'elle en sache la raison, aussi ses cours étaient moins désagréables pour elle que pour d'autres. Ils étudièrent de façon précise la composition de la potion tue-loup, probablement dans le but de la préparer dans le prochain cours, tout du moins de comencer, car il s'agissait d'une potion extrèmement dur à réaliser demandant au moins un mois de préparation, principalement à cause de la plante associer qui ne pouvait être récolté qu'à une certaine période du mois. Aussi Malefoy leur appris que dans deux semaines ils iraient un soir dans la forêt interdite pour en cueillir, perspective qui réjouit les Gryffondor mais qui déplut aux autres maisons dans la mesure où ils n'étaient pas vraiment idiots au points de prendre des risques stupides. Lorsque le cours pris fin, et que Karin allait quitter le cachot pour se rendre dans son dortoir déposer ses affaires avant d'aller manger, Malefoy lui dit de rester. Karin finit de ranger ses livres puis se dirigea vers le bureau du directeur de la maison de Salazard.

-Oui professeur?
-Je voudrais vous parler au sujet de Matt Owen, commença-t-il tandis que le regard de Karin s'assombrit. J'apprécierais que vous fassiez en sorte d'éviter des débordements similaires à ceux de ce midi.
-Avec tout le respect que je vous dois Monsieur, je n'ai absolument aucune influence sur Owen, aussi je ne pourrais rien faire s'il venait à nous provoquer de nouveau.

Malefoy planta son regard glacé dans celui de Karin, et après un moment le reporta sur les copies posés sur son bureau qu'il était en train de corriger.

-Bien, alors ne n'ai rien d'autre à vous demander, vous pouvez y aller.

Karin quitta la salle et referma le lourd battant derrière elle. Elle soupira à nouveau en fermant les yeux, prenant appuie sur la porte lorsqu'une voix la fit sursauter. Elle rouvrit les yeux et vit Ashley qui l'avait visiblement attendu. La vert et argent repris son visage habituel, neutre, puis observa sa camarade de maison qui prit la parole.

-Dis-moi, qu'entendait Owen tout à l'heure quand il t'a demandé si tu étais toujours en train de regarder les Serdaigle? J'avoue que j'avais remarqué ton intérêt pour eux et que jusqu'à présent je ne m'étais pas trop posé de question, mais de là à ce que même lui le remarque...
-Ce n'est rien d'important Ashley, tu n'as pas à t'inquiéter, fit simplement Karin qui affronta le regard de son amie.
-Sauf que tu dis toujours que ce n'est rien, jusqu'au jour où la situation devient ingérable et que tu ne peux plus t'en sortir. Tu sais, tu devrais nous faire un peu plus confiance!
-Mais je vous fait confiance, c'est juste que je n'aime pas mêler les autres à mes affaires. Je vous en parlerais en temps voulut.

Ashley leva les yeux au ciel, consciente que Karin ne changerait pas d'avis et n'en parlerait pas tant qu'elle ne l'aura pas décidé. Aussi elles se dirigèrent vers leur Salle commune ensemble, après quoi elles déposèrent leurs affaires dans leurs dortoirs pour finalement gagner la Grande Salle avec les autres. Arrivés dans le hall, Karin remarqua la présence de Juliet et allait se diriger vers elle lorsqu'elle vit Cléa entrer dans le hall à son tour et se précipiter vers son amie, lui sautant à moitié dessus. La vert et argent décida donc de continuer son chemin, n'ayant toujours pas envie de se retrouver face à la française.

Cela faisait maintenant quelques jours que Karin n'avait pas eu l'occasion de parler avec Juliet et ses nerfs commençaient à être mis à rude épreuve. Alors que Karin quittait son cours de Défense Contre les Forces du Mal du lundi matin, elle prit la décision d'agir, sans savoir trop comment elle allait faire. Elle ne connaissait même pas l'emploi du temps de la Serdaigle, comment pouvait-elle faire pour l'intercepter et se retrouver seule avec? Utiliser l'imperium sur ses amis pour qu'ils se décident enfin à la laisser un peu tranquille? Non, trop radical, bien que l'idée en elle-même était plutôt séduisante. Elle doutait fortement que la bleu et bronze apprécie. Tandis qu'elle jouait avec sa plume pendant le cours de métamorphose, Hooper ayant décidé de ne travailler que le théorique aujourd'hui, elle finit par trouver quoi faire. Une idée simple mais pratique, à laquelle elle aurait dû penser plus tôt. Karin prit son mal en patience et attendit de pouvoir agir.

Le lendemain matin, Karin se leva un peu plus tôt que d'habitude et sortie rapidement de la salle commune après s'être préparée. Elle se rendit dans la Grande Salle après avoir fait un petit détour par la Volière, puis elle s'installa à la table des Serpentard où pendant sa petite escapade Henry, Anthony, Raven, Unae et Ashley étaient arrivés.

-Salut Karin, firent en coeur Henry et Anthony qui rigolèrent.
-Salut, répondit-elle évasive.

Son regard était fixé sur la table des Serdaigle où Juliet la regardait fréquemment. Ses yeux se détournèrent lorsque le courrier arriva, les hiboux entrant pelle-mêle dans la Grande Salle. Karin vit un Grand Duc se poser devant la bleu et bronze avec un sourire. Décidément, qu'est-ce qu'elle pouvait aimer ces bêtes là. La Serdaigle sembla surprise par le mot accroché à la patte du hiboux qui maintenant était en train de se servir dans l'asiette d'Adrian pour se nourir, au grand damne du concerné qui essayait de le chasser, visiblement sans succès. La Serdaigle leva les yeux en direction de Karin qui hocha la tête avant de ranger le parchemin dans la poche intérieur de sa cape.

Contrairement aux précédentes, la journée passa lentement, tellement que Karin eut l'impression qu'elle avait passé deux fois plus de temps dans les salles de cours que d'habitude. Ashley sembla remarquer son impatience, et si elle s'abstint de le faire remarquer, Karin avait conscience qu'elle devrait tôt ou tard lui en parler. Elle n'avait pas vraiment envie d'entrer en conflit avec sa meilleure amie. Le soir arriva néanmoins et le groupe d'ami se posa dans les fauteuils de leur Salle Commune. La vert et Argent tapotait sur l'accoudoir de son fauteuil, seul moyen qu'elle avait de ne pas se lever pour partir tout de suite. Cela eu le don de mettre mal à l'aise les autres Serpentard, agaçant particulièrement Anthony dont les cheveux changèrent petit à petit de couleur.

-Tu ne voudrais pas arrêter Karin? Demanda-t-il finalement.
-Arrêter quoi? Répondit l'interressée.
-Ca là, fit-t-il en imitant la jeune fille. On dirait une gamine impatiente d'aller dans un parc d'attraction!

Karin trouva la comparaison de très mauvais goût, mais néanmoins il n'avait pas tort. Elle regarda l'heure et se rendit compte qu'elle devait y aller, sans quoi elle allait être en retard pour le coup.

-Tu as parfaitement raison, aussi je vais aller faire un tour pour me détendre un peu.

Elle remercia mentalement Anthony qui lui avait fournit une excellente excuse et se précipita presque en courant vers la sortie, sous le regard étonné ou suspicieux de ses amis. La vert et argent avait bien conscience qu'elle ne pourrait pas toujours leur cacher pour Juliet et que bientôt ils allaient le découvrir, alors elle décida de leur en parler dès que possible. Elle prit la direction de la tour d'Astronomie, sachant que ce soir aucun cours n'avait lieu et que par conséquent elle pourrait être tranquille avec Juliet. Arrivée là-bas, elle n'y trouva personne comme prévue, sauf la jeune Serdaigle qui l'attendait depuis apparemment un bon moment, en train de regarder à l'extérieur. En entendant les pas de la Serpentard, elle se retourna et un grand sourire apparut sur le visage de la jeune fille blonde. Karin le lui rendit et s'avança vers Juliet avant de l'attraper pour la serrer dans ses bras aussi fort qu'elle le pouvait sans broyer les os de la bleu et bronze. Elle lui rendit son étreinte et elles restèrent un long moment l'une contre l'autre, pour simplement se sentir à nouveau apaisées et rassurée de sa présence, de sa réalité.

-Tu m'as manquée, fit Juliet.
-Moi aussi je me suis manqué! Rigola la vert et argent, accompagnée de la Serdaigle, avant de reprendre en murmurant. Toi aussi, tu m'as manquée.
-Alors, de quoi voulais-tu me parler? Demanda Juliet, à la fois curieuse et un peu inquiète.

Elles s'installèrent sur le sol, s'assayant de façon à pouvoir contempler les étoiles. Se tenant la main, la Serpentard observa Juliet un instant avant de répondre à sa question.

-Au début, je voulais te parler de nous, mais maintenant cela me semble stupide alors que nous devrions simplement profiter de l'instant que nous pouvons passer ensemble, néanmoins...
-Non... Tu es jalouse en fait! Déduis la Serdaigle qui n'avait pas compris l'ombre planant dans le regard de Karin jusqu'à présent.
-Moi? Jalouse? Fit celle-ci, outrée avant de redevenir sérieuse. Evidemment, tu as tous ces gens qui te tournent autour, alors que moi je ne peux même pas t'approcher...

Juliet rigola, jamais elle n'aurait imaginé que Karin puisse être jalouse. Quant à la Serpentard elle se sentait un peu gênée pour le coup, que Juliet ai compris si facilement ce qu'elle avait pu ressentir au cours des derniers jours. Le Serdaigle posa sa tête sur l'épaule de Karin qui s'appuya à son tour sur sa petite-amie. La vert et argent avait encore du mal à croire qu'elle sortait vraiment avec Juliet, et de fait utiliser le terme petite amie lui semblait presque étrange. Néanmoins en cet instant de tranquilité où elle pouvait la toucher et la sentir près d'elle comme ça, il ne lui faisait plus aucun doute sur leur relation.

-Parce que tu crois que moi ça me fait plaisir d'être obligé de t'observer seulement de loin? Demanda-t-elle doucement.

Elle releva la tête et regarda Karin dans les yeux, rougissante. La vert et argent eu un sourire malicieux et approcha son visage de celui de la jeune fille, l'embrassant d'abord avec douceur, puis avec plus de fougue. Elles passèrent une bonne partie de la soirée à discuter tranquillement puis vint l'heure om elles durent redescendre dans leur Salle Commune sous peine de se voir collées par Rusard qui se ferait une joie de leur mettre. Comme la dernière fois, Karin raccompagna Juliet jusqu'à la tour des Serdaigle, main dans la main. Elles arrivèrent alors devant l'escalier permettant d'accéder à la tour et allèrent se quitter là, lorsque la vert et argent eu une idée pour régler le problème de jalousie chronique qu'elle avait. Elle attrapa la Serdaigle par le bras et l'attira à elle pour l'embrasser dans un premier temps, puis lui libéra les lèvres pour placer sa bouche dans son cou.

-Karin... Commença Juliet. Tu...

La Serpentard acheva le suçon qu'elle venait de faire à sa petite amie. Elle la regarda ensuite dans les yeux, avec un air interrogateur.

-Quelqu'un aurait pu nous voir.

Karin leva les yeux au ciel.

-Oui, bon... Peut-être, mais il n'y avait personne, et puis comme ça je serais un peu moins jalouse. Par contre je ne pensais pas que tu marquerais autant, fit la jeune fille avec un air malicieux.
-Tu exagères vraiment, tout le monde va me poser des questions maintenant! Fit la Serdaigle en rougissant.
-Sans doute... Bon, je dois y aller, autrement j'aurais des ennuis. A demain!

Karin allait s'en aller quand Juliet l'empêcha de se retourner pour l'embrasser à son tour.

-A demain. Même heure?
-Oui, fit Karin un peu surprise que la jeune fille blonde ai pris une initiative.

Puis Karin s'en alla tandis que Juliet regagnait sa tour, une main posée sur la nuque, espérant sans doute éviter les questions ce soir, ce qui serait bien difficile. La vert et argent regagna rapidement sa salle commune, d'excellente humeur. Arrivée devant dans la pièce réservée aux Serpentard, elle y trouva Henry, Anthony, Ashley, Raven et Unae toujours en train de discuter. Son fauteuil était toujours libre et elle alla le gagner rapidement, se laissant tomber dedans avec le sourire. Tous la regardèrent avec étonnement, arrêtant leurs conversations.

-Euh... Tu m'as l'air d'aller mieux Karin, qu'est-ce que tu as fait, tu as explosé la tête de Summers frère contre un mur et écrit avec son sang une ode à son idiotie? Demanda Henry avec un grand sourire.
-Mieux que ça, néanmoins ça ne signifie pas que vous saurez, répondit la jeune fille. De quoi parliez-vous avant que je ne vous interrompe?

Ashley fixa intensément Karin durant quelques secondes, Unae fit comme si de rien était, lisant un livre, Raven la regarda avec perplexité, Anthony faisait des bulles avec son chewing-gum et Henry répondit.

-Du Tournoi des Trois Sorciers. D'ailleurs ceci mis à part, après que tu sois partie Ashley est partie faire une petite expédition dans les cuisines et a trouvé un Gryffondor du nom de Skin qui traînait par là. Elle a eut la bonne idée de lui demander qui il était avant de le pétrifier.
-Inutile de me regarder comme ça Karin, un Bouffondor dans nos cachots, n'importe qui aurait réagit pareil. Bref, continue Henry.
-Oui, et donc il était venu proposer un match Serpentard contre une équipe composée de différente maison pour savoir qui allait avoir le droit d'utiliser le terrain. Partante?

Karin réfléchit un instant. Pourquoi pas après tout, ça faisait un moment qu'elle n'était plus monté sur un balais et même si ce n'était pas son sport favoris ni sa spécialité, elle savait se débrouiller. Néanmoins pour le coup elle préféra s'en abstenir, se rappelant soudainement sa facheuse tendance à détester perdre. Aussi préférait-elle laisser sa place à quelqu'un d'autre.

-Non merci, je passe...
-Zut... Tu aurais été parfaite au poste de batteuse! Rigola Anthony.
-Tu sous-entends quoi là? Répondit Karin en souriant.
-Moi? Rien du tout! Poursuivit-il.
-Moi je veux bien jouer, fit une voix rêveuse à la surprise de tous.

Ils se tournèrent d'un même ensemble vers Unae, surpris. Elle n'avait jamais joué Quidditch, ni même émit l'idée d'y jouer un jour, alors qu'elle se propose ainsi avait quelque chose de bien surprenant. La conversation se poursuivit là-dessus une bonne partie de la soirée puis ils allèrent se coucher dans la bonne humeur.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 4 Oct - 23:54

Chapitre 9

Alors que je regagnais ma salle commune, je me demandais si ce que Karin m'avait fait dans le cou était vraiment voyant. Je laissais ma main appuyée sur ma nuque à l'endroit où elle me l'avait fait, il était hors de question que mes amis le voit ce soir, j'étais trop fatiguée pour leur fournir une explication cohérente sans trahir le fait que je sortais maintenant avec la vert et argent, or je ne savais pas vraiment si j'aurais le courage de leur dire maintenant. En me voyant entrer, quelques tête se tournèrent vers moi mais je préférait les ignorer et avançait jusqu'aux escaliers menant aux dortoirs des filles. J'avais vu que mes amis étaient assis sur les fauteuils entourant le feu et qu'ils m'avaient appelés. Mais je devais avant tout trouver une solution pour qu'ils ne voient pas la marque que m'avait fait Karin. Je montais les marches assez rapidement pour arriver dans mon dortoir où j'entrais en refermant la porte derrière moi. Je me dirigeais directement vers la salle de bain où se trouvait un miroir. Je regardais dedans pour voir la marque qui ornait mon cou. Jamais je n'allais pouvoir la cacher, c'était certain. Le col des chemises de l'école ne montaient pas assez haut, si je mettais une écharpe on me demanderais pourquoi ou de l'enlever en cours, et même si je dis que j'ai mal à la gorge, on m'enverrait voir M.Raisindou. Il y avait bien la solution fond de teint, mais je ne le supportais pas très bien. Je n'avais pas vraiment le choix, et demain j'allais devoir affronter un nombre incalcullable de questions auquelles je préférais ne pas penser. Il n'était pas très tard, néanmoins je choisissais d'aller me coucher maintenant, bien que demain nous étions samedi et par conséquent, je n'avais pas cours. Une fois dans mon lit, je repensais à la soirée qui venait de se dérouler. J'avais toujours du mal à croire que Karin puisse être jalouse de mes amis, ou même de Cléa, mais d'un autre côté moi-même j'aimerais tellement être à la place des amis de la Serpentard pour pouvoir la voir et lui parler tous les jours. Je repensais à nos baisers et je sentis mon coeur battre plus vite, et en repensant au suçon je rougis en souriant bêtement. Finalement je m'endormis sur ces agréables pensées, sur le fait que si le matin après notre rencontre à la volière notre relation m'avait semblé étrange, elle avait fini par devenir normale.

L'avantage du samedi matin, c'est que je peux dormir sans personne pour me réveiller. Aussi lorsque je rouvris les yeux le lendemain matin, j'étais la dernière à ne pas être levée. Je me préparais rapidement avant de descendre en direction de la Grande Salle. Heureusement que personne ne se trouvait dans la salle commune, cela m'évitais de me transformer en écrevisse maintenant. Lorsque j'arrivais là-bas, je fila directement vers mes amis sans m'arrêter aux gens qui avaient tourné la tête en me voyant entrer et qui maintenant me regardaient un peu bizarrement. Owen en faisait parti, et je jetais un regard à Karin dont le sourire satisfait me signifiait que maintenant tout Poudlard savait que j'avais quelqu'un. Je ne pensais pas être assez populaire pour que ça soulève des problèmes, mais en tout cas c'était terriblement gênant. Je m'assis à côté de Jenna pour pouvoir voir la table des vert et argent, comme d'habitude, tandis qu'Adrian me fixait avec des yeux grands comme des soucoupes, que Carly haussa un sourcil, et que Jenna ne levait pas la tête de son petit déjeuner, qui pour elle relevait probablement presque du sacré. Je sentis le rouge me monter aux joues et baissais les yeux sur mon assiette.

-Qu'est-ce que tu as au cou Juliet? Demanda Adrian.

Comme si il ne le savait pas... Qu'est-ce qu'il pouvait poser des questions stupides parfois... Jenna daigna enfin lever la tête de son assiette et me regarda un instant avant de tourner sonn visage vers Adrian.

-A mon avis ce serait un suçon, mais peut-être que je me trompe et qu'elle s'est simplement cognée à cette endroit précis du cou, fit-elle sur le même ton.

J'essayais de contrôler ma gêne et relevais la tête.

-Je... Enfin... Oui, Jenna a raison.
-Attends, attends, attends, fit Adrian. Qui? Fut finalement la seule chose qu'il réussit à dire.

Je rougissais de plus belle en repensant à Karin en train de me faire le suçon.

-Alors? insista-t-il.

Pour le coup, j'eus très envie de l'envoyer balader, après tout ça ne le regardais pas, puisqu'il avait refusé de me raconter comme lui et Carly avaient finis ensemble.

-Ca ne te regarde pas, fis-je finalement.
-Quoi? Mais je suis ton meilleur ami! Répondit-il puérilement.

Si Carly ne parlait pas, elle me regardait et suivait la conversation avec intérêt. Adrian continua d'insister et lorsque Cléa arriva, ce fut encore pire car elle se mit également à vouloir savoir, avec encore plus de détermination qu'Adrian jusqu'à ce que, agacée, je me lève pour quitter la Grande Salle. Cléa se leva à son tour et me suivit jusqu'à la porte.

-Tu sais bien que tu peux tout me dire Juliet, fit Cléa.

Je me retournais alors et lui lançait un regard noir.

-Je n'en ai pas envie, et puis vous verrez bien au bal après tout!

Je la plantais là et sortis pour prendre l'air. Qu'est-ce qu'ils pouvaient être agaçant tous quand ils s'y mettaient. Prenant la direction du lac, j'appréciais la fraîcheur automnale en marchant dans le parc du château. J'arrivais rapidement vers les rives où je m'asseyais à l'ombre d'un arbre, prenant appui contre le tronc noueux de celui-ci. Le vent caressait ma peau et faisait onduler mes cheveux, tandis que mon regard se perdait à la surface du lac où le bateau de Durmstrang était encore présent. Je l'admirais un moment jusqu'à ce que quelqu'un apparaisse à mes côtés. La personne s'assit à mes côtés, et sans que j'ai à tourner la tête je su que c'était Karin. Sa présence m'étais familière maintenant, bien que nous n'ayions pas souvent l'occasion d'être ensemble. Elle prit ma main, mon coeur fit un bond, et je la serrais dans la mienne avant de poser ma tête sur son épaule.

-Pourquoi parlais-tu du bal avec Cléa tout à l'heure?

Je relevais la tête et la regardais qui affichait un sourire espiègle, sans que j'en saisisse vraiment le sens.

-Ils n'arrêtaient pas de me demander qui m'avait fait ce suçon, j'en ai eu assez et donc je suis partie comme tu l'as vue.

Le sourire de Karin s'élargit et une lueur s'alluma dans son regard. Elle changea légèrement de position pour se trouver bien face à moi, toujours assise.

-Est-ce que cela signifie que tu m'invites au bal? Demanda-t-elle sur un ton presque ironique.
-En quelque sorte... Tu refuses? Demandais-je sournoisement.
-Pour rien au monde je refuserais, j'imagine déjà la tête des gens d'ailleurs!

Je lâchais un soupir. A croire que tout ce qui l'intéressait dans l'idée d'aller au bal avec moi était de pouvoir rire de la tête qu'allait faire les élèves et les professeurs. Un instant, le doute s'insinua en moi et je la regardais un peu étrangement, faisant le lien entre elle et sa maison. Il était clair que la combinaison Serpentard, plus bal, plus moi pourrait faire quelque chose d'intéressant pour Karin, de quoi faire parler d'elle en tout cas. N'étant pas particulièrement subtile ni compréhensive dans ce genre de chose, je la regardais dans les yeux.

-Dis-moi... Commençais-je.
-Oui? Répondit-elle.

Elle pencha légèrement la tête sur le côté, l'air interrogateur, me regardant. Je décidais alors d'enfouir mes doutes plus qu'infondés et l'embrassais avant de poser à nouveau ma tête sur son épaule.

-Non, rien, lâchais-je.

Elle m'entoura de ses bras et je me blottis un peu plus contre elle.

-Tu comptes rester aussi pour la deuxième semaine des vacances de Noël? Me demanda-t-elle brusquement.
-Je ne sais pas, je pense, répondis-je en relevant un peu la tête.

Je n'avais pas vraiment de raison de rentrer à la maison, voir ma mère ne m'enchentais pas particulièrement et ma soeur ne serait pas présente pour le nouvel an, je ne voyais donc pas l'intérêt que représentait le fait de rentrer chez moi, surtout pour une semaine.

-Pourquoi? Finis-je par demander.
-Et bien... Ca te dirais de venir passer le nouvel an chez moi?

J'aurais juré qu'elle rougissait à cet instant, même si je ne pouvais pas la voir. Et puis appuyée comme ça contre elle, je pouvais sentir son coeur battre et j'aurais pu rester comme ça un long moment, néanmoins je me relevais légèrement de surprise et la regardais dans les yeux, voyant au passage que j'avais eu raison, ses pomettes ayant légèrement rougit.

-Tu es sérieuse? Fis-je un peu abasourdie.
-Bien sûr que non, je disais ça uniquement pour me moquer de toi après avoir finalement invité un troll avec qui je ne sors pas, dit-elle en levant les yeux au ciel. Bon, alors?
-Evidemment! répondis-je en souriant. Enfin, il faut d'abord que j'en parle à ma mère et au pauvre troll qui va être déçu en ne voyant pas ton invitation.

On rigola un moment puis elle m'embrassa, et tandis que je lui rendait son baiser, nous n'entendîmes pas que quelqu'un venait vers nous, aussi c'est seulement lorsque le nouveau venu se fit remarquer en toussotant un peu qu'on se décola l'une de l'autre, tournant nos visages en direction de la personne, moi rouge et Karin apparemment un peu moins gênée. En réalité, il y avait deux personnes, la première était Lewis, le visage toujours impassible qui ne semblait pas pu surprise que ça d'avoir vu deux fille, dont l'une étant son amie, s'embrasser. Sans oublier le fait que j'étais une Serdaigle et elle une Serpentard. La deuxième était Edoli Jones, qui semblait clairement surprise et peut-être un peu gênée de nous avoir ainsi dérangé. Je ne savais plus trop ou me mettre pour le coup, tandis qu'un sourire s'affichait sur le visage de Karin. La Gryffondor, passant outre sa surprise prit la parole.

-On aurait besoin de vous, pour arbitrer le match, enfin... Si ça ne vous dérange pas.
-Pas de problème, répondit Karin, aussi bien pour elle que pour moi.

On se leva, moi toujours rouge, tandis que Karin ne semblait pas troublée plus que ça que quelqu'un nous ai vu, surtout que, bien que je m'entende avec Jones, je la connaissais à peine et je ne savais pas trop ce qu'elle pouvait en penser. Aussi, tendis que nous avancions en direction du collège, je me mettais au niveau de la rouge et or pour lui parler.

-Euh... Edoli, je...
-Non, tu n'as pas à t'expliquer, c'était bien assez visible tout à l'heure, répondit-elle.
-Oui, je comprends... Et...
-Je me tairais, cette histoire ne me regarde pas vraiment, je n'ai donc pas de raison d'aller l'étaler partout. Et puis chacun fait ce qu'il veut, dit-elle en haussant les épaules. Mais vous devriez faire un peu plus attention à l'endroit où vous vous retrouvez.

Après ça, je la laissais devant pour être de nouveau au niveau de Karin, qui était en train de parler à Lewis.

-Je peux compter sur toi Unae?
-A propos de quoi? Répondit-elle.
-Merci, fit Karin.

On atteignit rapidement le château, puis le terrain servant aux cours de vol. Là-bas je retrouvais Adrian, Carly et Jenna en train de discuter avec les Summers, Rebecca Anderson et Kain, ainsi que Skin et Cléa, accompagnée de Kate. Ils étaient en cercle et lançaient des regards aux Serpentard qui se trouvaient à l'opposé. Avec Edoli on se joignit à eux, tandis que Karin allait vers ses amis, avec qui il y avait également deux bulgares, avec Lewis, me lançant un regard avant que nous soyions séparées. Contre le mur du château reposaient six balais, sans doute ceux de mes amis, tandis que les Serpentard les avaient à la main. Ceux allant joués étaient déjà équipés, aussi je su qu'Adrian et Jenna allaient jouer, ainsi qu'Angel, Kain, Skin et Cléa. Je fus d'ailleurs plutôt surprise d'apprendre ça, après tout elle n'avait rien à voir avec la querelle du début.

-Bon, nous sommes prêt, alors c'est parti, fit Adrian.

Le groupe composé des différentes maisons se tourna vers les vert et argent qui s'approchaient de nous, balai à la main. Je constatais qu'Anderson jouait, ce qui était plutôt logique, ainsi que Reinfal, Larson, Rivauld, à ma grande surprise Lewis aussi participait et un des bulgares, Dinitre si je ne me trompais pas, à moins que ça ne soit son jumeau... Lorsque les deux équipes furent face à face, je fus amenée entre eux par Edoli et Rebecca, et Karin nous rejoignit sur un signe de la Gryffondor. Celle-ci prit la parole pour énoncer les règles.

-Bien, les règles sont les mêmes qu'au Quidditch normal, sauf concernant la fin du match, qui se jouera au temps. Donc l'équipe qui a le plus de point dans une heure et demi gagne, un peu comme au foot moldu.
-Euh s'il te plaît, ne compare pas un truc moldu à ce jeu merveilleux qu'est le quidditch, coupa Larson.
-Qu'importe, répondit-elle. Pour arbitrer équitablement, on a décidé de prendre une personne par maison, histoire d'éviter les tricheries et autre. Voilà, maintenant mettez vous en position, pour qu'on puisse lâcher les balles.

Les joueurs allèrent se mettre à peu près au centre de ce qui allait leur servir de terrain, bien qu'il fut beaucoup plus petit. Les cercles étaient disposés aux deux extrémités de celui-ci, aussi la boite contenant les balles prêtés par madame Bibine, toujours présente malgré son âge, et on la plaça au centre du terrain avant de l'ouvrir. On sortie le Souaffle, Edoli allant se charger de le lancer, Rebecca et moi chargées de libérer les cognards, et Karin... Regardait tout ça. Elle nous lança un sourire légèrement cynique que beaucoup auraient très mal pris mais je soupirais simplement, tandis que Rebecca l'ignorais et qu'Edoli fronçait les sourcils. Finalement le match débuta en faveur des vert et argent, ceux-ci s'emparant du Souaffle. Anderson n'avait pas trop de difficulté à zigzagguer entre les joueurs, pour finalement passer la balle à Larson lorsqu'Adrian s'approcha un peu trop prêt d'elle. Le vert et argent n'eut pas vraiment de mal à ouvrir le score, Kain laissant passer la balle. En effet, le Poufsouffle n'était pas vraiment fait pour le poste de gardien, étant attrapeur en temps normal. Le Souaffle fut redonné à Jenna, qui la passa à Adrian, qui évita de peu un cognard lancé par Reinfal. Il fonça vers les anneaux gardés par Lewis, fit croire qu'il allait tirer mais passa en fait à Cléa qui l'envoya alors dans l'anneau opposé à celui où s'était dirigé la Serpentard. Dix partout, le match allait être serré.

Les échanges continuèrent et les joueurs montraient tout leur talent, et si au début aussi bien Kain que Lewis laissaient passer beaucoup de balles, ils prirent rapidement le coup et les buts se faisaient plus rare à mesure que le match avançait. Pour le moment, l'équipe intermaison menait de vingt points les vert et argent. Trente maintenant, principalement grâce à Lewis qui semblait plus intéressée par les oiseaux que par le jeu à vrai dire. Puis quelque chose se produisit. Angel, qui paraissait pourtant terriblement faible, envoya un cognard en direction de Rivauld qui venait tout juste de récupérer le Souaffle. Le jeune homme n'eut pas le temps de l'éviter et se le prit dans l'estomac, le faisant tomber de son balai. Karin fut la première à réagir, sortant sa baguette d'un geste rapide, elle lança un levicorpus qui évita au jeune homme de faire une chute pouvant être mortel. Un temps mort fut sifflé et Karin se précipita sur le Serpentard, tout comme moi.

-Ca va aller Raven? Demanda Karin en le soutenant tandis qu'il essayait de se remettre debout en grimaçant.
-Oui, mais je ne vais pas pouvoir continuer, je dois avoir une ou deux côte cassées...
-On va faire comment pour le match? Demanda alors Anthony qui venait pour voir l'état de son ami.

Un silence s'installa tandis que des regards convergèrent vers Karin. Elle soupira et je la regardais, suppliante. Je n'avais pas vraiment envie de la voir grimper sur un balai après ce qu'il s'était produit avec Rivauld.

-Je vais le remplacer, pendant ce temps Anderson Poufsouffle va amener Raven à l'infirmerie sans le casser plus et pour l'arbitrage Summers et Christoff nous remplaceront en attendant, fit-elle avec autorité.

Elle ne fut pas contestée et je la regardais prendre le balai de son ami qui était allé se poser un peu plus loin dans l'herbe lorsque son propriétaire était tombé. Pourquoi devait-elle jouer? Christoff n'aurait pas pu le remplacer plutôt que Karin? Je la regardais s'envoler, anxieuse. La balle fut remise en jeu et Anderson s'en empara et n'eut aucun mal à éviter un cognard et Adrian qui tentait de récupérer la balle. Elle passa le souaffle à Dinitre, qui voyant Jenna fondre sur lui pour la récupérer vira sur le côté pour finalement la repasser à Anderson, qui une fois près des buts la passa à Karin par dessus le gardien. La vert et argent n'eut alors plus qu'à la lancer dans un des cercle pour marquer. Le match se poursuivit ainsi avec rage, et cette fois-ci plus un seul but ne passa, Lewis semblant être cette fois-ci bien plus concentrée. Le score restait tout de même serré, mais la coordination entre Anderson et Karin était impressionnante. A croire qu'elles avaient jouées toute leur vie ensemble. La fin du match fut finalement siflé avec une victoire pour les Serpentard de dix points. Les joueurs descendirent de leur balai et je vis Karin regagner la terre ferme avec soulagement. Les deux équipes se joignirent.

-Bon, donc comme convenu on ne vous dérangera plus et le terrain est à vous! Fit Skin avec véhémence, déçu d'avoir perdu. Bon, partons!

Il tourna le dos aux vert et argent qui souriaient, victorieux, et Kain le suivit lorsque Karin répondit.

-On compte sur vous pour la semaine prochaine, à moins que vous n'ayez peur de vous prendre une raclée à nouveau, lança-t-elle avec sarcasme.

La plupart des gens présents eurent un sourire, sauf Anthony qui fit une tête de trois pieds de long. Skin se tourna vers elle, lui lança un regard noir et parti sans répondre, mais nous savions très bien qu'il serait là le samedi suivant. Mon regard passa ensuite de Skin à Karin qui me le retourna avec un sourire, alors que je ne m'attendais pas à ce qu'elle me regarde. Je rougis quasiment instantanément et détournais les yeux en espérant que personne ne remarque, mais peine perdue.

-Tu devrais aller à l'infirmerie, fit Jenna d'une voix neutre, tu es toute rouge, tu as peut-être de la fièvre.
-Ah, Jenna à raison... On devrait rentrer à l'intérieur, fit Carly.
-Euh non, je vais bien, je vous assure, c'est juste que...

Je n'arrivais pas à prononcer un mot de plus tellement je me sentais gênée. Je vis les Serpentard se diriger vers la porte les menant à l'intérieur, et, passant près de moi, Karin m'effleura la main, ce qui eu pour effet d'empirer mon état. On finit par regagner le château en plaisantant, tandis que je reprenais une couleur à peu près normal.

Halloween arriva rapidement, et avec lui le soir où les représentants des trois écoles allaient être sélectionnés. Tout le monde attendait donc le soir avec impatience pour connaître les champions et les paris étaient ouverts. Personnellement je trouvais leur comportement immature, parier là-dessus était complètement stupide, tout comme vouloir participer, ce qui me rappelais que Karin avait également déposé son nom dans la coupe. J'eus un soupir que mon cher professeur de potion n'eut pas de peine à remarquer.

-Et bien Miss Ashford, vous souhaitez passer le soir d'Halloween à dépoussiérer les cachots? Fit-il.

Je ne répondis pas et me penchais à nouveau sur la mixture que contenait mon chaudron.

J'entrais dans la Grande Salle en compagnie d'Adrian, Jenna et Carly pour aller m'assoir à notre table. La décoration pour Halloween, qui consistait en des citrouilles suspendus au dessus des tables et diverses babioles par-ci par-là. La Coupe de Feu avait été placé devant la table des professeurs. Le repas se déroula plutôt tranquillement, bien que je remarquais la présence de ma soeur, ce qui fit baisser mon moral qui remonta rapidement lorsque je vis Karin qui me fixait, avec un air interrogateur. Elle devait avoir remarqué ce léger changement, ce qui ne m'étonna pas étant donné qu'on passait le plus clair de notre temps lorsque nous n'étions pas ensemble à nous observer. On se retrouvait d'ailleurs assez souvent le soir à la tour d'Astronomie, lorsqu'il n'y avait pas de cours, autrement nous nous arrangions pour ouvrir une des salles de classe condamnée dans l'aile où se située la tour des Serdaigle. Le repas se déroula tranquillement et se termina lorsque, se levant, notre directrice attira toute l'attention des élèves sur elle, ramenant le silence. Elle alla se placer à côté de la coupe.

-Bien, commença-t-elle, comme vous le savez ce soir à lieu la sélection des champions des différentes maisons, aussi nous allons y procéder maintenant. Une fois sélectionné, vous vous rendrez dans la pièce au fond, par cette porte.

Tandis qu'elle avait dit ça, les flammes de la coupe changèrent de couleur, s'élevant plus haut. MacGonagall du se cacher les yeux histoire d'éviter de finir complètement aveugle et un premier papier sorti de la coupe, tandis que les flammes reprenaient leur couleur habituel. Il s'envola jusque dans les mains de l'ancienne directrice des Gryffondor, qui le lue à la lumière du feu, puis releva la tête en direction de la table des Serpentard. Mon coeur s'accéléra, craignant d'entendre le nom de Karin prononcé.

-Dinitre Haranof!

Des applaudissements s'élevèrent dans la salle, venant principalement des bulgares qui tapèrent sur les tables. Le calme revint lorsque, après s'être levé, le jeune homme traversa en souriant la Grande Salle avant de la quitter par la porte à moitié caché par Hagrid. Après un instant de silence, les flammes changèrent à nouveau de couleur et un autre papier en fut expulsé. Il virevolta tranquillement jusqu'à retomber entre les mains de la directrice dont le regard se tourna vers la table des Serdaigle. Je sentis Cléa s'agiter à côté de moi.

-Cléa Aristide!

Mon amie française se leva avec un grand sourire et tout le monde applaudit pendant qu'elle se dirigea vers la pièce adjacente à la Grande Salle. L'ancienne professeur la suivit du regard avant de se reporter à l'artefact que constituait la Coupe de Feu. Les flammes virèrent à nouveau au bleu et le dernier papier s'envola pour atterir dans la main de la directrice de Poudlard qui l'ouvrit et lu le nom. Son regard se porta sur la table des Serpentard, tandis que mon coeur s'accéléra à nouveau. Par pitié, pas elle...

-Karin MacFusty.

Un silence pesant s'établit, tous les regards convergèrent vers la Serpentard et je croisais le sien, bleu sombre, et son sourire presque victorieux qu'elle affichait. Je compris alors que lorsqu'elle avait posé son nom dans la coupe, elle ne l'avait pas fait simplement pour défier Cléa, mais parce qu'elle voulait vraiment participer. Je ne comprenais pas pourquoi elle voulait risquer sa vie ainsi, dans cette compétition. Finalement seuls Ashley, Henry et Anthony applaudirent tandis qu'elle se levait et se dirigeait vers la salle située au fond. Je la suivais du regard, ne souhaitant qu'une chose, qu'elle fasse demi-tour et n'y aille pas, refuse, tout simplement, mais elle n'avait pas le choix maintenant que la coupe l'avait choisi. Lorsque la porte se referma derrière elle, les élèves se mirent à parler entre eux, se demandant comment la coupe avait bien pu choisir une Serpentard pour représenter Poudlard. Même chez les professeurs la conversation faisait rage, et je croisais le regard incrédule de ma soeur. L'événement allait faire parler de lui, c'était certain...

La deuxième chose qui me vint à l'esprit, après le fait que Karin allait risquer sa vie lors de ce tournoi fut le fait que lors du bal de Noël, alle allait devoir l'ouvrir avec son cavalier, et dans ce cas précis il s'agissait de moi. Mon cerveau s'arrêta de fonctionner instantanément. J'allais avoir besoin de faire le point pour le coup.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeJeu 8 Oct - 22:53

Chapitre 10

En se réveillant le lendemain matin, Karin eut la désagréable sensation que sa journée allait mal se passer. Elle se leva pour se préparer rapidement, et tandis qu'elle se mit face au miroir pour coiffer ses cheveux noirs, elle repensa à la veille, après que son nom ai été annoncé, lui apprenant ainsi qu'elle venait d'être désignée comme championne pour Poudlard.

Le silence qui avait suivit l'annonce de son nom se prolongea jusqu'à ce qu'elle ai franchit la porte située dans le fond à gauche de la table des professeurs. Celle-ci se referma derrière elle sans qu'elle ai à la tirer et lui permis d'avancer dans l'étrange environnement où elle était arrivée. En effet, d'étranges objets meublaient la pièce et elle réussit à finalement atteindre les deux autres champions installés devant une cheminée tant bien que mal. Ceux-ci se tournèrent vers elle et Cléa lui lança un regard noir auquel la Serpentard répondit avec un large sourire satisfait. Dinitre ne dit rien mais la toisa un instant. Ils étaient maintenant tous les trois rivaux et devraient donner le meilleur d'eux-même dans les épreuves qui viendraient. Ils n'eurent pas à attendre trop longtemps dans la salle, ils entendirent la porte s'ouvrir et se fermer, leurs visages se tournant en direction des nouveaux venus. Il y avait MacGonagall, Weasley, le Premier Ministre, Ashford soeur et les directeurs des deux autres écoles. Après un discours barbant où on les félicita longuement, que Karin n'avait absolument pas suivit, observant discrétement la soeur de Juliet, on leur expliqua enfin quand aurait lieu leur première tâche, à savoir deux semaines plus tard. On les informa également que demain aurait lieu une interview de la gazette pour présenter officiellement les trois champions. Après ça ils les laissèrent partir en leur donnant deux trois conseils, notamment de ne pas divulguer maintenant la date de l'épreuve qui venait, elle le serait de toute façon demain. Les trois jeunes quittèrent donc le lieu en compagnie de leurs directeurs et Cléa vint jusqu'à Karin.

-Maintenant que tu as été sélectionnée, tu as intérêt à assurer. Je ne compte pas te faire de cadeau, dit-elle assez bas pour que seule Karin l'entende.
-Mais j'y compte bien... Répondit la vert et argent.

Puis elles se séparèrent pour regagner chacune de leur côté leur lit. La compétition serait difficile, mais Karin comptait bien donner son maximum, sans savoir qu'il n'y aurait pas uniquement les champions des autres écoles à combattre.

Karin se détourna de son reflet pour prendre la direction de sa salle commune afin d'y retrouver ses amis. Après les avoir rapidement salué, le petit groupe se dirigea vers la Grande Salle d'un pas tranquille. Ils arrivèrent rapidement dans le hall après avoir traversé les cachot et monté les escaliers les séparant de l'étage où se situait l'entrée, et alors qu'ils avancèrent tout droit pour arriver finalement là où les attendait le petit déjeuner, quelqu'un les interpela.

-Hey, MacFusty, fit la voix où perçait un mélange de mépris, de haine et de jalousie.

L'interpelée tourna la tête vers la personne l'ayant appelé et elle reconnu sans surprise son cousin, ayant reconnu sa voix lorsqu'il l'avait appelé. Il se trouvait en compagnie d'Angel et de Juliet, lesquelles avaient arrêtés de parler pour regarder ce qu'il était en train de se passer. Le jaune et noir descendit les quelques marches le séparant du groupe de Serpentard et s'arrêta devant Karin qui le toisa tandis qu'il lui lançait un regard noir.

-Qu'est-ce qu'il y a, Summers? Demanda froidement la jeune fille tandis que la Serdaigle et sa cousine restèrent un peu en retrait.
-Je ne sais pas comment tu t'y es prise pour que la Coupe te choisisse, mais tu as triché, autrement elle ne t'aurais jamais désigné! Cracha-t-il.

La vert et argent haussa un sourcil et un sourire se dessina sur ses lèvres tandis que les têtes se tournaient dans leur direction. Les plus proche du hall qui se trouvaient déjà à table regardaient également.

-Je ne vois pas ce que tu sous-entends. Ce n'est pas parce que tu n'as pas pu participer que j'ai forcément triché...
-C'est impossible qu'elle t'ai choisit, tu es une Serpentard! Et tu n'as absolument pas les critères requis, tu es vile, hautaine et méchante!

La Serpentard allait répondre plutôt vertement à ce qui lui servait de cousin mais elle n'en eu pas le temps car celui-ci enchaîna sans qu'elle ai le temps.

-Tu te crois peut-être meilleure que les autres parce que tu as réussis à tromper les sorts mis en place, mais tu es complètement nulle en fait, tu ne vaut rien.

Karin ne fut absolument pas touchée par ce que venait de dire Kyle, ne comprenant même pas pourquoi il était tant en colère... Sans doute de la jalousie mal placée. A nouveau la vert et argent allait répondre mais elle n'en eu pas le temps car Juliet s'avança brusquement vers eux et se plaça à côté d'elle, créant la surprise chez les élèves et Karin fut un peu désarmée pour le coup.

-Ca suffit. Karin est peut-être une Serpentard, mais elle a plus de courage et de noblesse dans le petit doigt que tu pourrais en acquérir en dix vies, Summers, fit la Serdaigle. Et tu auras beau dire ce que tu voudras, tu ne la connais pas, et je peux t'assurer qu'elle a largement gagnée sa place dans ce tournoi.

Kyle avait pâli sous les mots de la bleu et bronze et un silence suivit tout ça. C'était la première fois en de bien nombreuses années que quelqu'un d'une autre maison se rangeait ouvertement du côté d'un Serpentard dans un conflit entre maison. Jusqu'à présent, si tous n'étaient pas d'accord sur le fait que les Serpentard étaient forcément des gens mauvais par nature, personne n'avait pris la défense de l'un d'eux ou en avait ressentie le besoin, mais en entendant les mots du jaune et noir seulement guidé par la jalousie, elle n'avait pas pu tenir. Et Karin avait été tellement surprise de voir sa petite amie se montrer ouvertement comme étant une de ses connaissance était encore plus surprenant. Angel vint alors se placer à côté de Juliet.

-Tu me déçois Kyle, je ne pensais pas que tu puisses agir de façon aussi immature. Mais il faut croire que j'étais aveugle de penser que, étant mon frère tu étais un peu plus intelligent que ça. Il faut croire que j'ai eu tort.

Ce nouveau parti pris étonna tout le monde et le pauvre garçon devint encore plus pâle. Il ne réussit pas à ajouter un mot, ouvrant et fermant la bouche bêtement. Remise, Karin ne manqua pas l'occasion de se moquer de lui, bien évidemment et parla.

-Je crois que le pauvre est en train de se changer en poisson... Ces pauvres bêtes vont devoir trouver un moyen qu'il ne ternisse pas leur réputation, fit-elle en souriant. Chose malheureusement impossible tellement il est irrécupérable.

Le jeune homme décida de tourner le dos à l'assemblé et de quitter le Hall tandis que des murmures commençaient à se répendre chez les élèves, parlant de ce qu'il venait de se produire. Tout le monde était étonné, voir choqué pour certains. Quelques personnes semblaient s'offusquer de ce qu'il venait de se passer et chez les professeurs, des sourires apparurent. Décidément, cette année serait très intéressante. Karin se tourna vers Juliet, fière d'elle et une folle envie de lui sauter dessus pour l'embrasser la démangeant. Elle s'abstint néanmoins de le faire, pas dans l'immédiat tout du moins.

-Merci Ashford, je ne pensais pas que tu interviendrais... Commença Karin.
-Que veux-tu, je déteste ce genre de personnes, répondit Juliet, semblant vouloir ajouter quelque chose mais ne le pouvant pas apparemment.

Les regards pesant sur elle les força à tourner court la conversation pour se rendre dans la Grande Salle. Cette journée n'était sans doute pas prête d'être terminée... Karin s'installa à sa place habituelle et ses amis firent de même, la fixant avec curiosité tandis qu'elle souriait, de meilleur humeur qu'en se levant. Finalement elle releva la tête en sentant leurs regards sur elle.

-Et bien, quoi?
-Tu peux nous expliquer ce qu'il vient de se passer? Questionna Ashley, perplexe.
-Et bien je viens de me faire agresser par un Poufsouffle et Ashford et Summers m'ont aidé à m'en débarasser... Répondit-elle calmement tout en beurrant un toast.
-Oui, ça on avait vu mais... Depuis quand es-tu amie avec des Serdaigle et des Poufsouffle? Demanda Henry dans toute sa délicatesse.
-Je ne sais pas, mais si tu continues à être aussi ouvert d'esprit que ce pauvre Kyle, tu vas finir comme lui, en poisson, dit Karin.
-Non mais la question c'est... Commença Anthony.
-Mais fichez-lui la paix, elle fait bien ce qu'elle veut non? Fit Raven à la surprise de la plupart des compères.

Il leur lança un regard qui voulait tout dire avant de regarder en direction de la table de Serdaigle. Il était temps d'éclaircir les choses... Le petit déjeuner se termina tranquillement et le petit groupe se leva pour partir en cours. Néanmoins Karin vit Juliet se lever quasiment en même temps qu'eux et décida de ne pas attendre ce soir pour lui parler plus longtemps. Aussi elle l'attendit dans le Hall après avoir dit à ses amis de ne pas l'attendre. Lorsqu'elle sortie de la Grande Salle, la vert et argent aggripa son regard et lui fit signe de la suivre. Elle l'entraîna dans un couloir qu'elle savait désert à cet heure-ci et dès que Juliet fut à porté de main et que Karin su qu'on ne pouvait pas les voir, elle la tira jusqu'à elle pour pouvoir l'embrasser. Lorsqu'elles mirent fin au baiser, Karin colla son front contre celui de Juliet qu'elle voyait rougir et ferma les yeux un instant.

-Merci pour tout à l'heure, lui murmura-t-elle.
-Je n'allais pas laisser ce pauvre type raconter n'importe quoi sur toi... Il aurait continué je crois que j'aurais sortie ma baguette pour lui donner une bonne correction et le transformer en coucou.

Karin prit un peu sa distance pour pouvoir toiser sa petite amie, levant un sourcil.

-L'esprit Gryffondorien serait-il en train de t'envahir et de te faire agir inconsciemment?Mais... Pourquoi en coucou? Demanda-t-elle.
-Parce qu'il fait du bruit pour rien et agace tout le monde, répondit-elle d'un ton dégagé.

Karin ne pu s'empêcher d'éclater de rire. Décidément, Juliet était vraiment marrante.

-Et ce n'est pas une histoire d'esprit Gryffondorien... C'est juste que je t'aime et que je refuse qu'on te traite comme il l'a fait, dit-elle en rougissant.

En y réfléchissant bien, c'était la première fois que l'une des deux disait à l'autre aussi clairement ce qu'elle ressentait pour elle. Et Karin fut extrêmement heureuse en entendant ces mots, elle rougit légèrement et eut un grand sourire, tandis que Juliet la regardait dans les yeux, en rougissant également. Elles durent interrompre leur courte conversation pour se rendre en cours. Finalement cette journée commençait vraiment bien.

Karin essaya tant bien que mal de faire un sourire convainquant au photographe, mais être à côté de Cléa la rendait tout sauf heureuse. Néanmoins l'homme chargé des photos leur assura que les clichés étaient très réussis... Merveilleux... Karin songea un intsant qu'elle devrait prévenir ses parents avant que ceux-ci découvrent par eux-même sa participation au tournoi. Elle se demanda comment ils allaient réagir et se dit qu'elle verrait bien. Après tout, advienne que pourra. Ce qui lui rappela qu'elle ne leur avait toujours pas demandé si Juliet pouvait venir pour le nouvel an. Pas que ça poserait problème, mais après tout on ne savait jamais comment pouvaient réagir les parents. La jeune fille soupira.

-Qui y'a-t-il miss MacFusty? Fit une voix aiguë et désagrable à entendre.

Celle-ci appartenait à la journaliste Andréa Plablator, chargée de s'occuper de l'article sur la Tournoi. Elle avait la réputation d'être une de celle parlant de scandales et d'histoires scrabeuse, et il était impossible de se fier à ce qu'elle mettait dans ses articles. Certains croyaient drôle de dire qu'elle avait une Skeeteraise aiguë, mais à vrai dire, c'était pire que ça. Elle détrônait largement sa prédécesseuse là-dessus, sans le moindre doute.

-Non rien.
-Bien... Bon, je vais vous prendre chacun votre tour dans une pièce à côté pour vous poser deux trois questions et...
-Pourquoi dans une pièce à côté? Demanda Cléa.

Pour une fois, Karin était d'accord avec elle et elles attendirent une réponse de la femme, tandis que Dinitre semblait s'intéressait à moindre mesure à ce qu'il se passait autour de lui.

-Et bien parce que vous n'avez peut-être pas envie d'être interviewé devant vos petits camarades, répondit-elle avec un air qui se voulait complice.
-C'est complètement ridicule, puisque "nos petits camarades" pourront lire l'article, répliqua justement Karin, sarcastique.
-Certes, mais ce n'est pas pareil. Bon, suivez moi la première, Miss MacFusty.

La vert et argent retint un nouveau soupir et se leva pour suivre la journaliste. Elle aurait tout donné pour échapper à l'interview en ce moment même, surtout qu'elle avait reconnu une plume à papote entre les mains de la femme et savait à quel point ces objets pouvaient divaguer lorsqu'on leur disait d'écrire... La jeune fille s'installa sur une chaise disposée en face d'une autre avec au milieu une table. La pièce, une ancienne salle de classe, était spacieuse et Karin regretta soudainement de l'avoir suivit sans protester. Après s'être assise, la femme s'installa tranquilement et sortie un parchemin-note, posa la plume dessus et la lâcha, tandis que celle-ci commençait à s'animer.

-Bien, Miss MacFusty. Tout d'abord dites-moi, qu'est-ce que ça vous fait de participer à ce tournoi? Demanda-t-elle.

Karin ne se sentait pas très à l'aise pour le coup. Elle n'aimait pas vraiment répondre à ce genre de question. Néanmoins elle s'y plia.

-Je suis simplement fière de pouvoir représenter Poudlard, fit-elle.
-D'accord. Si vous pouviez développer vos réponse un peu plus, ce serait gentil. Enfin. Qu'est-ce qui vous a poussé à participer?
-Et bien le défi que représente ce tournoi, principalement, et d'autres raisons plus personnelles.

Elle y repensa. Dans un premier temps elle avait voulut participer par défi en effet, et également pour prouver qu'elle n'était pas que l'ombre de son frère, mais finalement elle s'était demandé si ces raisons en valaient vraiment la peine pour se dire que peut-être pas. Puis il y avait eu Cléa, la jalousie qu'elle avait ressenti et l'envie de participer s'était à nouveau faite sentir. Elle avait donc cédée malgré le fait qu'elle mettait ainsi sa vie en danger. Pour elle peut importait alors, elle voulait juste faire comprendre à Cléa qu'elles étaient rivales, et pas seulement pour le Tournoi. Bon, bien sûr elle ne savait pas vraiment si la française pensait à autre chose qu'au tournoi, mais la jalousie de les voir si proche l'avait rendu inquiète, peut-être pour rien. Mais avoir été finalement sélectionné allait probablement permettre à Karin de s'affirmer un peu plus par rapport à son frère.

-Bien... Et que pense votre famille de votre participation, est-elle fière ou bien inquiète?
-Aucune idée, ils ne savent pas encore que je participe.
-Pensez-vous avoir une chance de gagner ce Tournoi?
Est-ce que j'y participerais si je n'avait pas le moindre espoir? Rétorqua la vert et argent, sarcastique.
-Il est assez inusuel d'avoir un Serpentard comme champion, il ne serait même pas étonnant que vous soyez la première à représenter ce collège. Qu'est-ce que cela fait?
-Rien du tout. A mon avis cela fait maintenant un moment que la compétition entre maison, bien que toujours existente, s'est atténué et qu'aujourd'hui les gens y prêtent bien moins attention. Quel importance que je sois une Serpentard si j'arrive à montrer les valeurs que prône Poudlard?
-Bien. Et concernant le bal, avez-vous déjà quelqu'un avec qui y aller?
-Quel rapport avec le Tournoi? Demanda la Serpentard.
-Et bien s'il n'y avait pas de Tournoi, il n'y aurait pas de bal. Donc?
-Oui, fit Karin en soupirant, sentant sa baguette lui démanger sérieusement.
-Qui donc? Questionna Plablator, curieuse.
-Ah, ça... Répondit la jeune fille, un sourire naissant sur son visage.
-Bien, ça sera tout... Pourriez-vous dire à votre camarade Française de me rejoindre?

Karin acquiesça, déjà fatigué par les questions de la journalistes. Non, elle n'aimait vraiment pas ça, surtout que le regard perçant de celle-ci la mettait vraiment mal à l'aise. Karin quitta donc la pièce et fit passer le message. C'était bien la première fois que le jeune fille ressentait une certaine sympathie à l'égard de Cléa pour devoir subir le même sort qu'elle. Elle eut l'autorisation de rejoindre son cours, après qu'on lui ai dit qu'un peu plus tard dans la soirée elle devrait à nouveau rejoindre les Champions afin qu'on vérifie l'état de leur baguette. Elle quitta rapidement la salle puis commença à avancer vers son cours, lorsqu'elle vit dans le couloir y menant Raven, appuyé contre le mur attendant apparemment qu'elle arrive. Elle se dirigea donc vers le jeune homme et s'arrêta à son niveau. Celui-ci la scruta un instant avant de prendre la parole.

-C'était quoi le truc de ce matin? Demanda-t-il.
-Arrête moi si je me trompe, mais j'ai dû louper la dernière règle interdisant à des élèves d'autres maisons de prendre la défense des méchants Serpentard, pour changer, dit-elle sarcastique.
-Je suis sûr que tu me cache quelque chose... Et ça concerne aussi Ashford, j'en mettrais ma main à couper, poursuivit-il. Qu'est-ce que vous êtes au juste l'une pour l'autre?
-... Je ne te le dirais pas, néanmoins vois le bon côté des choses, tu ne perdras pas ta main!

Il la regarda dans les yeux, froidement, l'air de lui en vouloir. Karin lâcha un soupir avant de poser une main sur l'épaule de son ami d'enfance.

-Ecoute Raven... Je te fais confiance, et si tu me fais également confiance, je pense que tu peux bien attendre encore un peu avant de savoir. Désolée.

Après avoir dit ça et voyant que le jeune homme ne répondait pas, elle ôta sa main de son épaule, lui lança un regard désolé puis reparti en direction de sa salle de cours, réfléchissant. Il allait falloir qu'elle parle à Juliet à propos de ça. Elle n'aimait pas particulièrement cacher des choses à son meilleur ami, et ça lui fendait le coeur de le faire bien que d'un autre côté elle craignait un peu sa réaction.

Ce soir là elles avaient décidés de se retrouver à la tour d'Astronomie pour pouvoir être tranquilles. Néanmoins, Karin décida de faire un détour par la volière pour envoyer la lettre à ses parents contenant le fait qu'elle avait été choisie pour participer au Tournoi des Trois Sorciers, et aussi pour demander si Juliet pouvait venir pour le nouvel an. Elle s'y était donc rendu juste après avoir fait vérifié sa baguette par Ollivander avec les autres pour le tournoi. Arrivée à la Volière, elle y entra tranquillement avant de voir que quelqu'un était là. Elle cru dans un premier temps qu'il s'agissait de Juliet mais vit rapidement qu'il s'agissait en réalité de sa soeur. Le Ministre étant venu pour quelques jours le temps de faire officialiser un peu tout ça, la soeur de sa petite amie était bien entendu resté pour mettre tout ça sur papier, bien en règle. Elle s'avança et alla trouver un des hiboux du collège, le sien étant resté chez elle puisqu'il servait également à ses parents. La jeune fille s'avança jusqu'à la fenêtre où se trouvait Ashford soeur. Arrivé à sa hauteur, celle-ci la remarqua et Karin envoya le hibou dans les airs, ayant au préalable accroché sa lettre à la patte de celui-ci. Ashford la reconnu et prit la parole.

-Tu es la championne de Poudlard, Karin... MacFusty, c'est ça? Demanda-t-elle.
-Elle-même, répondit la jeune fille en ravalant un sarcasme, ne souhaitant pas être en mauvais terme avec Marisa, autant faire bonne impression.
-Je suis Marisa Ashford... J'ai vu ce qu'il s'est passé ce matin. J'ignorais que ma soeur avait des amies chez les Serpentard.
-Et bien maintenant vous le savez, fit simplement Karin. Bon, je dois vous laisser, j'ai un rendez-vous.
-Avec ton petit-ami, sans vouloir être indiscrète.

Karin ne pu s'empêcher de rigoler. Si elle savait...

-Oui, on peut dire ça. J'ai été ravie de vous parler en tout cas.
-Moi aussi, j'espère qu'on aura d'autres occasions.
-Oh, ça je n'en doute pas, répondit la vert et argent en ricanant avant de partir.

Décidément, ce devait être un trait de famille d'être aussi drôle, impossible autrement. Karin prit la direction de la tour d'Astronomie où elle rejoignit Juliet. Après s'être salué d'un baiser, elles s'assirent l'une dans les bras de l'autre. Juliet raconta rapidement sa journée, disant que ses amis l'avaient longuement questionnés sur sa relation avec elle, et que sans l'intervention salvatrice d'Angel, jamais elle ne s'en serait sortie. Karin parla de sa journée, de son interview avec Plablator, la vérification des baguettes, sa rencontre avec Raven, pour finalement terminer sur sa rencontre avec sa soeur.

-Dis-moi, vous êtes toutes aussi rigolotes dans votre famille? Demanda Karin en rigolant.
-Je ne sais pas, mais j'avoue que tu dois bien être la seule à nous trouver drôle... répondit Juliet en souriant.
-Bon, ceci mise à part, poursuivit la vert et argent, je me demandais s'il serait possible que je parle de nous à Raven... Je n'aime pas lui cacher des choses, et...
-Oui, l'interrompi Juliet. Mais dans ce cas je voudrais aussi en parlerà une personne de mon choix.
-Serais-tu en train de marchander, petite Serdaigle.
-Oh non, je ne marchande pas, je ne te laisse pas le choix, répondit la jeune fille blonde.
-Après Gryffondor, te voilà prête à marcher à la tête des Serpentard... Dis-moi ce que tu fais à Serdaigle? Fit ironiquement Karin.

Juliet eu alors un sourire malicieux qui destabilisa un peu Karin. Elle avait rarement vu sa petite amie comme ça, ni même aussi sûre d'elle.

-Hey, ne me pique pas mon sourire numéro vingt-sept, la pria Karin en plaisantant.
-Numéro ving-sept? Tant que ça?

Les deux jeunes filles poursuivirent leur conversation assez longuement, jusqu'à ce que l'heure du couvre-feu approche. La Serpentard raccompagna donc Juliet jusqu'à son dortoir puis, après un rapide baiser après avoir vérifié que personne ne trainaît par là, les deux jeunes filles se quittèrent.
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeMer 14 Oct - 23:38

Je mettrais la suite soit vendredi soir, soit dimanche soir.
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 18 Oct - 17:00

Chapitre 11

J'avais beau avoir dit que je comptais également en parler à quelqu'un, il fallait bien avouer que je n'avais pas la moindre idée quant à l'identité de la personne en question. Enfin si, je savais mais j'hésitais. Après tout quelle raison avais-je de le dire à quelqu'un? Ce n'était pas comme si je le voulais vraiment, c'était surtout pour me rassurer moi-même, sans doute. Car bien que je sache parfaitement que j'aimais Karin, j'ignorais si j'étais prête à en parler à qui que ce soit pour le moment. D'ailleurs l'idée qu'elle en parle à Rivauld m'angoissait un peu, mais si elle lui faisait confiance il n'y avait pas de raison que ça ne soit pas mon cas. Aussi je la laissait faire, après tout je verrais bien plus tard ce que cela donnerait. En repensant à notre conversation d'hier soir, je constatais que si Karin avait déjà eu l'occasion de rencontrer ma soeur, moi-même je ne connaissais rien de sa famille et qu'elle ne l'avait même jamais évoqué dans une conversation. Je notais dans un coin de ma tête que je devrais l'interroger, car après tout j'étais censée aller chez elle pour le nouvelle an. Ce qui m'amena à penser que je n'avais toujours pas demandé à ma mère... Peut-être que je devrais en parler dans un premier temps à ma soeur pour voir ce qu'elle en penserais, mais l'idée même de lui parler de moi m'embêtait. Je n'aimais vraiment pas le faire, tout comme elle adorait monopoliser la conversation.

Me levant, je me préparais rapidement pour descendre dans la Grande Salle. Cette-fois ci, Carly ne m'avait pas attendu et j'étais la dernière de notre petit groupe à arriver à la table. Je me souvenais alors que la veille, ayant protégé Karin, je m'étais retrouvée à devoir répondre à de nombreuses questions, et bien que j'avais réussit à la éviter jusque maintenant, je savais très bien que je ne le pourrais pas éternellement. Par conséquent je décidais de me plonger dans mon bol de céréale, l'observant avec attention presque comme si ceux-ci allaient bientôt ssauter hors du bol pour s'enfuir et échapper à ma cuillère. A un moment Adrian avait bien faillit aborder le sujet, mais un signe de tête de Jenna l'en avait dissuadé. Je me demandais un instant si mon amie n'en savait pas un peu plus qu'elle semblait vouloir le faire voir, mais je mettais cette idée de côté. Je ne voyais vraiment pas comment elle aurait pu savoir. Cléa elle avait moins de scrupule à m'interroger, mais je préférais l'ignorer. Aussi me faisait-elle la tête, espérant ainsi que je craque et lui raconte tout. Peine perdue, car bien malgré moi et le fait que je l'apprécie, son insistance avait tendance à m'agacer. Aussi la situation commençait-elle à être tendue.

Ceci mis à part, la matinée se passa plutôt bien et j'attendais avec impatience que le soir arrive, pressée de pouvoir voir ma Serpentard. Plus le temps passait, moins j'arrivais à me passer d'elle, et bien que je comprenais que cela signifiait simplement que mon amour grandissait encore, je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur qu'à cause de ça je n'arrive plus à avoir les mêmes liens qu'auparavant avec mes amis. Ce qui me ramenait à la question de leur en parler maintenant ou pas. Voilà autre chose dont j'allais devoir parler avec Karin. Avoir autant de craintes et d'hésitation m'embêtait, je n'aimais vraiment pas ça, et si jusqu'à présent j'avais toujours était sûre de ce que je voulais, ces temps-ci je ne savais plus vraiment vers où j'allais, c'était comme si Karin avait jeté un voile de mystère autour de mon avenir qui m'apparaissait jusqu'à présent tellement clair. Ca me donnait la désagréable impression de ne plus maîtriser mon destin, si je puis dire.

J'avais une heure de libre avant midi pour une fois, et je décidais donc d'en profiter pour me diriger vers la bibliothèque en attendant de pouvoir aller manger. J'avançais assez tranquillement, mon sac sur mon épaule, lorsque je vis avancer vers moi Angel, qui semblait errer sans but. Lorsqu'elle me vit elle me fit un sourire et s'approcha de moi. On se salua rapidement avant qu'elle ne me propose d'aller discuter sur les berges du lac. J'acceptais volontier, la bibliothèque sortant bien rapidement de mon esprit. On se dirigea vers les berges du lac en discutant des précédents événements.

-Je ne pensais pas que Kyle réagirait ainsi, fit la Poufsouffle. Il n'est peut-être pas une lumière mais qu'il soit aussi jaloux me semble un peu exagéré.
-Oui, surtout que vous êtes de la même famille, Karin, lui et toi, il me semble, répondis-je simplement.
-Et bien... hésita-t-elle un instant. Oui, mais nos parents ne sont pas vraiment en bons termes, dira-t-on.
-Comment ça? demandais-je, la curiosité soudainement piquée au vif.

Elle me regarda un instant, l'hésitation clairement visible sur son visage dont l'expression changea finalement pour se faire moins indécise.

-Les histoires de familles habituelles... Mais passons. J'ignorais que tu connaissais assez bien Karin pour pouvoir juger si oui ou non elle avait sa place comme championne...
-Hm... Disons que Kyle m'a vraiment énervé... Fis-je en rougissant légèrement.

Je ne savais absolument pas mentir. Je pouvais oublier de dire quelque chose, me taire, mais mentir n'était pas ma tasse de thé. Bon, là ce n'était pas vraiment un mensonge, disons plutôt que j'omettais certains détails volontairement. Angel m'observa un instant, penchant la tête légèrement sur le côté. J'essayais tant bien que mal de paraître convaincante, pas très sûre d'y arriver.

-Vraiment... Je ne te connais peut-être pas assez pour savoir ce qu'il se passe exactement, mais je sais quand quelqu'un ment, et je déteste ça.

Nous nous étions assises devant l'étendu sombre du lac et je regardais celui-ci en fuyant le regard inquisiteur d'Angel. J'avais parfois l'impression de n'être qu'un livre que les gens pouvaient ouvrir à leur guise, et ça m'agaçait un peu, mais je n'arrivais pas à régler ce problème. J'avais très envie de tout dévoiler à Angel sur le coup, mais je ne savais pas vraiment si j'avais raison de le faire, ou pas. Je savais Angel plutôt sincère et discrète quand il le fallait, mais d'un autre côté voulais-je vraiment en parler? Je craignais toujours la réaction des gens, et bien qu'Edoli et Unae étaient au courant, je ne savais pas quoi faire quand je devais décider moi-même. Je poussais un soupir.

-Je ne ment pas, juste... Disons que...
-Mais encore? Fit-elle patiemment.
-Enfin... Je me suis pas mal rapproché d'elle depuis le début de l'année, finis-je par lâchais, bien incapable d'en rajouter plus.

Angel me regarda un instant, perplexe devant mon annonce. Elle devait avoir compris que je ne disais pas tout, mais elle eut le tacte de ne pas poursuivre sur cette voie là. Aussi commença-t-on à parler du tournoi, puis des cours, jusqu'à ce que midi arrive et que l'on doive se rendre dans la Grande Salle. Le déjeuner et les cours de l'après-midi se déroulèrent trop lentement à mon goût pour finalement se terminer. Carly me demanda alors de l'accompagner rapidement au dortoir pour aller chercher quelque chose, j'acceptais, ayant un peu de temps de bttement avant que nous devions à nouveau nous rendre dans la Grande Salle pour le diner. Je ne me doutais alors pas du piège que me tendais Carly, jusqu'à ce qu'elle s'arrête brusquement au milieu d'un couloir vide pour se retourner et me regarder, l'oeil vif. Je me sentais plutôt mal pour le coup, me doutant plus ou moins du sujet qu'elle pensait aborder.

-Bon, il faut qu'on parle. Et ne m'interrompt pas s'il te plaît. Je sais parfaitement que tu as toujours été du genre à être un peu dans la lune et à ne pas prendre part aux conversations, mais au moins tu restais avec nous. Mais ces temps-ci on te voit souvent partir juste après manger pour revenir seulement quelques minutes avant le couvre-feu. Tout le monde à compris que c'était à cause de ton mystérieux petit ami, néanmoins nous sommes tes amis et nous nous inquiétons pour toi.
-C'est gentil à vous, mais je pense être assez grande pour me débrouiller toute seule, fis-je sur la défensive sans vraiment m'en rendre compte.
-Oui, mais tu pourrais au moins nous en parler... Qu'est-ce qui t'en empêche, c'est un monstre ou quoi? Poursuivit-elle.
-Non mais...
-Mais quoi? Tu as peur qu'on vienne s'en mêler? Tu sais très bien qu'on te respecte et que jamais nous ferons quoi que ce soit pouvant te gêner.
-Ce n'est pas vous le problème, c'est juste moi... Je ne suis pas prête à en parler, tu peux comprendre ça? Dis-je. Je... A vrai dire je ne sais pas où je vais dans cette relation, et j'ignore si vous en parler m'aiderais ou non... J'ignore totalement ce que je dois faire.

Ma voix s'était terminé dans un murmure. Si je savais que j'aimais Karin, il restait toujours enfoui en moi une part d'incertitude et d'inquiétude. Je savais comment agir avec la Serpentard, mais par rapport au autres je ne savais pas ce que je devais faire, comment aborder le sujet avec eux. Leur en parler comme ça... Je n'avais pas assez confiance en moi pour le faire. Je regardais Carly qui semblait si sûre d'elle, que ce soit maintenant ou bien même lorsque je la voyais avec Adrian. Finalement mes yeux tombèrent sur mes pieds.

-Je vois... Bon, en tout cas si jamais tu veux venir en parler, tu peux compter sur nous. Mais ne nous laisse pas de côté comme ça, après on se fait du soucis pour toi. On attendra que tu sois prête.

Je levais vers elle un regard emplie de reconnaissance, et on repris le chemin de la Grande Salle, le coup du passage au dortoir n'étant qu'un prétexte pour me parler. En un sens je me sentais rassurer, mais d'un autre côté je ne savais toujours pas quoi faire. La peur m'empêchant toujours de leur en parler. Je les savais tolérant, mais je n'y arrivais pas, et je n'y pouvais pas grand chose pour le moment. Lorsqu'on s'installa à la table des Serdaigle à côté d'Adrian et de Jenna, ceux-ci lancèrent un regard inquisiteur en direction de Carly. Je les regardait un instant avant de comprendre.

-Non... Vous aviez prémédité ça ensemble! Fis-je partagé entre la colère et l'étonnement.
-Ben oui, on s'inquiétait pour toi, et comme tu le sais, je n'ai aucun tacte et Jenna et bien... C'est Jenna. Alors on a envoyé Carly, me dis Adrian, l'air penaud.

Je les observais un instant tous les trois avant de soupirer en plaçant ma main sur mon front avant de la faire passer dans mes cheveux. Décidémment... Je ne savais pas ce que je devais en penser. J'étais à la fois touchée et légèrement agacé, hésitant entre leur en être reconnaissante et les sermonner. Finalement je préférais opter pour la première solution.

-Bon, très bien, j'ai compris...

J'allais poursuivre lorsque Cléa arriva, accompagné de Kate, l'air légèrement essoufflée. Elle se laissa tomber sur le banc à côté de moi et installa sa tête sur mon épaule. Ce contacte m'embêtait un peu, pas que Cléa me dérangeais, mais je craignais plutôt la réaction de Karin. Je levais donc les yeux en direction de la table des Serpentard où je vis celle-ci m'observer, un voile au fond des yeux.

-Aah... Aujourd'hui l'entraînement fut horrible... Je suis épuisée!

J'eus un sourire. Pour une fois que Cléa ne me parlait pas de l'altercation de l'autre jour...

-Quel entraînement? Lui demandais-je.
-Celui que je dois suivre pour le tournoi... Comme si j'en avais besoin... Au fait, vous étiez en train de parler de quoi?
-De rien d'important, m'empressais-je de répondre.

Le repas se poursuivit ainsi et je ne vis pas le temps passer. Finalement on gagna notre salle commune et Cléa dû repartir avec Kate pour le carrosse de Beauxbâtons. J'attendis tranquillement l'heure de mon rendez-vous avec Karin en faisant mes devoirs puis quittais mes amis afin de gagner la tour d'Astronomie. Je ne croisais personne sur le chemin pour y aller, me faisant aussi discrète que possible. J'y arrivais en première et je décidais donc d'attendre que Karin arrive en m'appuyant au rebord de la tour pour observer le paysage lorsque j'entendis quelqu'un monter. Je me retournais, toujours une main sur le bord et vit apparaître la vert et argent dans mon champ de vision. Un sourire naquit sur mes lèvres tandis qu'elle s'avançait vers moi, répondant à mon sourire un peu plus faiblement. Je compris tout de suite que quelque chose la tracassait.

-Qu'est-ce qui ne va pas? La questionnais-je, inquiète.
-Hm... J'ai parlé à Raven... Depuis il ne m'a plus adressé un mot, répondit-elle en soupirant. C'est mon meilleur ami, je pensais qu'il comprendrait... J'ai eu tort apparemment.

Je vis son regard s'assombrir, la tristesse et la déception l'envahir et je ne savais pas trop quoi faire. Sa peine était clairement perceptible, bien qu'elle essayait de la cacher. Je ne connaissais pas vraiment Raven, je ne lui avait jamais vraiment parlé, néanmoins je comprenais la peine que pouvait ressentir Karin à ce moment, c'était la même que celle que je craignais de ressentir en parlant à mes amis de ça. Je franchissais doucement les derniers pas qui me séparaient de la Serpentard pour la prendre dans mes bras, toujours avec la même douceur, caressant ses cheveux noirs.

-Désolée... Fut le seul mot que je pu prononcer.

Je me sentais impuissante à l'aider, tandis que je sentais ses mains resserrer leur prise sur le tissus de ma robe de sorcier. D'abord tendue, elle finit par se détendre un peu, le visage caché dans mon cou. J'avais l'impression qu'elle faisait disparaître sa déception au fond de son coeur où elle l'enfermait à double tour, incapable de l'en faire sortir. Je me demandais alors combien de sentiment de ce genre pouvait se cacher dans l'ombre, à la lisière de ce qu'elle montrait chaque jour. Elle ne pleura pas la tristesse qu'elle ressentait, ni sa peine, préférant rester forte et garder sa fierté, elle resta simplement dans mes bras un moment.

Les deux semaines nous séparant de la première tache du Tournoi des Trois Sorcier s'écoula assez rapidement, et plus le temps passait, plus je devenais anxieuse. Je ne savais pas ce qui allait bien pouvoir attendre Karin au cours de cette première tâche, tout ce que je savais été que c'était dangereux et mortel, et ce malgré toutes les précautions que pouvaient prendre la directrice et Weasley. Quelques jours avant que le Tournoi ne débute, les juges chargés d'accorder les points avec les directeurs des différentes écoles arrivèrent. Ce fut sans doute une des plus grande surprise de ce Tournoi car il s'agissait des précédents champions, sans Cédric Diggory malheureusement. Ainsi on pouvait retrouver Viktor Krum qui avait maintenant abandonné le quidditch afin de laisser la place à de nouveaux talents, Fleur Delacour qui semblait toujours aussi belle qu'avant et Harry Potter, tellement serein par rapport à ce qu'on en disait avant. Néanmoins j'avais l'impression que derrière le calme qu'il laissait voir se cachait quelque chose de plus sombre. Peut-être le fantôme de Diggory le hantai-t-il toujours, je n'en savais rien. A peine arrivés, ils disparurent avec rapidement avec les directeurs, Weasley et les trois champions.

Ceci mis à part, mes relations avec mes amis que j'avais un peu mis de côté malgré moi redevinrent normals tandis que durant les cours, je sentais constamment posé sur moi le regard de Rivauld, ce qui me mettait terriblement mal à l'aise On avait également appris que bientôt auraient lieu des cours de danse pour ceux le souhaitant, afin de pouvoir "assurer au bal" comme l'avait dit Weasley lorsque ça avait été annoncé. Ils se dérouleraient pas longtemps après la première épreuve

Le jour fatidique fini par arriver et je fus bien incapable d'avaler quoi que ce soit durant le petit déjeuner, alors que je voyais à la table des Serpentard Karin et ses amis en train de plaisanter, comme si de rien était. Et si chez les vert et argent, la plupart supportaient Karin pour le tournoi, chez les autres maisons les avis étaient toujours partagés et seulement une petite moitié s'était faite à l'idée qu'elle allait les représenter et portaient les couleurs de Poudlard accompagnées de celle des Serpentard. Cléa était elle-même exité comme une puce et bougeait dans tous les sens en me demandant toutes les trois seconde de bien la regarder. Puis l'heure d'y aller arriva. MacGonagall pria aux trois champions de la suivre avec M.Weasley pour commencer à se préparer. Je suivais Karin du regard tandis qu'elle disparaissait par la grande porte avec Cléa.

-Bon, on va s'installer? Nous suggéra Adrian, enthousiaste.

On quitta la Grande Salle pour gagner les gradins se trouvant dans le terrain de quidditch. Il fallait bien avouer que je ne comprenais pas pourquoi ils nous installaient là-bas, mais après tout nous verrions bien. Arrivés là-bas, on constata que le terrain était vide, sauf une tente se trouvant sur le côté, à la sortie des vestiaire en fait. Les élèves s'étaient répartis de façon assez similaire à d'habitude, par maison et le bruit des conversations se mélangeait pour former quelque chose d'informe. Tout le monde se tu lorsque la voix amplifié de Weasley s'éleva une dizaine de minute plus tard. Tous les regards se tournèrent vers lui, qui se trouvait au centre du terrain.

-Bonjour et bienvenus pour la première épreuve du Tournoi des Trois Sorciers. Comme vous le savez sans doute, nos trois champions vont devoir donner le meilleur d'eux-même, mais je supppose que ce qui vous intéresse est le contenu de l'épreuve d'aujourd'hui. Et bien pour faire simple il s'agit d'un parcours du combattant.

Un murmure parcouru l'assemblée. Pour certains ce terme ne signifiait rien, du côté des nés-moldus la surprise sembla les animés.

-Mais façon sorcier. En d'autres termes un chemin aura été tracé de façon magique afin que les participants ne puissent pas le quitter et divers... obstacles, auront été placé le long de ce parcours, le but étant d'arriver au bout de celui-ci pour se voir remettre une enveloppe contenant un indice sur l'épreuve suivante. Et afin que vous puissiez tous voir le déroulement de cette épreuve, cette année nous allons utiliser ce qui s'appelle un Iyide. Il s'agit d'une créature capable de transmettre les images, pour peu que vous ayez un récepteur pour celle-ci. Bien, je pense que tout à été dit... La première épreuve peut donc débuter!

Des cris de joie et d'exitations s'élevèrent des gradins tandis que tous les yeux étaient braqués sur la sortie de la tente. Une lumière dorée commença à tracer deux sillons le long de sa sortie pour se poursuivre jusqu'à une sortie donnant directement dans le parc ayant apparemment été emménagé pour l'occasion. Karin fut la première à sortir sous les acclamations de Poudlard qui semblaient avoir soudainement oublié son appartenance aux vert et argent. Elle nous observa un instant, cherchant quelque chose dans la foule qu'elle sembla trouver en ma présence. Elle eut un sourire, que je lui rendis, puis elle avança le long de la route qu'on lui avait tracé. Lorsqu'elle disparut, un écran apparut dans le ciel, comme si rien ne le soutenait. Néanmoins on pouvait voir en observant bien un petit appareil disposé sur les gradins réservé aux juges, ressemblant aux projecteurs moldu. L'image se composait assez nettement et on pouvait la voir se rapprocher de Karin, qui venait tout juste de sortir, baguette en main pour avancer calmement dans le parc, apparemment pas très pressée. Regardant autour d'elle, sur ses gardes, elle commença à accelérer le pas. Pour le moment aucun danger ne semblait courir jusqu'à elle pour la dévorer, ou voir même voler sachant que la dernière fois ils avaient dû affronter des dragons, jusqu'à ce que la terre se mette à trembler légèrement sous les pas d'un troll apparemment affamé et dont la cible, à n'en point douté, était Karin. Depuis quand les Troll courraient-ils? L'image se rapprocha de la créature pour nous montrer de façon assez clair que c'était un troll, sans en être un. J'observais un peu plus attentivement avant de comprendre: Hagrid avait probablement encore faire des siennes et fait des croisement fort... intéressant. Et là j'ignorais avec quoi il avait croisé un troll, mais on le compris rapidement en voyant des boules de feu naître dans ses mains. Les avis étaient partagés entre une Salamandre géante des marais et plus bêtement un Dragon nain des plaines. Personnellement j'optais pour la première solution, mais après tout il était difficile de le savoir. Mais revenons-en à Karin qui venait d'esquiver d'un bond sur le côté la boule de feu qui venait de lui être jetée. Apparemment ce troll-salamandre avait pris goût à la viande cuite et prenait soin de cuire ses proies avant de les tuer. Absolument étonnant vous ne trouvez pas? Cela aurait aussi pu être très intéressant dans la mesure où il n'essayait pas de manger ma petite amie.

Pendant que je maudissais le crétin ayant crée ce Tournoi, mes yeux fixaient l'écran où je pouvais voir Karin en train d'esquiver tant bien que mal les boules de feu qui l'effleuraient. Il faut bien avouer que je ne voyais pas de moyen pour s'en sortir, autre que courir très vite... La Serpentard dû parvenir à une conclusion similaire à la mienne car après une énième esquive, elle décida de foncer, évitant de peu les griffes de son adversaire de troll. Voyant sa proie lui échapper, il se mit à lui courrir après, et je fus heureuse de constater qu'il n'avait pas assez de cervelle pour songer à courrir tout en l'attaquant. Seul point négatif à cette technique, ce troll courait vraiment vite... Karin arriva alors à un embranchement. Elle sembla hésiter un instant avant de prendre le chemin de gauche. Je réfléchis rapidement à où il menait avant d'avoir un sourire. Oui, ça pouvait marcher, et ce malgré le fait que celà lui faisait faire un détour assez important, sachant que le point d'arrivée était les marches du château.

Elle arriva rapidement là où elle voulait mener le Troll, courant aussi vite qu'elle le pouvait tandis que la créature la rattrapait. Je vis apparaître devant elle le Saule Cogneur qui s'agita en sentant son sol trembler à l'arriver de ces gêneurs. Le plan de Karin comportait un risque, mais être poursuivis par un troll pouvant utiliser le feu n'était pas forcément mieux. Aussi elle courrut tout droit pour passer le plus vite possible sous l'arbre dont les branches commencèrent à s'agiter pour frapper la vert et argent. Elle évita une première branche qui essaya de la faucher au niveau des pieds, avant de se plaquer au sol lorsque l'arbre tenta de la frapper au niveau de l'estomac. Se relevant, elle poursuivit sa course et réussit finalement, à mon grand soulagement, à s'en sortir tant bien que mal, échappant à l'arbre sans trop de blessures, tandis que le troll tentait de se dépétrer des branches du Saule Cogneur.

Son plan fut salué avec enthousiasme dans les gradins tandis qu'elle reprenait sa route, devant se dépécher dd'arriver devant les marches du château. Trottinant, elle fut contrainte de s'arrêter à nouveau en voyant commencer à se dresser devant elle quelque chose que nous n'eument pas le temps d'identifier, car déjà elle lançait un ridikkulus qui le fit bien vite disparaître. Ce n'était apparemment pas la première fois qu'elle se trouvait en face d'un épouvantard et elle devait déjà connaître la forme de celui-ci, ce qui pouvait expliquer sa rapidité d'action. Elle rejoignit finalement le chemin principale et il ne lui restait plus grand chose à parcourir, jusqu'à ce qu'un mur d'épine se dresse devant elle. Visiblement agacée, son premier réflexe fut de lancer un incendio. Apparemment e fut une mauvaise idée car ça ne fit que faire grandir ce mur. J'eus un sourire en reconnaissant la plante dont il s'agissait. C'était des Ronces Volcaniques. Elles avaient besoin de beaucoup de chaleur pour pousser et on les trouvait facilement dans les cratères d'anciens volcans en sommeil. Ils étaient extrèmement résistant et poussaient très vite. Il était assez difficile à s'en débarasser, sauf si on connaissait le sort approprié. Je la vis froncer les sourcils tout en espérant qu'elle trouverait rapidement la solution. Ce fut le cas, lorsqu'elle pointa sa baguette sur la plante et fit appaître des vers des neiges. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, ces charmantes bestioles gluantes ne vivaient pas exclusivement dans des régions froides, mais leur corps ne dépassait pas les trois degrés. Et ils se nourissaient exclusivement de plantes, peu importe de ce dont il s'agissait. Et ils avaient l'avantage de manger vite. Aussi Karin pu passer assez rapidement et atteindre les marches.

Une explosion d'acclamation retentit dans tout le terrain. Je fut soulagée de voir qu'elle s'en était finalement sortie sans rien de bien grave. Ce fut ensuite le tour de Dinitre, qui s'en sortie plutôt bien, puis Cléa qui fut brillante. Il fallut un peu moins de deux heures pour faire passer tous les candidats, et lorsqu'ils furent tous revenus au terrain de quidditch, le jury se leva et s'approcha d'eux. MacGonagall prit la parole après s'être lancé un sort d'amplification afin que tout le monde entende.

-La première épreuve est donc terminée et nous félicitons chacun des champions pour leurs performances exceptionnelle. Aussi nous allons maintenant vous annoncer les résultats. Actuellement en première place, Cléa Aristide, avec un totale de quarante-huit points.

Pendant que notre directrice parlait, Weasley s'avança vers la française et lui tendis une bête enveloppe de couleur blanche. MacGonagall continua alors.

-Ensuite, en deuxième vient Karin MacFusty, avec quarante-trois points, puis Dinitre Haranoff avec trente-sept.

Une enveloppe grise fut donné à Karin et une noir à Dinitre. L'épreuve se termine ainsi et les champions furent priés de rester le temps qu'on les soigne rapidement. Je priais mes amis de rentrer sans moi, leur disant que j'allais attendre Cléa, essayant d'être aussi convaincante que possible. Finalement ils cédèrent et me laissèrent attendre seule. La française fut la première à sortir, étant celle s'en étant sorti le plus facilement. Je me cachais pour éviter qu'elle me voit, me promettant d'aller lui parler dès que je le pourrais. Puis Karin quitta enfin les vestiaires. Je me dirigeais directement vers elle et lui sautait presque dessus.

-Hey, doucement! Me réprimanda-t-elle gentiment. Ce n'était pas comme si c'était ta faute si elle a mal pris la nouvelle lorsque je lui ai dit que je préférais t'inviter toi plutôt qu'elle chez moi, dit-elle en rigolant.

Je la libérais de mon étreinte et la regardais, perplexe.

-Tu es sûre de ne pas t'être cognée la tête pendant l'épreuve? Demandais-je.
-Je parle du troll Juliet, tu sais que j'ai dû annuler mon nouvel an avec elle pour le passer avec toi.

Je compris finalement qu'elle faisait référence au jour où elle m'avait demandé si je voulais venir le passer chez elle et un sourire étira mes lèvres.

-Si tu préfères le passer avec ce... Troll, personne ne t'en empêche, fis-je en rigolant.
-Hm... La proposition est tentante, néanmoins je préfère encore supporter ton humour plus que déplorable que sa passion plus que brûlante à mon égard...

On regagna le château main dans la main en plaisantant, puis on dû se lâcher lorsqu'on vit les portes de celui-ci devant nous. On se quitta à regret pour gagner chacune de notre côté notre Salle Commune, elle pour échapper à la foule hystérique qui lui demandait ce que contenait l'enveloppe et moi pour retrouver mes amis.

Je regardais avec consternation les garçons en face de nous qui ne semblaient pas décidé à se lancer afin de nous inviter à danser pour le cours. Seul Adrian et Carly s'étaient déjà mis ensemble et devaient attendre que tout le monde ai trouvé un partenaire afin que l'on puisse avancer. J'observais les garçons en face de nous. Il y avait Skin, Kain, Owen, Skail, Tyrnor, Summers, Rivauld et d'autres dont j'ignorais le nom. A mes côté se tenait Angel, Edoli, Jenna, Rebecca, Lewis et des filles de cinquième année.

-Si vous ne vous décidez pas, je vais faire les couples moi-même, menaça Miss Ildingann, les sourcils froncés.

En effet, c'était elle qui était chargé de nous apprendre à danser et vu la motivation de certains d'entre nous, elle était plutôt mal parti. Sous la menace, les couples commencèrent à se former. Skin proposa à Edoli de danser avec lui, Angel fut invité par Kain, Jenna alla en silence se placer à côté de Skail, Rivauld et Lewis se mirent ensemble d'un commun accord, je me retrouvais donc finalement avec Owen dont le sourire sadique ne me disais rien qui vaille. Et j'avais raison, la séance fut catastrophique pour moi. Owen n'arrêtait pas de se plaindre, disant que je dansais très mal. Je finis donc par partir, en ayant plus qu'assez. Mais j'avais tout de même noté certaines choses, notamment le fait que Jenna et Skail s'accordaient peut-être un peu trop au cours de cette entraînement... Il se dégageait d'eux quelque chose d'indescriptible que je n'arrivais pas à saisir, et petit à petit une idée se frayait un chemin dans mon esprit. Je regagnais donc ma Salle Commune.
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Eryk Hunfort
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeVen 30 Oct - 17:51

Chapitre 12

Karin regardait l'enveloppe, perplexe.Ca faisait bien dix minutes qu'elle essayait d'en percer le mystère, se trouvant incapable de l'ouvrir, mais rien n'y faisait. Elle avait essayé à la main, à la baguette, et son sarcasme lui soufflait de tenter un avada sur l'enveloppe, mais la jeune fille doutait que ça fonctionnerait. Aussi posa-t-elle celle-ci dans le tiroir de sa table de chevet, à côté de son lit. Allongée sur celui-ci, son esprit se focalisa sur autre chose, à savoir les vacances qui se profilaient et avec celles-ci le bal ainsi que le nouvel an. Un sourire naquit sur le visage de la jeune fille lorsque quelqu'un entra brusquement dans la chambre, ouvrant la porte à la volée et bondissant sur le lit de Karin. La jeune fille reconnu alors Ashley dont le visage était éclairé par un grand sourire. La vert et argent se redressa après s'être écarté, histoire de ne pas se faire écraser par son amie.

-Devine quoi! Commença la joueuse de quidditch.
-Inutile, tu me le diras de toute façon, fit calmement Karin, bien qu'elle avait un sourire en voyant sa meilleure amie d'aussi bonne humeur.
-Il ont fixé la sortié de Pré-au-Lard pour ce week-end! Bon, c'est un peu plus tard que d'habitude, mais je leur pardonne!

La Serpentard avait complètement oublié ces histoires de sortie dans le village sorcier voisin, mais maintenant qu'elle y repensait, il était vrai que cette première sortie était bien tardive. Mais avec le tournoi, presque tout le monde l'avait complètement oubliée. En tout cas ça donnerait l'occasion à la jeune fille de faire ses achats pour Noël, ce qui ne serait pas superflux. Ce qui amena Karin à penser au bal à nouveau. Elle avait déjà sa robe pour l'occasion, et donc de ce côté là il n'y aurait pas de problème, mais en tant que championne n'allait-elle pas devoir ouvrir le bal avec Juliet? A cette idée le sourire de la vert et argent s'élargie encore plus et elle ne pu empêcher un léger rire de franchir ses lèvres.

-Euh... Tu sais que tu as une tête plutôt inquiétante là Karin, fit Ashley, toujours sur le lit de son amie, la mine inquiète pour celle-ci.
-Hm... Mais non, j'ai une tête tout à fait normal. D'ailleurs au passage tu ne voudrais pas quitter mon lit? Je t'ai déjà dit que je t'apprécié beaucoup, mais encore plus quand je peux être tranquillement allongée pour réfléchir.

Ashley décida d'aller annoncer la nouvelle aux autres et la laissa donc à nouveau seule dans sa chambre. Karin se leva et consulta l'heure. Elle n'avait pas rendez-vous avec Juliet ce soir, car le ciel était particulièrement bien dégagé et permettait une observation des étoiles exceptionnelle. Par conséquent la Tour d'Astronomie était occupé par des élèves de quatrième année. Néanmoins la Serpentard se leva de son lit et se dirigea vers la volière après avoir griffoné un mot sur un bout de parchemin. Arrivée là-bas, elle envoya un hibou en priant pour que sa petite amie soit seule dans son dortoir, sans quoi bonjour la discrétion. Puis elle retourna dans les cachots, où elle devrait recevoir une réponse rapidement. Car contrairement à ce que certains peuvent parfois penser, les dortoirs des Serpentard ont également des fenêtres, étant en partie élevés au dessus de la terre. Bref. Quelques minutes plus tard, alors qu'elle arrivait à sa chambre, elle vit que la réponse de Juliet l'attendait déjà. Elle fit entrer le hibou et détacha le mot de sa patte pour le dérouler et le lire rapidement.

Hey!
Je ne m'attendais pas à recevoir un message de toi, j'ai vraiment eu peur en entendant le hibou frapper au carreau. Pour répondre à ta question, je suis bien toute seule du coup pas de problème de mon côté. Sinon tu disais que tu voulais me demander quelque chose d'important. De quoi s'agit-il?
J.

Karin eut un sourire. Elle entendait parfaitement la voix de Juliet dans son esprit en train de prononcer ces mots. Saisissant un plume et de l'encre, elle s'assit au bureau et rédigea rapidement sa réponse. Elle se relut rapidement.

Désolée, la prochaine fois je te promets de faire apparaître dans le ciel un message pour te prévenir. Je voulais savoir si ça te tentait de passer un peu de temps seule à seule durant la sortie de Pré-au-Lard.
K.

Elle attacha le mot à la patte que le hibou lui tendait et il partit, allant apporter le papier à sa destinataire. Karin attendit alors ce qui lui sembla une éternité que la réponse de la Serdaigle n'arrive. Guettant l'arrivée du volatile, lorsqu'elle l'aperçu dans la nuit elle ouvrit la fenêtre pour le laisser entrer. Il refusa dans un premier temps de délivrer son message et fut moins récalcitrant lorsqu'il eut de quoi se sustenter. La vert et argent prit le mot et le lut rapidement, son regard s'assombrissant.

Le coup du message dans le ciel risque de ne pas être très discret... Concernant Pré-au-lard, je suis désolée mais j'ai promis à mes amis de la passer avec eux et ils ne me pardonneraient pas que je les laisse tomber. Et en fin d'après midi Cléa m'a dit qu'elle allait m'apprendre à danser, vu que j'ai fini par quitter les cours avec Owen. J'aurais vraiment aimé, mais promis, à la prochaine sortie je te réserve toute la journée!
J.

La Serpentard poussa un soupir à fendre l'âme et rédigea une réponse rapide disant que ce n'était pas grave et qu'elle n'oublierais pas la promesse que venait de lui faire Juliet. Bon, après tout ce n'était qu'un après-midi, et puis comme ça elle pourrait lui acheter un cadeau de Noël. Ah oui tiens, en voilà une bonne question. Elle l'ajouta sur le mot avant de l'envoyer.

Tant pis, ce n'est pas grave, on pourra toujours se rattraper. Je me demande si Owen veut terminer sa scolarité à Poudlard en vie où s'il veut franchir les murs de cette école les pieds devant? Enfin... Comme ça je pourrais acheter ton cadeau de Noël. D'ailleurs qu'est-ce que tu souhaites avoir?
K.

Le hibou repartit avec le papier accroché à la patte et Karin alla se laisser tomber sur son lit. Elle allait passer sa journée à Pré-au-Lard avec ses amis en ce cas... Enfin, une partie de sa journée. Elle se voyait mal aller leur expliquer pourquoi elle achetait plus de cadeau pour Noël que d'habitude. Elle dû se lever pour aller ouvrir à nouveau la fenêtre et elle récupéra le mot accroché au hibou. Elle le lu rapidement, levant les yeux au ciel.

Ah non, je ne veux pas de cadeau de Noël! Et ce n'est pas la peine d'insister... Et je t'interdis d'aller m'en acheter un pendant la sortie à Pré-au-Lard.
J.

Et comment allait-elle l'en empêcher? Elle rédigea rapidement une réponse où elle mettait fin à la conversation en lui souhaitant une bonne nuit. Karin aurait préférée continué l'échange de mot mais elle savait bien que si quelqu'un venait dans la chambre maintenant et voyait les mots, ça pourrait poser problème. La réponse de Juliet fut rapide et aussi courte, rappelant également au passage qu'elles devaient se voir le lendemain soir. Karin eu un sourire. Jamais elle n'oublierait un de leur rendez-vous. Et puis elle voulait réfléchir avec elle à propos de l'enveloppe, après tout l'aide d'une Serdaigle pouvait être utile. La Serpentard allait cacher les mots de Juliet en lieu sûr lorsqu'à nouveau la porte du dortoir s'ouvrit. Ashley fit ainsi une nouvelle entrée fracassante et bondit à nouveau sur son amie, avec la tête de quelqu'un qui venait de voir un fantôme.

-Qu'est-ce qu'il se passe encore Ash?
-C'est Unae... Je croit que c'est grave! Fit-elle, l'air vraiment inquiète.
-Qu'est-ce qu'il se passe? Répondit Karin, beaucoup plus attentive d'un coup et prête à traverser tout le château s'il fallait pour aller aider son amie.
-Elle va à Pré-au-Lard avec Christoff!

Un gros blanc suivit cette déclaration, et l'air dépité de la vert et argent en disait long sur ce qu'elle pensait de la gravité de ce qu'il se passait. Elle poussa un long soupir et posa une main sur l'épaule de son amie blonde.

-Ecoute Anderson, Unae pourrait bien y allait avec un cochon mexicain, je m'en fiche, elle fait ce qu'elle veut!
-Tu n'es même pas drôle Karin, tu ne te rends pas compte de l'étrangeté de la situation et... Tiens, C'est quoi ces bouts de parchemins?

La Serpentard avait complètement oublié qu'elle les tenait encore et n'avait pas pu les ranger. Elle les regarda un instant avant de les voir disparaître entre les mains d'Ashley sans rien avoir le temps de faire. La brune poussa un soupir. Merveilleux, à ce rythme là tous ces amis allaient savoir avant qu'elle n'ai le temps de les surprendre au bal. Déprimant... Elle laissa Ashley les lire en pestant contre sa propre bêtise de ne pas les avoir rangé malgré la présence de son amie. Après les avoir lu, la blonde tourna sa tête vers Karin et lui lança un regard interrogateur.

-Tu as un petit ami? Fit-elle, plus sérieuse.
-Euh... Si on veut, fit Karin avec un sourire amusé.
-Comment ça? Vous ne sortez pas encore ensemble? Et puis J... Dans notre année il n'y a personne dont le prénom commence en J, pareil chez les sixième année... Enfin, à part Juliet mais c'est une fille. Il y a bien un Julien en première année mais un peu petit le gamin pour sortir avec toi. Bon, alors, qui est J? Demanda la jeune fille, un peu ennuyé de devoir cherché.

Karin la regardait avec une mine moqueuse, bien qu'elle avait craint un instant que son amie ne découvre qu'il s'agissait de Juliet. Mais elle l'avait écarté directement. Au final il y avait donc peu de chance qu'elle découvre de qui il s'agissait.

-Il écrit super bien n'empêche... On dirait presque une écriture de fi... Karin MacFusty! Tu vas tout me dire maintenant!
-Non, répondit la jeune fille en haussant les épaules, c'est plus drôle de te regarder chercher.

La vert et argent, sous son apparente indifférence avait terriblement peur qu'Ashley réagisse de la même façon que Raven. Si c'était le cas, elle ne le supporterait pas. C'était donc plutôt anxieuse qu'elle attendait que sa meilleure amie comprenne tout. Mais si elle ne l'acceptait pas... Karin tourna le dos à son amie.

-Bon, très sérieusement Karin... Tu... Tu sors avec Juliet Ashford? Demanda Ashley, hésitante.

Karin ne répondit rien, tétanisée.

-Je comprend mieux maintenant... Le coup où elle t'a défendu... Et puis même, avec la coupe de feu...
-On ne sortait pas encore ensemble à ce moment là, répliqua Karin presque automatiquement.

Elle se tourna vers sa meilleur amie, cachant toujours son inquiétude jusqu'à ce qu'elle voit le visage de son amie qui avait un grand sourire jusqu'aux oreilles. La vert et argent se demanda si elle n'était pas en train de rêver et fut très tenté de se pincer mais s'en abstint, elle se sentait déjà assez mal comme ça sans en plus se faire souffrir bêtement.

-Mouais, fit Ashley... Ca le fait en fait. Même si c'est une Serdaigle elle est sympa, je crois... Pourquoi pas après tout, tu fais ce que tu veux... Non, pis vous allez quand même bien ensemble. Mais tu vas devoir tout me raconter!
-Très bien!

Karin eu un grand sourire reconnaissant pour sa meilleure amie. Elle était soulagée de voir qu'elle réagissait bien et elles s'installèrent pour discuter de tout ça tranquillement. Karin fut forcée de tout raconter dans le moindre détail, ce qui fut, il fallait l'avouer, plutôt gênant, et ce bien qu'elle connaisse Ashley depuis maintenant plus de six ans et qu'elles se soient toujours tout dit.

La sortie pour Pré-au-Lard arriva rapidement, et Karin n'avait toujours pas réussit à ouvrir l'enveloppe du tournoi malgré l'aide de Juliet et de ses amis. Elle l'avait donc laissé pour le moment au fond de sa table de nuit et n'y avait plus toucher. Peut-être la solution lui tombera-elle du ciel. Il ne se passa rien d'exceptionnel durant la sortie au village sorcier, et Ashley la couvrit le temps qu'elle achète un cadeau pour Juliet. Unae n'était pas resté avec eux et ils la croisèrent à plusieurs reprise en compagnie du bulgare, son frère étant passé on ne sait trop où. Il y eu juste lorsque le groupe de Serpentard se rendit aux Trois Balais que Karin fut tendue, voyant Cléa avec Juliet et ses amis. Elle leur jeta des regards assez fréquents et à un moment sa meilleure amie lui écrasa le pied pour qu'elle arrête, ce qui eu le don d'attirer toute l'attention sur eux car Karin ne pu retenir un cri douloureux. Elle jura alors de se venger plus tard. Raven n'était pas avec eux non plus et était resté au château, prétextant un long devoir à rendre à Malefoy, mais la vert et argent restait dubitative quant à son excuse. Lors de quitter les Trois Balais, la Serpentard jeta à dernier coup d'oeil à la table des Serdaigle et n'apprécia pas vraiment le sourire triomphant que lui lançait la française à ce moment. Voilà comment se termina l'après-midi. La soirée se déroula tout aussi tranquillement, et Karin demanda un rapport détaillé de l'après-midi de sa petite amie, ce qui fit rire celle-ci de voir Karin aussi jalouse.

Suite à cette journée, la semaine passa rapidement, entre les cours, les devoirs et les rendez-vous puis Décembre arriva avec les premières neiges, et Juliet regretta amérement en voyant les flocons tomber de ne pas pouvoir aller dessous avec Karin sans éveiller de soupçons. La Serpentard semblait être un peu plus préoccupée par l'approche du bal et avait raconté à sa petite amie que la directrice lui avait demandé si elle avait déjà trouve un cavalier pour ouvrir le bal, ce à quoi la vert et argent avait répondu en explosant de rire et avait donné une réponse affirmative en s'éloignant devant une MacGonagall perplexe et vexée. Aussi la veille du bal arriva finalement, et avec lui le dernier rendez-vous des deux jeunes filles avant la soirée du lendemain. Elles s'étaient retrouvées au même endroit que d'habitude et observaient les étoiles, Juliet avait sa tête posé sur les jambres étendues de Karin et était allongée à même le sol, tandis que la Serpentard était assise appuyée contre le mur de pierre.

-Tu veux que je te dise quelque chose? Demanda Juliet.
-Tout ce que tu veux du moment que les mots "beurre", "sel" et "poivre" n'y apparaissent pas, dit Karin tranquillement.

Juliet laissa échapper un léger rire et donna une petite tape à la vert et argent.

-J'essaye d'être sérieuse, ce serait gentil à toi de ne pas te moquer!
-Bon, je t'écoute.
-Ca va te paraître ridicule, mais j'angoisse pour demain, fit Juliet.

Karin ne pu s'empêcher de rigoler et Juliet passa en postion assise pour regarder la vert et argent, prenant une mine boudeuse.

-C'est pas drôle tu sais! Je... J'ai vraiment peur du regard des autres, de ce qu'ils vont dire, faire... Je sais bien que c'est stupide, mais j'ai peur aussi de la réaction de mes amis, et...

La Serpentard s'était mise à genoux et avait attirée à elle sa petite amie pour la serrer dans ses bras.

-Je sais tout ça... Et tu veux que je te dise, moi aussi je stresse. Mais demain on sera ensemble, et peu importe ce qui arrivera, je te jure que je ferais tout pour qu'il ne t'arrive rien. Et je me fiche de ce que peuvent dire ou penser les autres, tant qu'on sera l'une avec l'autre, tout se passera bien!

A vrai dire, c'était peut-être bien la première fois que des paroles aussi tendres franchissaient les lèvres de la vert et argent, n'exprimant que rarement ce qu'elle ressentait vis-à-vis de Juliet, qui garderait probablement ces paroles gravées pendant longtemps dans son esprit comme une des premières fois où Karin se confiait vraiment à elle. Et ça faisait extrêmement plaisir à la bleu et bronze. Et pour Karin, cela signifiait qu'elle venait de franchir une étape supplémentaire en s'engageant un peu plus.

-Je t'aime Karin...

La Serpentard sentit son coeur s'emballer un peu plus qu'il ne l'était déjà en entendant les mots prononcer par sa petite amie. Elle savait qu'elle était en train de rougir et préféra donc ne pas se détacher tout de suite de Juliet.

-Je sais, fit-elle simplement.

Pour les deux jeunes filles la soirée se termina tranquillement et de la même façon que d'habitude, c'est à dire d'un simple baiser avant que la Serdaigle n'entre dans la Tour de sa maison et que la vert et argent ne regagne son propre dortoir, sachant qu'elle devait descendre tous les escaliers du château. On pouvait presque se demander comment elle faisait pour réussir à rentrer à temps sachant qu'elle quittait la Tour au tout dernier moment.

Le lendemain soir arriva bien vite, et avec lui tous les petits ennuis liés au bal... Les filles qui ne trouvaient pas une coiffure appropriée à leur tenue, les garçons qui se lamentaient en se demandant si la fille qu'ils avaient invités seraient bien là, bref, tous les trucs comme ça. Karin et Ashley étaient également en train de se préparer et tandis que la première tentait de garder son calme, la seconde était presque en train de sauter partout. Unae aussi était avec elles, déjà prête en train de lire un livre. Cette dernière avait opté pour une tenu assez simple, une robe vert de gris, longue et ample à partir de la taille, porté grâce à de simples bretelles de même couleur que le reste du tissus. Elle n'avait pas d'ornement particulier, ce qui au final allait très bien avec le caractère de la jeune fille et s'accomodait très bien à son physique. Les cheveux de la vert et argent restaient libres, bien qu'elle avait fait l'effort de les rendre plus lisse que d'habitude. Ashley quant à elle portait une robe de couleur similaire à la malachite, brodée d'argent sur le bas de celle-ci, qui s'arrêtait un peu en bas des genoux, et était ornementé de tout un tas de choses inutiles, mais tout de même bien assortie. Elle était très élégante, laissant tout comme son amie ses cheveux lâchés. Quant à Karin, elle était vêtue d'une robe en satin noire aux reflets verts, au col droit et parfaitement taillée, le tissu de la partie basse retenu par une broche en argent, formant ainsi des plis tombant naturellement jusqu'en bas des pieds de la jeune fille. Le haut de ses cheveux avaient été attachés à l'aide d'un ruban vert assez bas, laissant le reste tomber librement sur ses épaules dénudées.

-Bon et bien... Je crois que nous sommes toutes prête, fit Ashley, radieuse.
-En effet... répondit Unae.

Karin ne répondit rien, se repassant en mémoire ce que la directrice de Poudlard leur avait dit à tous quant au déroulement de la soirée. Tous les élèves devaient se rendre dans la grande salle pour le grand banquet ainsi que les professeurs, après quoi entreraient dans un premier temps les directeurs des trois écoles, puis viendraient les invités extérieurs au château, à savoir le premier ministre, sa secrétaire personnelle et le directeur du département des sports magiques, et enfin entreraient les champions accompagnés par leur partenaire. En d'autres termes, toute l'attention serait tournées vers eux. Après le banquet les tables seraient enlevées et le bal serait ouvert sur un slow par les champions. Réjouissante perspective.

-Allez Karin, détends-toi... Tout va bien se passer, et puis on sera avec toi au pire! Dit Ashley.
-Ah... C'est censé me rassurer? Demanda avec ironie la brune.
-Je crois que je vais faire comme si je n'avais rien entendu et nous allons commencer à y aller.

Karin eu un petit sourire et elles descendirent rejoindre leur salle commune. A leur entrée dans celle-ci, Henry et Anthony se tournèrent vers elles pour les regarder, Raven étant appuyé un peu plus loin contre un mur. Tous les trois avaient également passés leurs plus beaux habits, se présentant élégamment. Anthony s'avança vers Ashley et lui tendit le bras. Celle-ci le prit avec un grand sourire, sours le regard un peu étonné de Karin. Elle ne se faisait toujours pas à l'idée que ses deux amis allaient ensemble à ce bal. Unae y allait avec Christoff, ayant finalement cédé à ses avances, ce qui ne signifiait pas que c'était gagné d'avance pour le jeune homme, car elle avait seulement accepté de l'accompagner pour l'événement.

-Vous êtes ravissantes toutes les trois, fit Henry avec un sourire franc. Je suis tellement ému de voir mes enfants devenir des adultes... Poursuivit-il en faisant semblant d'essuyer des larmes à l'aide d'un mouchoir blanc.
-Aussi ravissantes que ce bon vieu Hagrid... Intervint une voix moqueuse.

Karin leva les yeux au ciel, elle avait bien évidemment reconnu le timbre d'Owen et elle se tourna vers celui-ci. Il portait une tenu de soirée élégante et apparemment qui avait dû lui coûter une fortune.

-Tiens Owen, tu sors sans ton toutou? Tu n'as pas peur de te perdre sans lui? Railla Henry.
-Tss... Toujours aussi subtile Reinfal, répondit-il en balayant d'un mouvement de la main la remarque du vert et argent. Bien, je suis en train de faire attendre ma cavalière... Je vous souhaite de vous amuser durant cette soirée, ricana Owen avant de partir.
-Bon vent, fit Anthony. Nous devrions y aller aussi.

Le groupe d'amis sortirent des cachots et arrivèrent bien rapidement dans le hall d'entrée qui avait été décoré pour l'occasion. La décoration restait assez similaire à celle du précédent bal qui avait eu lieu pour le dernier Tournoi des Trois Sorciers, du givre recouvrant les murs de l'école. MacGonagal attendait l'arrivée des champions et de leur partenaire et attrapa directement Karin lorsqu'elle apparut dans le hall. Elle lui fit signe de rejoindre le petit comité qui attendait que tous les élèves soient installés dans la Grande Salle. La Serpentard eu un grand sourire en voyant que la soeur de sa petite amie se trouvait là, en pleine conversation avec Weasley. Cléa était également déjà présente, en compagnie de Skin, et Karin fut surprise de voir Angel avec Dinitre, bien que ce ne fut pas trop étonnant en soit. Les directeurs discutaient entre eux avec le Ministre, et la vert et argent décida d'entamer la discussion avec sa cousine.

-Alors comme ça tu vas au bal avec Dinitre? Demanda la jeune fille avec ironie.
-Quel sens de l'observation exceptionnel, répondit Angel avec la même ironie.

Elles se sourirent puis la Poufsouffle dû remarquer l'absence de cavalier pour Karin.

-Et toi, où est ton cavalier?
-Voilà une bonne question... Je dirais en retard, pour changer, répondit la Serpentard en prenant soin de ne donner aucun indice sur son identité.

Les derniers retardataires entrèrent dans la grande salle, et parmis eux la jeune fille reconnu l'amie de Juliet, Jenna, avec Skail, encore un couple surprise d'après elle, bien qu'en y regardant le plus près les couples inter-maisons n'étaient pas si rare, surtout que les tensions n'étaient plus aussi fortes que par le passé. Autre surprise, ce fit Henry avec Kate, l'amie à Cléa. Comment diable avaient-ils fait connaissance? Carly y entra avec Adrian, mais Juliet n'était toujours pas là. L'idée qu'elle puisse s'être désister au dernier moment traversa l'esprit de Karin qui repoussa l'idée immédiatement. C'était inenvisageable. MacGonagall s'approcha de la vert et argent qui fixait les escaliers.

-Miss MacFusty, où est votre cavalier?
-Pourquoi diable tout le monde me pose cette question?
-Vous m'avez affirmé l'autre jour en avoir un, je pourrais savoir de qui il s'agit? Poursuivit la directrice.
-Ah, non, autrement ce n'est plus drôle!
-Ecoutez, fit la directrice en soupirant. Ce n'est pas un jeu, s'il n'arrive pas bientôt...
-Ah, la voilà!

Un grand sourire naquit sur le visage de Karin lorsque sa petite amie apparut en haut des escalier. Elle était vraiment magnifique. Ses cheveux blonds ondulaient en tombant sur ses épaules et son regard gris pétillant se posa sur Karin, un sourire se forma alors sur le visage de la Serdaigle, donnant un éclat étonnant au visage de la jeune fille. Elle portait une robe bleue foncée, sans manche avec un col en V, lui tombant jusqu'en bas des genoux de façon assymétrique, le côté gauche plus haut que le droit. Pour souligner cet effet une séparation était faite, partant de la taille et restant parallèle au bas de la robe. Elle descendit les escaliers gracieusement et se dirigea vers eux.

-Miss Ashford? Vous êtes en retard, entrez rapidement dans la Grande Salle et...
-Professeur? L'interrompit Karin. C'est ma cavalière.

MacGonagall dévisagea un instant la vert et argent qui avait été rejointe par Juliet. Le regard de la directrice passa alors d'une jeune fille à l'autre, tandis que la soeur de la Serdaigle regardait maintenant celle-ci, une lueur d'incompréhension dans le regard. Les autres réactions étaient assez variées. Angel était surprise, mais sans plus, Dinitre s'en fichait complètement, le directeur de Durmstang, Kiarnatoff, affichait un air hostile mais ne dit rien, Cléa semblait partagée entre l'étonnement et ce que Karin interprêta comme de la jalousie, Skin ouvrait la bouche et avait l'air bête de celui qui ne comprend pas, la directrice Française regardait ça avec amusement, le premier ministre avait un petit sourire indulgeant et Weasley rigolait carrément de la situation, bien qu'il restait assez discret. La directrice de Poudlard parvint finalement à se resaisir.

-Bien... Très bien, alors nous allons pouvoir entrer.

Karin affichait toujours un sourire assuré et elle prit la main de Juliet. Elle sentit que celle-ci tremblait et la Serdaigle resserra légèrement sa prise sur la main de la Serpentard. Apparemment elle avait vraiment peur en ce moment même, et elle ne pouvait pas la blâmer. Mais tout restait à jouer. Se plaçant en dernière dans la file, elles suivirent les autres pour entrer à leur tour dans la Grande Salle.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeLun 2 Nov - 0:36

Chapitre 13

Je tremblais comme une feuille, et je le sentais. Malgré mon air que je m'efforçais de garder calme, j'avais du mal à tenir sur mes jambes et à avancer. Je n'avais jamais été du genre à m'afficher, alors vous pensez bien que montrer à tout le monde que je sortais avec la championne de l'école, qui en plus d'être à Serpentard était une fille, me faisait peur. J'avais conscience de la stupidité de ma peur, car après tout ce n'était pas pour les autres que je vivais, et ça je le savais, mais j'ignorais si je pourrais supporter leur regard. Surtout qu'en plus Marisa était également là, et il était clair que j'allais avoir le droit à une petite discussion avec elle tout à l'heure. Néanmoins la présence de Karin à mes côtés m'aidait à aller vers l'avant. Aussi, nous fûmes les dernières à franchir la porte de la Grande Salle. Tout le monde nous regardait dans un silence presque religieux qui se fit plus lourd à notre entrée. Le poids des regards m'oppressait, et seul le contact de la main de Karin me permettait de garder la tête haute et d'avancer encore, et au final c'était peut-être la seule chose qui comptait vraiment en ce moment. Le trajet entre la porte et la table des champions me parut interminable. J'entendais autour de moi les élèves qui parlaient, et je me décidais à regarder vers mes amis. Malgré le fait qu'exceptionnellement les élèves avaient pu se mélanger entre maison sans que ça ne fasse jaser, mes amis s'étaient installés ensemble avec Skail. Aussi Jenna me regardait-elle avec un léger sourire encourageant, Carly me fit un signe de tête approbateur, tout du moins je l'interprêtais comme ça, et Adrian malgré son apparente surprise ne semblait pas m'en vouloir plus que ça de ne rien lui avoir dit. De ce côté là je me trouvais donc rassurée. Mon regard se porta ensuite sur notre table où presque tout le monde était maintenant installé, et j'eus la surprise d'apercevoir chez Malefoy un rictus qui ressemblait presque à quelque chose d'encourageant. Autre chose un peu plus surprenante, Miss Ildingann qui nous regardait d'un air surpris mais ravi. Je sentais qu'elle allait venir nous parler à un moment ou à un autre de la soirée. Dans l'ensemble ça ne semblait pas gêner la plupart des professeurs, dont la table avait d'ailleurs dû être agrandit et formait un u pour l'occasion, ce qui me rassura, et seul Hooper affichait un air clairement dégoûté, ce qui n'était sans doute pas si étonnant que ça. Même de côté des élèves ça semblait se passer plutôt bien malgré un certains nombre de regards dégoûtés, pudiques et gênés. Restait bien évidemment le problème de ma soeur, mais il serait réglé plus tard.

On fut installé à la droite de ma soeur, elle-même installée à côté du ministre qui se trouvait à côté de MacGonagall. Merveilleux... Heureusement j'étais séparée d'elle par Karin, mais je doutais que ça suffise à m'éviter le conflit, encore moins en sachant que les deux jeunes femmes s'étaient déjà croisées dans la volière. La soirée allait être agitée. Après un discours de notre directrice sur l'importance de l'amitié qui naissait entre les écoles et tout le reste, le festin commença. Et après un silence gêné, c'est avec un sourire malicieux que Karin engagea la conversation avec Marisa. A ce moment précis, j'eus la terrible envie de disparaître dans mon siège et me demandais si ça existait ça, des chaises dans lesquelles on pouvait devenir invisible.

-Bonjour, belle-soeur, comment allez-vous depuis la dernière fois que nous nous sommes croisées? Fit Karin, visiblement amusée par la situation.
-Je pourrais aller mieux, répondit-t-elle, trouvant la situation beaucoup moins drôle apparemment, son attention se détournant finalement de la Serpentard, sans que je sache si c'était ou non une bonne chose. Depuis quand me caches-tu ça Juliet?

Je me disais aussi qu'elle allait me le demander, et comme ma chaise ne s'était pas décidé à me faire disparaître, j'allais devoir répondre, ou tout du moins c'était ce que je pensais mais ma petite amie pensa qu'il vallait mieux qu'elle réponde à ma place, et je compris pourquoi elle le pensait lorsque je me rendit compte que j'étais littéralement en train de reduire sa main en bouillie. Je relâchais donc la pression pendant qu'elle parlait.

-Ca dépent si on compte depuis le premier baiser ou depuis que ça c'est officialisé, dira-t-on, mais je suppose que ce qui vous intéresse c'est le moment où ça c'est officialisé... Ca c'est fait le soir après que j'ai mis mon nom dans la coupe, ce qui fait maintenant un peu plus de deux mois. Le temps passe trop vite décidément.

Le sourire qu'affichait Karin me fit penser que finalement le fait qu'elle ai répondu n'était pas seulement dû à sa main que j'avais serrée un peu trop fort, mais aussi à son caractère qui faisait qu'elle était sur la défensive et que je me retrouvais également sous sa protection, bien que j'aurais parfaitement pu me défendre toute seule. Enfin, normalement...

-Ca veut dire que vous sortiez déjà ensemble lorsque... Poursuivit Marisa.
-Oui, lorsqu'on s'est rencontré j'allais justement la retrouver.
-Mais... Ce genre de relation c'est... c'est...
-Contre-nature? Mal? Mauvais pour votre image? Ce genre de discours est dépassé, vous devriez plutôt penser à votre soeur.

En un sens, je comprenais ma soeur. Elle n'y avait pas du tout été préparé et la surprise devait être de taille, mais j'étais tout de même blessée par sa réaction. Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement être contente pour moi? Me soutenir dans mes choix était-il si dur pour elle? Je la regardais et le regard qu'elle porta sur moi me blessa encore plus, elle semblait presque dégoûté. Si Marisa réagissait déjà comme ça, je n'osais pas imaginer la réaction de ma mère. Elle finit par détourner le regard et ne nous dit plus rien pendant toute la durée du repas.

-Ca va aller? Me glissa Karin.

J'hochais simplement la tête et fit un faible sourire. Oui, ça irait, ce n'était pas vraiment la première fois que je me disputais avec ma soeur, bien que ce fut la première à propos de quelque chose qui me tenais vraiment à coeur. Je me demandais brièvement si elle n'avait pas simplement peur que je lui fasse de l'ombre, ce qui était totalement stupide de mon point de vue. Pour le repas, les Elfes de maison s'étaient surpassés et les plats étaient somptueux. Karin dû remarquer mon manque de présence, car durant le dessert, elle se tourna vers moi.

-Juliet? Fit-elle.
-Hm...?
-Fais "aaaaaah", me demanda-t-elle d'un air sérieux, un morceau de tarte piqué au bout d'une petite fourchette pointé vers moi.

Ja la regardais, haussant un sourcil, perplexe dans un premier temps et ne comprenant pas très bien, puis j'éclatais de rire. Elle eu un sourire à son tour et eu l'air rassurée, lorsqu'une voix nous interrompit.

-Et bien, je vois que vous vous amusez bien ici...

Je me tournais vers celle-ci et découvrit miss Ildingann dont le sourire amusé me rassura un peu. Penchée vers nous, elle nous observa un instant.

-Bon, c'était juste pour vous dire que vous alliez bientôt devoir vous préparer pour ouvrir le bal. Ah et aussi, jolie entrée tout à l'heure, très courageux de votre part! Peu de gens s'assument, bien que les temps aient changé.
-Bien, on va se préparer, et merci, répondit Karin.

J'eus un sourire reconnaissant pour notre professeur qui s'éloigna. Rassurée, mon regard se tourna vers Karin qui me souriait. Elle était resplendissante et je ne me lassais pas de la regarder. Lorsque le repas fut terminé, MacGonagall se leva et le silence s'établit à nouveau, tous les regards se tournant vers elle. Tout le monde dû se lever pour qu'on puisse faire disparaître les tables et on fit s'écarter les élèves pour ménager un espace circulaire. Karin se leva et me tendit la main, je la pris et me levais à mon tour. A côté de nous, les autres champions firent de même et on s'avança vers la piste. Je sentais mon coeur s'accélérer, je n'aimais pas cette situation, je me sentais observée et mal à l'aise. Je préférais ne pas faire attentions aux élèves, cela risquerait de me rendre encore plus nerveuse que ce que j'étais déjà. Karin étant un peu plus grande que moi, c'est d'un commun accord qu'elle plaça ses mains sur ma taille tandis que les miennes allèrent se poser sur ses épaules. Son air rassurant m'apaisait, je me sentais déjà plus à l'aise et le regard des autres m'indifférait. Je ne voulais pas m'en occuper, tout ce qui importait pour le moment c'était Karin, elle et moi, en train de danser. La musique nous enveloppait, nous coupait du reste du monde, l'instant était parfait et à vrai dire, j'aurais aimé qu'il dure encore longtemps, mais il s'interrompit avec l'air. Je n'avais pas fait attention, mais d'autres couples s'étaient joints à nous sur la piste. La danse finit, la musique changea pour quelque chose de plus énergique et Karin décida de m'entraîner un peu à l'écart sur le côté, me tenant la main, je la suivais, toujours sur un petit nuage. J'allais sans doute avoir du mal à en redescendre. Quelques personnes nous regardaient, mais un regard glacial de ma petite amie suffit à les faire se détourner, certains se rendant soudainement compte que la chanson qui passait était leur préféré et qu'ils avaient une envie tout aussi soudaine d'aller danser, d'autres trouvant le sol très intéressant. Karin allait dire quelque chose lorsque Adrian et Carly s'approchèrent de nous, main dans la main. Ils avaient un sourire aux lèvres, ce qui me rassura un peu à vrai dire, car si au début j'avais craint leur réaction lors de notre entrée dans la Grande Salle, je me rendais compte que j'avais eu tort.

-Salut les filles! Commença Adrian avant de se tourner vers Karin. Donc c'est toi qui a fait le suçon de l'autre jour à Juliet?

Je rougis subitement devant la franchise du jeune homme. Mais c'était quoi cette question?! Karin m'entoura d'un bras protecteur, me rapprochant d'elle au passage.

-Oui, répondit-elle simplement.

Voyant le malaise que ça avait jeté, le jeune homme eu la bonne idée de se taire ensuite.

-C'est drôle, je ne m'attendais pas à ça... Enfin, je pensais bien qu'il y avait anguille sous roche mais bon. En tout cas tant mieux si ça marche pour vous. Bref, tu viens Adrian, j'aimerais aller me chercher à boire...

Décidément... Ils repartirent donc aussi vite qu'ils étaient venus et on resta l'une près de l'autre une bonne partie de la soirée, les discussions rendus difficiles à cause de la musique. On allait d'ailleurs finalement quitter la Grande Salle lorsqu'un bruit attira leur attention. Un élève venait de renverser les tables où étaient disposés les boissons après avoir reculé sous un coup de poing, d'après ce que j'en déduis en voyant Rivauld s'approcher de lui avec une lueure malveillante au fond du regard. Je reconnu le garçon qui venait de se faire frappé comme étant un Poufsouffle d'un an moins agé que moi, donc en cinquième année. Rivauld le souleva par le col de sa chemise, apparemment prêt à frapper à nouveau.

-Désolée, je reviens, ne bouge pas! Me glissa Karin à l'oreille.

Je la vis se diriger vers les deux jeunes hommes d'un pas rapide pour s'interposer entre eux. Malgré ce que m'avait demandé la Serpentard, je décidais de m'approcher. Le Poufsouffle était à terre, le nez en sang, en train de se lamenter, tandis que Karin tentait tant bien que mal de tenir en respect Rivauld qui semblait très en colère.

-Comment veux-tu que je ne le frappe pas après ce qu'il a dit?!
-Ce n'est pas une raison, il existe d'autres moyens que la violence pour régler les problèmes. Et qu'a-t-il bien pu dire de si terrible pour que tu t'énerve ainsi?
-Je préfère ne pas le répéter, mais pour faire simple il a dit des choses sur vous qu'il valait mieux éviter.

Qui ça "vous"? Karin et moi? La Serpentard semblait sur le point de demander, lorsque Malefoy s'approche, avec MacGonagall et Hooper. Ses yeux bleus passèrent du garçon à terre à Rivauld et Karin, puis il jeta un rapide coup d'oeil sur la foule, s'arrêtant sur moi. Il prit la parole de sa voix froide et traînante.

-Et bien, que se passe-t-il ici? Demanda-t-il en s'adressant à Rivauld.
-Rien professeur, je ne faisais qu'écraser un nuisible avant que Karin ne vienne s'interposer...

Le ton de Rivauld montrait bien à quel point il avait du mal à se retenir de pousser son amie pour continuer à frapper le jaune et noir, qui s'était d'ailleurs relevé. Le sourcil de Malefoy se releva et MacGonagall parut outré, tandis que ce crétin de Hooper semblait amusé.

-Et qu'a-t-il fait au juste? Poursuivit Malefoy.
-Il a insulté Karin et Juliet, répondit aussi calmement que possible le jeune homme.
-Comment ça? Intervint alors MacGonagall.

Rivauld semblait hésité sur ce qu'il devait dire, finalement il poussa un soupir.

-"Je baiserais bien ces deux guines ce soir pour leur montrer ce que c'est qu'une vraie bite! A moins que tu te les réserves Rivauld?"

La plupart des gens parurent choqués et je vit la mâchoire de Karin se crisper, tout comme ses poings, devinant sans mal qu'elle avait très envie de sortir sa baguette pour faire ravaler ses paroles à ce pauvre type. Moi-même je sentais la colère m'envahir et un ou deux sorts contre le jaune et noir pour me défouler me ferait le plus grand bien. Seul Hooper ne semblait pas s'en émouvoir plus que ça. Bon, Malefoy non plus, mais il fronça les sourcils.

-Bien, alors la maison de Poufsouffle vient de perdre cinquante points et M.Hopkins se fera une joie de retrouver Rusard tous les soirs pendant un mois. Quant à vous Monsieur Rivauld, vous serez collés également demain soir. Autre chose?

Personne ne protesta, et les lèvres pincées de MacGonagall témoignaient aussi surement que si elle l'avait dit de son approbation. Les gens reprirent alors leurs activités et seuls Karin et Rivauld ne bougèrent pas pendant un moment, se toisant avant que Rivauld ne se détourne, faisant apparaître un sourire sur les lèvres de la vert et argent. Elle se revint vers moi et me lança un regard répprobateur.

-Je t'avais dit de m'attendre il me semble.
-Ah? Tu es sûre? Fis-je avec un sourire innocent.
-Bien, ceci étant dit, je propose qu'on s'éclipse, ils n'ont plus besoin de nous.

Elle me fit un sourire et je barricadais mes inquiétudes dans un recoin de mon esprit, sachant qu'il faudrait tôt ou tard que j'y réfléchisse. Ce qu'il venait de se passer m'inquiétais, car je doutais que ce fut le premier ou même le dernier à se comporter de cette manière. On alla prendre un peu l'air. Il faisait très froid, des nuages blancs se formant à chacune de nos respirations, aussi blanc que la neige immaculé du parc. Quelques flocons tombaient paisiblement autour de nous, dansant dans la légère brise glacé de l'hiver, mêlé à celle de la nuit. Je me blottis un peu plus contre Karin qui eu alors la merveilleuse idée de faire apparaître une couverture pour nous envelopper dedans. Je regardais la voûte parsemée de milliers de points lumineux qui s'organisaient autour de l'astre lunaire, parfois caché par quelques nuages qui essayaient courtiser cette dame blanche qui les repoussait inlassablement. On entendait la musique qui venait de la Grande Salle, mais qui n'arrivait pas à briser le calme de cette vision qui ravissait nos yeux. Finalement et malgré la couverture, on dû retourner à l'intérieur à cause du froid, mais l'image de cette soirée probablement gravée à jamais dans nos esprit.

-Hm... Je n'ai pas envie de retourner au bal... Annonçais-je.
-On va à la Tour d'Astronomie? Me proposa Karin qui fit disparaître la couverture une fois à l'intérieur.
-Désolé de vous annoncer ça, mais la place est déjà prise, fit une voix moqueuse dans leur dos.

On se retourna pour voir Tyrnor dans l'encadrement de la porte menant à la salle de bal. Il était négligemment appuyé contre celle-ci, un sourire railleur accroché au lèvres, sa cravate défaite lui donnant un air négligé assez séduisant, il fallait bien l'avouer. D'un autre côté, une bonne partie des filles de l'école lui courraient après. Ne le connaissant pas très bien, j'ignorais totalement ce qu'il pouvait bien nous vouloir, mais le fait qu'on puisse souvent le voir avec Owen ne me donnait pas vraiment confiance en lui.

-Owen y est monté avec sa cavalière, nous informa-t-il.
-Qu'est-ce que tu nous veux, Tyrnor? Demanda Karin un peu sur la défensive.
-Rien, juste vous épargner de monter sept étages pour rien...

Le sourire qu'il arborait ne me disait rien qui vaille, et je ne pu m'empêcher de frissoner. Il y avait quelque chose qui se dégageait de lui qui ne me plaisait pas, bien que je n'aurais su dire quoi. Se décollant de l'encadrement, il s'avança vers nous, avec ce même air railleur qui me crispait. Il ne s'arrêta pas, mais ce qu'il dit en passant vers nous eu le don d'accentuer encore un peu mon inquiétude.

-Avec le coup d'éclat de ce soir, tu vas devoir faire attention à ta petite amie, MacFusty...

Puis il s'éloigna, les mains dans les poches, sans même un regard pour nous. Cette échange ne me disait rien de bon et je ne savais pas trop quoi dire, j'étais à nouveau tétanisée. Que pouvait-il bien vouloir dire? Karin fronçait les sourcils, ne comprenant visiblement pas plus que moi.

-Tu crois qu'il voulait nous dire quoi? Finis-je par demander.
-Hmm... Rien. Ce type raconte toujours n'importe quoi, il cherchait juste à se rendre intéressant, pour changer, répondit-elle en haussant les épaules en prenant un air indifférent. Bon... Je propose qu'on retourne à nos dortoirs respectifs, demain on va devoir se lever tôt si nous voulons réussir à être prête quand partira le train.

Avec les événement récents, j'avais presque oublié que demain nous allions rentrer chez nous, sachant que je devais aller chez Karin directement, avec l'autorisation de ma mère, bien que je doutais que celle-ci tienne toujours après cette soirée. Tant pis, je ne lui laissais pas le choix, j'en avais assez de toujours faire ce qu'elle me disait de toute façon. Mais n'étant pas majeur, je n'avais pas le choix. Karin décida de me raccompagner jusque devant ma Salle Commune, comme on avait l'habitude de le faire jusqu'à présent. Sauf que cette fois-ci, je n'avais pas envie qu'elle parte aussi rapidement que les autres fois, aussi lorsqu'elle s'approcha de moi pour m'embrasser, j'en profita pour passer mes bras autour de son cou et la retenir ainsi prisonnière contre moi.

-Hm... J'apprécie énormément la situation, néanmoins je n'ai pas commencé à préparer mes bagages, et si je ne le fais pas je n'aurais pas le temps demain...
-Je n'ai pas envie que tu partes... Retorquais-je comme une enfant.
-Eh, c'est pas comme si on allait jamais se revoir non plus, dit-elle en riant légèrement.

Elle fini par parvenir à se libérer à force d'argument, et après m'avoir surprise en m'embrassant en traître, m'affaiblissant pour se libérer. Je la regardais s'éloigner, j'aurais tellement voulu que la soirée se termine différemment, qu'elle continue à être ainsi exceptionnelle. Mais ça n'avait pas été possible, je maudis alors notre différence de maison. Après avoir soupiré, je franchis la porte pour me rendre chez les Serdaigle. La salle commune était complètement vide, tout le monde était encore au bal, s'y amusait et y dansait avec son cavalier ou sa cavalière. Je me stoppais quelques instant avant de faire demi-tour, passant dans le passage menant aux couloirs. Courant, j'espérais avoir encore le temps de la rattraper. Elle avait déjà disparu dans les escaliers et descendu un étage. Je la vis en train de descendre.

-Karin!

Elle se retourna, visiblement surprise et je descendit le dernier escalier nous séparant, sautant littéralement dans ses bras. Elle chancela un peu sous mon poids mais tint bon tout de même.

-Doucement, qu'est-ce qu'il y a? Me demanda-t-elle avec une petite moue inquiète.

Je la lâchais et prenait un recule d'un pas avant de lui tendre la main, paume vers le haut.

-M'accorderais-tu une dernière danse? Fis-je, théâtrale.
-Volontier, répondit-elle avec un léger sourire en s'insclinant, se prenant au jeu, avant de saisir ma main. Mais pas au milieu des escalier.

Nous nous dirigeâmes un étage plus bas, vers une salle de classe vide d'où la musique leur parvenait faiblement. La pièce était sombre et seule la Lune éclairait celle-ci et leur permettait de distinguer ce qui nous entourait, à savoir des tables rangées au fond de la classe avec leurs chaises, recouvertes d'un drap blanc et poussiéreux. Karin et moi fîmes silence pour écouter ce que serait la prochaine danse, et nous eumes la joie de constater qu'il s'agissait d'une valse. Ce qui s'en suivit fut merveilleux, peut-être encore plus que le slow dansé plus tôt. J'avais l'impression d'être dans un rêve, et même après que la musique se fut arrêté, on continua encore, jusqu'à ce que Karin se stoppe à contre-coeur. Ensuite aucun mot ne fut échangé, il n'y en avait pas besoin, cela aurait tout brisé sans doute. Je gagnais mon dortoir l'esprit plus tranquille cette fois-ci. Aussi son sommeil fut calme et sans rêve.

Le lendemain le voyage dans le train fut plutôt tranquille. On le passa dans un même compartiment, décidant que pour l'allée nous resterions avec mes amis mais que pour le retour nous inverserions et qu'ainsi je me retrouverais au milieu de Serpentard. J'ignorais si c'était une bonne nouvelle ou pas, mais en tout cas ça ne devrait pas mal se passer, d'après Karin. Adrian était un peu intimidé par ma petite amie, quant à Carly elle lui posait différentes questions, plutôt sociable, et Jenna... Et bien c'était Jenna, aussi était-elle en train de lire, faisant une ou deux remarques de temps en temps. A un moment nous fûmes rejoins par Ashley, la meilleure amie de Karin. Je la connaissais de nom et de vue seulement, n'ayant jamais eu l'occasion de lui parler, et si elle se montrait un peu hautaine, elle se révélait d'un autre côté plutôt drôle et agréable. Bref, tout se passa pour le mieux, j'en oubliais presque l'article de journal de ce matin parlant du bal et du raffut que Karin et moi avions fait en s'affichant clairement. Le train entra finalement en gare.

On descendit les bagages et une fois sur le quai, on essaya de repérer ceux censés venir nous chercher, chose plutôt difficile à cause du nombre incroyable de parents. Ne sachant pas trop qui il fallait chercher, je laissais cette tâche à Karin, lorsqu'il me sembla entendre mon nom crié à travers la foule. Je me retournais pour voir ma mère arriver vers moi, ce qui ne présageait rien de bon. Et j'avais raison, le choc fut retentissant lorsque je me pris une claque.

-Juliet Ashford! Comment as-tu pu?... Tu...

Elle ne semblait pas trouver ses mots, et je sentais ma joue me brûler, les larmes me montant aux yeux à cause de la douleur. Ma vision s'était brouillé un instant.

-Je refuses que tu sortes, plus jamais tu ne retourneras à Poudlard, tu m'entends?!

Mes yeux allèrent trouver le sol, tandis que mes résolutions vacillaient. Je ne savais plus quoi faire, puis Karin s'interposa.

-Je suppose que vous êtes la mère de Juliet? Je suis Karin MacFusty aussi...
-La souillon qui a osé corrompre ma fille? Ne me parlez pas! Poussez-vous, je l'emmène, cracha-t-elle avec rage.

Je ne voulais pas, mais je n'arrivais plus à bouger, à nouveau j'étais paralysée. Je n'avais jamais réussis à m'imposer, jusqu'à présent je m'étais toujours laissé faire, pour avoir plus de tranquillité, pour rendre fière ma mère, et ça n'avait jamais servit à rien. Mes craintes que je croyais disparut apparaissèrent à nouveau. Je relevais la tête lorsque je sentis quelqu'un me saisir par le bras. C'était ma mère, mon regard se tourna vers Karin, espérant qu'elle pourrait m'aider, mais elle n'en eu pas le temps, déjà elle disparaissait de ma vue, ma mère nous faisait transplaner.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 8 Nov - 18:29

Chapitre 14

Karin n'en pouvait plus d'attendre. Elle voulait voir Juliet maintenant, pouvoir la prendre dans ses bras et la sauver des griffes de sa mégère de mère. Mais elle avait promis à son frère d'attendre, et elle tenait toujours ses promesses quand elle les faisait à Tom, surtout que dans le cas présent elle ne pouvait pas faire grand chose. Le jeune homme était parti se renseigner sur la famille Ashford pour sa soeur avant que celle-ci ne décide de se lancer dans une mission suicide pour aller sauver sa petite amie. Aussi Karin essayait-elle de ne pas penser à ce qui s'était passé la veille, mais il s'agissait d'un exercice difficile. Finalement, elle se laissa porter par le souvenir.

Le son produit par la main frappant le visage de Juliet avait retentit dans toute la gare et des têtes se tournèrent pour regarder les Ashford. Karin avait bien essayé de calmer la situation, mais sans succès et s'était joliment fait remballé pour finalement voir la Serdaigle disparaître sous ses yeux. Elle avait faillit exploser de rage sur le coup mais s'était finalement parfaitement contrôlée tandis que ses propres parents s'étaient approchés d'elle, un journal à la main. Elle avait bien évidemment dû répondre à leurs questions sur Juliet avant de leur expliquer ce qui venait de se passer. La jeune fille savait parfaitement que ses parents allaient bien réagir au fait qu'elle sorte avec une fille.

-Kariiiiiin, fit sa mère en lui sautant presque dans les bras. Tu nous as tellement manquéééééée!

A voir sa mère, on pouvait se demander s'il s'agissait vraiment de sa génitrice. Petite et blonde, elle avait des yeux d'un bleu limpide façon barbie, bien qu'elle ne s'habillait pas en rose flashie. Néanmoins il se dégageait d'elle quelque chose d'assez similaire à Karin, peut-être dans sa façon de captiver l'attention des gens qui l'entouraient, bien que ce ne fut pas vraiment pour les même raisons.

-J'ai vu l'article dans la gazette! Je suis si heureeeeeeeeeuse pour toi! Il faut a tout prix que tu nous présente cette charmaaaaaaaaante jeune fille!

La mère de la jeune fille avait aussi une manière assez particulière de parler qui au début pouvait surprendre, puis finalement on s'y faisait, un peu comme avec les Bulgares. Puis ce fut au père de Karin de prendre la parole. Celui-ci n'était pas particulièrement plus grand que sa fille, plutôt mince avec des cheveux d'une couleur similaire à celle de sa progéniture et qui ondulaient de la même façon, bien qu'ils étaient coupés plus courts. Ils avaient aussi les même yeux, et si Karin n'avait pas été une fille, cela aurait sans doute pu semer la confusion dans leur entourage.

-Laisse donc un peu respirer Karin, la pauvre a déjà assez vécu d'agitation sans que tu en rajoutes, réprimanda gentiment le mari. Alors, où est cette fameuse Juliet Ashford?

Il avait beau dire, au final il agissait exactement de la même façon que sa femme, mais avec un peu plus de tact. Aussi Karin pris un air consterné, se demandant ce qu'elle pouvait bien faire ici.

-Et bien en fait il vient d'y avoir un léger problème...

La vert et argent leur raconta alors ce qu'il venait de passer sous l'oeil grave de ses parents qui échangèrent un regard à la fin du récit de la jeune fille, tandis que la gare commençait à se vider progressivement, les sorciers repartant à l'aide de divers moyens. Les trois personnes semblaient réfléchir à la nouvelle, cherchant un moyen de résoudre le problème qui se posait à eux.

-Rentrons, décréta finalement la père de Karin, nous trouverons peut-être une solution entre temps.

A vrai dire la jeune fille aurait bien aimé pouvoir résoudre ce problème toute seule en fonçant directement chez les Ashford, mais premièrement elle ignorait où sa petite amie habitait, et ensuite elle ne pouvait pas enlever Juliet comme ça, sans l'accord des parents de celle-ci, quoique l'idée fut tentante. Une fois rentrés, ils s'installèrent dans le salon, expposant à nouveau les faits avant de commencer à réfléchir sur la situations et les solutions qui s'offraient à eux. Evidemment, la première et la plus logique, s'imposant d'elle-même, fut de rendre visite aux Ashford pour essayer d'en parler aux parents de Juliet. Ils envoyèrent donc un hibou où ils proposaient de se rencontrer mais devant l'absence de réponse au bout de deux jours, ils durent se rendre à l'évidence: il allait falloir trouver une autre solution. Et celle qui s'imposa à eux fut de faire appel à Tom. Le frère de Karin travaillait au ministère, dans la section juridique, et bien qu'il n'avait pratiquement jamais eu affaire à ce genre de cas, il avoua qu'il était rare que cela se termine bien pour l'enfant. On ne pouvait pas interdire aux parents de refuser à leurs enfants de sortir, c'était leur droit le plus stricte.

-Ce n'est écrit nul part qu'interdire à son enfant de sortir ou de voir des gens lui est interdit. Pas tant qu'il est à sa charge. Après il existe des cas particulier, comme celui-ci mais elle a bien meilleur temps d'attendre d'être majeur pour que ça soit réglé, car les procédure peuvent durer un long moment. Bref, de ce côté là il n'y a pas grand chose à attendre. Il va fallloir que vous vous armiez de patience l'une comme l'autre.

A cette nouvelle, Karin avait serré les dents, gardant son calme. Elle refusait de laisser tomber Juliet sous prétexte qu'elle ne pouvait rien faire, car ce n'était pas vrai, il lui restait toujours un dernier moyen, certes pas très légal, mais elle préférait ça plutôt que de devoir attendre comme une petite fille bien sage.

-Hm... Laisse moi deviner petite soeur, tu vas me demander l'adresse d'Ashford? lui avait demandé Tom.
-Tu pourrais me la trouver?
-Oui, sans doute, mais après je ne pourrais plus faire grand chose pour toi malheureusement...
-Ce n'est pas bien grave, je peux me débrouiller seule...
-Bien, attend moi ici alors...
-Attends, je peux te demander autre chose?
-Quoi donc?
-Et bien...

Puis il était parti, et depuis Karin attendait qu'il revienne, fébrile. Lorsqu'enfin elle entendit le son caractéristique du Transplanage, elle faillit sauter de joie mais s'en abstint. Tom venait d'apparaître devant elle, un sourire aux lèvres. Il tendit un bout de parchemin à sa soeur qui le saisit rapidement, le lisant rapidement avant de le ranger dans sa poche. Elle regarda ensuite son frère, reconnaissante.

-Et concernant ce que tu m'as demandé, c'est bon normalement. Bon, je vais rentrer chez moi... Je te souhaite donc une bonne fin de journée et bonne chance pour ce soir.
-Merci, mais ne t'en fais pas, tout devrait bien se passer!

Le nuit était tombée depuis deux bonnes heures maintenant lorsque Margaret Ashford se laissa tomber dans le fauteuil du salon lourdement. Ces derniers jours avaient été fatiguant pour elle, luttant contre Juliet pour que celle-ci ne se sauve pas pour aller retrouver cet... cet... Margaret n'arrivait même pas à la définir. Elle soupira. Elle avait toujours voulut le meilleur pour sa fille, se montrant sévère lorsqu'il le fallait, essayant de lui faire prendre exemple sur sa soeur qui avait si bien réussit. Qu'avait-elle fait pour que celle-ci la trahisse ainsi, en devenant... Quelque chose de tellement différent que ce qu'elle avait souhaité. Où avait-elle bien pu échouer? Elle poussa un nouveau soupir à fendre l'âme lorsqu'on frappa à la porte. La femme se demanda qui cela pouvait bien être à cette heure-ci et aurait bien aimé ne pas aller ouvrir, mais elle le devait. Aussi se leva-t-elle du confortable fauteuil et se dirigea vers la porte d'entrée qu'elle ouvrit pour tomber nez à nez avec un groupe de six jeunes, un garçon mince dont la couleur de cheveux était actuellement bleu sombre, les yeux oscillant entre le doré et le rouge, une fille brune semblant très intéressé par la plante de l'allée menant à la maison, une autre blonde qui s'ennuyait ferme apparemment tout comme son voisin brun au regard dur, une fille lui tournant le dos, en train de parler à un jeune homme grand, aux yeux bleus.

-... Et non Henry, on ne défoncera pas la porte...
-Euh... Karin, désolée de t'interrompre mais...

La fille se retourna et Margaret resta bloqué un instant, reconnaissant la Serpentard qu'elle avait vu quelques jours plus tôt avec sa fille. Un silence pensant s'installa avant que la jeune fille ne prenne la parole.

-Bon, je vais me représenter... Je suis Karin MacFusty et je sors avec votre fille, que cela vous plaise ou non, et nous avions prévu de passer le nouvel an ensemble, aussi je suis venue la chercher, fit-elle après s'être éclairci la voix.

Devant le peu de réaction de la femme, les six Serpentard commencèrent à s'agiter un peu, puis Karin commença à perdre patience.

-Moi je dis, qui ne dit mot conscent, tu devrais entrer et récupérer Ashford, je parle de Juliet hein, et on pourrait partir.

Karin leva les yeux au ciel devant l'idée plus que brillante d'Ashley. Décidément, ses lumières l'illumineraient toujours.

-On ne peut pas faire ça Ashley... Ca serait une violation de domicile.
-Mais non, elle nous a ouvert la porte, ce qui signifie qu'elle conscent à nous laisser entrer, poursuivit la joueuse de quidditch. Regarde, moi je vais rentrer!

Et elle le fit, elle passa devant Karin et Margaret Ashford pour entrer dans la maison.

-Voilà, tu vois, y'a pas mort d'homme!

Karin eu un air consterné devant la stupidité du résonement de son amie, qui était un peu simpliste. La mère de Juliet finit tout de même par se réveiller.

-Sortez... Sortez tout de suite de chez moi, bande de petit crétin!
-De un, seul Ashley est entrer, et de deux, je comprend que vous ne vouliez pas que...
-Taisez-vous, vous ne pouvez pas comprendre! Mes enfants sont ma fierté, je refuse qu'ils deviennent des dépraver! Partez!

Karin poussa un soupir. Elle qui avait espéré que ça se passerait tranquillement, c'était peine perdue. Aussi la jeune fille sortie sa baguette de sa poche pour la pointer sur la mère de Juliet, qui recula, tandis que Karin avançait vers elle.

-Ecoutez-moi bien, madame, je ne voulais pas en arriver là, mais ça suffit. Vous ne faites que penser à vous, mais en tant que parents, vous devriez la soutenir. Pensez-vous vraiment qu'en agissant ainsi vous êtes mieux que nous? Pensez-vous que c'est ainsi que nous allons vous respecter? Il serait peut-être temps de revoir votre façon de voir les choses.
-La soutenir dans une voix où elle va devenir la cible des collibets, où elle va salir le nom des Ashford? Il en est hors de question que ma fille soit lesbienne! Je préférerais encore apprendre qu'elle est une mangemort!

Le regard de Karin était glacial. Elle ne comprenait pas comment des gens pouvaient se comporter de façon aussi stupide. Elle avait très envie de lancer un sort à la mère de Juliet mais s'en abstint. Déjà que sa situation actuelle était assez limite, si en plus elle commençait à lancer des sorts à tout va, ça serait pire que tout. Elle fit un mouvement de tête en direction d'Unae et d'Anthony qui lui répondirent positivement avant de monter les escaliers situés sur leur droite. Le silence s'installa suite à ça et dix minutes après ils réapparurent, Juliet avec eux ainsi que la valise servant habituellement aux voyages entre Poudlard et la maison de l'élève.

-Karin! Fit la blonde en se jetant dans les bras de la Serpentard qui l'accueillit volontier sous les yeux accusateurs de sa mère.
-Juliet... Je suis si contente... Tu n'as rien? Demanda Karin, serrant Juliet contre elle, respirant son odeur, lui caressant les cheveux.

Elle en oublia presque la présence des autres tellement la Serdaigle lui avait manqué. Elle avait envie de la toucher, de la caresser, de l'embrasser, de la sentir encore plus près d'elle, elle lui avait tellement manqué! Ne plus l'avoir avec elle avait été horrible, encore pire que lorsqu'elle s'était imposé de ne pas la regarder avant qu'elles ne sortent ensemble. Mais ce n'était pas vraiment le moment. Elle se sépara de Juliet à regret et la regarda.

-Bon, allons-y, inutile de rester ici plus longtemps.
-Attendez, vous n'avez pas le droit de partir, c'est un enlèvement!

Karin ricana.

-Un enlèvement? Je trouve Juliet bien consentante pour un enlèvement!
-Vous ne pouvez pas... Juliet, tu vas vraiment partir avec cette Serpentard? Et vous, vous n'avez pas pensé à la déception de votre famille lorsqu'elle avait appris que vous étiez...
-Oui, sans hésiter, répondit la blonde.
-Ma famille se porte très bien, ne vous inquiétez pas. Et puis je ne suis pas lesbienne, j'aime Juliet, c'est différent.

Le blanc qui suivit cette annonce fut mis à profit par la brune pour partir tranquillement. Tout s'était bien passé finalement, bien qu'elle doutait que tout se poursuivrait aussi facilement... La mère de sa petite amie allait sans doute vouloir la récupérer, et pour ça elle n'hésiterait sans doute pas à faire appelle au département de la justice magique... Bref, des complications en perspectives, mais la vert et argent s'en fichait. Tout ce qui comptait pour elle était la sécurité de Juliet.

La mère de Karin servit une tasse de thé à la Serdaigle avec un sourire avant de s'installer dans l'un des fauteuils en face. Le père de la Serpentard était dans celui d'à côté tandis que les deux jeunes filles se trouvaient assisent sur le canapé, se tenant la main. Juliet baissait les yeux vers le sol, toute rouge, n'osant pas bouger, tandis que Karin était plus détendue, appuyée contre le dossier. Un silence assez gpenant régnait, que le père de la vert et argent se décida à briser.

-Alors comme ça tu es à Serdaigle?
-Oui, c'est ça...
-En sixième année si je ne me trompe pas, fit la femme.
-En effet...

Juliet ne se sentait visiblement pas à l'aise, et les parents de Karin échangèrent un regard un peu amusé. Il n'était pas utile d'insister ce soir, elle avait déjà dû subir bien des choses ces trois derniers jours. Concernant les autres Serpentard, ils étaient repartis presque tout de suite après la fin de ce qu'Henry avait appelé avec amusement "l'opération serpentage abusé", ce qui n'avait fait rigoler personne. Ashley avait dû utiliser le réseau de cheminée pour retourner aux Etats-unis où elle passait ses vacances avec sa famille éloignée, Anthony l'avait raccompagné en bon chevalier servant, Henry avait eu un grand rire tronituant avant de déclarer habituer à deux pas d'ici et qu'il allait rentrer à pied, Unae disparu sans mot dire et Raven haussa les épaules avant de déclarer qu'il allait profiter de l'occasion pour rendre visite à de la famille n'habitant pas très loin, ainsi les deux jeunes filles suivirent Henry pour utiliser le réseau de cheminée et gagner la demeure des MacFusty.

-Bon, vous devriez aller vous coucher toutes les deux... vous devez être fatiguées, dit la mère de Karin avec bienveillance.

Les deux jeunes filles acquiescèrent et après avoir insisté pour faire un bisou sur le front de sa fille qui ne semblait pas d'accord avec cette idée, elles montèrent dans la chambre de Karin. Celle-ci était grande, à l'image de la demeure à vrai dire, et si les murs étaient de couleur clair, on peinait à les voirs derrière la bibliothèque qui occupait tout un mur, le bureau se trouvant à côté de la porte avec au dessus une écharpe aux couleurs des Serpentard, sans oublier le lit contre le mur du fond, sous la fenêtre, ainsi que les cadres photos et les plantes. Bien heureusement, la pièce était spacieuse et malgré l'encombrement il restait beaucoup de place.

-Voilà, bienvenue dans ma chambre... Même si je vais bientôt en changer pour déménager dans l'aile Ouest.

Juliet lui lança un regard interrogateur. Elle avait bien entendu remarqué que la maison de Karin était grande, mais là elle venait seulement de se demander à quel point. La Serpentard fit signe à la jeune fille de s'installer sur son lit et elle se mit à côté d'elle.

-Bon, je recommence, bienvenue sur l'île de Northmind, propriété des MacFusty depuis quelques siècles maintenant. Nous nous trouvons au Nord-Ouest de l'Ecosse en pleine mer sur une île isolée où il n'y a que nous, quelques animaux et nous. Elle est complètement innaccessible pour des moldus normalement car il n'y a rien d'aménagé pour y venir autrement que grâce au réseau de cheminée ou au transplanage.
-Attends... Ta famille possède une île?!
-C'est ce que je viens de te dire... fit Karin, amusée devant l'air étonné que prenait la Serdaigle. Et là nous sommes dans le château qui servait par le passé au seigneur de l'île, bien qu'il ne reste de l'ancien village que des ruines où la nature à repris ses droits. En fait, il court tout un tas d'histoire sur cet endroit, mais impossible de démêler le vrai du faux, alors je n'y ai jamais vraiment prêté attention... Mais bon.

Juliet était complètement figé. Comment pouvait-on être assez riche pour posséder une île avec le château qui allait avec? C'était tout simplement impossible! Et surtout comment Karin avait pu oublier de lui en parler? Bon, certes ce n'était pas ce qui l'intéressait dans la jeune fille, mais c'était tout de même un détail important qu'elle aurait pu lui signaler avant. Elle savait plus ou moins que de manière générale les Serpentard étaient des gosses de riche, mais il y avait tout de même une limite. Pendant que Juliet réfléchissait, Karin en profita pour se rapprocher d'elle et l'embrasser, un air malicieux sur le visage lorsque leurs lèvres se séparèrent.

-Bien, nous devrions dormir, je suis fatiguée! Déclara finalement la Serpentard. Nous pourrons reparler de ça demain, si tu veux.
-Attends un peu!

Juliet l'attrapa par le bras alors que Karin se levait, la fit se rassoir et la fixa dans les yeux.

-Je voulais savoir, tout à l'heure, tu as dit que tu m'aimais, tu étais sincère? Demanda la Serdaigle, assez peu sûre d'elle.
-Question stupide, je refuse de répondre, mais tant qu'on est dans les questions bêtes, on dort dans le même lit? Retorqua Karin, rougissant légèrement à l'évocation de ce qu'elle avait dit plus tôt dans la soirée.

Elle tenta à nouveau de se lever mais Juliet l'en empêcha, et afin de prévenir tout tentative de fuite, elle se mit à cheval au dessus de la Serpentard, la plaquant sur le lit et la fixant droit dans les yeux, ses cheveux tombant autour de son visage, attendant visiblement une autre réponse que celle obtenue. Karin rougissait à vu d'oeil devant l'air sérieux de la Serdaigle.

-Alors, tu m'aimes? Insista Juliet.

Karin décida que cette position n'était pas vraiment à son goût et embrassa sa petite amie, profitant de l'effet de surprise pour reprendre le dessus.

-C'est de la triche, fit Juliet, boudeuse.
-He, je suis à Serpentard, tu t'attendais à quoi?
-A une réponse plus sincère?

Karin leva les yeux au ciel avant de fixer à nouveau ceux de sa petite amie, prenant un air plus sérieux que celui amusé qu'elle affichait juste après avoir retourné la situation à son avantage.

-J'y réfléchirais.

Karin était bien trop fière pour répéter clairement qu'elle aimait Juliet. Elle n'était pas du genre à mettre des mots sur ce qu'elle ressentait, mais il était vrai que la demande de Juliet était légitime. La vert et argent libéra la Serdaigle et se mit debout. A vrai dire, sa propre réponse ne la satisfaisait pas, elle avait envie de dire à Juliet qu'elle l'aimait, mais les mots ne voulaient pas franchir ses lèvres à nouveau, sans qu'elle comprenne pourquoi. Elles se préparèrent pour se coucher dans le silence. La journée avait été éprouvante pour les deux jeunes filles finalement. Elles se mirent au lit, se partageant celui de Karin qui, sans être un lit deux place, était tout de même plus large qu'un lit classique. Juliet tournait le dos à la Serpentard, aucune des deux ne dormant. Karin sentait son coeur battre et l'envie irrépressible de toucher la bleu et bronze, mais elle hésitait, ne sachant pas très bien comment agir dans la situation présente, bien consciente qu'elle avait été froide.

-Juliet, tu dors? Demanda-t-elle.
-Oui, répondit froidement la jeune fille.
-Juliet... Fit Karin, hésitante.
-Quoi?
-Je t'aime.

Juliet se releva immédiatement, se tenant à l'aide d'un bras assise. Son visage se tourna vers Karin qui se redressa à son tour et fixa dans les yeux sa petite amie. Devant son regard incompréhensif, la Serpentard reprit.

-Je t'aime, Juliet Ashford, comme ma propre vie, et plus encore. Et ne me demande pas de le répéter encore une fois...
-Que tu peux être bête parfois! Fit Juliet en rigolant.
-Pfff... Fit simplement Karin en détournant le regard.

Karin avait les joues légèrement rouges et Juliet affichait maintenant un grand sourire niais. Elle attira la Serpentard contre elle, celle-ci passant également ses bras autour de sa petite amie, cachant sa gêne en allant trouver refuge dans le cou de celle-ci. Il était assez étrange de voir les rôle s'inverser ainsi, d'habitude c'était plutôt Karin qui était sûre d'elle, mais pas ce soir. Pas après avoir eu peur de ne pas réussir à ramener Juliet avec elle. Elles se laissèrent tomber sur le lit pour finalement s'endormir dans les bras l'une de l'autre.

Karin fut la première à se réveiller, et ne pouvant pas bouger sans risquer de réveiller Juliet, elle décida de simplement l'observer, attendant que sa belle se décide à ouvrir les yeux. Elle n'eut pas à attendre longtemps, la Serdaigle ouvrant les paupières avant de sourire en voyant Karin. La jeune fille rendit son sourire à sa petite amie en lui replaçant quelques mèches de cheveux. En cet instant elle se sentait particulièrement bien et aurait tout donné pour que ça continue encore longtemps, mais ce n'était pas possible car quelques minutes après, alors qu'elles s'observaient toujours, la mère de Karin vint frapper à la porte pour leur dire que le petit déjeuner les attendait. Se fut Karin qui répondit et la première à réussir à se lever, rapidement suivit par Juliet. Les deux jeunes filles se préparèrent rapidement avant de descendre. Le père de la brune était parti travailler et sa mère s'était isolée dans son bureau pour faire de même, aussi Karin et Juliet purent-elles déjeuner en paix, discutant de choses sans importance.

-Ah au fait, ça te tente une visite de l'île cet après-midi? Proposa Karin.
-Oui, ça serait géniale! Répondit Juliet, aussi enthousiaste que pourrait l'être une enfant. On pourrait commencer ce matin même, non?
-Oui, tu as raison, fit Karin en hochant la tête. Bien... Je te conseil de t'attacher les cheveux par contre.
-Pourquoi?
-La végétation est assez dense, nous ne prenons pas vraiment la peine de nous occuper de toute l'île.

Acquiesçant, elles remontèrent pour passer une tenue plus adéquate. Juliet fouilla dans ses bagages pour voir si elle avait de quoi s'attacher les cheveux, mais ne trouvant rien, elle se tourna vers Karin.

-Dis, tu aurais un élastique à me prêter? Demanda la jeune fille.
-Hm... Non, en revanche je dois avoir un ruban dans le tiroir de ma commode, ça devrait aller. Je te laisse le prendre.

Karin était en effet occupée à chercher ce qu'elle avait fait de la carte de l'île, car bien que celle-ci ne fut pas immense, elle n'en restait pas moins assez grande et s'y perdre était facile. La Serpentard se tourna vers sa petite amie pour voir si elle avait bien trouver le ruban et s'immobilisa lorsqu'elle vit qu'elle tenait entre ses mains un cadre. Elle s'approcha de Juliet, récupéra le cadre sans un regard pour la photo qu'il contenait et le remis dans la commode, fermant le tiroir.

-Bien, tu as trouvé le ruban? Je vais te le mettre, fit la jeune fille comme si de rien était.
-Ah, oui... Merci.

Juliet passa le tissus à la vert et argent qui attacha les cheveux de sa petite amie qui lui tournait le dos, qu'elle entoura finalement de ses bras.

-Ca te va bien aussi, les cheveux attachés finalement! Fit en rigolant la Serpentard.
-Ca veut dire quoi ce finalement? Retorqua Juliet avec un sourire.
-Rien rien, on devrait y aller...
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Eryk Hunfort
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeDim 22 Nov - 19:33

Chapitre 15

Nous étions sortis du château, et si hier soir je n'avais pas trop fait attention, je me rendais compte seulement maintenant que celui-ci était vraiment grand. Ca me changeait énormément de chez moi. Habitant dans un quartier de Londres principalement sorcier, situé un peu à l'extérieur de la ville, ma maison, bien que grande, était la même que les autres et n'avait pas grand chose de particulier, on sentait à peine la différence avec une maison moldue, ce qui au final n'était pas étonnant si nous ne voulions pas trop attirer l'attention, bien que nous n'étions pas les seuls. Alors que là on sentait bien que ce lieu était ancien et la magie omniprésente, d'ailleurs il y avait quelques tableaux dont les habitants se baladaient à travers les couloirs, les pièces habités en étant dépourvus pour plus de tranquillité, m'avait dit Karin, m'expliquant qu'avant le tableau d'un de leur ancêtre était accroché au dessus de leur cheminé et qu'il n'arrêtait pas de se plaindre de la chaleur. Depuis, il avait été déplacé dans une pièce vide où il n'embêterait plus personne, se plaignant du froid désormais, d'après les autres tableaux.

Que Karin soit parvenue à me récupérer m'étonnait encore, lorsque ma mère m'avait fait transplané avec elle, j'avais bien cru ne jamais la revoir. Ma mère et ma soeur avaient bien entendu tentés de me dissuader de continuer à la fréquenter, mais après avoir sorti ma baguette et les avoir menacé, je ne sais pas pourquoi elles sont sortis de ma chambre et m'ont fichu la paix. Le soir où les Serpentard sont venus me cherché, je n'y ai pas cru dans un premier temps et j'ai bien mis cinq minutes à percuter, Unae, d'habitude peu bavarde devant m'expliquer la situation, pendant que Larson préparait mes affaires, n'ayant pas grand chose à faire, j'avais à peine déballé ma valise lorsque j'étais arrivé chez moi. La suite, vous la connaissez déjà. J'avais été tellement heureuse de pouvoir à nouveau sentir Karin près de moi... Mais hier soir tout m'avait semblé étrange, j'avais eu l'impression qu'on avait raté quelque chose, sans que je puisse dire quoi. Ce n'était pas à cause du fait qu'elle ai d'abord refusé d'avouer à nouveau m'aimer, non, ça je m'y étais attendu, mais j'avais la désagréable sensation que ça aurait dû être différent... En fait, il fallait bien avoué que je pensais qu'être en dehors de Poudlard nous permettrait d'aller plus loin, bien qu'à vrai dire je n'étais pas non plus particulièrement pressée.

L'île était principalement composée d'une végétation assez dense, bien que ce ne fut pas au point de nous empêcher de progresser tranquillement, sans oublier que l'hiver avait bien dégarnie la forêt. Nous étions passées un peu plus tôt par les ruines de l'ancien village, dont on pouvait encore deviner les routes et l'emplacement des maisons dont les murs s'écroulaient, quelques uns tenant encore debout, bien que cse fut rendu difficile par la neige qui recouvrait l'ensemble de l'île. Néanmoins elle ne préférait pas s'y attarder, disant qu'un accident arrivait vite et qu'elle ne tenait pas à gacher nos vacances. Aussi elle me montra deux trois endroits qu'elle avait eu l'occasion de découvrir lorsqu'elle avait le loisir d'aller explorer l'île. On passa par une clairière circulaire où il y avait un vieu puit, pas le principale des ruines car celui-ci était au milieu du village. Il était difficile de savoir ce qu'il faisait là et différentes histoires se dessinaient dans mon esprit lorsque nous partîmes à nouveau. Vers le coup des midis, on fit une pause, Karin sortant du sac qu'elle avait pris avec elle des sandwichs fait plus tôt. Nous nous étions arrêté sur une des côtes de l'île, je découvrait ainsi qu'elle était principalement bordée par des falaises, la rendant innaccessible en bâteau où ceux-ci se seraient sans doute brisés contre les rochers. Le seul endroit accessible par la mer étant quasiment impossible à passer, il offrait une sorte de mer intérieur à l'île, bordée cette fois par une plage de galet. Le cadre étant magnifique, la pause dura un peu plus longtemps que prévu, passant quelques minutes supplémentaires assises sous le couvert de arbres, seul endroit où la neige avait eu du mal à percer, ma tête reposait sur l'épaule de Karin qui avait sa main dans mon dos qu'elle caressait. Suite à ça, on descendit sur la berge de l'étendue salée située vers l'intérieur de l'île, dont l'accès était assez difficile. Remonter s'avéra plus compliqué encore, comprenant mieux comment elle avait fait pour tenir sur la première épreuve. Vivre sur cette île devait la maintenir en forme... Elle me montra l'ancien verger dont il restait encore quelques arbres par ci par là, et bien que je fus déçue par l'absence de fruit en cette saison, ce qui était normal, ça ne le rendais pas moins merveilleux, puisque Karin était avec moi. Je crois que je deviens un peu trop fleur bleue là... Mais ce n'était pas faux.

On rentra tout de même assez tard, la nuit étant presque tombée lorsqu'on regagna la maison. Enfin, le château. Je crois que je ne m'y ferais pas. Je connaissais la réputation des Serpentard sur la richesse de leur famille habituellement, mais de là à posséder une île... Franchement, vous en connaissez beaucoup vous des gens qui ont une île, château compris, à eux tout seul?

-Comment tes parents ont fait pour acheter cette île? Finis-je par demander.
-Et bien en fait elle est dans la famille depuis quelques siècles maintenant, si je ne me trompe pas. D'après ce que je sais, c'est Yann MacFusty qui en a pris possession, lorsque le seigneur qui y habitait est mort, et n'ayant pas de descendance, c'est revenu aux mains du Royaume qui en a fait don à mon ancêtre afin de saluer son courage et le remercier pour service rendu au Royaume. Après quoi il a fait quelques aménagements après s'y être installé avec sa femme, Reina Hunfort, puis ses descendants également et ainsi de suite. Cet endroit n'a alors jamais quitté notre famille, passant de main en main, bien qu'il ai déjà faillit à plusieurs reprises être perdu. Normalement à la mort de nos parents, c'est Tom qui devrait en hériter pour que cela reste aux mains des MacFusty, mais il n'a pas l'air très emballé par cette idée.
-Et bien... Ta famille est si ancienne que ça?
-Oui, bien que les Malefoy et les Ildingann soient encore plus anciens.

Pendant que nous parlions, nous regagnâmes la chambre, comme personne n'était encore rentré et que la mère de Karin était toujours dans son bureau, nous n'avions pas de raison de rester dans le salon. On pris chacune à notre tour une douche pour nous débarasser de la crasse, surtout la boue, causée par la balade, avant qu'elle ne me propose d'explorer rapidement la demeure, juste quelques pièces importante. J'eus du mal à lui répondre sur le coup, l'admirant un instant. La voir comme ça, en habit de tous les jours me faisait un peu bizarre, j'avais pris l'habitude de la voir en uniforme. J'eus un sourire bête avant de répondre positivement à sa proposition.

Elle me montra rapidement les différentes ailes, la plupart ne servant pas, et je découvris même qu'il y avait une salle de réception, ce qui au final n'était pas particulièrement étonnant. Puis elle m'amena dans la bibliothèque, et là je ne pense pas qu'il est utile de vous préciser que je fus émerveillée en la voyant. Celle-ci devait bien faire le double de la taille de celle de Poudlard, en excluant la réserve, ce qui était tout de même énorme, sans oublier qu'elle tenait non pas sur un étage, mais sur trois. Les étagères, sans doutes anciennes, étaient en bois sombre et la pièce était éclairé uniquement par deux grandes fenêtres où étaient suspendus de lourds rideaux pourpres pouvant se fermer à l'aide d'un sort, probablement, pour ne pas abîmer les livres les plus vieux les fois où on les sortait, et je ne doutais pas qu'il devait y en avoir une quantité immense.

-Viens, je vais te montrer la partie où sont mis les livres les plus vieux, enfin, si tu veux, me fit Karin.

Je la suivis jusqu'au troisième étage et après avoir marché un peu, on se retrouva dans l'endroit le plus reculé de la bibliothèque, où la lumière avait du mal à arriver. Tandis que je regardais autour de moi, la Serpentard attrapa un gros volume qui semblait très vieux, à se demander comment il pouvait encore tenir ses pages, puis commença à le feuilleter. Intriguée, je la regardais faire, me penchant par dessus son épaule, posant ma main sur sa taille.

-Voilà, c'est là, dit-elle victorieuse avant de se pousser un peu pour me montrer la page.

Je me penchais au dessus du vieil ouvrage et forçait mes yeux à déchiffrer les lignes manuscrites. L'encre, malgré l'âge, restait foncé, et je devinais qu'il devait s'agir d'un ouvrage écrit avec de l'encre magique, non, je ne parle pas de celle invisible, je parle de celle qui ne part pas avec le temps utilisé par les sorciers.

-C'est... Un arbre généalogique?
-Oui, toute la famille des MacFusty, enfin, une partie en tout cas. Il s'agit d'un des derniers ouvrages sur la généalogie de ma famille, les autres ont pour la plupart simplement disparu, ou bien ont brûlés. Difficile à dire.
-En fait, si tu connais autant de chose sur ta famille, c'est parce que tu adores ça, la généalogie, n'est-ce pas? Demandais-je en lui souriant.
-Oui, j'adore, si tu savais toutes les histoires que l'on peut découvrir parfois!

Elle m'en raconta une ou deux, puis on quitta la bibliothèque en rigolant, main dans la main. Je me rappelais alors de la photo vu ce matin. Celle-ci représentait un homme et une femme, la femme ressemblant trait pour trait à Karin, à quelques détails près, et un homme qui me rappelait quelque chose, bien que je n'aurais sû dire quoi plus exactement. Et avec eux une enfant de cinq ans environ, probablement Karin, avec un garçon d'environ onze ans. Je me doutais qu'il devait s'agir de son frère, néanmoins je n'en étais pas sûr et je n'osais pas lui demander, sachant que si elle l'avait voulut, elle m'en aurait parlé d'elle-même. Mais ça m'intriguer énormément et j'avais vraiment envie de lui demander.

-Dis... Commençais-je avant de m'arrêter.

Ca m'avait complètement échappé et je m'arrêtais dans le couloir, Karin faisant de même en se tournant vers moi, le visage légèrement penché sur le côté, l'air d'attendre une suite.

-Non rien, fis-je finalement.
-Vraiment? Demanda-t-elle en haussant un sourcil. Moi je dirais plutôt que tu veux me demander quelque chose mais que tu n'oses pas.
-He, c'est de la triche ça, arrête de lire dans mon esprit! Répondis-je en rigolant.
-Alors, cette question?
-Hm... Et bien, je me demandais de qui il s'agissait, sur la photo de ce matin, finis-je par dire.

Je remarquais tout de suite les changements, sa machoire se crispa, ses yeux bleus s'assombrirent et son poing se referma, elle eu néanmoins la gentillesse de ne pas resserer sa prise sur ma main, pas très fort tout du moins, juste à peine. Je la regardais, un peu inquiète de ce que je pouvais lire au fond de ses yeux, sans pouvoir l'identifier pour autant. Elle poussa un long soupir avant de me répondre.

-Rien de bien important, tu n'as pas à t'en faire pour ça.

Apparemment j'avais touché un point sensible chez ma petite amie, qui malgré son calme apparent semblait un peu destabilisée. J'aurais voulut pousser un peu plus mon questionnement, mais je sentais que ça n'était pas une bonne idée. Mais d'un autre côté j'avais l'impression que ne pas aborder le sujet risquait de nuire à notre relation. Je détestais ce genre de dilemme, mais j'étais bien obligé de faire quelque chose.

-Karin... Tu...
-Non, la coupa la vert et argent, je te promets que ce n'est pas important...

Je la regardais dans les yeux, elle semblait hésiter entre continuer et s'arrêter là. Un silence s'installa tandis que j'attendais qu'elle se décide. J'allais laisser tomber lorsque finalement elle repris la parole, d'abord hésitante, cherchant ses mots, puis s'affirmant un peu plus.

-Et bien... Se sont mes parents, biologiques, je veux dire.

Mon cerveau marqua un temps d'arrêt, le temps que j'arrive à saisir le sens de ce qu'elle venait de dire. Parents biologiques? Elle avait été adopté?

-Attends, je pourrais avoir une explication un peu plus... Explicative, s'il te plaît? Demandais-je.
-Et bien mes parents, donc ces gens sur la photo, sont morts lorsque j'avais six ans, environ.

J'allais m'excuser de lui avoir demandé, mais à nouveau elle me coupa dans mon élan, prenant ma main entre les deux siennes.

-Mais ce n'est rien, je n'ai aucun souvenir d'eux, ma mémoire s'est verrouillée d'elle-même, j'ai juste parfois des flash, mais ça n'a pas d'importance, je me fiche du passé, ce qui compte maintenant c'est le présent et ce qui va arriver.

Elle affichait un sourire, qui me donna l'impression d'être forcé, tandis que moi je restais encore un peu sous le choc. Apprendre ça me bouleversait, je n'aurais jamais pu imaginer que ce fut possible de quelque manière que se soit. Et puis elle semblait tellement proche de ses parents adoptifs.

-Mais et tes parents, enfin, je veux dire...
-C'est mon oncle et ma tante du côté de ma mère, mais pour moi ils sont comme mes vrais parents. Du coup ça ne me fait rien de particulier, pour moi ça à toujours été comme ça, aussi loin que je m'en souvienne.

Même si je ne supportais pas ma mère, j'aurais du mal à vivre une situation similaire à celle de Karin, car j'avais beau dire tout ce que je voulais, et malgré le fait que je doutais qu'elle m'accepterais un jour désormais, elle restait la personne qui m'avait mise au monde et je ne pouvais pas imaginer vivre sans elle, sans la connaître. Elle avait été actrice de ce que j'étais devenue, et ce bien malgré moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir triste pour ma petite amie, ce qui était bête puisque d'après elle-même ce n'était rien de grave. Elle lâcha ma main et se détourna pour avancer, mais je l'arrêtais, la forçant à se tourner vers moi. Elle avait beau dire que ce n'était rien, je n'y croyais pas un seul instant et j'avais apparemment raison. Des larmes commençaient à couler le long de ses joues.

-Karin, je suis si...

Je n'eus pas vraiment le temps d'achever ma phrase, Karin s'avança vers moi et je l'accueillis dans mes bras, la serrant contre moi, lui carressant les cheveux et le dos, tandis qu'elle-même nicha sa tête dans mon cou, les sanglots agitant son corps.

-... désolée, terminais-je finalement.

Nous étions retournées dans la chambre après que Karin se soit calmée et elle avait décidé de plus ou moins tout me raconter, tout ce qu'elle savait en tout cas. Elle me brossa rapidement un portrait de son frère au passage, dont nous n'avions pas vraiment eu l'occasion de parler jusqu'à présent, malgré le fait qu'il avait déjà été évoqué plusieurs fois dans certaines discussions. On fut interrompu lorsqu'une voix masculine nous appela d'en bas, sans doute porté à l'aide d'un sort car la chambre de Karin était tout de même assez éloignée du hall. On descendit rapidement pour voir le frère de Karin. La ressemblance entre eux était frappante et ça me fit un peu sourire.

-Salut Karin, et toi tu dois être Juliet. Enchanté, elle m'a longuement parlé de toi!
-Ah euh... Ravie également, dis-je simplement.
-Qu'est-ce que tu racontes encore Tom, je ne t'ai jamais parlé de Juliet, sauf quand j'ai demandé ton aide, et on ne peut pas dire que ça ai été très long.
-En effet, mais ils disent toujours ça dans les livres moldus, répondit-il avec un sourire un peu moqueur.

Apparemment ils ne se ressemblaient pas que physiquement, mais leurs mentalités devaient également être proches. J'appréciais déjà le jeune homme, qui avait commencé à se chamailler avec Karin, lui passant une main dans les cheveux pour les ébourriffer, bref, le type même du grand-frère attentionné.

-Bon, ceci mis à part, finit-il par pouvoir poursuivre une fois que Karin ai capitulé et qu'on se soit installé dans le salon, je ne suis pas là pour prendre le thé.

La vert et argent qui était en train de bouder à côté de moi, les bras croisés, reporta son attention sur son frère et repris un air sérieux en passant un bras autour de mes épaules.

-Oh, vous êtes mignonnes comme ça... Fit remarquer Tom avant de reprendre le fil de la discussion avec un peu plus de sérieux. Désolé, je profite de pouvoir enfin l'embêter avec ça, maintenant qu'elle a quelqu'un. Bref. Je disais donc que tout à l'heure, alors que j'étais au ministère en train de travailler, on m'a fait appelé pour une affaire urgente, une histoire d'enlèvement, et quel n'a pas été ma surprise lorsque j'ai découvert Madame Ashford dans une colère noire, dit-il avec ironie, n'étant apparemment pas plus surpris que ça. Apparemment elle n'a pas eu l'air d'apprécier ton coup d'éclat Karin et souhaite attaquer la famille en justice tout en récupérant Juliet. Voilà, j'étais venu pour ça, histoire de savoir ce que vous comptiez faire.

Un silence pesant tomba sur nous, tandis que ma main allait trouver celle de Karin. Tout ça ne présageait rien de bon, surtout que pour le coup, l'affaire allait sans doute s'ébruiter et ça risquer de mal tourner. Réfléchissant, on cherchait chacun de notre côté une solution jusqu'à ce que Tom pousse un soupir. Il appuya ses coudes sur ses genoux, se penchant un peu en avant, les mains croisées devant son visage, ses yeux nous regardant attentivement.

-Il y a peut-être une solution en fait... Commença-t-il.
-Je pense que je vois laquelle, mais ce n'est pas sûr que ça puisse se faire, fit Karin.
-Certes, mais c'est le seul moyen de régler le problème, et puis les raisons sont largement suffisante pour ça passe.
-Euh... Je pourrais savoir de quoi il s'agit? Demandais-je un peu perdu.

Karin me regarda dans les yeux un instant avant de tourner la tête vers Tom en lui faisant signe de m'expliquer.

-En fait il s'agirait de t'émanciper, dit-il simplement. Mais ce n'est jamais une démarche simple, encore moins dans le monde de la Magie. La dernière fois que cela s'est fait, ça devait bien être il y a dix ans.

Je restais un instant sans rien dire, réfléchissant. Oui, c'est vrai que c'était une solution, peut-être bien la seule, mais ça signifiait presque renier ma famille. Néanmoins, avec les appuis nécessaire, c'était quelque chose de possible, et je ne doutais pas un seul instant que la famille des MacFusty conscentent à m'appuyer. Néanmoins je ne voulais pas les gêner plus que je ne le faisais déjà, alors je doutais qu'il s'agisse d'une solution que je puisse prendre.

-Je... J'ignore si je pourrais, en plus je ne sais pas si cette situation serait suffisante à prendre ce genre de décision, finis-je par avancer, peu sûre de moi.
-D'après ce que je sais de cette histoire, le comportement de ta mère pourrait être définit comme de l'homophobie, normalement, ça ne devrait pas suffire, mais ajoute à cela le fait qu'elle ne t'a pas laissé sortir pendant près de deux jours, on pourrait apparenter ça à de la séquestration. Et là on devrait avoir assez pour te permettre de devenir indépendante. Bon, en tout cas je vais vous laissé y réfléchir toutes les deux et rentrer chez moi.

Après avoir dit ça, il nous salua rapidement et partit en transplanant, disparaissant aussi vite qu'il était venu. Peu de temps après, ma mère de Karin descendit rapidement dans le salon et nous trouva en train de discuter sur la nouvelle qu'on venait d'apprendre. A voir nos têtes, elle comprit que quelque chose n'allait pas et nous demanda. Après qu'on lui ai expliqué, elle proposa qu'on mange d'abord un morceau en entendant quelqu'un transplaner dans la cuisine. On vit rapidement apparaître son mari avec un grand sourire.

La soirée se passa à discuter des solutions envisageable pour régler ce problème, l'émancipation restant la plus réaliste et au final la plus simple pour régler le problème sans qu'il ne s'éternise. Néanmoins je doutais que ça soit aussi simple que ça. Prétextant une énorme fatigue lié à la journée plutôt chargée que nous avions eu, je montais dans la chambre de Karin, accompagnée de celle-ci. Je m'assis sur le lit, rapidement rejoins par la vert et argent qui passa le bras autour de moi tandis que je me collais contre elle. L'une comme l'autre, nous ignorions comment tout ça allait se passer, surtout que demain nous risquions d'être à nouveau séparée. Elle m'embrassa, et je lui rendit son baiser, qui fut trop court à mon goût. On resta front contre front, à se regarder dans les yeux.

-Je ne veux pas...
-Moi non plus, répondit-elle.

Je sentais sa main descendre dans mon dos, carressante, arriver au bas de mon dos, déclenchant en moi un frisson, éveillant mon désir, puis passer sous le chemisier dont je m'étais habillée après être revenue de la promenade plus tôt. La fraîcheur de ses mains me surprit.

-Ah! T'as les mains super froides!
-Tu sais ce qu'on dit: mains froides coeur chaud, répondit-elle en rigolant un peu.
-Vraiment? Tu vas voir, dis-je.

Elle tenta vainement de se défendre et je pris le dessus, elle se retrouvant allongé sous moi. Je passais finalement à mon tour mes mains sous son haut, touchant sa peau, si douce et chaude, alors l'espace d'un instant l'hésitation me saisit. Je savais que je voulais aller plus loin, mais je ne savais pas vraiment comment. J'en avais juste une vague idée, et puis Karin, le voulait-elle? Un simple regard suffit pour que je sache. Elle se pencha à mon oreille et sentir son souffle contre ma peau suffit à me donner encore plus envie, le coeur battant à tout rompre.

-Ne t'en fais pas, ça va bien se passer.

Je la crus sur parole et la suite se passa bien, enfin non, pas bien, ce fut beaucoup plus que bien. La tendresse et la découverte de l'autre avait été merveilleux, laissant place également au plaisir. Nous nous étions endormies relativement tard dans les bras l'une de l'autre, la nuit posant sur nous le voile du sommeil.

Lorsque j'ouvris les yeux le lendemain matin j'eus la surprise de voir Karin encore endormi. C'était la première fois que je pouvais l'admirer ainsi, aussi j'en profitais autant que j'en pouvais. Elle avait un petit air innocent sur le visage qu'il était impossible de voir en temps normal sur son visage qui affichait généralement un petit sourire sarcastique ou ironique, mais jamais elle ne laissait voir quoi que ce soit pouvant la gêner, pas en présence des autres en tout cas, car j'avais moi-même déjà eu l'occasion de la voir gêné à plusieurs reprises, ce qui ajoutait encore à son charme généalement. Et la voir endormit ainsi lui donnait également un peit quelque chose de merveilleux. Elle finit néanmoins par se réveiller, un sourire éclairant son visage en me voyant, répondant au mien. On se leva finalement pour nous préparer et descendre en bas. En arrivant, on eu la surprise de trouver Tom dont l'air grave ne nous rassura pas.

-Ah, vous êtes réveillés. J'allais monté vous chercher. Tenez, on m'a demandé de vous amené ça.

Il nous tendit une lettre sans un mot que Karin ouvrit. La lisant par dessus son épaule, je serrais les dents au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture.

-Détournement de mineur? C'est ridicule, Juliet a presque dix-sept ans... Fit Karin.
-Le presque fait toute la différence, remarqua Tom. En tout cas je crois que cette fois-ci vous n'avez plus le choix, vous allez devoir aller au ministère pour que tout ça soit éclaircit.
-En effet...

Je restais sans rien dire, ma mère avait finalement agit, et voulait poursuivre Karin pour violation de domicile, kidnapping, menaces et détournement de mineur. Merveilleux... Je ne vais pas tuer ma mère, je crois que la liste est déjà assez longue sans y ajouter meurtre. Tom déclara qu'il allait nous accompagner, nous informant au passage que nous n'allions pas être seules à devoir nous rendre au Ministère. Apparemment, ma génitrice s'en était également pris aux autres Serpentard, ainsi qu'aux parents de Karin. Dire que tout ça arrivait par ma faute. Je m'en voulais vraiment et me demandais si je n'aurais pas meilleur temps de retourner chez moi pour régler toute cette histoire. Mais je savais très bien que ça ne serait pas suffisant. On mangea rapidement pour ensuite se préparer et partir. On décida d'emprunter le réseau de cheminette, ce qui serait plus pratique sans le moindre doute sachant que je n'aimait pas particulièrement transplaner. Après avoir prononcé la destination en entrant dans les flammes vertes, je fermais les yeux en attendant que le trajet soit terminé. Je mis un pied en avant pour sortir de la cheminée et attendit que tout le monde soit là, étant passé devant. Karin arriva rapidement, suivit de Tom. Il se rendirent à l'accueil et demandèrent les informations nécessaire puis on leur dit d'attendre le temps que les autres accusés n'arrivent. Le frère de ma petite amie en profita pour faire un rapide topo sur tout ça.

-Ta mère doit quand même avoir de sacrés appuis au ministère Juliet, il est rare qu'une affaire soit avancée aussi vite, d'habitude il faut des mois. Surtout pour quelque chose d'aussi peu important. Mais il est possible que ça soit aussi pour éviter les fuites d'informations, car si ça se savait que la championne de Poudlard a enlevé quelqu'un...
-Je ne l'ai pas enlevé, elle était d'accord, retorqua la jeune fille.
-Certes, mais en attendant, ils ne le savent pas forcément. Donc je disais que si ça se savait, les autres pays n'allaient pas apprécier. Et puis ça nous mettrait hors course aussi, accessoirement.
-Ah, Reinfal viens d'arriver, fis-je, coupant court au débat.

Celui-ci était venu en transplanant et il vint vers nous directement, l'air fatigué. Malgré tout il ne semblait pas plus inquiet que ça au sujet de l'affaire dans laquelle il se trouvait mêlé. Il semblait même joyeux à l'idée de passer devant des sorciers qui allaient le juger et dire s'il allait se retrouver à Azkaban, dans le pire des cas. Parfois je me demandais si le jeune homme avait le sens des réalités. Il nous salua rapidement, après quoi les autres Serpentard arrivèrent au fur et à mesure, d'abord Anthony qui arriva avec un grand sourire avant de faire ce qui ressemblait fortement à un check avec Henry, suivit ensuite par Raven qui nous salua rapidement en bougonnant, pas très réveillé apparemment. Ensuite Unae arriva avec son habituelle air de se demander ce qu'elle fichait là et alla se planter à côté de Raven, après quoi Ashley ferma la marche pour les Serpentard avant que les parents de Karin arrivent.

-Bien, je vois que tout le monde est là, fit le père de ma petite amie. Nous allons pouvoir y aller.

Je me sentais mal de les avoir embarqué là-dedans, mais je les suivit malgré tout.
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Shayla Ildingann
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeVen 18 Déc - 20:45

Chapitre 16

Le groupe de Poudlarien accompagnés par les parents de Karin furent guidés à travers le Ministère par un homme qui vint les chercher . Ils montèrent dans l'ascenseur pour gagner le département de la Justice Magique et plus précisément la salle d'audience. Chose étrange, l'atmosphère semblait être plutôt détendu malgré les circonstances et aucune des personnes ici présentent ne semblaient réellement anxieuses, sauf peut-être Juliet qui marchait les yeux baissés en direction du sol l'air complètement perdue dans ses pensées. Elle en fut tirée par le contact de la main de Karin venant attraper la sienne, lui faisant levé la tête dans sa direction. La vert et argent lui lança un regard interrogatif, lui demandant silencieusement si ça allait. Juliet lui répondit d'un simple sourire en se rapprochant un peu d'elle. Finalement ils s'arrêtèrent devant une porte assez large et à l'air solide. Ils s'arrêtèrent devant un instant.

-Bon, nous y voilà... Fit Tom. Vous êtes tous prêt?

Il n'attendit pas la réponse pour ouvrir et tous entrèrent en silence. Il avait été prévu que Tom leur serve de défense dans cette affaire ce qui ne lui posait pas le moindre problème. La salle était spacieuse, prévue pour accueillir du monde bien qu'il était rare qu'ils soient en aussi grand groupe pour venir assister à ce genre d'affaire. Disposée en U, il y avait de chaques côté de la salle des tables avec des chaises derrières permettant aux accusés de prendre place, et en face de l'entrée réhaussé par rapport au reste de la salle la table des juges avec de hauts fauteuils. Ceux-ci formaient d'ailleurs un groupe plutôt hétérogène de trois membres du Magenmagot. Au centre de celui-ci présidait un jeune homme au visage neutre, totalement inexpressif rapppelant vaguement quelques choses à tout le monde, des cheveux roux coiffés assez négligemment et des yeux marrons perçant, en amande, mettant assez mal à l'aise. Il ne devait pas avoir plus de trente ans et portait la robe mauve du Magenmagot. Il devait s'agir d'une personne exceptionnelle pour l'avoir intégré aussi jeune. Le second était également un homme beaucoup plus âgé lui, devant avoir au moins la soixantaine à l'air endormi, le dos courbé, les yeux à demi-clos de couleur indistincte derrière des lunettes rondes. Ses cheveux blancs étaient encore nombreux et coiffés en arrière avec un début de calvitie. Et le dernier membre lui était une femme ne devant pas avoir plus de quarante-cinq ans, l'air attentive et observatrice, plutôt charismatique. Ses cheveux étaient bruns, attachés en un chignon impeccable. La mère de Juliet était également présente assise derrière la table de droite en présence d'un homme à l'air sévère, et un peu plus loin un peu au fond de la salle se tenait quelqu'un rendant compte de ce qui allait se dire. En les voyant entrer tous regardèrent le groupe.

-Et bien... Voilà une affaire inhabituelle... lâcha le jeune homme roux en prenant la feuille que lui tendait son homologue féminin.

Il lu rapidement le dossier, nous exposant les raisons de notre présence ici, les chefs d'accusation et demanda confirmation, suivant les procédures habituelles devant une assemblée relativement calme si on oublié les regard haineux de la mère de Juliet pour Karin qui l'ignorait superbement. Une fois que tout fut confirmé, il nous observa tour à tour avant de continuer.

-Voilà... Maintenant que tout est mis au clair, nous allons écouter ce qu'on à nous dire les deux partis, fit-il d'une voix monotone. Commençons par Miss Ashford... Enfin, la mère puisqu'apparemment la fille est également présente.

S'ensuivit un discours d'un ennui mortel prononcé par ce qui semblait être l'avocat de la mère de Juliet parlant du devoir des enfants envers les parents, en passant par le fait que le comportement de Karin et de ses amis étaient innacceptables et que ses parents cautionnent ses actions l'était également. Sans oublier qu'étant encore adolescente Juliet ne savait pas ce qu'elle faisait et n'avait pas conscience de ses actes et était influencé par Karin. Rien de bien réjouissant en perspective. Puis il fut temps de se défendre et Tom se leva pour prendre la parole, choisissant soigneusement ce qu'il allait dire. Il fut assez difficile d'avancer des arguments valables d'un point de vue juridique car après tout Juliet était toujours mineur, mais le frère de Karin fut plutôt convaincant malgré tout. Il y eut ensuite un temps de concertation entre les juges qui demandèrent au deux partis de quitter la pièce un instant. Bien heureusement ça ne dura pas assez longtemps pour permettre un quelconque échange entre la mère de Juliet et les deux jeunes filles ainsi que les autres qui s'en seraient sans doute mêlé en cas de conflit. Ils reprirent donc leur place et le jeune homme roux se leva pour rendre le jugement.

-Bien, tout d'abord aucunes charges ne seront retenus contre Rine MacFusty et Roy MacFusty qui n'ont rien à voir avec cette affaire bien qu'apparemment c'est chez eux qu'est actuellement hébergée Juliet Ashford. Ensuite dans les cas de Henry Reinfal, Unae Lewis, Anthony Larson, Ashley Anderson et Raven Rivauld qui étaient accusés de violation de domicile ils sont condamnés à payer une amende de cent quinze Gallions.

Le soulagement se fit sentir parmis les personnes concernées tandis que Karin commençait à s'inquiéter un peu sur son propre sort, cherchant machinalement la main de Juliet qu'elle avait préféré lâché en présence de sa mère, ce n'était pas nécessaire de la provoquer en agissant ainsi bien que la jeune fille avait bien été tentée de le faire. Après une pause l'homme repris.

-Concernant Karin MacFusty présentement accusée de violation de domicile, kidnapping, menaces et détournement de mineur seuls la violation de domicile et les menaces nécessitent une peine qui sera égale à celle des autres dans le premier cas, à savoir cent quinze Gallions. Concernant les menaces un dédommagement de quarante Gallions seront également demandé. Ainsi vous aurez à payer un total de cent cinquante cinq Gallions.
-Attendez, intervint la mère de Juliet, vous ne pouvez pas retenir seulement ça!
-La décision a été prise et nous ne comptons pas revenir dessus. Néanmoins je vais tout de même vous expliquer, ce que j'aurais fait si vous m'en aviez laissé le temps... Dans un premier temps concernant le kidnapping, il est clair que Juliet Ashford est loin d'être retenue de force. Par conséquent cette accusation n'a pas lieu d'être. Et dans le cas du détournement de mineur il est vrai que Juliet Ashford est encore mineur contrairement à Karin MacFusty, et dans le monde sorcier contrairement aux moldus nous n'avons pas la notion de majorité sexuelle qui est donc atteinte en même temps que notre majorité. Nous traitons donc, conformément aux ordres du Département de la Justice Magique, les affaires au cas par cas, et ici il n'est apparemment pas nécessaire de sévir.

Tout le monde fut soulagé en entendant ça et Anthony et Henry s'apprêter à entamer ce qui ressemblait à une danse de la joie lorsque le roux les interrompis.

-Néanmoins... Juliet Ashford va devoir regagner le domicile familiale jusqu'à sa majorité où elle sera toujours sous l'autorité de sa mère bien entendu.

Chaque personnes présentes dans la pièce se figèrent et un air triomphale commença à prendre place sur le visage de la mère de Juliet, presque jubilatoire et le regard de Karin s'assombrit. Elle ne s'y était pas vraiment attendu bien qu'elle aurait dû se douter qu'elle ne pourrait pas garder Juliet avec elle, c'était même tellement prévisible qu'elle se trouvait bête de ne pas y avoir pensé. Juliet se leva alors et attendit que l'homme lui dise qu'elle pouvait parler.

-Désolée mais...
-Oui, Miss Ashford?
-Et si je refuse de retourner chez ma mère? Demanda-t-elle.

L'homme roux se tût et resta un instant silencieux, balayant d'un geste de la main les protestations qui naissaient chez la mère de Juliet. Cette affaire durait trop pour ce que c'était à son goût, mais il ne pouvait pas se permettre d'y mettre fin comme ça. Il se laissa aller en arrière sur son fauteuil.

-A dire vrai vous n'avez pas vraiment le choix... Elle est votre responsable légale et elle ne semble pas d'accord avec le fait que vous fréquentiez miss MacFusty, par conséquent elle peut très bien vous interdire de la voir durant les vacances.
-Et pas seulement pendant les vacances, interrompit la femme, je n'ai pas l'obligation de t'envoyer étudier à Poudlard.

Les regards se tournèrent vers la mère de Juliet, l'air choqué. Peu de gens le savaient, mais la scolarisation dans le monde sorcier, bien que conseillé, n'était pas obligatoire et les enfant pouvaient suivre des cours chez eux bien que cela se passe rarement comme ça.

-En effet, confirma l'homme roux.
-Sauf si pour le bien de l'enfant le tutorat est retiré, fit une personne qui venait d'entrer dans la pièce, surprenant tout le monde.

A nouveau les têtes se tournèrent pour voir MacGonagall accompagnée de Malefoy ainsi que d'Ildingann. C'était MacGonagall qui venait de prendre la parole, la vieille directrice de Poudlard affichant comme d'habitude un air pincé, le directeur des Serpentard un air froid et hautain et leur professeur de Défense Contre les Forces du Mal un air légèrement amusé. En la voyant entrer comme ça tous comprirent alors où ils avait déjà vu l'homme roux qui présidait l'audience, il était le frère de Miss Ildingann, l'héritier de la famille au sang le plus pur de Grande Bretagne. Ils se sourirent et ce fut probablement la première fois que l'homme roux, Adam Ildingann, sourit depuis le début de l'audience.

-Excusez-moi de vous avoir interrompu et permettez-moi de prendre la parole, Adam, mais je ne peux tolérer qu'une de mes élèves puisse subir ce genre de chose. J'ai eu quelques échos de l'affaire qui s'est déroulé grâce à quelques parents d'élèves présents alors et avec qui j'ai parlé, ils m'ont dit avoir été choqué par l'attitude de Madame Ashford. Je n'aurais rien eu à dire si elle n'avait pas parlé de retirer miss Ashford de l'école, mais en tant qu'enseignante je ne peux pas rester sans rien faire.
-Comment ça? Demanda Adam.
-Lors de l'arrivée à King's Cross la mère de Juliet l'attendait et après lui avoir... mis une claque, informa Karin avec difficulté, supportant mal le fait que sa petite amie ai été ainsi frappé devant ses yeux, elle l'a disputé et elles sont parties.

La température sembla descendre de quelques degrés et apparemment Adam n'avait pas connaissance de ça, tout comme les autres juges. Il réfléchit un instant.

-Et quel était la raison de cette claque? Demanda-t-il à celle qui l'avait donné.
-Je ne pouvais pas laisser ma fille se comporter de cette manière, se diriger sur cette voix déviante et nuit ainsi à la réputation de la famille.

Un silence gênant s'installa et le jumeau Ildingann leva un sourcil. Les deux autres juges s'entre regardèrent et le viel homme pris la parole.

-J'ai moi-même était élevé durement, mais j'ai rarement vu une histoire aussi ridicule poussée aussi loin... Très sérieusement Madame Ashford, qui se soucie de ça de nos jours?
-Pardon? Elle a remis l'honneur de la famille en cause et vous dites qu'il s'agit de quelques chose de ridicule? Comment osez-vous?
-En effet Herald, ça ne se dit pas bien que je partage votre avis... Néanmoins d'un point de vue purement législatif votre acte pourrait être répréhensible quand on prend en compte les lois édités contre l'homophobie. Phoebe, pourriez-vous me rappeler les mesures possibles dans ce genre de situation pour éviter que cela vienne à se reproduire?

La tournure que prenait les événements était pour le moins étrange et personne n'aurait pu les prévoir. La femme prit la parole.

-Et bien à l'heure actuelle il y a deux solutions, voir trois. La première est de placer Miss Ashford en famille d'accueil en attendant sa majorité, ce qui serait peut-être excessif, la seconde étant de la laisser sous la tutelle de madame Ashford. Concernant la troisième qui est celle de l'émancipation elle prendrait trop de temps à être mise en place, par conséquent nous pouvons déjà l'exclure.
-Bien... Et quels éléments sont à prendre en compte?
-Suivant l'âge de l'enfant il peut choisir lui-même ce qu'il souhaite. Il faut généralement qu'il ai juste plus de 15 ans. Dans le cas où il choisit d'être placé en famille généralement une assistante sociale se charge de lui en trouver une déjà en contacte avec le monde magique.
-Pourquoi ne sommes nous pas venus à ça directement déjà? Demanda Adam pour lui-même. Bien, donc Miss Ashford, que voulez-vous?
-Attendez, vous ne pouvez pas faire ça pour un simple soufflet?
-Apparemment si, mais ce n'est pas moi l'expert en la matière, répondit Adam.
-En effet, en temps normal ce genre de chose ne mène pas aussi loin, néanmoins ici il vaut mieux agir ainsi vu que vous semblez profondément exécré le fait que votre fille soit homosexuel. Même si ça ne fait pas longtemps un certain nombre de lois sont passé à ce propos dans le but de protéger les enfants homosexuels de leurs parents dans le cas où ceux-ci auraient un comportement visiblement homophobe.
-Et vous vous basez sur le témoignage de ces gamins? Poursuivit la femme.
-Gamins que vous avez poursuivit en justice, fit judicieusement remarquer Eve Ildingann.

Après ça la mère de Juliet se tût. Elle n'aurait apparemment plus voix au chapitre. Les décisions et mesures furent prises et tout ça dura pratiquement la journée entière.

Karin avait ressorti l'enveloppe obtenue à la suite du tournoi et la faisait tourner entre ses doigts en la regardant à la lueur du feu, assise sur un fauteuil seule. Juliet n'avait pas pu revenir au château des MacFusty et par conséquent les deux jeunes filles se trouvaient à nouveau séparées bien que cette fois-ci la vert et argent, bien qu'elle aurait préféré rester avec sa petite amie, en était moins affecté car elle savait qu'elle retrouverait bientôt sa Serdaigle. Cette pensée la fit sourire, les deux jeunes filles s'étaient promis de se rendre sur le Chemin de Traverse dès que possible, ce qui se ferait dès que la blonde pourrait lui envoyer un hibou une fois toutes les procédures réglées. D'ailleurs plus Karin réfléchissait à ce qu'il s'était passé, moins elle arrivait à y croire, tout ce procès lui semblait étrange... Elle se demanda si les deux Ildingann n'y étaient pas pour quelques chose vu les nombreux appuis qu'ils avaient, à commencer par le Ministre de la Magie. La Serpentard ne serait même pas étonné que le résultat du procès ai déjà été prévu à l'avance... Néanmoins elle préférait ne pas trop en parler, sachant pertinemment que ce genre de chose faisait mieux de rester dans l'ombre, surtout que si la bataille avait été gagné, il était peu probable que la mère de Juliet ne revienne pas à la charge rapidement, sauf si elle se décidait à enfin accepter le fait que sa fille était homosexuelle et qu'un jour ou l'autre Karin ferait partie de la famille Ashford ou que Juliet joindrait la sienne.

La jeune fille se concentra de nouveau sur l'objet qu'elle tenait entre les mains, pas plus avancée sur sa façon de l'ouvrir. Elle avait déjà essayé de nombreux moyens mais jusqu'à présent rien n'avait abouti, et elle ne voyait pas vraiment ce qu'elle pourrait bien faire. Ses pensées s'envolèrent vers les autres participants du tournoi et elle se demanda s'ils avaient pu connaître le contenu de leur lettre. Cléa l'avait probablement déjà ouverte et à cette perspective les yeux Karin s'assombrirent. Elle ne voulait surtout pas perdre face à la Française. Elle ne savait pas trop pourquoi mais elle éprouvé envers elle une animosité farouche, ou plutôt si elle savait pourquoi, c'était le fait qu'elle et Juliet étaient trop proches à son goût, bien qu'elle avait parfaitement conscience que tout le monde ne voulait pas sortir avec Juliet. La jeune fille soupira et décida de penser à autre chose en se disant que demain ils seraient le trente et un et qu'il allait falloir préparer les festivités, avant de se souvenir qu'elle avait la lettre entre ses mains. Elle la fixa intensément avant de vérifier qu'elle était bien seule puis reporta son attention sur l'objet qu'elle tenait avec un air extrêmement sérieux.

-Sésame, ouvre-toi!

La jeune fille parvint à conserver son sérieux un instant avant de rigoler un peu nerveusement, se sentant parfaitement ridicule d'avoir espéré que ça marcherait. Décidément, elle ne voyait pas vraiment quoi faire avant d'entendre un son venir de l'enveloppe, comme un rire. Le sien cessa immédiatement et elle regarda le papier, perplexe. Elle se demanda si elle n'était pas en train d'halluciner mais non, elle entendait bien une enveloppe en train de rire, se moquant apparemment d'elle.

-Ahah! Je n'ai jamais entendu une réplique aussi ridicule! Dit l'enveloppe avant de repartir dans un rire tonitruant.
-Euh... Ca... Tu parles?
-Non pas du tout, tu es en train d'avoir une grosse hallucination et je vais me mettre à faire des claquettes autour d'une statue enroulée dans du jambon. Faudrait peut-être te réveiller ma petite, t'es dans un monde magique, je vois pas pourquoi je ne pourrais pas parler.

Karin n'arrivait plus à prononcer un mot, elle s'était attendu à tout sauf à ça. Une enveloppe qui parle... Elle trouvait ça tellement ridicule que jamais elle n'y aurait pensé.

-Certes... Bon, et si tu me disais plutôt comment t'ouvrir pour que je puisse avoir mon indice sur la prochaine épreuve?
-M'ouvrir?! s'écria l'enveloppe avec horreur. Ca jamais!

Karin observa le papier qui s'ouvrait et se fermait en parlant puis la cheminée avant d'avoir un sourire.

-Vraiment? Tu veux peut-être que je te jette dans le feu?
-Tu n'oserais pas!
-Je vais me gêner tiens! lança la jeune fille.

Elle se leva et s'avança vers l'âtre où le feu crépitait ne demandant qu'à être nourrit.

-Ok ok, c'est bon, je m'ouvre!

La jeune fille leva les yeux au ciel et sortie le papier que contenait l'enveloppe avant d'aller poser celle-ci sur la table pour se réinstaller dans son fauteuil en se jurant de ne parler à personne de cette histoire d'enveloppe, elle aurait trop honte de le faire. Elle ouvrit la lettre et lu les mots qu'il y était écrit, levant un sourcil.

Ô toi qui a passé l'épreuve d'Hermes sans sourciller
Ô toi, héros de ton temps et de ton Monde,
Une nouvelle tâche comme Hercule t'attend.

Pour ne pas rompre ta promesse,
Le chemin d'Enée tu devras emprunter,
Pour pouvoir regagner cette chose
Que l'on t'a dérobé soit disant à jamais.

Prend garde, Ô toi dont le nom restera
Pour toujours gravé dans les mémoires,
Car si dans ta mission tu échoues,
Tu resteras là où on t'enverra.

Elle se demanda brièvement pourquoi ils ne pouvait pas simplement lui dire ce que serait la prochaine épreuve, ce qui lui faciliterait grandement la tâche. Elle réfléchit longuement à la signification de ces mots et en conclut deux choses. La première, cette seconde tâche allait impliquer quelqu'un d'autre que les participants et la secondes, elle allait devoir aller chercher cette personne dans un lieu apparemment très dangereux, ce qui en soit ne l'avançait pas vraiment. Il était déjà assez tard et la jeune fille décida de gagner sa chambre pour aller dormir directement, étant seule dans la demeure, ses parents étant sortie pour aller dîner en amoureux.

Karin grogna en quittant le pays des rêves pour revenir à la réalité en entendant quelque chose cogner contre sa vitre. Elle n'identifia pas le bruit immédiatement, tentant de regagner son sommeil qui ne semblait pas vouloir revenir, se cachant sous ses couvertures qui la maintenait bien au chaud, bien qu'elle trouvait son lit moins confortable sans Juliet. Le bruit ne semblait pas vouloir cesser tout de même et la jeune fille fut finalement forcé de sortir de son lit pour voir ce qui la dérangeait et vit un hibou cognant contre son carreau. Karin reçu comme un choc électrique, espérant qu'il s'agissait bien de ce qu'elle croyait, à savoir des nouvelles de sa petite amie, et elle ouvrit la fenêtre, laissant le volatile entrer dans sa chambre. Celui-ci alla se poser sur un coin de son bureau après que la jeune fille ai récupéré l'enveloppe et refermé la fenêtre pour éviter que le froid n'entre. Elle l'ouvrit rapidement et reconnu l'écriture de Juliet avec un sourire, parcourant rapidement les mots qu'elle avait écrit.

Salut Karin!

Comment vas-tu depuis la dernière fois? Moi je vais plutôt bien, même si tu me manques horriblement, j'ai un mal fou à dormir sans ma peluche préférée, à savoir toi.

La Serpentard eu un sourire. Elle doutait qu'une peluche fasse les même choses qu'elle, mais là n'était pas la question, elle poursuivit sa lecture.

Sinon concernant la fin de l'affaire il aura finalement été décidé que comme il ne restait que quelques mois avant que j'ai dix-sept ans je serais mise sous la responsabilité de Poudlard. Néanmoins pour des raisons pratiques je ne suis pas encore retourné au château et je suis actuellement hébergé dans l'appartement de Miss Ildingann qui a gentiment accepté à la demande de MacGo, et m'a même prêté son hibou pour que je t'envoie cette lettre. Je ne comprends pas vraiment pourquoi je ne suis pas retourné directement à Poudlard mais ce n'est pas grave, comme ça on pourra avoir notre rendez-vous au Chemin de Traverse. Soit dit en passant cette-fois-ci tu ne coupera pas au cadeau pour ton anniversaire, puisque c'est en janvier, le quatre si je ne me trompe pas.

Karin fut surprise que la Serdaigle le sache, elle ne se souvenait pas lui avoir dit et se demanda qui l'avait vendu, obtenant rapidement sa réponse.

Tu te demandes qui t'as vendu n'est-ce pas? Et bien c'est Anderson qui m'a donné l'information, il faudra d'ailleurs que je pense à l'en remercier.

La vert et argent imaginait très bien sa meilleure amie rigolant d'un air supérieur et sournois après avoir donné sa date d'anniversaire à Juliet. Mais bon, de toute façon elle l'aurait bien su un jour ou l'autre, s'était juste qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de lui dire.

Voilà, sinon je n'ai pas grand chose d'autre à te dire. Ah si, je t'ai déjà dit que tu me manquais? Concernant le rendez-vous que penses-tu de se retrouver le deux devant Ollivander? Voilà.

Je t'aime, Juliet.

Karin s'installa à son bureau, le volatile y étant perché décidant d'aller se poser finalement sur l'armoire, et sortie une plume et un encrier pour pouvoir écrire, ainsi que du parchemin. Elle réfléchit un instant avant de tremper la plume dans l'encre pour ensuite la poser sur le papier et écrire sa réponse à la missive de la jeune fille. Lorsqu'elle eu finit elle se relut rapidement et nettoya sa plume avant de la ranger, satisfaite de ce qu'elle avait écrit. Elle plia soigneusement le papier et appela le hibou en sifflant, celui-ci venant se poser docilement sur son avant-bras. Elle lui attacha à la patte le mot qu'elle protégea à l'aide de sorts contre les éventuelles intempéries avant de retourner ouvrir la fenêtre et de regarder l'oiseau s'envoler pour porter à sa belle son message, un sourire aux lèvres.
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Cassandra Owen
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MessageSujet: Re: Après tout...   Après tout... Icon_minitimeVen 9 Avr - 11:24

Chapitre 17

Eve Ildingann poussa la porte d'entrée de son appartement et me fit entrer la première. Je pénétrais dans le vestibule et elle referma la porte derrière nous.

-Tu peux enlever tes chaussures et les mettre ici, dit-elle en me montrant des casiers où se trouvaient déjà quelques paires.

Je m'exécutais rapidement. La femme fit de même avant d'avancer dans l'intérieur sans dire un mot de plus. Je regardais un peu autour de moi avant de me décider à la suivre. Elle se tenait dans ce qui semblait être le salon. Dans celui-ci trônait un sofa encadré par deux fauteuils épais à l'air confortable.

-Bon, vu que tu vas vivre ici jusqu'à tes dix-sept ans, je te fais visiter rapidement. Donc là c'est le salon, et je te présente Superflux, fit-elle en me montrant une plante verte fièrement dressé dans un coin de la pièce.

Il y avait quelques appareils électroniques moldus, vu que Miss Ildingann habitait dans un quartier moldu, c'était un peu normal. Peu de sorcier faisait le choix de vivre en dehors du monde magique, et ceux qui le faisaient n'avaient généralement aucun pouvoir. Néanmoins ce n'était pas le cas de la professeur de Défense Contre les Forces du Mal et quelques questions naquirent dans mon esprit. Mais je ne les posais pas. Enfin pas tout de suite. Ma tutrice provisoire se dirigea vers une pièce adjacente au salon. Il s'agissait de la cuisine, qui bien que petite n'en était pas moins charmante. Elle me la présenta rapidement puis elle me montra ensuite la salle de bain, les toilettes et ma chambre, qui était la chambre d'ami en temps normal, ainsi que la porte de la sienne, arguant qu'il valait mieux ne pas y entrer. Je la croyais sur parole, préférant ne pas la contrarier. Et puis elle était déjà assez gentille comme ça sans que j'aille à l'encontre de ce qu'elle me disait.

-Voilà. Tu as tout vu. C'est un peu petit, mais bien suffisant pour une cohabitation de seulement quelques mois, qui se passeront essentiellement à Poudlard de toute façon. Qu'en penses-tu?
-Et bien... J'aime.

J'avais du mal à me prononcer là-dessus mais l'endroit me plaisait bien pour le moment.

-Tant mieux. Surtout fais comme chez toi.
-Merci beaucoup pour tout ce que vous faites. Je ne sais pas comment vous remercier...
-Continue d'être une bonne élève, ça me suffira amplement! dit-elle en me souriant.

Je me sentais un peu mal à l'aise, j'avais l'impression d'être une opportuniste. Pourtant elle m'avait déjà assuré que ce n'était pas le cas, mais ça ne changeait rien. Je me promis qu'un jour je le lui rendrais bien. J'avais pu récupérer une partie de mes affaires et avec l'aide de Miss Ildingann je les rangeais dans le placard de ce qui serait ma chambre un temps. Elle décréta en passant qu'elle m'emprunterait sans doute quelques hauts à l'occasion, avant que je lui fasse gentiment remarquer que ça risquait de ne pas lui aller. Et elle me répondit très justement qu'un coup de baguette et c'était bon. Elle se comportait un peu comme une soeur avec moi.

Je correspondais régulièrement avec Karin. On devait se voir peu de temps avant la rentrée et j'attendais ce rendez-vous avec impatience. Sa présence me manquait énormément. Nous aurions normalement dû passer le nouvel an ensemble aussi, mais à cause d'obligations ma petite amie s'était retrouvé bloquée à une soirée mondaine. J'aurais pu y assister, mais je ne me serais pas sentie du tout à ma place, aussi y avais-je renoncé.

Le matin du deux, je me levais tôt pour me préparer. Normalement Karin devait venir me chercher un peu avant midi. Etrangement, l'idée de la revoir me rendait un peu nerveuse. Aussi je fus prête bien plus tôt que prévu et je m'installais sur un des fauteuils Miss Ildin... Eve, puisqu'elle m'avait demandé de l'appeler par son prénom en dehors de Poudlard, était sortie je ne sais trop où. Aussi je me retrouvais seule dans l'appartement à attendre. Finalement j'entendis toquer à la porte. Je me dirigeais vers l'entrée et regardais l'heure. Ca ne pouvait pas être Karin, il était trop tôt, et puis elle n'avait aucune raison de venir sans transplaner. J'ouvris et à peine avais-je eu le temps de voir de qui il s'agissait qu'on me sautait dessus. Je reconnu Karin à son odeur et ses cheveux qui me chatouillaient les narines. Je titubais un peu sous son poids avant de parvenir à me stabiliser. Je lui rendis son étreinte sans réserve, contente de la retrouver et laissant les questions pour plus tard. Lorsqu'elle se décida à me libérer avec mon consentement, elle me regarda de haut en bas avant de sourire. Je refermais la porte.

-Pourquoi tu n'es pas venue en transplanant, demandais-je.
-Et bien je ne connaissais pas cet endroit. Et si tu te demandes pourquoi je suis en avance, c'est parce que j'avais hâte de te retrouver!
-Ce n'est pas plutôt que tu avais peur de te perdre? Répondis-je pour la taquiner.

Je rigolais alors qu'elle faisait mine de bouder jusqu'à ce qu'on atteigne le salon. Arrivées là, elle m'enlaça à nouveau traitreusement, mais avec plus de douceur que juste avant. Elle déposa quelques baisers dans mon cou et je frémis. Ca m'avait manqué, terriblement manqué.

-On a encore un peu de temps, vu que je suis en avance... Tu me fais visiter rapidement?
-Tu veux visiter ou t'arrêter dans un endroit précis? Fis-je avec un sourire.
-Zut, percée à jour, répondit-elle mi-contrariée, mi-amusée.

On rigola et je lui fis faire une visite rapide.

On fini par quitter l'appartement un peu plus tard que prévu et on arriva finalement sur le chemin de traverse. Comme je ne savais pas transplaner et que les cheminées ne couraient pas les rues, nous avions dû utiliser les transports en commun moldus. Karin, contrairement à moi, maîtrisait parfaitement l'argent moldu, ce qui me surprit. Elle m'expliqua rapidement que les échanges d'argent entre sorcier et moldu étaient plus fréquents que ce qu'on pouvait croire. Ses parents lui avaient donc appris à s'en servir, surtout si plus tard elle devait prendre part à des affaires commerciales. On mangea un morceau rapidement avant de commencer à se balader, entrant dans quelques magasins quand les vitrines nous donnaient envie. Quelques personnes dans la rue nous reconnurent. Et si ça me mettait mal à l'aise, Karin semblait ne pas être dérangé le moins du monde.

-Comment tu fais pour rester aussi calme? Finis-je par lui demander.
-Aucune idée. C'est sans doute parce que depuis que je suis petite mes parents m’emmènent un peu partout où ils vont. Ce qui évidemment implique qu'on parle de toi en ta présence en t'ignorant presque totalement parfois.

J'oubliais régulièrement que sa famille fréquentait la haute société. Et que par conséquent elle devait en effet être habituée à être un peu le centre de l'attention. Je ne comprenais vraiment pas de quoi ma mère se plaignait en définitive: certes Karin était une fille, mais une riche héritière. Elle qui avait toujours voulut redorer le blason de la famille... Enfin, inutile de penser à ça maintenant. On passa par Gringotts, la banque sorcière, où j'accompagnais Karin jusqu'à son coffre. J'étais moi-même passé peu de temps après mon installation chez Miss Ildingann et ma bourse était bien remplie. Je retire ce que j'avais dit plus tôt, elle n'aurait pas besoin d'attendre son héritage pour être riche. On ressorti des souterrains et la balade se poursuivit jusqu'à ce qu'on s'arrête devant l'animalerie magique. Je n'avais jamais eu d'animal durant mon enfance, ni même en grandissant d'ailleurs. Pas même un hibou pour pouvoir correspondre avec ma mère au cours de l'année scolaire ou avec mes amis lors des vacances. Je comptais d'ailleurs profiter de l'occasion pour me prendre un petit compagnon. J'avais déjà demandé à notre professeur si ça ne la gênait pas, et elle m'avait donné sa permission.

-On peut aller voir à l'intérieur si ça te dérange pas? Demandais-je à Karin.
-Bien sûr, répondit-elle simplement.

Nous entrâmes dans la boutique et je regardais un peu autour de moi. Les cages s'alignaient, plus ou moins grandes, avec d'étranges créatures à l'intérieur. Il y en avait des plus normales, et toute une partie de la boutique était consacrée aux chouettes et hiboux. Je m'y dirigeais presque naturellement tandis que Karin me dit qu'elle allait voir les autres animaux. Je regardais les volatiles avec fascination. Je m'arrêtais devant la cage d'une chouette blanche qui me fixait. Je la fixais également quelques instants avant de sentir une main se poser sur mon épaules. Complètement absorbée, je sursautais légèrement avant de me retourner. Karin était revenue et elle me passa un bras autour de la taille.

-Alors, tu trouves un hibou qui te convient?
-Et bien... Ils sont tous très beaux mais... Je sais pas, j'ai l'impression de ne pas être faite pour avoir un oiseau.
-Je vois... Tu devrais faire attention, tu vas les vexer.

Je relevais la tête pour voir la magnifique chouette me lancer des éclairs de ses yeux ambrés. Karin se moqua gentiment de moi et me guida à travers le magasin. Je n'avais jamais été très douée en Soin aux Créatures Magiques et tout ce qui tournait autour des animaux en fait. Aussi je découvris beaucoup de ceux-ci. On passa devant des vivarium et je m'arrêtais un instant pour regarder un serpent aux couleurs étonnantes.

-Il est joli, fit Karin.
-Et mortel également. Généralement les animaux aux couleurs vives sont assez dangereux, dit une voix que je ne connaissais pas.

On se retourna d'un même mouvement pour nous retrouver face à une jeune fille inconnue. Enfin pour moi tout du moins, car la surprise s'imprima sur la visage de Karin. Celle qui venait de parler était plutôt petite, pas particulièrement mince, plutôt avec de belles formes même. Elle souriait de toutes ses dents et nous scrutait, attendant apparemment une réaction de l'une de nous deux. Et je compris qu'elle attendait que se soit Karin qui réponde.

-Alexa! Que fais-tu ici?

Donc, elles se connaissaient. Je resserrais un peu ma prise autour de la taille de Karin inconsciemment.

-Je travaille, répondit Alexa. Pour le moment je ne suis qu'une employée, mais quand la patronne prendra sa retraite c'est moi qui reprendrais le magasin.
-C'est génial, surtout que c'est ce que tu voulais faire plus tard! Je suis contente que tu y sois arrivée.
-Merci Karin. Hm... Qui est ton... amie?

Ah tiens, on remarquait ma présence? Sans trop savoir pourquoi celle de cette fille me dérangeait un peu. Je décidais donc de répondre la première.

-Je m'appelle Juliet Ashford, et je suis la petite amie de Karin.

Cette dernière haussa un sourcil amusé. Alexa me regarda un instant assez surprise avant qu'un sourire ne naisse sur son visage. Je rêve ou bien elles étaient toutes les deux en train de se moquer de moi. Je me sentis rougir légèrement, gênée.

-Enchantée Juliet. Je m'appelle Alexa Hensterdon.
-Bien, maintenant que les présentations sont faites, tu nous aiderais à choisir un petit compagnon pour Juliet? Coupa Karin, sentant une légère tension venant de moi.

Je n'aimais pas trop cette fille sortie de nulle part qui se montrait aussi familière avec Karin, que ça ne semblait pas gêner outre mesure. Après la question de Karin, la jeune femme me toisa un instant sans un mot. En quoi m'observer l'aiderait à me trouver un animal de compagnie?

-Hm... Suivez-moi, fit-elle d'un ton plus professionnel.

On s'exécuta en silence. Karin prit ma main que j'avais toujours autour de sa taille. Si marcher avec la tête posée sur son épaule n'avait pas été si peu pratique, je l'aurais probablement fait. Alexa s'arrêta devant une grande cage où on pouvait voir des chats. Les félins m'avaient toujours fasciné, il fallait bien que je l'avoue. Elle entra à l'intérieur de la cage et referma derrière elle pour éviter que ceux-ci ne s'échappent pour se diriger vers une petite niche situé à hauteur d'homme. Elle en ressorti quelque chose, un chat sans doute, qui semblait petit et revint vers nous. Elle tendit la main en avant, et au creux de sa paume se tenait un étrange petit animal. Celui-ci ressemblait à un chat, avec un pelage gris légèrement bleuté et des chaussettes blanches. Sauf que ses yeux étaient fermés, lui donnant un air endormi. Il avait les moustaches qui frémissaient. Ses oreilles semblaient immenses par rapport au reste du corps. Mais le plus étrange restait ces petites ailes qu'il avait dans le dos, et qui semblaient bien trop faibles pour le porter. Et pourtant celui-ci se souleva de quelques centimètres, ses pattes pendant dans le vide. En fait, on aurait plus dit qu'il lévitait qu'il ne volait. Il n'eut aucun mal à passer les barreaux et vint se poser mon épaule, deux pattes devant et deux derrières pour finalement ne plus bouger. Alexa eu un sourire.

-C'est un Miloa, une race de chat assez étrange et peu connue. En général elle est peu sociable et ne s'approche pas de l'être humain, sauf quand la musique qu'il dégage lui plaît.
-La musique?
-Oui. Des sorciers ont prouvés que les Miloa se repéraient grâce aux sons, sauf qu'ils perçoivent ça comme une sorte de musique. Et apparemment chaque objet aurait sa musique. Un chat bien étrange. Sinon il passe le plus clair de son temps à dormir et à manger, comme n'importe quel chat en fait. Et il ne dépassera pas la taille qu'il a actuellement. Bref, un petit compagnon bien sympathique.

Je fixais avec curiosité la petite boule de poil sur son épaule. Je l'effleurais du bout des doigts, le poil était d'une douceur exceptionnelle. Karin avait un sourire amusé sur le visage. Je regardais encore quelques secondes le petit animal avant de me décider.

-Comment on doit s'en occuper?

Nous étions maintenant installés tranquillement dans un café. Karin avait une tasse de thé devant elle et j'avais moi-même un chocolat bien chaud. Le Miloa, qui n'avait pas encore de nom, s'était installé confortablement sur la table. Je le regardais un instant.

-Ton amie a du talent, finis-je par déclarer. Elle a réussi à trouver un animal qui me convient du premier coup.
-En même temps difficile de ne pas craquer devant cette charmante boule de poil.
-Charmante? Elle passe son temps à dormir, comment peut-elle être charmante? Répliquais-je en souriant.
-Oui, c'est bien ce que je dis, répondit-elle amusée.
-Donc si je passais tout mon temps à dormir tu me trouverais charmante? Demandais-je en arquant un sourcil.
-Non, mais toi et une boule de poil, ce n'est pas pareil.
-Et en quoi, Miss MacFusty? Continuais-je pour la taquiner un peu.
-Et bien pour commencer ta pilosité est moins développée, et ensuite toi je t'aime.

Je me mis subitement à rougir, ce n'était pas du jeu là. Elle m'attaquait en traître. Elle rigolait de me voir ainsi devenir rouge tandis que je faisais semblant de bouder. Elle tendit sa main pour attraper la mienne qui était posé sur la table et j'enlaçais mes doigts avec les siens.

-Au fait, comment as-tu connu Alexa? Demandais-je curieuse.
-Serais-tu jalouse par hasard? Retorqua-t-elle avec un air un peu moqueur.
-Moi? Jamais, franchement. Bon, d'accord, j'avoue. Et donc...
-Et donc c'est une amie d'enfance. Elle a quatre ans de plus que moi. Après la mort de mes parents, nous sommes restés amies pendant deux ans. Puis elle est partie vivre aux Etats-Unis avec ses parents et là on a perdu contact. Elle est revenue ici l'an dernier.
-D'accord, je vois, répondis-je une fois ma curiosité satisfaite.
-Voilà, rassurée? Fit-elle pour me taquiner.

On continua de parler encore un bon moment, jusqu'à ce que nous ayons fini. Après quoi nous partîmes. Karin m'annonça qu'elle avait une dernière chose à aller voir et elle me conduit jusqu'au chemin de travers. Je me demandais vaguement pourquoi elle allait par là, lorsqu'il me sembla reconnaître l'endroit. Je n'arrivais pas à savoir pourquoi ça me disait quelque chose, mais je le compris en arrivant devant une vieille boutique crasseuse à l'extérieur. Il s'agissait du magasin dans lequel on s'était croisée avant la rentrée à Poudlard. Karin entra rapidement en me tenant la porte pour que je puisse entrer à mon tour. L'endroit n'avait pas changé. Le petit homme de la dernière fois non plus. Il fit ce qui ressemblait à un sourire lorsqu'il vit Karin.

-Karin i Juliet! Jé sis révi dé vos voir!

Je fus surprise qu'il connaisse mon prénom. Il continua.

-Qué cé qui vos émèné ichi? Demanda-t-il.
-J'aurais besoin de poudre de kinoa. Et aussi pour prendre un peu de tes nouvelles.
-Jé té donné ça tot dé site. I les novellé... I bé pés grend chosé. Tot vé bién ichi.

La discussion se poursuivis un peu puis le vieil homme alla chercher ce dont avait besoin Karin. Celle-ci paya puis on s'en alla. Ma petite amie décida de me raccompagner jusqu'à chez Miss Ildingann, ce qui accessoirement lui permettrait de repartir en transplanant. J'acceptais avec une joie évidente. A nouveau on reprit les transports en commun moldus pour parvenir jusqu'à l'immeuble où était situé l'appartement. On prit l'ascenseur, Karin en profitant pour m'embrasser pendant qu'il n'y avait personne autour de nous. On descendit finalement une fois arrivées à l'étage et après avoir déverrouillé la porte on entra. On enleva rapidement nos chaussures et on se dirigea jusqu'au salon. Miss Ildingann était déjà rentrée, assise sur un des fauteuils en train de lire un gros volume d'un livre inconnu.

-Salut les filles, fit-elle sans même relever la tête du livre.

On lui répondit en coeur, ce qui nous fit sourire.

-Vous vous êtes bien amusées? Demanda-t-elle en relevant enfin le visage.
-Oui, la journée s'est bien passée.
-Tant mieux, dit-elle en se levant après avoir posé son livre. Dis-moi Karin, ça te dirait de rester ici pour la nuit? J'ai déjà demandé à tes parents et ils sont d'accord, fit-elle avec un sourire.

J'en restais sans voix. Quand avait-elle eu le temps de demander?

-Et bien pourquoi pas? Mais le départ est demain, comment je vais faire pour mes bagages? Demanda Karin.
-Ils sont déjà là, répondit notre professeur, son sourire s'agrandissant.

En fait c'était ça qu'elle avait prévu de faire aujourd'hui et qui était tellement important. Ou peut-être pas, mais en tout cas ça avait dû lui prendre du temps. Elle me lança un regard complice qui confirma ma théorie. J'eu un sourire.

-Très bien, dans ce cas je ne peux qu'accepter, fit-elle simplement.
-Voilà qui est parfait! S'exclama Miss Ildingann avec un grand sourire.

Elle sembla alors remarquer le Miloa, toujours perché sur mon épaule. Elle s'approcha de moi et se saisit de la bestiole délicatement.

-Je vois que tu as finalement acheté un petit compagnon. J'aime bien les Miloa, j'en avais un quand j'étais petite, mais il s'est enfuit.
-Attendez, intervint Karin, ça peut s'enfuir? Un truc qui dort tout le temps a réussi à vous échapper?
-Ne te moque pas de moi, petite effronté! Fit notre professeur en rigolant.
-En même temps elle n'a pas tout à fait tort, renchéris-je.
-Et il a déjà un nom? Demanda-t-elle pour changer de sujet.
-Non, pas encore, répondis-je simplement. Mais c'est en cours de réflexion.

Après ça la soirée se déroula tranquillement. On passa le début avec Miss Ildingann avant que celle-ci doive partir pour Poudlard. Les professeurs devaient en effet y retourner avant les élèves afin de pouvoir mieux se préparer. On pu ainsi rester seule toute la soirée.

Le lendemain à notre grande surprise, Adam nous retrouva à l'appartement pour nous emmener à la gare de King's Cross Toujours aussi nonchalant, il ne dit quasiment rien de tout le voyage et reparti directement après nous avoir déposé. Nos valises sur des chariots, on commença à avancer dans la gare.

-Tu sais que c’est la première fois que je passe par là pour venir à la gare ?

J’haussais un sourcil face à la révélation de ma petite amie que je tenais par la main, chose peu pratique pour pousser les chariots en même temps.

-Vraiment ? Il y a d’autres moyens que celui là pour venir ? Demandais-je.
-Oui, tu peux venir par le réseau de cheminée normalement. Mais c’est vrai que c’est bien moins utilisé, surtout que la poudre de cheminette coûte quand même assez chère.

J’ignorais ça jusqu’à aujourd’hui et j’étais étonnée que ma mère ne me l’ai jamais fait prendre pour venir. Après avoir franchit le mur, on se retrouva sur les quais de la voie 9 ¾. La fumée du train envahissait l’espace mais nous parvenions tout de même à distinguer les gens parmi la foule.

-Bon, faut qu’on retrouve tout le monde, en espérant qu’il restera des compartiments de libre.
-Cette fois-ci c’est mon tour de venir avec vous c’est ça ? Demandais-je.
-Oui, et ne t’inquiète pas, ils ne vont pas te manger, répondit Karin en me taquinant.
-Mais je ne m’inquiète pas.

Bon, peut-être un peu. Après avoir récupéré tout le monde, ou presque puisque Rivauld restait introuvable et qu’Unae avait décidé de le retrouver et de rester avec lui, on réussit tant bien que mal à trouver un compartiment. On s’installa rapidement, Reinfal s’occupant des bagages. Je pris une des places à côté de la fenêtre, Karin s’installant à côté de moi. Ashley s’installa en face de moi, avec à ses côté Larson, et Rainfal se mit à côté de lui.

-Alors ces vacances, ça a été ? Demanda ma vert et argent.
-Oui très bien, pleine d’action, entre l’enlèvement et le tribunal, répondit Rainfal pour plaisanter.

Ils rigolèrent de bon cœur tandis que je me sentais toujours un peu gênée.

-Bah l’important c’est que les gentils aient gagnés, fit Ashley.
-Oui enfin, du point de vu général, c’est pas vraiment nous les gentils, fit Larson.
-Bah, le bien et le mal n’existe pas, ce n’est jamais qu’une divergence d’opinion, répliqua Ashley.

Le débat s’engagea entre eux et je le suivais, tandis que Karin lisait. J’avais fini par poser ma tête sur son épaule en attendant que le temps passe quand la porte du compartiment s’ouvrit.
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